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EAN : 9782265094109
432 pages
Fleuve Editions (12/01/2012)
4.07/5   255 notes
Résumé :
L'Alaska, ses forêts impénétrables, ses étendues enneigées. Son silence. Sa solitude.

Depuis la mort de leur bébé, le mariage de Mabel et Jack n'a plus jamais été le même. Partir vivre sur ces terres inhospitalières paraissait alors une bonne idée. Seulement, le chagrin et le désir d'enfant les ont suivis là-bas et la rudesse du climat, le travail éreintant aux champs les enferment chacun dans leur douleur.

Jusqu'à ce soir de début d'hi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (94) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 255 notes
Dommage, j'ai trouvé l'écriture un peu fadasse. La Fille de l'hiver aurait mérité pourtant un style plus poétique, plus troublant. L'idée de s'inspirer et de faire référence à un conte russe, La petite fille de la neige, m'a bien plu, mais pour aller avec, il m'aurait fallu une bonne atmosphère bien ambiguë, nous balançant avec finesse entre réalisme et magie du conte.

Jack et Mabel traînent la douleur de la mort de leur bébé. Ils sont venus s'installer en Alaska, espérant y trouver un silence apaisant.
Mais c'est rude. le livre s'ouvre sur une tentative de suicide de Mabel, sur une interrogation angoissée: «Tu crois qu'on va réussir à passer l'hiver?»
Et pourtant quand la neige se met à tomber, il y a un moment euphorique, le vieux couple fait un bonhomme de neige. le lendemain, les moufles et l'écharpe mis au bonhomme de neige ont disparu, et une mystérieuse petite fille fait son apparition.

C'est loin d'être désagréable à lire, mais un peu frustrant, je crois qu'il y avait matière à faire un roman beaucoup plus fort.
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C'est vrai que l'on doit se sentir terriblement seul en Alaska, sauf si l'on a choisi ce pays polaire précisément pour cela. C'est ce que pensaient d'abord Jack et Mabel et s'exilant là-bas : ne plus avoir d'attache et ne plus dépendre de personne, eux deux contre le reste du monde en quelque sorte. Cependant, quelque chose ou plutôt quelqu'un leur manquait terriblement pour qu'ils soient pleinement heureux ; un enfant. Certes, ils avaient essayé d'en avoir et avaient subi le terrible chagrin qu'éprouve tout parent lorsque leur enfant était mort à la naissance. Ils n'en avaient d'ailleurs jamais réellement fait le deuil. Aussi, lorsqu'après, une tempête de neige, comme il y en a souvent en Alaska, ils s'amusent à construire un bonhomme de neige en forme de petite fille, et que, peu de temps après, ils aperçoivent la même petite fille vêtue des mêmes vêtements qu'ils leur avait mis sur le corps, Mabel veut y croire. Non seulement cela lui rappelle un conte russe que son père lui racontait lorsqu'elle était enfant mais en plus, il y a trop de coïncidences pour que cela ne soit pas envisageable : les vêtements, la flaque d'eau à la place de la statue de neige (oui, je sais, la neige, ça fond mais pas comme cela, pas aussi vite et surtout pas en Alaska), la petite fille qui fait son apparition comme par magie alors qu'ils ne l'avaient jamais aperçue auparavant...Bref, Mabel en est quasiment certaine. Elle et Jack ont réussi à modeler dans la neige ce qu'ils souhaitaient le plus au monde : un enfant bien à eux qui a pris vie. Au début, ils ne font que l'apercevoir puis, petit à petit, celle-ci va se laisser apprivoiser et venir leur rendre visite de plus en plus souvent. Il n'y a que leurs voisins les plus proches et dorénavant amis, Esther et George pour être sceptiques. En effet, eux qui sont parents de trois garçons, n'ont jamais vu la petite fille ni même entendu parler de petite fille tout court dans tout le voisinage. Il n'y a que leur fils cadet, Garrett qui leur accorde foi, et cette fois en eux ne cessera de croître lorsqu'il tombera non seulement nez à nez avec cette dernière mais qu'il en tombera éperdument amoureux. Cependant, comment cette petite sauvageonne, amie d'un renard que et lui Garrett, trappeur plus qu'agriculteur comme son père, pourraient-ils s'entendre ? Là encore, cela parait impossible sauf dans les contes de fées peut-être ou dans les romans d'Eowyn Ivey...

Un vrai coup de coeur pour cet ouvrage qui m'a été offert par ma libraire en tant que SP (Service de Presse) et que je regrette de découvrir seulement quatre ans après sa parution. une écriture fluide, agréable et des personnages extrêmement attachants. L'auteur nous emmène dans un univers dur, aride mais où l'amitié et le soutien que se portent mutuellement les personnes qui y vivent valent suffit amplement, non pas à réchauffer l'atmosphère mais bel et bien à dégeler le coeur des hommes et à leur redonner foi en la vie. A découvrir et à faire découvrir !

Cela m'a étrangement rappelé (beaucoup même mais cela n'est pas un reproche envers l'auteur, bien au contraire) au conte dans lequel une grand-mère fait cuire un petit bonhomme en pain d'épices et que celui-ci s'anime et s'échappe du four une fois la cuisson terminée. Souvenirs, souvenirs...
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Après une fausse couche qui met fin à l'espoir de mettre au monde un enfant, Jack et Mabel décident de quitter leur vie privilégiés de lettrés, leur famille et amis, pour tenter de se reconstruire, en tentant la grande aventure de l'Alaska (le livre se déroule au début des années 1900). Dans l'isolement glacé de leur nouvelle maison de bois, ils doivent apprendre à produire et s'organiser pour ne pas mourir de faim pendant l'hiver. Pendant que Jack, la quarantaine passée, se lance dans l'agriculture, Mabel essaie de tenir une maison où il n'y a pas grand-chose à faire, quand elle ne se morfond pas sur leur sort. L'aventure qui devait les rapprocher n'est qu'une suite d'épreuves, jusqu'au jour où, sur un coup de tête, Jack invite Mabel à danser et à rire dans la neige. Ils finiront par créer ensemble un bonhomme de neige, enfin, une petite fille de neige, que Mabel habillera d'un manteau et de gants bleus.
Le lendemain, par la fenêtre de la cuisine, ils croient voir un éclair bleu disparaitre derrière la lisière des arbres. Ce qui est sûr, c'est que leur sculpture est détruite et qu'il ne reste pas de traces des vêtements qui lui avaient été mis. Plus tard, ils trouveront des traces de renard. Puis une petite fille, habillée du fameux manteau bleu, s'enfuira à leur approche, accompagnée du même renard.
Mabel se rappelle alors d'un conte russe de son enfance, qu'elle aimait particulièrement. Dans ce conte, un couple de vieillard sans enfant faisait un bonhomme de neige. le lendemain, le bonhomme prend vie et devient une petite fille, la fille de l'hiver, enfant sauvage accompagnée d'un renard. Pour qu'elle reste auprès d'eux, le renard devait toujours rester en vie…

Mais pourquoi n'ai-je pas dit non, quand ma mère, sans demander mon avis, a mis d'office ce livre dans la valise. "Tu verras, ça change", a essayé de me rassurer ma grande soeur. Je me connais, les jolies histoires pleines de bons sentiments, je déteste ! Et le résultat est là. Oui, il y a de bonnes choses dans cette fille de l'hiver : la découverte d'un nouveau monde et de nouvelles moeurs, l'évolution des personnages, et ce récit qui flirte de façon fluide et réussie et sans avoir l'air d'y toucher avec le fantastique.
Mais que c'est mièvre et sentimental ! On se croirait dans un remake en Alaska de la petite maison dans la prairie, les enfants en moins, la neige en plus ! Ca dégouline de bons sentiments, ça pègue d'amour pour son prochain, ça s'enlise dans le désespoir de ce couple sans enfant, dans l'espoir et l'amour inconditionnel pour une petite sauvageonne à moitié fée, ça joue sans arrêt sur la corde raide de la petite larme d'émotion, etc… Même l'écriture est lisse, un peu trop à mon gout.
Je ne vais pas dire plus de mal que ça de ce livre, qui a très certainement son lectorat, il n'y a qu'à voir les critiques résolument positives postées, et permet, à ceux à qui il plait, de se dépayser et de rêver un peu dans un univers blanc et glacé. Ce que je sais, c'est que vraiment, mais vraiment, ce n'est pas le type de lecture qui me convient !
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Mabel et Jack amoureux comme on rêve de l'être tous un jour n'ayant vu leur union presque magique scellée par la naissance de son fruit décidèrent un jour de se retirer en solitaires aux fins fonds de la nature en l'Alaska.
Devenus un vieux couple mais toujours aussi uni, ils avaient pris leurs habitudes en solitaires sans avoir sombré dans le chagrin et ainsi l'hiver venu s'amusaient-ils de leur cadre de vie en bataille de boules de neige et en édifiant un bonhomme de même nature qu'un jour ils habillèrent de vieux vêtements, bonnet, écharpe et gants sortis d'un fond de tiroir …
Un phénomène se manifesta alors par l'apparition d'une petite fille s'enfuyant en emportant les habits de notre bonhomme. Apparition qui, se répétant, donnera naissance à une succession d'événements étranges qui vont enchanter nos deux amis Mabel et Jack…
Fantasmatique, étrange, cette histoire joliment écrite nous replonge comme dans ces contes enfantins qui savent si bien nous distiller l'illusion des mystères du bonheur…
Je me suis sentie prise dans un tourbillon d'incertitude durant cette lecture,
L'enfant est-elle réelle ou fantasmée ?
L'écriture est superbe, la description des paysages couverts de neige et de glace est grandiose.
Cette lecture m'a procuré un moment de bonheur et de douceur en ce mois de janvier 2015, ô combien cruel !

Challenge de lecture 2015.
Un livre qui se passe dans un autre pays.

Challenge ABC 2014/2015

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Connaissez vous ce conte russe du nom de Snégourochka, la fille de neige. Dans ce conte un couple qui n'arrive pas à avoir d'enfant , fabrique dans la neige non pas un bonhomme de neige mais un enfant de neige qui va prendre vie sous la forme d'une petite fille.

Eowyn Ivey s'est inspiré de ce conte pour écrire la fille de l'hiver.

Dans ce roman, nous sommes en 1920, il est question d'un couple Mabel et Jack, assez âgé qui vit en Alaska. Ils ont décidé de s'éloigner de leur famille après un drame survenu quelques années plutôt. Mais la vie qu'il rêvaient en venant en Alaska est loin d'être idyllique. L'hiver qui arrive risque d'être difficile pour ce couple qui ne vit pas encore de son exploitation et qui ne possède que peut de vivres pour pouvoir l'affronter. Jack se demande même s'il ne devrait pas aller travailler à la mine pour avoir de quoi se nourrir pendant tout l'hiver.
Mabel et Jack ne se parlent plus beaucoup, chacun est attaché à l'autre mais il n'y a pas de démonstration d'affection. Depuis le drame qu'ils ont vécu c'est comme si la vie les avaient quitté. Mabel est une femme triste qui ne sort très que peu de sa cabane.
Pourtant un soir ou la neige se met à tomber en quantité, ils se prennent à jouer comme des adolescents en faisant une bataille de boules de neige. Ils décident fabriquer un enfant dans la neige, une petite fille dont ils dessinent les traits avec minutie.
Lorsque le lendemain la statut de neige a fondu et que Jack découvre des traces dans la neige, cela l'intrigue.
Evidemment je ne vous raconterai pas tout, seulement que peu de temps après il découvre l'existence d'une petite fille.
C'est là que l'auteur a su me transporter, cette histoire où tout au long on se demande si cette petite fille est bien réel.
J'ai aimé chaque personnage de ce roman Mabel et Jack, mais aussi Esther et George Benson un couple dont ils vont devenir les amis. Esther est un sacré personnage qui m'a beaucoup fait sourire. J'ai aussi aimé leur fils Garrett, un solitaire qui aime la nature et plutôt dégourdie pour son âge.
Nos ados devraient lire ce livre, ça leur donnerait une grande leçon de vie sur la valeur que nous accordons à certaines choses.
En tout cas l'auteur a su décrire parfaitement le climat et le paysage de l'Alaska. C'est une contrée sauvage d'une grande beauté et s'il on veut y vivre, il est nécessaire de savoir s'adapter et surtout d'apprendre à survivre avec ce que la nature nous offre.
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critiques presse (1)
Actualitte
20 février 2012
C'est une pleine sensation de dépaysement que de lire ce livre, imprégné de poésie, pour un grand moment de littérature.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Que s'était-il passé dans ces ténèbres glaciales, lorsque le givre avait auréolé les cheveux de paille et que la neige s'était changée en chair et en os ? Comme dans les livres d'images, une douce chaleur s'est-elle répandue peu à peu, commençant par le front, puis les joues, la gorge, les poumons, jusqu'à ce que la vie pulse dans un corps sorti de la terre gelée ? La transformation des molécules déterminée par une science exacte - autant dire un mystère pour Mabel, au même titre que la venue d'un embryon dans l'utérus, amas de cellules proliférant pour devenir un coeur et accueillir une âme gonflée d'espoir ; ou que la cristallisation de la vapeur d'eau contenue dans les nuages, fougères et plumes de glace qui tombent en tourbillonnant et se posent sur votre manche, blanches étoiles qui fondent à peine vous ont-elles touché. Comment tant de force et de beauté peuvent-elles habiter une chose aussi petite, éphémère et impénétrable ?
Mais on n'a pas besoin de comprendre les miracles pour y croire, au contraire, songeait Mabel. Pour avoir la foi, il fallait cesser de chercher des explications et se contenter de tenir la petite chose au creux de votre main, le temps qu'elle se change en eau et vous glisse entre les doigts.
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Debout derrière elle, il caressa les petites mèches qui s'échappaient de son chignon et bouclaient sur sa nuque. Puis il la prit par la taille et s'appuya contre elle. Après tant d'années, son odeur, un parfum de savon et d'air pur, avait encore le pouvoir de l'émouvoir. Il chuchota à son oreille:

- Danse avec moi.
- Quoi?
- J'ai dit: dansons.
- Danser? Ici, dans la cabane? C'est toi qui es complètement fou.
- S'il te plait.
- On a pas de musique.
- On n'as qu'à chanter quelque chose.

Et il fredonna l'air de "In the Shade of the Old Apple Tree.

- Tu vois, dit-il en l'obligeant à se retourner, un bras toujours autour de sa taille, sa main frêle dans la sienne.
Il chantonna d'une voix plus forte et ils tournoyèrent sur le plancher.

- Mmmmmm... Mon coeur est sincère je t'attendrai....
- A l'ombre du vieux pommier, termina-t-elle en l'embrassant sur la joue.

Il la fit basculer sur son bras tendu.

- Oh, j'en connais une, ajouta-t-elle. Attends un peu....

Et a son tours, elle s'essaya à fredonner un air que Jack ne reconnut pas tout de suite, mais qu'il reprit en choeur avec elle.

- Quand mes cheveux seront gris.....

Ils tourbillonnèrent autours de la table.

- ... est ce que tu m'embrasseras alors, est ce que tu me diras que tu m'aimes en décembre aussi fort qu'en mai?

Et ils se retrouvèrent à côté de fourneau, Mabel l'embrassant tendrement sur la bouche. Jack resserra son étreinte et déposa une pluie de baisers sur son visage, dans son cou et, tendis qu'elle renversait sa tête en arrière, sur la peau douce de sa gorge. Puis il glissa un bras sous ses genoux et la souleva.

- Mais enfin... tu va te faire mal au dos, hoqueta Mabel, prise d'un fou rire. On es trop vieux pour ce genre de chose.

- Tu crois vraiment?

Il frotta sa barbe contre la joue de Mabel. Elle poussa des petits cris en pouffant de rire. Il la porta jusqu'à leur chambre, alors qu'ils n'avaient pas encore diné.
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"Mais on n'a pas besoin de comprendre les miracles pour y croire, au contraire, songeai Mabel. Pour avoir la foi, il fallait cesser de chercher des explications et se contenter de tenir la petite chose au creux de votre main le temps qu'elle se change en eau et vous glisse entre les doigts."
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"_Chère Mabel, on ignore ce que réserve l'avenir. Nous autres, on est le jouet de la vie. C'est ça la grande aventure. On sait pas où vous allez échouer ni dans quel état. C'est le mystère, et ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs."
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L'âge venant, je me rends compte que la vie est souvent plus fantastique et plus cruelle que tout ce à quoi nous croyions enfants, et qu'il n'y a sans doute pas de mal à trouver de la magie parmi les arbres.
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