« La jeunesse est pourrie jusqu'au fond du coeur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme les jeunes d'autrefois. » peut-on lire sur une poterie babylonienne vieille de 5000 ans. le débat n'est donc pas nouveau.
Considérant que l'on ne peut établir de hiérarchie entre les êtres par définition non-égaux et que l'inné et l'acquis interagissent plus qu'ils ne s'additionnent,
Albert Jacquard mise sur l'éducation pour faire confiance à cette jeunesse qui, quoiqu'il en soit, prendra le relai. Il revendique une société où tout serait école, de même qu'on ne contraint pas les enfants à un séjour à l'hôpital de quelques années pour leur constituer un capital de santé. Réduction du temps de travail, loisirs et années sabbatiques, associés à un système éducatif mondialisé dans lequel les enseignants dépendraient de l'UNESCO par exemple, permettraient « d'inventer l'homme ». (...)
Albert Jacquard remporte son pari de la lucidité sans jamais céder à la facilité des lieux commun. Ainsi, il distingue la liberté du simple caprice et de l'isolement et affirme que c'est en participant à la liberté des autres que l'on construit la sienne, refusant l'axiome ordinaire qui l'arrête au contraire à celle des autres.
Chapitré en un rythme bref imposé par le format des chroniques radiophoniques quotidiennes (initialement diffusées sur France Culture de 2001 à 2002), ce recueil se veut comme une mise en commun d'une prise de conscience personnelle et une nécessité de se confronter aux idées de l'autre. Confrontons, donc.
Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451.
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