Parfois ils faut savoir s'ouvrir aux nouveaux auteurs... J'ai été happée par le chemin de Guillaume, ses rencontres, ses doutes, ses espoirs, son humour et sa mélancolie.
Une lecture tout en contraste, des sourires, parfois des rires, des émotions, un patchwork de ressentis. Je me suis sentie prise par la main et emmené vers des chemins certes souvent empruntés mais que d'émotions...
Seul point un peu gênant, un manque de simplicité. Des mots parfois trop arides qui altèrent à mon sens l'authenticité de l'histoire.
Des passages qu'on a plaisir à relire. Un roman singulier.
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Une écriture délicate, travaillée, imagée, parfois trop complexe... Au départ, il est assez difficile de se familiariser avec le style d'écriture puis au fil de la lecture, celle-ci devient plus limpide avec moins de fioritures descriptives à tel point qu'on relit avec plaisir certains passages percutants.
Des chapitres courts où se croisent des histoires humaines. Sans déflorer la magie de la découverte d'un livre, il s'agit de la rencontre de deux personnes que tout oppose, ils apprennent à vivre ensemble. Peu à peu, la complexité des rapports les entraîne sur des terrains difficiles, de conflits...
La fin du roman est une belle surprise.
Pour conclure, un roman plutôt féminin avec une écriture poétique et sensible. Dommage pour certaines longueurs qui rendent par moment le récit pompeux et cassent le rythme de la lecture.
Ce n'est pas un coup de coeur même si cela a été une excellente découverte.
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Livre magnifique dont l'écriture et le style m'ont agréablement surprise ! Aucune pesanteur ou lassitude de l'auteur n'est ressentie dans l'écriture. le lecteur se laisse porter par les mots.
Mon seul reproche porte sur le titre. J'ai eu l'impression de vivre avec l'auteur le moment où il a trouvé le titre qu'il donnerait à ce livre (en pleine lecture, à la fin d'un chapitre), d'avoir partagé avec l'auteur ce bonheur du titre idéal jusqu'à la fin de la lecture et, malheureusement d'avoir perçu les différentes tentatives désespérées de l'auteur de conserver ce "secret" jusqu'à la fin. Quel dommage de l'avoir involontairement divulgué si tôt, il est si bien trouvé !
L'auteur aurait dû supprimer la fin du chapitre déclencheur de tout ce trouble. Il aurait permis au lecteur de rester concentré sur l'histoire en cours.
Selon moi, le lecteur ne doit pas ressentir l'instant où l'écriture apporte le titre à l'oeuvre, il doit le découvrir à un moment propice. Dans ce cas précis, cette découverte aurait parfaitement accompagné la fin de l'histoire !
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Un roman dont le titre a piqué ma curiosité. Premières pages, une écriture poétique, rythmée, inspirée.. singulière ! le roman est court, lecture rapide, trop rapide ? Les pages défilent, j'ai voulu ralentir pour ne pas finir trop rapidement, mais en vain !
Je ressors un peu étourdi de ma lecture, comme si en lisant la dernière page on m'avait sortie précocement de ma réflexion.. réflexion sur son entourage, les souvenirs, les rencontres.
Peut-être qu'au fond je le connais déjà cet homme qui sommeille sûrement dans le coeur de beaucoup d'entre nous. Un homme un peu à côté de lui-même, rencontre, perd de vue, s'interroge, qui a l'intuition que le secret de la vie est mystérieux et fait de quelque chose qui nous dépasse
A découvrir, en se laissant emporter et enivrer !
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Le rôle de sa vie se jouait probablement à quelques centimètres de son épaule droite et il ne sut relever la tête de son livre incompréhensible, incapable de s’attarder sur cette femme, de l’identifier, obnubilé par cette distance qui le tranquillisait, une déficience qui protégeait. En vain, au carrefour des décisions, il faisait pâle figure et perdait pied
La main de sa mère resta suspendue au vide, de longues secondes, une main fripée, raide et maladroite. Elles se quittaient sans se connaître, dans une pudeur insensée, une retenue dérisoire, avec ce lourd bagage de mots qu’elles ne surent partager. Une relation sans commencement qui prenait fin dans une échappée interrompue, dans un dernier geste inachevé.
Passagers d’une authenticité naissante, en communion avec une indolence maritime et éloignés des appréhensions du monde terrien, ils séquestraient une éclosion du bonheur, une effervescence indicible aux aurores de la passion. Sur le chemin du retour, ils passèrent la balise Richelieu dans un ravissement mêlé à une pointe d’instabilité émotive, ancrés dans une séduction silencieuse et impérieuse.
(...) En se remémorant son passé, Camille songea que la frontière était poreuse entre l’exaltation et la détresse. À certaines périodes de la vie une grande mélancolie enveloppait le monde et certains n’y survivaient pas, comme un étrange darwinisme du cœur.
— Camille…
— J’aime bien quand tu prononces mon prénom…
— Pourquoi ?
— J’ai le sentiment qu’il se trouve en sécurité dans ta bouche. Que voulais-tu me dire ?
— Je voudrais te déchiffrer, te déchiffrer comme un nocturne de Chopin ou un Scherzo de Berlioz