Deuxième livre que j'ai lu de
Christian Jacq (après la série du juge d'Égypte). Bien qu'étant paru dans une collection Histoire sa forme le rapproche assez d'un recueil de nouvelles: un ensemble de petits textes chacun mettant en scène un évènement marquant de l'Histoire de l'Égypte ancienne; les personnages historiques prennent la parole et nous font part de leur pensée. Dans sa forme donc,
Christian Jacq cherche plus à nous "raconter" l'Égypte qu'à en construire une analyse historique exhaustive. Il fait passer son savoir en l'emballant dans une prose merveilleuse et romantique (dans la lignée de
Franck Ferrand ou
Stéphane Bern) susceptible de toucher le plus grand nombre. J'adhère à cette approche, n'étant pas expert je préfère qu'on me raconte les histoires de l'Histoire.
L'ensemble de l'Égypte antique est balayée. J'ai découvert des périodes, des lieux et des hommes dont je n'avais jamais entendu parler: la résistance aux envahisseurs Hyksos et la naissance du Nouvel Empire; Tanis la sauvage, capitale du pays entre 1000 et 700 av. J.-C. soit plusieurs siècles après les Ramsès, dirigée par des pharaons dont les noms n'évoquent que le point d'interrogation; Piankhy le fondateur de la dynastie éthiopienne, etc.
Mais ce qui ressort le plus vivement c'est le rapport fusionnel de cette civilisation avec la mort, un rapport d'amitié, d'amour, de voyage qui se poursuit, à l'opposé de la conception culpabilisante et angoissante du Christianisme.