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Ikebukuro West Gate Park tome 1 sur 3

Anne Bayard-Sakai (Traducteur)
EAN : 9782877307765
317 pages
Editions Philippe Picquier (27/04/2005)
3.97/5   186 notes
Résumé :
Bienvenue à Ikebukuro West Gate Park. Un square ouvert aux aventuriers urbains, à la sortie ouest de la gare d'Ikebukuro. C'est là que Makoto et ses amis ont établi leur QG. Makoto a dix-neuf ans, et c'est un trouble shooter, un " solutionneur d'embrouilles ". Des embrouilles, il n'en manque pas dans ce quartier où se rencontrent gamins à la dérive, yakuzas, filles perdues et clandestins dans le Japon de l'envers. Avec pour seules armes son énergie et sa débrouillar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Un recueil de 4 nouvelles, de qualité plutôt inégales , en suite chronologique, mettant en scène la montée en responsabilité en tant que médiateur de quartier de Makoto, un jeune flirtant avec la délinquance. Il regroupe ainsi une petite équipe qui l'épaule dans ses enquêtes parallèles.
Tout se passe dans un petit quartier populaire et jeune de Tokyo, celui du titre, remplis de territoires et d'adolescents désoeuvrés.
L'intérêt réside surtout dans la descriptions de la société nippone, de la vie quotidienne de ses jeunes, et aussi de leurs travers respectifs. le tout de style résolument moderne, fluide, percutant, loin d'une narration contemplative volontiers associée aux romans japonais.
Les histoires pourraient se dérouler dans n'importe quelle grande ville, mais l'auteur glisse discrètement et naturellement suffisamment de matière pour bien les ancrer dans un Japon moderne et véridique.

Le fond est bien posé, mais la qualité des intrigues est variable, certaines perclues de naïvetés, et le suspense quelquefois limitée. La quatrième nouvelle, la plus longue, est d'inspiration très "West Side Story ", et bien que souriante finalement très convenue.

Il s'agit du premier tome d'une série que je poursuivrai, ces histoirettes sans prétentions excessives restant dynamiques, faciles à lire et in fine sympathiques.

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Au centre de Tokyo, la gare d'Ikebukuro, sortie Est. Une ville dans la ville où se côtoient les salarymen, les mères de famille, les yakusas, les jeunes voyous désoeuvrés. Au milieu des magasins qui grimpent jusqu'au ciel, des love hôtels, des salons de massage, la petite boutique de fruits et légumes que tient la mère de Makoto résiste à la modernité et au gigantisme. Makoto y travaille en rechignant un peu, mais la plupart du temps, il traîne avec ses potes dans le parc face à la gare. Plutôt débrouillard, pas trop stupide, Makoto n'a pas fait carrière -à 19 ans, il cherche encore sa voie- mais il n'a pas non plus trop mal tourné, contrairement à d'autres, embarqués dans les gangs qui pullulent dans le quartier. Makoto a des amis partout, s'entend avec tout le monde et traîne dans les parages une réputation de mec bien à qui on peut se fier. D'ailleurs, quand un problème vient perturber le quartier, c'est toujours à lui qu'on s'adresse pour le résoudre rapidement et sans violence. Il est ainsi devenu le "solutionneur d'embrouilles" d'Ikebukuro, celui qui se préoccupe de maintenir la paix, de remettre les égarés dans le droit chemin.


Une visite guidée d'Ikebukuro avec dans le rôle de l'hôte, Makoto, le futé, le débrouillard, le pacificateur. Avec lui, on se promène dans les ruelles de ce quartier hétéroclite à la rencontre de sa faune bigarrée. Peu à peu, on investit l'endroit, on partage ses règles secrètes, les combines, les trafics, la face cachée de ce lieu populaire et contrasté. C'est tout l'intérêt de ce livre, immersion totale dans la vie tokyoïte, bien loin des clichés touristiques. Et puis, bien sûr, il y a les enquêtes pour lesquelles Makoto semble développer un don particulier. Il sait composer avec les gangs, les yakusas, la police pour faire régner un semblant de calme et régler les affaires de drogue, de meurtre ou de disparition. On sent tout l'amour pour son quartier dans le récit dynamique et plein de fraîcheur de ses aventures. Un texte bien ficelé, moderne et jeune qui change de la littérature nippone poétique et éthérée. Attachant et original, à suivre dans les tomes suivants.
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Le square ouest du quartier d'Ikebukuro est le centre névralgique et point de départ des aventures de Makoto, jeune gars débrouillard spécialisé dans le démêlage d'embrouilles.
Suivent autant d'histoires différentes qu'il y a de chapitres. Ishida Ira dresse le portrait d'une jeunesse japonaise en perte de repères fondamentaux mais qui se raccroche à ce qu'elle peut. Les diverses intrigues présente, sans égaler la noirceur et le désespoir de Murakami Ryû, les dérives de la société consumériste: les lycéennes qui se prostituent pour s'offrir du luxe (enjô kosai, sujet principal de "Love & pop" de Murakami Ryû), la drogue, les gangs de jeunes, les yakuzas, les brimades, les reclus volontaires (hikikomori)...

Sans partis pris ni préjugés, Makoto ("sincérité" en japonais) noue des liens avec tous les partis en présence, que ce soit la police, un gang de jeunes (au chef aussi charismatique que peu causant) et les yakuzas, sans adhérer à aucun. Son but: garantir une certaine sérénité dans son quartier qui lui tient tant à coeur, même au prix d'alliances parfois surprenantes.

La lecture de ce premier opus est agréable bien que le style ne restera pas dans les annales de la belle écriture. le langage est parlé, les intrigues dynamiques et bien ficelées. Bref, un bon moment à passer en compagnie de sympathiques et (très) diversifiés personnages.
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"Alors vous verrez apparaître un monde que vous ne soupçonniez pas", c'est tout à fait ça !
Certes, le lieu se situe dans un quartier très commerçant de Tokyo : un énorme centre commercial, une gare, un important magasin d'électronique, une grosse librairie, des showrooms mais aussi des love-hôtels et toute une population de gens simples dont les enfants se sont vite éjectés de l'enseignement. Tout ce petit monde traversé par des salarymen qui courent toute la journée, encadré par la police et les yakusas. Des coins sombres et des ruelles étroites et une flopée d'enseignes au néon ; bref conforme à notre imaginaire sur Tokyo.
La bonne idée de ce polar, c'est qu'un petit jeune un peu moins désoeuvré que les autres, ayant des neurones qui fonctionnent bien, va être impliqué dans la résolution d'une affaire de crime dont la victime est une fille de sa bande. C'est intelligent, bien observé. Suivront deux autres « affaires ». Il commence à se faire une réputation d'efficacité, de tolérance et il a un joli "réseau" entre ses anciens copains de collège l'un chez les yakusas, d'autres petits génies de la bricole, et même un copain qui a bien réussi : il vient d'être nommé commissaire !
Son "moteur" : son appartenance à ce quartier, et surtout sa tendresse pour tous ces mômes auxquels il s'identifie, complètement paumés, qui ont pour ligne d'horizon de leur avenir le niveau zéro.
Bien sûr il va se tailler une réputation, bien sûr il va passer de mangas à d'autres lectures, à la découverte d'une autre musique... Un autodidacte en devenir qui en douceur progresse, découvre.
C'est charmant et jubilatoire. C'est plein d'humour. C'est aussi le portrait non seulement d'une population du Japon mais aussi d'autres "cités" de par le monde : ils sont démunis par rapport à d'autres tranches de la société, mais ils trouvent les moyens de se faire une meilleure vie, de structurer leur coin de planète.
Quelques situations un peu trop ...mais comme conclut l'auteur "Vous qui m'avez lu jusque là, vous savez que pour ce qui est de mentir, je suis plutôt bon, pas vrai ?"
Hé, hé !

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Quelle image avons-nous du Japon ? Un pays calme, serein, zen, où tout est bien rangé, bien ordonné, bien hiérarchisé ? Où les adolescents se préparent très tôt à une bonne carrière, en visant l'excellence dès le plus jeune âge ? Si la lecture des romans de Ryu Murakami n'a pas déjà changé votre vision de ce pays, je vous donne rendez-vous à Ikebukuro.
Vous trouverez facilement : c'est un quartier de Tokyo, célèbre pour ces commerces et sa librairie, la plus grande de la ville. Ici vit Makoto. Il n'a pas fait « de bonnes études », il a simplement terminé, tant bien que mal, le lycée technique. Il aide maintenant sa mère dans son petit commerce. Il est malgré tout mieux loti que ses amis. L'un d'entre eux, pourtant promis à un brillant avenir, ne quitte plus sa chambre, au grand désarroi de sa mère. Un autre a rejoint les yakouses, seuls moyens qu'il a trouvé pour se faire des amis. Makoto est aussi un « solutionneur d'embrouille », ou un « peacemaker », comme il se présentera lui-même, avec justesse, dans la quatrième nouvelle de ce recueil.
En effet, ce livre se compose de quatre grandes nouvelles policières, qui donnent une image glaçante de la jeunesse japonaise. L'argent ne fait rien à l'affaire, ou presque : la jeunesse dorée est toute aussi désoeuvrée, elle a même des divertissements que d'aucuns ne peuvent soupçonner. Quant à ceux qui ne sont pas nés avec une cuillère en argent dans la bouche, ils leur restent peu de solutions. La prostitution, pour gagner vite de l'argent ? Un mariage, des enfants, pour devenir une femme respectée ? Petits boulots, petites combines ? La violence est partout, presque légitimée, tant personne ne songe à porter plainte. Les adultes n'interviennent que lorsque leur seuil de tolérance est atteint – c'est à dire quand un décès est à déplorer, ou quand la guerre civile est proche. Ne croyez pas que j'exagère.
Makoto, lui, évolue au fil du texte. Il se cultive, déjà, en écoutant de la musique classique – et tant pis s'il semble bizarre aux yeux des autres. Il garde les yeux grand ouvert, observant ce qui se passe dans son quartier, qu'il connaît parfaitement. Jeune encore, il est parfaitement lucide sur ceux qui l'entourent, dut-il en souffrir. Il ne se ménage pas, et encaisse lui aussi des coups, physiquement, moralement. Il n'est pas pour rien le narrateur de ce récit dont Ikebukuro est le personnage principal.
A lire si vous aimez les romans policiers qui sortent de l'ordinaire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ces derniers temps, je m'étais peu à peu mis à lire des livres avec du texte(!). Des choses que je voulais savoir, il y en avait des montagnes. Des volontaires pour me les apprendre, il n'y en avait aucun. Alors je m'étais mis à lire par moi-même. Jusque là, même s'il m'arrivait de mettre les pieds dans des librairies, je ne fréquentais que les rayons mangas et les présentoirs de revues. Au début, lire toutes ces pages croulant sous les signes m'était aussi pénible que de faire une longueur de piscine en apnée. Mais petit à petit, on gagne du souffle. Même moi qui n'avais chez moi aucun livre digne de ce nom, je parvenais maintenant à lire plusieurs dizaines de pages sans m'arrêter. Parfois même une centaine de pages d'une traite ! Miracle de la physiologie humaine.
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Histoire d'un môme qui souffre d'insomnie dans ses rêves parce qu'il n'arrête pas de rêver qu'il se réveille.
Le thérapeute des rêves le raisonne. L'insomnie n'est pas une maladie. Et il lui montre un cactus posé sur l'oreiller des rêves. D'ailleurs, les cactus aussi sont insomniaques de nos jours. Le môme tend la main vers le cactus rêvé et se pique méchamment. Des gouttes de sang perlent sur la face interne de ses doigts.
— Aïe ! Mais alors, ce n'est pas un rêve, tant mieux !
Et le cactus de répondre :
— Qui est-ce qui crie dans mon rêve ?
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La rue, c'est une scène fabuleuse et une école exigeante. C'est là que nous nous sommes bagarrés, que nous avons eu nos blessures, que nous avons appris et (sans doute) un tout petit peu grandi.
L'histoire de la rue de s'arrête jamais.
Alors je ne vous dis pas au revoir. On se reverra un jour.
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Parfois il arrive que la ville ait complètement changé de visage quand on se réveille le matin.
Des veines bleues saillent sur les fronts, les prunelles sont aux aguets dans des globes oculaires d'un blanc acéré. Dans toutes les rue résonne une tension métallique comme un gong qui continuerait à vibrer. Une odeur de brûlé se répand jusqu'au fond des ruelles. Les silhouettes des G-boys et des yakouzes qui trainent dans les rues ont des lignes affutées, comme à tout un chacun, il arrive à la ville de faire une poussée de fièvre. Plusieurs fois dans l'année.
Les rues d'Ikebukuro, ce matin-là, étaient comme flinguées avec du speed si visqueux que dilué dans l'eau il dessine des filaments. Ou boostées aux amphés qui permettent à un type qui a jeûné huit jours de courir un marathon en dansant. Ou shootées aux intraveineuses qui permettent à n'importe qui de se rêver superman pendant trois heures.
....
Ce matin-là j'ouvris comme toujours le magasin sur le coup de onze heures. A deux pas de la gare d'Ikebukuro, 1er rue ouest. Autour de nous, des bars, des boites à filles, des salles de jeux vidéo. Notre magasin de fruits est agrippé comme une hyène au bas-ventre d’Ikebukuro. On fournit quelques clubs, et dans l’un d’entre eux au moins le melon a atteint le prix d’une pierre précieuse d’un vert pâle quand il arrive dans les assiettes.
Une vrai arnaque. Mais je dois ajouter que le propriétaire yakouze de la boîte accepte sans sourciller nos factures majorées de cinquante pour cent. Je ne vais pas en dire du mal. Arnaquer, être arnaqué, c’est ça la street life.
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Mais j'attendais la nuit avec impatience.Le plaisir du boulot tient dans une poche, mais pour l'ennui il m'aurait fallu un semi-remorque.

Je suis peut-être quelqu'un de froid, mais on a tous en soi une pièce condamnée. Je me trompe?

Je me suis dit qu'il avait vraiment de la chance. Puisqu'il avait trouvé ce qui lui plaisait vraiment. La plupart des gens n'y arrivent jamais.

La dioxine, la Bourse et les actions,les filles. Ce qu'il y avait de plus dangereux en ce bas monde était en libre circulation.
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Video de Ira Ishida (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ira Ishida
Carole S. vous livre ses impressions sur le livre de Ira Ishida "Ikebukuro west gate park". Et elle ne tarit pas d'éloge concernant sur ce roman qui balaye les clichés sur le Japon...
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