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EAN : 9782226319340
400 pages
Albin Michel (30/09/2015)
3.74/5   91 notes
Résumé :
Le titre évoque la nostalgie qu’éprouve Lola au souvenir de l’époque, il y a plus de quinze ans de cela, où avec son mari Matias, un amoureux des livres comme elle, elle travaillait dans l’édition et contribuait à construire une Espagne démocratique et culturelle.

Puis la lutte en 1936 et la survie chèrement payée sous le régime franquiste ont détruit leur maison d’édition. Décidé cependant à ne pas renoncer à sa passion, le couple tient désormais un... >Voir plus
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Tandis qu'elle se promène dans les rues de Madrid, une vieille dame est intriguée par un homme qui passe, les bras chargés de livres. Curieuse, elle lui emboîte le pas et le voit déposer ses volumes chez des clients. Soudain, il disparaît dans une impasse. C'est là qu'elle découvre « un endroit absurde pour un commerce, car je me demandais bien qui diable allait emprunter un passage qui ne mène nulle part – et à l'instant même où j'ai vu la boutique, une librairie de livres d'occasion avec une vitrine pleine de crayons de couleur, de pastels et de romans de Jules Verne - , à cet instant même, j'ai su qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire et que l'importance que ce fait tiendrait dans l'avenir dépendait de moi. Je pouvais faire demi-tour et tout oublier ou je pouvais franchir le seuil et lui parler. Je suis entrée. »
Avec Lola, l'inconnue pénètre dans l'univers de « la fille aux cheveux de lin », le livre exposé en vitrine. Trois vies en sortiront transformées.
Le début du roman est assez déconcertant. Dans le premier chapitre, la narratrice est une vieille dame aux cheveux bancs. Enfin, c'est ainsi qu'elle se présente, car, après tout, elle n'est âgée que de cinquante et un ans. Mais, dès le deuxième chapitre, nous voilà dans l'appartement des libraires, Matias et Lola. Et le troisième nous plonge dans les mémoires de Rose Tomlin, l'héroïne de « La fille aux cheveux de lin ».
Trois histoires, donc, qui, a priori, n'ont rien en commun. Pourtant, grâce à un habile jeu de construction, l'auteur fait en sorte qu'elles se rejoignent, se rencontrent, se complètent .
Ce qui m'avait attirée vers ce récit, c'est son côté littéraire. Nous pénétrons dans un monde de libraires, d'éditeurs ou simplement d'amateurs de lecture.
Plutôt que de renoncer à sa passion, Matias préfère s'occuper d'une minuscule librairie perdue au fond d'une impasse, où c'est la vente d'articles de papeterie qui assure sa survie. Les rares lecteurs ont la possibilité de venir échanger les ouvrages qu'ils ont lus. Une jeune fille est une cliente fidèle. Mais, tout ce qui l'intéresse, ce sont d'insipides romances à l'eau de rose.
Lola lit à voix haute l'ouvrage que son mari a exposé en vitrine. Il a promis de l'offrir à quiconque aurait la patience d'aller jusqu'à la fin. Deux pages sont exposées tous les jours. Lola et Alice ne respectent pas cet impératif. le plaisir de la lecture les pousse à avaler des chapitres entiers. Alice aime entendre la voix de Lola. La jeune femme, peu à peu, se livre à des confidences.
Et Rose, cette « fille aux cheveux de lin » est elle-même une grande lectrice. Des poèmes, des romans, ont jalonné sa vie, l'ont aidée, consolée, soutenue. Elle fréquente des écrivains. Parmi eux, Jordan Miller ressemble comme un frère à Hemingway. le héros de « Pour qui sonne le glas » s'appelle Robert Jordan. le grand amour de Rose, Henry, porte un nom qui rappelle le Frederic Henry de « L'adieu aux armes ».
Les Hervieu ont élevé Rose pendant son enfance. C'est une famille paysanne de Normandie au début du siècle. Peu après, nous voilà projetés dans l'univers feutré et luxueux des riches Anglais vivant à Deauville. Nous croisons la guerre de 14-18 et celle d'Espagne. le Paris des années folles nous emmène dans les endroits à la mode où l'on danse et on boit des cocktails. Enfin, les années 50 nous plongent dans le sombre univers du franquisme. Matias est condamné à mort, Lola est poursuivie par un sadique représentant du pouvoir. Issue d'une famille riche, proche du régime, elle n'a presque plus aucun contact avec ses parents. Ceux-ci, en effet, voient d'un mauvais oeil qu'elle fréquente un communiste, qui a déjà contracté une première union. Leur mariage n'a aucune valeur, puisque le régime ne reconnaît pas le divorce. Matias est considéré comme bigame.
« Notre vie, quand elle était à nous, elle me manque », dit Lola. Avant ce règne de terreur, Matias dirigeait une maison d'édition, Lola était traductrice. Ils s'étaient mariés, ils s'aimaient passionnément, ils étaient heureux.
A présent, leur vie ne leur appartient plus. On la leur a volée. Ils sont considérés comme un couple illégitime. On leur a pris tout ce qu'ils possédaient. Ils n'ont plus qu'une échoppe dérisoire, dans un endroit perdu, et si petite qu'on ne peut s'y tenir à trois. Les ouvrages autorisés par le gouvernement sont sans intérêt. La vraie littérature est censurée. Pour survivre, ils doivent vendre des gommes et des crayons. Alors, non, leur vie n'est plus à eux. Heureusement, il leur reste le plus important : leur amour.
Cette passion que rien ne peut détruire trouve son écho dans le livre de Rose Tomlin. A une autre époque, elle aussi a connu une aventure fabuleuse.
Les personnages sont tellement attachants. Ceux du Madrid des années 50, Matias, Lola, Alice, ou ceux qui peuplent les mémoires de Rose : Francès, Sarah, Henry. On les suit avec intérêt, on les aime, on les admire.
Bref, j'ai adoré ce roman qui est pour moi un véritable coup de coeur. J'ai trouvé très excitant de le découvrir avant tout le monde, puisqu'il ne sortira qu'en octobre.
Je remercie donc tout particulièrement l'opération Masse critique privilégiée qui m'a permis de le recevoir et les éditions Albin Michel qui m'ont fait vivre cette magnifique aventure.
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Voici une lecture plaisante, un livre qui se laisse lire, mais si le thème, à la recherche de l'auteur d'un livre, peut faire penser à 'L'ombre du vent' de Zafon, ce livre-ci n'en a ni le souffle, ni la dimension.

L'on comprend assez vite également où l'auteure va nous mener. Cependant, le tout reste agréable, même si je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

Pour donner une idée du livre, une Anglaise qui a dépassé la cinquantaine est attirée par une librairie située dans un quartier oublié de Madrid dans l'après-guerre espagnole et y dépose secrètement un livre qui raconte la vie de la fille illégitime d'un lord avant la première guerre mondiale. le libraire séduit par ce livre met une page ou deux en vitrine chaque jour. L'Anglaise se rend deux fois par semaine à la librairie pour se faire lire la page ou les pages exposées.


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L'histoire se passe à Madrid au début des années 1950. le personnage principal est une femme anglaise quinquagénaire aux cheveux blancs qui vit en Espagne depuis une dizaine d'années. Elle est hantée par son passé et, plus particulièrement, par la mort de l'homme avec qui elle a vécu une grande histoire d'amour.
Au cours d'une froide journée d'octobre, elle décide de suivre un homme portant des livres dans les bras. Elle découvre que c'est un libraire qui vend des livres d'occasion dans une petite boutique située dans un endroit peu fréquenté. Elle décide d'entrer dans la librairie et achète à Matías quelques ouvrages en anglais. Deux matinées par semaine, celui-ci va livrer des livres à ses clients qui ne peuvent plus se déplacer ; c'est Lola, sa femme, qui s'occupe alors la librairie. le couple semble déprimé par la situation que traverse l'Espagne, tout en se vouant l'un pour l'autre un amour inconditionnel.
Parmi les livres que vient lui apporter régulièrement son fournisseur, Matías en découvre un qui l'interpelle particulièrement. Intitulé La fille aux cheveux de lin, il s'agit des mémoires de la fille illégitime du duc d'Ashford qui aurait participé avec son mari à la guerre civile aux côtés des Républicains. Après l'avoir dévoré – il est lui-même fermement antifranquiste –, le libraire décide de l'exposer en vitrine.
La femme anglaise se rend à nouveau dans la petite librairie quand Matías s'absente. Elle fait la connaissance de Lola à qui elle dit s'appeler Alice et être originaire de Rhodésie. N'ayant pas ses lunettes, elle demande à Lola de lui lire le premier chapitre du livre exposé en vitrine. Les deux femmes sont fascinées par le destin dramatique et romanesque de Rose Tomlin et poursuivent, semaine après semaine, la lecture de ses mémoires, tout en se liant d'amitié.
L'auteure de la fille aux cheveux de lin raconte son enfance en Normandie marquée par la solitude et l'abandon, le mystère entourant sa naissance illégitime, sa jeunesse passée principalement à Paris dans les milieux bohêmes argentés, ses amitiés, ses amours, puis l'assassinat de son mari, mort en Espagne pour avoir combattu dans les Brigades internationales.


Deux intrigues s'alternent tour à tour :
- Celle où évoluent Alice/Rose, sa voisine Amparo, Lola, Matías et Adela, son ex-femme gravement malade, dans l'Espagne franquiste du début des années 1950. le point de vue d'Alice/Rose, toujours à la première personne, est relayé par ceux de la belle Lola et du libraire, Matías (à la troisième personne).
- Celle qui se déroule entre 1913 et 1939 environ, au centre de laquelle se trouve Rose Tomlin qui retrace les principaux événements de son existence, en France, en Angleterre et en Espagne.
La structure du roman divisé en 57 chapitres est aussi ingénieuse que réussie et peut s'apparenter à une narration cinématographique.
À l'instar des personnages du roman, Matías, Lola et Alice, le lecteur est happé du début à la fin par la double intrigue. L'auteure manie le suspens, en interrompant les chapitres sur des moments clés.
Sobre et classique, l'écriture est caractérisée par la simplicité. L'auteure a réussi à adopter des tons différents pour l'intrigue principale et les chapitres des mémoires.

Qu'il s'agisse de l'univers de l'aristocratie anglaise et américaine à Paris ou de l'Espagne franquiste, l'auteure est parvenue à créer des ambiances intenses, où le présent se trouve constamment aux prises avec le passé. L'atmosphère pesante de l'Espagne franquiste, avec sa propagande, ses arrestations, est présente tout en long du récit, dont l'action principale se situe à Madrid ; plusieurs quartiers et noms de rue sont évoqués. le milieu bourgeois et aristocrate de la France de l'entre-deux-guerres est également peint avec précision et réalisme, que ce soit à Paris ou à Deauville. Certaines figures majeures de l'époque font de temps en temps leur apparition, tels que Coco Chanel ou Erik Satie.
Tous les personnages ont des contours à la fois complexes et subtils, qu'il s'agisse des principaux (Rose, Lola, Matías) ou des secondaires ; Frances, la tante de Rose, une femme fantasque et romanesque (Rose apprendra plus tard que c'était en fait sa mère), Sarah, une cousine, Suzy ou Owen Lawson, ses amis, Amparo, sa voisine espagnole…
Nombre d'entre eux sont confrontés à leur passé et, notamment, à la guerre, qu'il s'agisse de la Première Guerre mondiale, de la guerre civile espagnole et de la Guerre de 1939-1945. Ils ont tous perdu des êtres chers, mais aussi leurs illusions et leur foi dans la vie. Les trois protagonistes se remémorent les moments importants de leurs existences ; les rencontres, les difficultés, le poids des secrets de famille, les deuils, liés non seulement aux guerres, mais aussi à des accidents de voiture, des suicides, des maladies. Ils semblent tous souffrir de nostalgie, pensant à « la vie quand elle [leur] appartenait ».
Le roman met en scène le monde du livre et de la lecture, considérée sous ses différentes dimensions : source d'apaisement, mais aussi de danger en cas d'excès de lectures de littérature romantique.
Deux des personnages, Lola et Henry, le mari de Rose, sont traducteurs ; Matías a longtemps été éditeur.
Outre les grands classiques de la littérature mondiale du XXe siècle (Kafka, Proust, Joyce, Faulkner), les références à la poésie anglo-saxonne, notamment Katherine Mansfield, Emily Dickinson et Vita Sackville-West , sont nombreuses. La musique est également présente : musique classique (Debussy, Schubert), jazz, chanteurs espagnols, etc.
Roman de l'intime, certains traits de caractère et situations sont quelque peu édulcorés, donnant à la narration une dimension mélodramatique. En outre, les deux histoires d'amour centrales – Rose et Henry, Lola et Matías – sont présentées de manière excessivement romanesque. le personnage principal fait figure de bienfaitrice et de justicière ; elle va jusqu'à intimider un inspecteur franquiste qui continue d'harceler Lola. En outre, n'ayant pas d'enfant et considérant que la fortune dont elle a hérité de son père ne lui appartient pas, elle en fait ses héritiers légitimes. Happy end !
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Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce joli roman en avant-première.
Mathias et Lola sont deux jeunes libraires madrilènes, sous l'époque franquiste. Ils s'aiment malgré la dictature, malgré la grisaille du quotidien et les restrictions de tous ordres, malgré la désapprobation sociale dont ils font l'objet puisque Mathias est divorcé. Leur amour de la littérature est aussi une façon de résister, de lutter contre la médiocrité ambiante.
Alice, la narratrice, une quinquagénaire anglaise, découvre la librairie au détour d'une ruelle et observe, à distance dans un premier temps, le couple pour lequel elle se prend d'une étrange affection - sans doute parce qu'elle reconnaît dans leur relation une intensité qu'elle a elle-même connue. Elle va se saisir d'un livre exposé en vitrine pour approcher Lola et relever le défi de Mathias : lire chaque jour 2 pages d'un livre exposé en vitrine, qui s'avère être la biographie de Rose, la fille illégitime du duc d'Ashford.
Au fil des jours, les deux femmes vont nouer une belle amitié et partager à travers la lecture de la vie de Rose des moments de complicité. Très différentes pourtant, elles vont apprendre à se connaître et développer une relation authentique.
En dire plus serait trop dévoiler, je m'arrête donc là.
Dès les premières pages, j'ai su que j'allais vivre un agréable moment de lecture. le roman évoque deux époques (les années folles d'après la 1ère guerre mondiale, la période franquiste), deux pays (l'Angleterre et l'Espagne) et on passe de l'histoire de Rose à celle d'Alice et Lola avec beaucoup de finesse. Les personnages sont attachants et on se prend rapidement d'affection pour eux. Pas de guimauve, ni de bons sentiments gratuits mais de l'humanité : on est content qu'Alice ait rencontré par hasard Mathias et Lola, qu'elle ait un peu forcé le destin pour entrer en relation car, malgré le fait qu'ils soient de milieux et d'époques différentes, ils ont beaucoup à partager et on les voit avec plaisir nouer une relation affective alors qu'ils sont très isolés du fait de leur choix de vie. le seul bémol peut-être, les dernières pages, la fin que je trouve un peu rapide.
Une belle histoire néanmoins qui se construit aussi autour de l'amour de la lecture et des livres.
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Dans l'Espagne franquiste, au début des années clinquante, après les guerres, la civile et celles du monde, dans ce pays chargé de la peur du régime, faite de suspicion, de trahison, de tracasseries, nous suivons Alice, Anglaise née avec le siècle et résidant à Madrid. Un jour, elle découvre, lors de ses pérégrinations, une petite librairie papeterie. Elle s'amuse à suivre Matìas, le libraire qui livre quelques ouvrages à ses clients. Alice se prend au jeu et décide de surveiller la boutique. Elle rencontre alors Lola, la compagne de Matìas. Un livre est posé ouvert en vitrine, "La Fille Aux Cheveux De Lin", livre anglais traduit en Espagnol. C'est alors qu'Alice demande à Lola de lui en faire la lecture. Un amitié étrange et secrète commence à nouer les deux femmes autour du livre et de la vie de Rose, auteure de l'ouvrage autobiographique. ...

Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir procuré ce livre dans le cadre d'une opération masse critique. Merci de me l'avoir fait découvrir car je peux vous affirmer que ce roman m'a, en ce début de vacances, beaucoup plus.

Tour à tour poétique, émouvant, l'auteure nous fait voyager dans l'Europe de cette première moitié du 20e siècle. Par le biais de la vie de Rose, héroïne du livre que Lola lit pour elle et Alice, elle nous promène de la Normandie a l'Angleterre, de Paris à Madrid, nous fait traverser les guerres et leurs drames, nous fait rencontrer l'amour, la passion, les frivolités de cette société anglaise aristocratique. Les souffrances de Lola et Matìas, qui perdirent leurs illusions en défendant leur idéal contre le franquisme.

Le style est fluide, féminin, écrit avec des mots simples, m'entraînant dans l'histoire, me donnant l'envie de lire ce roman avec gourmandise. Une belle surprise et une belle découverte. J'ai ressenti au fil des pages beaucoup d'émotions. Parfois, je pensais avoir deviné la suite avant d'être surpris par des changement de direction inattendus. Délicatement, avec intelligence, l'auteure a su croiser, lier les destins de Lola et Matìas avec ceux d:Alice, narratrice de l'histoire et de Rose, également narratrice quand Lola en lit les extraits de son autobiographie.

Face au réel plaisir que j'ai eu à lire cet ouvrage, je ne peux que vous conseilleriez le découvrir à votre tour.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Elle se souviendra toujours de cette scène : la course sous la pluie, lui qui la prend par la main, une main ferme qui lui procure tout de suite une sensation inconnue de sécurité, sa poitrine sur le point d'éclater à cause de la cause, ou des émotions... Et puis dans le couloir du métro, les voilà tous les deux, l'un en face de l'autre, qui se regardent de cette façon-là.
Lola fait alors sienne cette phrase qu'elle a lue le matin même dans le livre de la vitrine : "Le premier baiser ne se donne pas avec la bouche mais avec le regard." Ce fut ainsi alors, il y a seize ans. Au pied des escaliers du métro, au milieu des gens avec leurs parapluies et leurs manteaux trempés, eux se sont embrassés sans s'effleurer. Ils se sont embrassés parce que personne n'a rien pu faire pour l'éviter et parce qu'aucun des deux n'a voulu résister.
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En décembre on tuait le cochon, à Pâques on faisait l'agneau à la braise, fin août on égrenait le maïs et en juillet on nous emmenait toujours voir la mer dans la vielle carriole à transporter le cidre. C'était amusant. Je me souviens de cette période de ma vie comme d'une époque où il y avait continuellement quelque chose à découvrir. Et aussi comme d'une époque où personne ne vous embêtait...Pourquoi tous les souvenirs importants de l'enfance ont-ils trait à la découverte d'un mystère ? Au début, j'ai pensé que ça n'a propre vie.rrivait qu'à moi à cause de ma situation,mais plus tard, quand m'est venue ma passion des livres, je me suis rendu compte que le terme "initiation" s'appliquait à un grand nombre d’expériences. Et que ce que nous essayons de découvrir n'est rien d'autre que le mystère de notre propre vie.
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Tu sais ce qu'il m'arrive ? Dit-elle en agitant ses paumes en l'air comme si elle exposait un secret gardé depuis longtemps. Notre vie, quand elle était à nous, elle me manque !
Cette phrase semble destructrice à Matías mais très typique d'elle. Dans le fond, derrière le chagrin, il éprouve la fierté que lui a toujours inspirée cette femme courageuse, brillante et pleine d'enthousiasme, qui semble aujourd'hui sur le point de capituler.
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Cet hiver a été terrible. Je ne me suis jamais sentie aussi seule. Heureusement, il y avait des livres, des livres, des livres ... Des histoires où se réfugier, grâce auxquelles fuir. Des livres.
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p. 120 : je ne sais pas pour quelle raison on n'apprend jamais des erreurs du passé.

p.120 : C'est le propre des êtres humains. On oublie la douleur dès qu'on le peut. Les animaux, au contraire, reconnaissent très vite le danger quand ils ont déjà souffert.
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