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EAN : 9782259028011
324 pages
Plon (12/09/1999)
2.93/5   7 notes
Résumé :
La découverte encore balbutiante, fragmentaire, selon laquelle il faut que nos deux cerveaux coopèrent pour nous donner cette connaissance sera un jour appréciée dans toute son importance. Jusqu'ici, c'est tantôt par le cerveau gauche, celui de l'analyse et de la logique, tantôt par le cerveau droit, celui de l'intuition, que cette quête a été abordée, selon les époques, les traditions et les civilisations. Et les modèles fournis par chacune de ces deux approches se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lecture achevée hier soir dans une profonde déception. Si les deux premiers chapitres sont extrêmement instructifs, le dernier et encore plus la conclusion est plutôt du genre politique, on s'éloigne complétement de cette étude des différences fonctionnelles entre les différents hémisphères du cerveau pour devenir une espèce de campagne politique anti-télé, anti-rock, anti-féministe, anti-HLM, justifiant le racisme et toute haine de la différence. En tout cas, c'est comme cela que je l'ai vécu, j'ai peut-être mal interprété le texte.

Revenons sur les sections intéressantes.

La première, l'analyse du point de vue scientifique, consiste en une analyse de l'impact de lésion des différents hémisphères sur le comportement du sujet/victime/patient, permettant de déduire quelles fonctions sont traités de chaque côté. On établit ainsi de l'analyse que le cerveau gauche est le siège du langage, de la logique consciente et que le cerveau droit correspond plutôt aux autres sens, celui d'une logique non-verbale, non-formalisé et "inconsciente".
On déduit aussi de ces analyses (je n'ai pas envie d'imaginer des docteurs découpés consciemment des cerveaux pour voir le résultat), l'origine de certaines pathologies mentales : atrophie de l'un des hémisphères qui devient alors incapable d'atténuer le fonctionnement de son voisin ou au contraire surfonctionnement de l'un par rapport à l'autre. Des pathologies comme les scyzophrénies, le sydrome de la Tourette, les hallucinations, etc. peuvent être dues à un deséquilibre entre les deux hémisphères devant normalement travailler en symbiose.

C'est aussi l'occasion de formaliser le concept de l'inconscient. Loin d'être une espèce d'intervention divine, d'une apparition subite d'information, elle correspond à une logique réfléchie, mais la non-association d'un langage (non géré par l'hémisphère droit) rend le sujet incapable de justifier le raisonnement à l'aide de mot, sauf à reprendre un raisonnement logique de cerveau gauche, d'où une mauvaise perception des neuro-droitiers (en minorité dans la population).
Par exemple, imaginez un exercice de mathématique, le neuro-gaucher va expliciter chacune des étapes de son raisonnement justifiant ainsi le résultat à son enseignant, le neuro-droitier aura tenu le même raisonnement, mais non-verbalisé, pour obtenir le même résultat, on comprend aisément que l'enseignant attribu les points au neuro-gaucher, mais n'ayant pas accès au raisonnement du neuro-droitier peut être ammené à penser qu'il a eu de la chance ou bien qu'il a triché.

La deuxième section explicite l'impact des deux hémisphères dans la société : le cerveau gauche étant le langage, le cerveau droit un peu tout le reste, et lorsque l'on sait que la majorité de la communication est non-verbale, l'impact du cerveau droit (et donc inconscient) dans la communication est non négligeable.
J'ai vraiment adoré cette section, la notion du beau avec son nombre d'or, la formation des préjugés par la percéption du cerveau droit, que ce soit instinctif et probablement hérité de nos ancêtres préhistoriques et donc pré-verbale ou bien acquis par l'éducation de notre société (différentes dons en fonction des origines et de l'éducation), est fascinante et mériterait bien plus d'étude scientifique qui pourrait avoir un utilisation pratique dans la diplomatie internationale ou dans l'aménagement du territoire.
Par exemple, en tant que française, je suis toujours "choquée" quand je vois un américain bruyant à la table d'à côté. J'ai la sensation qu'il empiète sur mon espace personnel, je me sens comme agressée. Et bien, découvrir qu'il s'agit d'une différence de perception est "apaisant". Non, l'américain n'est pas un malpropre, c'est juste que culturellement, ils n'ont pas appris à moduler leur voix pour chuchotter car la sphère privée du point de vue américain est composé par le cercle des convives de sa table, leur courtoisie veut que ceux qui sont en dehors du cercle "n'entendent pas" les propos tenus, alors que pour le français, la sphère privée correspond plutôt aux personnes capables d'entendre ses propos. Une différence et une impression perçues en priorité par le cerveau droit et donc non-formalisé, mais qui correspond à une impression persistente qu'il est difficile de surmonter car elle tient d'un raisonnement inconscient.

Quant à la dernière section qui me paraissait être la plus intéressante à la lecture du sommaire, elle s'avère être une pseudo-analyse des différentes sociétés, entre les sociétés orientées cerveau gauche et les sociétés orientés cerveau droit. Là où le bas blesse, c'est que l'auteur se montre de plus en plus agressif dans ses opinions contrairement aux sections précédentes où il semblait vouloir se montrer le plus objectif possible. Il fustige l'éducation des sociétés occidentales, l'avortement, les femmes au travail, les HLM et j'en passe, du côté des sociétés dit de cerveau droit il critique l'absence de "science" dans sa propre définition du terme, l'Islam et sa virulence, mais semble penser que la spiritualité de ces sociétés est primordiale à son équilibre.
Bref, l'analyse se transforme en pamphlet politique, ce que je trouve froncièrement dommage.
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