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EAN : 9782020495196
250 pages
Seuil (31/03/2001)
3.44/5   17 notes
Résumé :
Dans ces maisons, où l'ordre tient lieu d'oxygène, vivent des petits couples ordinaires, Florence et Hubert, par exemple. Pris séparément, ils ne créent pas l'enfer. Pas du tout. Isolément, chacun est plutôt terne. Disons inintéressant. Il n'y a rien qui brille, rien qui luise, rien qui attire l'attention, rien. Mais dès qu'ils sont ensemble, dès qu'ils sont unis, une loi monstrueuse naît de leur relation. C'est la loi du couple. Comment un petit couple humain en vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
D'abord, il y a eu Hubert et Florence. Mariés à toute vitesse, parents tout aussi rapidement pour échapper à la solitude du couple. Alors sont venus Rémi, garçon un peu attardé, et sa petite soeur Alice, bien trop intelligente. Florence ne trouve de satisfaction en aucun de ses enfants. Elle veut leur apprendre l'obéissance, mais se heurte sans cesse au quotidien, où rien ne va comme il faudrait. Puis viennent Marie et Jean qui ne savent pas vraiment s'aimer, qui ont besoin d'autres horizons pour faire durer leur couple. Marie a assuré la défense de Florence lors de son procès. Et elle ne s'en remet pas. Deux époques, deux couples, deux femmes qui se téléscopent.

J'en ai lu des purges, mais celle-ci décroche la palme haut la main! Un premier chapitre incompréhensible, que j'ai zappé après sept pages de laborieuse concentration et de vaine relecture. L'écriture se fait plus "accessible" ensuite, mais on passe d'un personnage à l'autre sans aucune fluidité. D'abord Florence, puis Alice, puis Marie, puis Julie, puis Jean, puis re-Julie. Il faut attendre bien trop longtemps pour comprendre ce qui unit Marie et Florence, pour comprendre le parallèle entre l'existence de Florence et l'enfance de Marie. Et même après 240 pages d'attente, ça reste nébuleux, largement imprégné d'une psychologie de bazar à deux sous. Il y a quelques passages émouvants. Sur quelques lignes, j'ai saisi une fragilité, une beauté terrible. Mais toute la naration est trop brouillonne. L'auteure passe, à plaisir ou en toute insconscience (mystère...), d'un style à l'autre. Il n'y a aucune cohérence dans le récit en général. Tout est décousu, lacunaire, voire lapidaire. Je suis partisane du travail du lecteur: il n'y a aucun mal, et même plutôt pas mal de plaisir, à remplir les blancs laissés par l'auteur. Mais il ne faut pas prendre le lecteur pour un nègre!

On pourrait se demander pourquoi j'ai fini le livre. C'est par conscience "professionnelle". C'est trop facile de finir mon Challenge ABC 2009 si je ne lis que la moitié des livres... Mais je veux qu'on reconnaisse mon héroïsme! Et je saute sans attendre sur un autre livre qui, je l'espère, me fera oublier celui-ci... Tout de même, avant de finir ce billet, je donne le résumé du livre, tel qu'il apparaît en tête du livre. Cela n'avait pas l'air si mauvais.

"Ils ont tout: maison, télé, congélateur. Il ne leur reste plus qu'à faire un enfant pour qu'il les sauve du temps qui ouvre ses gouffres autour de leur table et de leurs chaises, et en plein milieu de leur salon. C'est Réli. Puis Alice. Mais déjà une formidable, mortelle et imparable machine s'est mise en route. Il n'y aura pas qu'une victime, car la même histoire court toujours d'une histoire à l'autre. Pour faire le deuil de toutes ces morts, Julie rompt le pacte du silence qui la liait à son amie Marie et raconte comment l'issue du procès qui innocente la mère infanticide a fait basculer les certitudes de Marie, l'avocate."
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Un livre redoutable, qui laisse un goût de bile amère dans la bouche et dans la tête une fois la dernière page refermée. Un thème que l'on ne rencontre pas souvent en littérature, celui de l'obéissance aveugle des enfants envers leurs parents, et ce, jusqu'à accepter une fin tragique. Un roman fort, complexe, qui donne à réfléchir sur l'autorité poussée à son paroxisme. Après ça, on a une forte envie de passer à quelque chose de plus léger, juste histoire de s'aérer les neurones.
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Amateurs de lecture légère et de romans de plage, passez votre chemin!

Ce roman aborde un thème lourd qui ne sera pas du goût de tous les lecteurs : la maltraitance des enfants. Cependant, j'ai trouvé que le sujet était traité de façon particulièrement juste et pertinente.

Le roman, qui s'intéresse d'avantage à l'évolution des personnages et aux relations qu'aux gestes violents qui sont posés, soulève des interrogations difficiles, mais importantes. De quelle façon la violence se perpétue-t-elle de génération en génération? Est-il possible de briser la chaîne? Comment un parent devient-il l'abuseur de son propre enfant? Et surtout, jusqu'où peuvent aller l'obéissance et l'amour d'un enfant envers ses parents, malgré sa propre souffrance? Pourquoi ne se révolte-t-il pas?

J'ai aimé la plume, le ton et la façon dont le récit est construit : des fragments de vie de personnages disparates, en apparence incongrus et qui prennent tout leur sens au fur et à mesure que l'histoire avance. Mais je dois dire que c'était une lecture plutôt déprimante!

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Un roman troublant, fort, plein de personnages complexes et… malheureux. Un thème central; l'obéissance des enfants à leur parent, parfois même jusqu'à la mort. L'auteure fait un parallèle avec tous les dictateurs de ce monde et leurs sujets (leurs enfants).
Un conseil : persévérez malgré le premier chapitre; ça vaut la peine.
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Même si c'est un ancien roman j'ai aimé l'histoire mais moins la façon dont ce roman est construit. Il faut être attentif au temps . Et il y a de la violence envers les enfants , ce qui est difficile à lire.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Ce que je crois, c'est que toutes les personnes humaines savent déjà ce que je m'apprête à dire. J'ai mis des années à découvrir ce que je m'apprête à dire aujourd'hui. Si je devais mourir dans l'instant qui suit, il serait juste de dire, l'instant d'après l'instant qui suit, que ma vie tout entière a été exclusivement consacrée et dédiée à cette lente et longue découverte qui n'a jamais été un secret pour personne, mais bien la porte grande ouverte à laquelle je n'ai pas cessé de me heurter et de me heurter, jusqu'à ce qu'elle me paraisse enfin céder. »
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"Ils ont tout: maison, télé, congélateur. Il ne leur reste plus qu'à faire un enfant pour qu'il les sauve du temps qui ouvre ses gouffres autour de leur table et de leurs chaises, et en plein milieu de leur salon. C'est Réli. Puis Alice. Mais déjà une formidable, mortelle et imparable machine s'est mise en route. Il n'y aura pas qu'une victime, car la même histoire court toujours d'une histoire à l'autre. Pour faire le deuil de toutes ces morts, Julie rompt le pacte du silence qui la liait à son amie Marie et raconte comment l'issue du procès qui innocente la mère infanticide a fait basculer les certitudes de Marie, l'avocate."
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Les journaux servent à maintenir la cohésion sociale en nous répétant tous les jours qu'il y a un coupable et que ce n'est pas le lecteur.
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"Moi, j'ai passé mon enfance dans un camp de concentration." C'est une image. Dire que l'enfance est pour certains un camp de concentration, c'est une image pour exprimer la révolte ou la souffrance. ( p. 245)
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La première expérience de la vie, c'est l'imminence de la mort.
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