Comment associer notre conscience de moderne à la pensée des anciens égyptiens ? Est-il possible de tirer quelque chose de leurs valeurs pour inspirer le monde d'aujourd'hui ? Ce sont les questions que l'auteur se pose. Il cherche la part de vérité derrière les interprétations, les théories contradictoires et des symboles dont on ne peut pas dissocier une pensée complexe afin de construire une réponse. Il critique certains préjugés et défend avec passion l'égyptologie en abordant les croyances, les rituels, le gouvernement, la représentation du monde et la construction du sacré. Lecture qui permet de s'ouvrir à une meilleure compréhension de sa fonction dans l'Antiquité en dépit je trouve de certains clichés sur la civilisation actuelle en Occident...
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A l'époque moderne, le principe « créateur » n’est plus recherché ni dans la religion ni dans le symbolisme. Nous adorons plutôt le dieu « économie» et sa parèdre, « l'économie politique ». A savoir les facteurs les plus périssables et les plus inhumains qui soient. Les crimes les plus abjects sont justifiables s’ils sont commis leur- nom.
Les sages de l’Égypte faisaient preuve d’une science consommée en employant des signes symboliques par lesquels ils désignaient intuitivement, en quelque sorte, sans avoir recours à la parole. Chaque hiéroglyphe constituait une espèce de science ou de sagesse et mettait la chose sous les yeux d’une manière synthétique sans conception discursive ni analyse ; ensuite, cette notion synthétique était reproduite par d’autres signes qui la développaient, l’exprimaient discursivement et énonçaient les causes pour lesquelles les choses sont ainsi faites, quand leur belle disposition excite l’admiration.
Personne n’est né savant, personne ne naquit intelligent... Nous avons à « construire » notre intelligence, à bâtir notre sagesse. Et le plus sûr chemin qui conduit à ces réalités essentielles, c’est l’art, premier principe de la science de la vie. L’art égyptien, en effet, est nourri par un esprit de vérité qui exige la représentation intime de toutes choses et non la reproduction mécanique de l’apparence.
L’homme qui s’agite dans le temple, disaient les sages d’Égypte, est un arbre qui s’étiole dans la solitude et dans la sécheresse. C’est un être qui ne sait pas percevoir la divinité et qui, par conséquent, ne parvient pas à s’épanouir. L’homme calme, en revanche, est semblable à un grand arbre qui offre des fruits merveilleux et répand autour de lui une ombre bienfaisante.
Il serait puéril de nier l’existence de périodes de famines ou de difficultés économiques ; dans la vision pharaonique, cependant, l’important est la conservation qualitative des produits et des biens, de ces « graines essentielles » d’où proviendra une renaissance certaine après l’épreuve.
De sa plume savante et enchanteresse, Christian Jacq fait revivre Ramsès III, le dernier grand pharaon, et nous raconte la conspiration criminelle la mieux documentée de toute l'histoire égyptienne.
En savoir plus https://bit.ly/ramsesIII