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Ikebukuro West Gate Park tome 3 sur 3

Anne Bayard-Sakai (Traducteur)
EAN : 9782809701555
208 pages
Editions Philippe Picquier (25/02/2010)
3.84/5   60 notes
Résumé :
"C'était un petit comprimé translucide couleur vert menthe. Sur la surface, en relief, un serpent qui se mord la queue. Les mômes l'appelaient serpentine, couleuvre verte, ou snake bite. Vous avaliez un comprimé avec un peu d'eau minérale, ou encore vous broyiez entre vos molaires ce truc amer à en mourir et bingo vous pouviez danser toute la nuit en synchronie parfaite avec une musique démente dont le rythme dépassait les 100 bpm. Voilà pourquoi cet été-là des bata... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la chaleur caniculaire d'un été sans fin, Tokyo bruit d'une étrange rumeur concernant une nouvelle drogue, une petite pilule verte capable de vous faire danser jusqu'au bout de la nuit et au-delà. Baptisé snake bite, ce comprimé est un must pour la jeunesse tokyoïte qui découvre la frénésie des rave parties. A Ikebukuro, comme ailleurs, on s'agite pour trouver ce nouveau Graal qui permet de s'envoler loin du quotidien, et qu'importe si la mort est au bout du voyage. Makoto, le célèbre solutionneur d'embrouilles du quartier, connaît bien des jeunes prêts à tout pour se vider la tête et c'est pour eux qu'il accepte de démanteler le réseau des vendeurs de snake bite. Contacté par le plus grand organisateur de raves du Japon, il se lance à leur poursuite, un peu pour protéger son quartier, mais aussi pour les beaux yeux d'une charismatique chanteuse unijambiste.

Revoilà Makoto, le marchand de fruits d'Ikebukuro avec qui on partage, le temps de ce court roman, les nuits enfiévrées de Tokyo. Contrairement à son habitude, Ira Ishida délaisse le recueil de nouvelles pour suivre son héros le long d'une seule histoire, une enquête dans le monde de la drogue et des raves, mâtinée d'un zeste de romantisme. Mais si le vendeur de fruits détective amateur tombe amoureux, il ne lâche pas pour autant ses amis, ceux qui sont en danger à cause de la drogue. Malin et persévérant, il décide de piéger ce serpent vert malfaisant, tout en contemplant, désabusé, ses contemporains qui s'abrutissent, conscients des dangers mais si peu soucieux de leur vie qu'ils sont prêts à la perdre pour quelques heures de sensations fortes.
C'est un regard sombre qu'Ishida porte sur une jeunesse nipponne déconnectée des réalités qui n'en finit pas de se détruire avant que la société ne le fasse à leur place. Son roman, dans la lignée des deux tomes précédents, n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais se lit avec plaisir, du fait de la personnalité de Makoto, jeune homme sensible sous son apparence de mec dans le coup. Pour les fans de la série.
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J'ai acheté ce livre totalement par hasard, sans rien connaître de l'histoire ou de l'auteur. Je me suis dit que ça irait bien pour mon challenge polars, et puis c'est Picquier ! C'est après l'avoir acheté que j'ai appris que cette série a été adaptée en manga et en série TV.

La découverte a été sympathique, même si ce roman n'est pas inoubliable. L'histoire se passe dans un quartier de Tokyo, quartier apparemment connu pour sa vie nocturne et ses gangs. Makoto est né et vit dans ce quartier. En plus de travailler dans le magasin de ses parents, il écrit des chroniques pour un journal. Et il est de temps en temps engagé comme détective non officiel, "solutionneur" d'embrouille et se fait aider par son meilleur ami de lycée, aujourd'hui à la tête d'une bande, les G-boys.
Dans ce volume (le troisième), il doit mettre fin au déferlement d'une nouvelle drogue, le "Snake Bite" ; drogue qui cause morts et agression et qui est vendu dans les raves.

J'ai lu ce livre avec plaisir. Malgré le thème plutôt dur, l'écriture est légère et fluide. je n'ai donc pas été gênée par la violence. Makoto est un héros attachant, très mature pour ses vingt ans et décalé tout juste ce qu'il faut. Après, c'est un monde qui m'est totalement étranger, et d'ailleurs j'ai été bien plus dépaysée par ce monde des raves et de l'acide que par le fait que le livre soit japonais. Dois me faire vieille !

Un livre bien agréable même s'il n'est pas inoubliable. En revanche je suis allé voir des extraits de la série sur internet, et là je n'ai pas pu. Trop violent. Trop bruyant. Trop !
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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Voici le dernier volume des aventures de Makoto, toujours vendeur de fruits à Ikebukuro West Gate Park, toujours en train de résoudre des problèmes, avec l'aide bienveillante de sa maman, qui le laisse quitter plus tôt le magasin si nécessaire.
La drogue, ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout le rayon de Makoto. La drogue existe, il en est conscient, mais il ne « pratique » pas, au contraire de la jeunesse japonaise qui en prend pour pouvoir s'amuser jusqu'au bout de la nuit, et même au-delà, quitte à se mettre le cerveau en ébullition, quitte à ne plus se souvenir de ce qu'elle a fait durant tout ce temps. Les conséquences ? Ils s'en moquent. Je n'ai pas dit qu'ils n'en étaient pas conscient, ils savent parfaitement que la mort peut être au bout du chemin. Qu'importe ? Ils ne vivent que pour l'instant présent, et sont prêts à tester toutes les substances possibles – tant qu'elle leur fait plus d'effets que la précédente.
Ajoutez à cela qu'il y a de la « vraie » drogue, presque breveté, et de la « fausse », qui imite celle qui remporte du succès – en étant plus dangereuse. Plus qu'une affaire de drogue, c'est à une affaire de lutte de territoire que nous assistons, entre ceux qui veulent garder le leur, et ceux qui veulent le conquérir.
Et Makoto, dans cette intrigue ? Comme l'écriture est rétrospective, nous découvrons les reproches qu'il s'adresse – après coup, les faits qu'il aurait dû voir, les mots qu'il aurait dû interpréter. Il est particulièrement dur avec lui-même, et ce n'est pas moi qui irai lui reprocher son manque de compassion envers les dealers. « Bien fait pour eux », dit-il, quand ils ont eu peur de mourir, spontanément, comme une colère face aux morts qu'il n'a pu empêcher.
Rave d'une nuit d'été, ou un coup de projecteur braqué sur une jeunesse japonaise désabusée.
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A la différence des deux premiers volumes consacrés au « solutionneur d'embrouille » d'Ikebukuro, "Rave d'une nuit d'été" n'est pas un recueil de nouvelles. Il s'agit ici d'un court roman qui permet à l'auteur de se laisser aller à quelques digressions dans le cheminement de son intrigue. On verra ainsi Makoto s'octroyer une charmante petite idylle et, le croirez-vous, quitter son quartier et sa bonne ville de Tokyo le temps d'une virée à la montagne. Pour le reste, Ira Ishida continue d'explorer le mal être de la jeunesse nippone. Il s'intéresse cette fois aux raves party et à la consommation de psychotropes inhérente à ce genre de manifestations.
Je suis pour ma part complètement étranger à cette culture. Sauf exception, la musique électronique me gonfle et j'ai toujours été plus attiré par l'alcool que par les stupéfiants. A chacun ses vices… Tout ça pour dire que le sujet de ce roman se situe à des années lumières de mon expérience et de mes goûts. Et pourtant, Ira Ishida est parvenu à m'intéresser à cet univers particulier. Il donne une idée je crois assez juste, de ce que les ravers recherchent dans ces rassemblements où ils peuvent se déchaîner sans contrainte et d'une certaine façon, communier : « Les religions étaient mortes, la pensée sociale de gauche était morte, les protestations antérieures aux années soixante-dix n'avaient rien donné. Nous vivions une époque où seule cette danse insensée permettait de partager une extase collective. »
L'intrigue est en revanche assez fine et réserve peu de surprises. Il s'agit d'une enquête sur une bande de dealers qui écoule une nouvelle drogue aux effets dévastateurs. Elle débouche cependant sur des sujets qui ne manquent pas d'intérêt tels que la fidélité aux idéaux de sa jeunesse, la récupération commerciale des mouvements spontanés et l'inévitable corruption de l'argent.
Bref, un bon roman dans lequel Makoto, héros discret mais efficace, brille une fois encore par ses réflexions toujours pertinentes et le regard à la fois désabusé et amoureux qu'il porte sur son quartier et ses habitants.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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A Tokyo, une fin d'été caniculaire écrase la ville sous une chaleur étouffante. Cette fournaise n'empêche pas les gosses de la mégalopole de s'éclater lors de raves infernales où la musique prend littéralement possession des corps. Et pour ces teufeurs, le paradis a un nouveau nom : Snake Bite. Un petit comprimé vert que l'on ingère pour « pouvoir danser toute la nuit en synchronie parfaite avec une musique dont le rythme dépasse les 100 bpm ». Problème, cette nouvelle drogue a des effets secondaires dévastateurs et fait des ravages dans la jeunesse tokyoïte.

Makoto, le démêleur d'embrouilles du quartier d'Ikebukuro, est engagé par la plus grande société organisatrice de raves pour découvrir qui se cache derrière le Snake Bite. Commence alors pour lui une traque qui le mènera sur la trace de dangereux dealers...

Ce troisième volume des aventures de Makoto ne comporte qu'une seule longue histoire, contrairement aux précédents qui regroupaient plusieurs nouvelles. La mécanique du récit reste toutefois la même : un texte à la première personne où Makoto raconte les événements de son point de vue. Une plongée au coeur de la jeunesse japonaise et de ses turpitudes dans un pays en pleine évolution. L'intérêt majeur de cette série est qu'elle garde une vision positive des choses, même si les sujets abordés sont parfois très lourds. Ira Ishida ne met pas en scène des personnages torturés comme ceux de Murakami Ryu. Il ne fait pas sombrer la société nippone dans des abimes de noirceur. Son héros est une sorte de bon samaritain toujours prêt à rendre service dans l'intérêt de la communauté. Il est agréable de découvrir le Japon d'aujourd'hui à travers des histoires où l'état d'esprit positif d'une partie de la population prend le pas sur les aspects déprimants et anxiogènes qu'aiment mettre en avant certains auteurs de l'archipel.

Petit bémol cependant, ce nouveau titre de la série n'apporte pas grand-chose de nouveau par rapport aux deux précédents. le scénario se déroule toujours selon le même schéma et le personnage de Makoto n'évolue pas du tout psychologiquement parlant. D'où l'impression de déjà vue qui se révèle au final assez désagréable. J'avais fait la même remarque il y a peu au sujet du troisième tome des enquêtes de Kaeso le prétorien. Comme si, au bout d'un moment, après avoir trouvé une recette qui fonctionne, les auteurs s'installaient dans une routine sans vraiment chercher à faire évoluer leurs personnages et l'environnement qui les entoure. Un constat à vérifier (ou pas) si les éditions Picquier se décident un jour à publier la suite des aventures de Makoto, la série comptant en tout six titres dans son pays d'origine.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je réfléchissais, l'esprit rendu étrangement clair par l'aube. Les religions étaient mortes, la pensée sociale de gauche était morte, les protestations postérieures aux années soixante-dix n'avaient rien donné. Nous vivions une époque où seule cette danse insensée permettait de partager une extase collective.
L'ivresse de la rave était certes intense, mais c'était une ivresse qui ne débouchait sur rien. En dansant au sommet de cette montagne, je repensais à ce qu'Eddy m'avait dit. Si on ne peut pas changer le monde, la seule solution c'est de se changer soi-même. J'ai eu l'impression de comprendre pourquoi la culture rave se laisse contaminer par les drogues sans opposer de résistance.
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Certains êtres humains n'arrivent pas à se dégager d'un truc une fois qu'ils y ont pris goût. Oh, pas que l'alcool, le tabac ou la drogue. Les jeux vidéo, gagner de l'argent, l'amour, tout ça c'est pareil. Les gens aujourd'hui sont tellement raffinés qu'il semble même bien vu de se garder une addiction. Pour avoir un sujet de conversation en société.
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Exister dans ce monde c'était se déchaîner. La vie c'était la puissance de se déchaîner sans être retenu par aucune morale. Sans être restreint, contrôlé, réprimé. Une force qui débordait, qui se démultipliait, et qui qui continuait à marquer le rythme.
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Video de Ira Ishida (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ira Ishida
Carole S. vous livre ses impressions sur le livre de Ira Ishida "Ikebukuro west gate park". Et elle ne tarit pas d'éloge concernant sur ce roman qui balaye les clichés sur le Japon...
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