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Frédéric Durand (Traducteur)
EAN : 9782841420186
155 pages
Ombres (25/11/1998)
4.2/5   20 notes
Résumé :
" De tous mes livres peu me sont indispensables : deux sont toujours parmi les choses à ma portée, où que je sois.
Ici même ils sont près de moi. Ce sont : la Bible et les livres du grand poète Jens Peter Jacobsen. A propos, connaissez-vous ses œuvres ? Procurez-vous le petit volume Six nouvelles et le roman Niels Lyhne. Commencez par la première nouvelle, qui a pour titre Mogens. Un monde vous saisira : le bonheur, la richesse, l'insondable grandeur d'un mon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Jens Peter JACOBSEN était botaniste et poète : l'ensemble des nouvelles regroupées sous le titre de "Mogens"
l'attestent. Elles sont sept à entremêler la description de la nature et celle du sentiment amoureux, qui se correspondent comme l'écrin et la perle, et mieux encore, tissent des liens mystérieux.
Toutes sont belles ; mais parmi ces merveilles, deux m'ont tout particulièrement plu : "Là eussent dû être des roses" et "Madame Fonss". On y touche au sublime.
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Il s'agit d'un recueil de six nouvelles, dont une inachevée. La première, qui donne son titre au recueil, est un hymne à la vie vers laquelle le héros revient après avoir vécu une crise métaphysique et morale qui l'a mené au bord de la folie. J'ai beaucoup aimé "Madame Fonss" que j'ai trouvée très moderne pour l'époque (1882). C'est l'histoire d'une femme, veuve, qui retrouve le grand amour de jeunesse qu'elle n'avait pas pu épouser et qui décide de se marier enfin avec lui, même si cela lui coûte sa relation avec ses enfants qui n'acceptent pas ce remariage. Quel courage ! Quelle conscience de ce qu'elle se doit !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ils sont là (...) et ont continué de s'entretenir de ce vague amour d'adolescents qui jamais ne trouve de cesse, mais sans repos erre à travers toutes les terres du pressentiment et tous les ciels de l'espérance, malade du désir d'être apaisé dans le puissant embrasement intérieur d'une grande passion concentrée ; c'est ce dont ils ont parlé ; le plus jeune se plaignant amèrement, le plus âgé le faisant avec plus de tristesse, et maintenant le plus âgé, le jaune, dit au bleu qu'il ne doit pas marquer tant d'impatience dans l'attente de l'amour partagé d'une femme qui lui vienne un jour et le retienne.
"Non, crois-moi, lui dit-il, l'amour que tu trouves, enfermé entre deux bras blancs, avec deux yeux pour limite du ciel et la félicité assurée de deux lèvres, il est trop proche de la terre et de l'humus ; il a troqué l'éternelle liberté des rêves contre un bonheur qui se mesure et vieillit au fil des heures ; car quand bien même se renouvellerait-il constamment, il perd chaque fois un des rayons de sa couronne de gloire immarcessible qui irradie l'éternelle jeunesse des rêves. Non, tu es le plus heureux !"
"Non c'est toi le plus heureux, je donnerais un monde pour être comme toi."
Et le bleu se lève et commence à descendre la route vers la Campagne, et le jaune le suit des yeux avec un sourire triste et murmure : "Non, lui est heureux !"
Mais loin sur la route le bleu se retourne une fois encore vers le balcon et crie en agitant sa barrette :
"Non, toi tu es heureux !"
Là eussent dû être les roses.
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Là eussent dû être les roses.
De ces grandes roses d'un jaune pâle.
Et elles eussent dû pendre par-dessus le mur du parc en un festonnement exubérant, laissant négligemment descendre leurs délicats pétales vers les ornières du chemin ; dédaigneux aperçu de toute la luxuriante richesse florale à l'intérieur.
Et donnons-leur le subtil et fugace parfum de rose, évanescent comme celui de fruits inconnus par nos sens conçus en leurs rêves. Ou encore eussent-elles dû être rouges, ces roses ?
Peut-être.
De ces petites roses rouges, rustiques sans doute, mais elles se seraient déroulées en volutes légères, rouges et fraîches, au feuillage luisant, et elles eussent été comme un salut ou un baiser envoyé du bout des doigts au voyageur qui, las et poussiéreux, passe au milieu du chemin, tout heureux de n'avoir plus qu'une demie lieue jusqu'à Rome.
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Longtemps il se traîna sur les genoux, tenant les yeux rivés sur le ciel comme si il craignait que celui-ci se dérobe afin d'ignorer ses prières s'il venait à le quitter des yeux. Puis les images du bon temps flottèrent devant lui, toujours plus nombreuses, passant en cortèges noyés dans une brume lumineuse; il y avait des images qui fusaient autour de lui dans un éclat soudain et d'autres qui ondoyaient, si incertaines,si lointaines qu'elles s'évanouissaient avant qu'il ne pût bien savoir ce qu'elles étaient.
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Ce n'était pas dit, le passé était le passé, il avait certes bien changé et comprenait difficilement ce qu'il avait pu être, mais on ne pouvait jamais échapper evntièrement à sois même.
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