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EAN : 9782021108347
230 pages
Seuil (07/03/2013)
4/5   2 notes
Résumé :

« À Kamaishi, la majorité des services municipaux n'a pas subi de dommages directs et fonctionne encore, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont dû rechercher, transporter, examiner et conserver les dépouilles de leurs voisins, dont un millier étaient morts ou avaient disparu.

Il me semblait par conséquent que c'était là, dans cet endroit singulier, qu'on pouvait le mieux rendre compte de la manière dont ces hommes et ces femmes continuaient ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici un livre dont le titre fait peur, mais qui vaut vraiment le détour, si vous vous intéressez un temps soit peu à la façon dont des gens comme vous et moi peuvent réagir en cas de catastrophe naturelle (ou entraînée par l'homme).

Dans ce livre, Kota Ishii nous fait vivre les moments de l'après-tsunami dans la ville de Kamaishi, gravement touchée qui comptera plus d'un millier de victimes. Des cartes au début du livre permettent de bien voir quelles ont été les zones touchées plus ou moins gravement et de se repérer lors de la lecture.

Pour écrire cet ouvrage, Kota Ishii a mené des enquêtes et passé du temps avec les rescapés à Kamaishi après le tsunami. Il nous raconte comment des particuliers ont dû faire face à leurs responsabilités et participer activement aux recherches de cadavres dans les décombres, à leur transport vers une morgue improvisée qui manquera rapidement de place, à l'identification des corps (description physique, prélèvement d'ADN, analyse de la dentition…), mais aussi au réconfort des familles ayant parfois tout perdu.

L'auteur nous fait revivre ces moments en alternant les points de vue : celui d'un pompier volontaire, un médecin, un dentiste, un retraité des pompes funèbres, un éducateur physique, etc. Les choses s'organisent peu à peu malgré le manque de moyens afin de retrouver et d'identifier les victimes et de leur permettre de partir de manière la plus honorable possible.

Ces témoignages sont racontés par Kota Ishii à la 3ème personne dans un récit très agréable à lire, qui ne suit pas forcément la chronologie mais alterne les points de vue, permettant de se faire une image la plus réaliste possible de la manière dont un peuple peut réagir devant une telle catastrophe.Un récit vraiment passionnant qui décrit en détail la réalité, sans tomber dans le morbide ou l'insoutenable….
Lien : http://regardverslest.wordpr..
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critiques presse (1)
Liberation
14 mars 2013
Sans jamais être morbide, l’auteur raconte la quête des corps dans des tonnes de gravats charriés par l’océan boueux, mais également au large. Il donne à voir une communauté solidaire engagée dans une course de vitesse pour l’identification avant l’incinération.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Préface
Mille Cercueils, un livre à vivre par Jean-François Sabouret

Il est des livres qu’on lit, il en est d’autres qu’on vit. Vivre un livre ! L’ouvrage de Kōta Ishii appartient à cette seconde catégorie. C’est un livre expérience. Sur toutes les télévisions comme sur le net, le monde entier a regardé, médusé, le déferlement de ce monstre noir implacable nommé tsunami et qui a fortement endommagé l’est du Tōhoku, une région du Japon grande comme la région Paca en France.
On a vu des digues forteresses submergées par la vague mortelle, des maisons flotter comme de fragiles barques de carton, des immeubles brûler, des hangars éventrés, des voitures et des bateaux percuter des bâtiments ou bien se loger sur les toits, des cimetières saccagés, des routes et des ponts arrachés. Déluge et apocalypse ? Le drame eut lieu le 11 mars 2011 à quatorze heures quarante-six, séisme de magnitude 9, le quatrième par ordre d’importance, dit-on, enregistré sur notre planète. Bilan : 15 873 personnes décédées, 2 744 portées disparues. On comptait, en novembre 2012, 324 858 réfugiés,dont 308 440 dans des maisons préfabriquées et des logements provisoires, 16 247 chez un membre de leur famille et 171 vivant encore dans les centres de refuge. À cela viennent s’ajouter 2 303 personnes décédées des suites de la catastrophe (perte de repères, stress, manque de soin, solitude…) et 63 suicides dans les préfectures les plus sinistrées (Iwate, Miyagi et Fukushima).
Les médias, à cette occasion, ont largement repris et amplifié l’image d’Épinal de Japonais, héritiers des samouraïs, vaillants et disciplinés, muets dans la douleur, les rescapés accomplissant les gestes ancestraux de courage et de dignité que leur culture attendait d’eux. Mais ces postures que l’on a montrées en boucle reflètent mal la réalité. Tous les théâtres du monde ont leurs coulisses. Et ce sont ces coulisses que nous donne à voir l’enquête de Kōta Ishii, on serait même tenté d’ajouter, à voir… et à entendre. Oui, les Japonais ont souffert et souffrent encore d’avoir perdu si brusquement leurs proches ; oui, ils ont pleuré devant le corps sans vie d’un mari, d’une mère, d’un fils, d’un nourrisson, oui, ils se sont mis en colère contre la lenteur de l’administration centrale, oui, certains sont restés hébétés et absents devant ce coup terrible de la nature et des éléments, tellement abandonnés et seuls qu’ils ont choisi de ne plus rester dans le monde des vivants, puisque, de toute façon, les personnes auxquelles ils tenaient n’y étaient plus. À quoi bon ?
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