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EAN : 9782070137831
144 pages
Gallimard (06/09/2012)
3.14/5   18 notes
Résumé :
'L'attraction, les femmes l'attrapent au creux de leurs flancs dès qu'elles passent à ma hauteur. Chaque foulée me rapproche de mon instinct d'origine, chaque pas m'éloigne de mon être de surface.

L'appel du corps, un appel d'intérieur à intérieur, des chiens qui se sentent. Elles aussi, les petites, elles bichent. Le côté voyou dont je ne réussis pas à me défaire les aimante. J'ai tout fait pour paraître français, le plus français possible. J'ai fai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
On vient de le débrancher. Tahar, l'Algérien, va mourir. Autour de son lit se tiennent sa femme française, son fils muet, son beau-père chrétien et son frère d'armes. Tahar est venu en France à l'âge de 15 ans. Mais il n'était plus un enfant : la guerre d'Algérie venait de finir et il a fallu choisir un camp. Tahar a choisi la France, mais cela ne signifie pas qu'il a renié l'Algérie : il la porte en lui, lourde comme un reproche. Et la France ne lui a jamais vraiment su gré de son choix, quels que soient les efforts qu'il a déployés. « Au début, je suis Tahar l'assimilé, à la fin je suis Tahar l'Algérien. » (p. 21) Qui est Tahar ? Lui-même n'est pas certain de le savoir.

De page en chapitre, on aperçoit des éclairs du passé, de l'enfance de Tahar et de la guerre, mais aussi de sa vie avec son épouse. La narration passe sans cesse d'une voix à une autre. du « je » au « il », l'histoire change de cadrage et change d'angle. Les souvenirs de Tahar s'accompagnent des pensées des quatre personnes qui se tiennent autour de son dernier lit. Difficile alors de s'attacher au personnage principal : cela participe de sa construction puisqu'il parle peu de lui et reste un être secret.

Mais pour ma part, je suis totalement passée à côté de cette histoire. La guerre d'Algérie est un sujet que je juge complexe et délicat tant il touche à l'intimité de l'histoire française. Dans ce texte, je n'ai pas retrouvé cette complexité. Je retiens malgré tout une phrase sur l'intégration des Arabes : « de toutes les offenses qu'on nous a faites, le politiquement correct est la plus cinglante, un coup de maître. » (p. 115) Voilà une réflexion que je partage complètement. Mais à part cela, L'averse est une lecture manquée. Cela dit, je sais qu'elle pourra toucher de très nombreux lecteurs.
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Tahar vit ses dernières heures sur son lit d'hôpital entouré par son épouse, son fils muet et son beau-père chrétien.Les médecins ont tranché, il a fallu "le débrancher", ce n'est plus qu'une question d'heures ..
Tahar à la fin de la guerre d'Algérie a choisi de suivre les français et de venir s'installer à Paris.Il y a fondé une famille et vécu une vie en demi-teinte.Son Algérie il n'y est pas retourné certes mais elle est là bien présente au fond de son coeur , de sa mémoire, dans la prunelle de ses yeux.Les souvenirs se bousculent, la lumière est là toujours aussi violente , la chaleur aussi mais qui raconte ? IL , Je ?c'est ce mode de narration qui passe de l'un à l'autre qui m'a pesée !
C'est dommage, je suis passée à côté de cette histoire , j'ai du mal avec ces auteurs qui "s'écoutent écrire" et devant ces phrases si recherchées j'ai envie de leur dire faîtes simple svp !!!
Vous l'aurez compris si je ne l'ai pas aimé ce roman trouvera sûrement
son public

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L' averse de Fabienne Jacob, l'histoire rétrospective, empreinte de culpabilité, de Tahar l'Algérien au seuil de la mort, vient d'être sélectionnée pour participer (aux côtés du roman de science fiction Des larmes sous la pluie de l'auteur espagnole Rosa Montero) au Prix des Lecteurs varois 2013 qui sera décerné en novembre lors de la fête du livre du Var.
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Tahar va mourir. A son chevet, se tiennent sa femme française, son fils qui n'a jamais prononcé un mot et son beau-père qui perd la mémoire, récite ses prières et s'inquiète pour ses plantations de patates. Les souvenirs apparaissent par bribes : l'arrivée à Marseille à quinze ans en 1962, les souvenirs d'école en Algérie avec les fils de colons, les évènements et la cruauté des fellagas et des soldats français.
Protégé par un fils de colons puis par les soldats français, ces derniers l'emmènent en France suite à l'assassinat de ses parents par le FLN.
A Paris, Tahar est confronté aux camps, au racisme. Marié, père de famille, il ne dira jamais rien de son pays. Il repense à la honte de Souad qui venait le chercher chez les soldats français, à sa propre honte d'avoir trahi les siens.
C'est sûrement le silence du père qui empêche le fils, Pierre de parler.
Tout en douceur, l'auteur effleure les problèmes d'immigration, de racisme, les différences entre familles françaises et algériennes.
C'est avec un style poétique que Fabienne Jacob livre ces souvenirs et la fin du livre est particulièrement belle, avec l'envolée de Tahar auprès des siens.
Toutefois, cette belle écriture, cette forme de récit donnent de la distance par rapport aux personnages et aux évènements. J'ai ainsi eu davantage de difficultés à m'ancrer dans la vie de Tahar, laissant les émotions un peu en suspens.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Tahar vient d'être débranché de la machine qui le maintenait envie, autour de lui ses proches d'horizons différents... Tout était réuni pour faire une histoire prenante, mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. Sans doutes suis je passée auprès de quelque chose. Peut être une relecture m'aiderait, mais pas pour le moment.

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critiques presse (2)
Telerama
07 novembre 2012
Fabienne Jacob a su créer un rythme poétique pour déployer cette histoire pleine de sanglots et d'amertume
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
08 octobre 2012
Dans ce roman subtilement déconstruit, les voix se croisent comme des nuages s'entrechoquent, et les anecdotes comptent parfois moins que les sensations. Certains mots en italique claquent et continuent de hanter les phrases suivantes, comme s'ils étaient la meilleure arme pour tenter de faire éclater le silence.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La vulgarité aura bientôt fait son oeuvre sournoise de dévoration, le moindre secret traqué, extorqué au fond des gorges au fond des ventres, les portes des chambres à coucher toujours ouvertes, rien à cacher, rien à désirer. Ce monde immédiat, tout, tout de suite, dis-moi tout, montre-moi tout.
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... la dernière appellation en date : français issu de l'immigration. Quand il est arrivé, ça avait de la gueule, bougnoule, au moins ça sonnait ! Et au moins on savait à quoi s'en tenir. Maintenant ces mots sont interdits par la loi mais la loi ne peut interdire les pensées qui ne s'entendent pas.
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... la vie dans les foyers avec d'autres algériens de son âge, seize ans. Ils étaient dix dans la piaule. Plus tard sur les chantiers, ils seront quinze, on va pas chialer, quand on a quitté son pays, la promiscuité est un réconfort.
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« J’étais devenu la mascotte des soldats, je leur apprenais des mots en arabe, ils me racontaient des blagues. » (p. 103)
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Que regardent-ils au juste ? Cet attrape-nigaud d'horizon, ils n'y croient plus depuis longtemps ni l'un ni l'autre. L'horizon ne recèle jamais rien de ce qu'on attend. N'empêche, aucun des deux ne parvient à détacher les yeux de la magnétique ligne bleue qui clôt le paysage au loin.
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Videos de Fabienne Jacob (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabienne Jacob
L'interview complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/fabienne-jacob-ma-meilleure-amie-53002.html
En sept romans, Fabienne Jacob s'est fait un nom en littérature. Dans ses romans, la femme y tient toujours le premier rôle, et l'auteure de reconnaitre qu'elle est souvent présente dans ses personnages. Mais Fabienne Jacob, c'est surtout un style, une écriture, un rythme, une musicalité qui font d'elle une amoureuse des mots et une besogneuse, travaillant et retravaillant cette matière pour atteindre son but. Au-delà de ses intrigues, elle n'a pas son pareil pour décrire une émotion, un paysage, un instantané de vie. Depuis son premier titre, « Les après-midi, ça devrait pas exister » paru en 2005, elle poursuit un joli chemin littéraire où la nostalgie s'entremêle à la tendresse, à l'humour ou aux larmes mais avec toujours cette écriture sublime.
Sélectionnée à deux reprises, notamment pour son roman « Corps » en 2010, Fabienne Jacob aime s'isoler pour écrire, se couper d'un monde dans lequel elle ne trouve pas toujours sa place, en travaillant en résidence d'auteur. Mais elle apprécie aussi de partager sa passion en animant des ateliers d'écriture.
Dans ce nouveau roman « Ma meilleure amie », voici trois jeunes filles installées à Paris pour leurs études dans un appartement qu'elle partage et qu'elle ont baptisé Campo. Toutes trois viennent de l'Est de la France. Il y a Sambre, la lumineuse, qui se rêve comédienne, Rosie, qui profite De La vie dans cette nouvelle ville fascinante qu'est Paris. Et puis il y a Helga, la narratrice, peut-être la plus fragile, la plus discrète qui secrètement admire la belle Sambre et son charisme inégalable. Mais un jour Sambre quitte l'appartement. Rosie et Helga vont devoir apprendre à se construire et à entrer dans la vie adulte, quand s'enfuient les illusions.
Au-delà de cette histoire d'amitié dans laquelle chacun trouvera résonnance, Fabienne Jacob nous offre aussi le joli portrait d'une femme d'aujourd'hui qui, parfois malgré elle, a tracé son chemin puisant sa force dans les aléas De La vie sans rien oublier de ses rêves de gamine et de ses engouements d'adolescence.
On s'attache à ces trois jeunes filles pleines d'enthousiasme à l'aube de leurs vies de femmes. Mais surtout, on ne laisse happer par l'écriture fine et poétique de Fabienne Jacob qui à travers ces pages prouve, une fois de plus, son amour pour la littérature.
« Ma meilleure amie » de Fabienne Jacob est publié chez Buchet-Chastel.
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