Je n'ai plus du livre d'
Henri Isselin sur
la Meije que le souvenir d'un lecture enthousiasmée, faite presque d'un trait, il y a bien longtemps.
Plus récemment, relisant son ouvrage sur
les Aiguilles de Chamonix je l'ai trouvé lassant : trop de sommets de et voies à décrire, donc trop de survol rapide.
Ce quatrième livre (ai-je lu celui consacré à la Barre des Ecrins?) est beaucoup mieux construit, bien plus riche et plus agréable à lire.
Il ne se présente pas sous la forme la plus habituelle d'une monographie érudite, mais comme un récit sur une longue période, où les relations des ascensions célèbres sont faites pendant des conversations ou des monologues intérieurs (non ce ne sont pas les mille et une nuits, mais un peu de construction ne nuit pas). Un petit épisode sentimental a flatté mon côté fleur bleue (il ne plaît pas à tout le monde : voyez cette critique : http://www.masse-fr.com/critiques/verte_isselin.html). Mais surtout, ces conversations, fort humaines, pas limitées à la montagne, sont intéressantes si on veut bien s'intéresser à autre chose que l'exploit sportif et le sentiment de la nature. Car Isselin et ses personnages sont non seulement avides se scruter les motivations des alpinistes (bien avant ce petit livre que j'ai aimé : http://www.babelio.com/livres/Boch-LEuphorie-des-cimes-Petites-considerations-sur-la/442693) mais encore capables de références culturelles bien éclairantes sur ces sujets.
J'ajoute que j'aime les livres de montagne qui envisagent le cas du pratiquant moyen et pas seulement celui des grands conquérants.