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Françoise Casaril (Traducteur)Guy Casaril (Traducteur)
EAN : 9782020257770
300 pages
Seuil (01/01/1997)
3.29/5   591 notes
Résumé :
Séverin Winter, professeur d'allemand et entraîneur de lutte de l'équipe universitaire, n'est pas homme à prendre la vie à la légère. Ses ébats amoureux, tout comme ses prouesses sportives, sont à ranger dans la catégorie poids lourd... Ce qui n'est pas pour déplaire à Utch, la robuste Viennoise dont le mari - narrateur de surcroît - est littéralement conquis par Edith, l'épouse poids plume de Séverin. En résultera un irrésistible ménage à quatre.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Fin des années 70. Deux couples, un ménage à quatre. Un ring.
Le récit commence. Lentement au début puis, le combat s'annonce.

Séverin Winter (professeur de lutte et d'allemand, autrichien) marié à Edith (qui voudrait écrire, américaine)
Utchka (femme au foyer, autrichienne) épouse du narrateur (écrivain sans grand succès, américain).

Je suis entrée en résonance immédiatement avec les personnages. Ils sont si différents tous les quatre et tous tellement intéressants. Essayer de deviner ce qui se cache sous une répartie de l'un ou de l'autre. Trouver la motivation secrète de chacun (d'autant que certains ont un passé plutôt lourd qui ne peut qu'avoir laissé des traces). Chercher, au vu des tempéraments, qui voudrait faire faire un faux pas à l'autre (sont-ils vraiment gentils ?) Car c'est bien de cela qu'il s'agit, y-a-t il un plus fort, un meneur ? Tous sont-ils à égalité dans cette expérience ?

J'ai beaucoup aimé les deux confrontations : l'ancien continent versus l'Amérique, les écrivains (intellectuels ?) versus "les autres".

Le narrateur est l'homme-écrivain d'un des couples. Dès lors, on s'interroge sur son objectivité dans l'interprétation des sentiments de tout le monde. Jusqu'au moment où on en vient à se demander s'il l'était dans l'expression de son propre ressenti. Pouvait-il l'être ?

Peut-on jouer avec les sentiments ? Alors que le deal était simple et clair, personne ne devait en souffrir, les choses étaient dites. On s'aperçoit que la réalité dépasse les fantasmes, parfois.

Une petite précision, la couverture de mon exemplaire montre un homme seul, à terre, sur un ring, semblant mort. Dès lors, j'ai lu ce roman en me disant que cela ne pouvait que mal se finir. Et...

Vous verrez en le lisant :)

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Un écrivain au succès mesuré marié à une solide paysanne autrichienne ; un entraîneur de lutte court sur patte et massif marié à une écrivaine en herbe mince et gracile. Deux couples qui fonctionnent bien, mais qui ne sont pas très assortis. Aussi décident-ils de former un ménage à quatre et d'échanger régulièrement leurs partenaires.

Mais ce qui devait être une relation franche et transparente entre quatre adultes responsables est bien plus compliqué à organiser qu'il n'y paraît. Chaque participant, loin d'être sincère, cherche à soigner des blessures intimes bien enfouies, et en terme de partage, on est plus proche de quatre égoïstes qui cherchent à tirer toute la couverture de leur côté. le poison de la jalousie n'est jamais loin non plus : et si son partenaire jouissait mieux avec l'autre ? Et s'ils se racontaient des choses tenues jusque là secrètes ? Et s'ils partageaient des points communs sur lesquels on ne pourra jamais rivaliser ? Comment gérer les facettes de son partenaire qui ne sont jamais apparues quand on était à deux, mais qui se dévoilent avec l'autre ?

Le récit est assez lent, l'auteur nous livre un portrait psychologique précis de ses quatre personnages. Ses thèmes récurrents (la lutte, Vienne, …) sont toujours bien présents, mais même s'ils apparaissent à chaque roman, ils ne lassent jamais et sont toujours pertinents. le thème du roman m'a pris au dépourvu, mais une fois la surprise passée, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire qui paraît très réaliste.
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Se lancer dans un John Irving, c'est un peu pour moi comme une randonnée en montagne: de l'excitation au départ, la certitude de tomber sur des paysages marquants ou de vivre des expériences, un chemin attaqué d'un bon pas, puis il se met à faire froid ou à pleuvoir, arrive un coup de fatigue et un moment où on se demande ce qu'on fait là, mais au final il en ressort toujours quelque chose de positif. Parfois génial, parfois moyen.
On est plutôt dans le moyen avec ce roman des années 70 qui déroule un improbable chassé-croisé entre deux couples qui tentent à quatre une expérience aussi tentante que casse-gueule. C'est assez iconoclaste, chacun des quatre personnages est solidement campé et pourtant on s'essouffle rapidement après un démarrage fulgurant. Mais comme souvent chez Irving, qui a dit un jour construire ses romans à partir d'une image, l'histoire est illuminée de quelques plans sublimes, comme cette danseuse estropiée dansant sur un tapis de lutte ou la petite Utch sortant des entrailles d'une vache. Ce sont ces images qui me restent, et c'est déjà pas si mal.
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Ah, tout le contraire de ma précédente lecture (Check-point de Rufin où je reconnaissais m'être méprise au sujet de l'auteur) : ici, c'est l'auteur, habituellement excellent, qui me déçoit. Au point de me demander, sauf sur la fin du roman, si j'ai vraiment un John Irving entre les mains.

Certes, le livre m'était gratuitement offert à l'achat de deux autres mais ce n'est pas une raison !

L'histoire est donc celle de deux couples dont Irving nous relate, au fil des pages, comment ils sont arrivés à cette situation d'échangisme sur fond de lutte, sport hautement répandu aux Etats-Unis.

L'histoire est relativement creuse, bien loin de celles habituellement contées par Irving. L'intrigue, pour autant qu'il y en ait une, est très lente et très répétitive, vive les scènes de sexe en tous genres, tous nombres entre un et quatre, tous lieux et toutes positions, et ce à répétition. A dose intelligente, cela sert le récit. Ici, cela l'appauvrit.

Même les personnages sont très creux : un lutteur par procuration, un écrivain raté, une bourgeoise et une villageoise (qui doit sa vie à un ingénieux stratagème pour survivre à l'envahisseur russe). Irving les dépeint très maladroitement, très superficiellement. Seules les dernières pages me font retrouver l'auteur tel que je le connais dans sa sensibilité et dans la profondeur des profils psychologiques de ses personnages.

Même la traduction laisse, par moments (franchement : « une tête de mieux que » au lieu d'une tête de plus), à désirer.

Bref, une déconvenue.

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Bof ... Je me suis prise à trois fois pour le lire.

La première fois c'était parce que je pensais aimer J. Irving ("le monde selon Garp"). Je ne sais pas si c'est lui ou moi qui ai changé mais il m'est tombé des mains.

J'ai fait une deuxième tentative un jour de disette.

Pas mieux.

Cette fois-ci c'est le challenge ABC qui m'a poussée à le terminer.

Sans ça il serait aller dans les cartons des livres dont je ne veux plus. D'ailleurs il va y partir quand même.

On ne peut pas dire que c'est inintéressant mais c'est terriblement déprimant, mou, sans vie. Pourtant l'histoire est inventive, originale, pleine de rebondissements, de personnages secondaires truculents mais ça ne fonctionne pas du tout ... En tous cas de mon point de vue, qui est loin d'être une référence.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand nous avons atterri à New York , un magazine avait déjà publié le portrait de Mme Kennedy qui allait être affiché partout pendant plusieurs mois. Il s'agissait d'une grande photo en couleurs - c'était mieux en couleurs parce que le sang ressemblait à du sang - qui montrait la première dame frappée de stupeur et de douleur, ne songeant plus à son apparence. Elle semblait toujours tellement préoccupée par son apparence que le public devait être ravi de la voir ainsi.
C'était presque comme la regarder toute nue; nous étions tous devenus voyeurs.
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- Où vas-tu ? demanda Edith.
- Je ne peux pas dormir.
- Et bien, lis quelque chose. La lumière ne me gêne pas.
- Il n'y a rien que j'aie envie de lire en ce moment.
- Écris quelque chose et lis-le ensuite.
- C'est toi l'écrivain, répondit-il. Un seul suffit.
- Tu devrais attendre que je m'endorme, lui suggéra Edith, puis essayer tout doucement de me refaire l'amour sans me réveiller.
- J'ai essayé ça la nuit dernière.
- Ah bon ? dit Edith. Que s'est-il passé ?
- Tu ne t'es pas réveillée.
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Mon épouse, Utchka (dont j'ai naguère raccourci le nom en Utch), pourrait enseigner la patience à une bombe à retardement. Du reste, elle a même réussi à m'en enseigner un peu. Utch a certes appris la patience "à la dure". Elle est née à Eichbüchl, Autriche -petit village proche de la cité ouvrière de Wiener Neustadt, à une heure de route Vienne-, en 1938, l'année de l'Anschluss. Quand elle avait trois ans, son père fut exécuté comme saboteur bolchevique. On n'a jamais prouvé qu'il était bolchevique ; mais saboteur il l'était, sans sans aucun doute. A la fin des "événements", Wiener Neustadt devint le plus grand terrain d'aviation d'Europe et à son corps défendant, le site de l'usine allemande Messerschmitt. Le père d'Utch fut tué en 1941, pris "la main dans le sac"- en train de faire sauter des Messershmitt sur la piste de Wiener Neustadt.
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J’adorais cette odeur de somme il-comme si le sexe était cellulaire et que notre arôme d’épices et de fermentation demeurait dans les vieilles cellules dont nous nous étions dépouillés.
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Quand nous rencontrons des gens, je crois que nous pouvons les aimer sur-le-champ si nous constatons que leurs amis les aiment beaucoup.
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