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Critique de michelblondeau


Ce roman est souvent présenté comme un classique, et même un classique fondateur du « steampunk » l'étiquette loufoque inventée par K.W. Jeter au mitan des années 1980. Il s'agit d'une esthétique plutôt que d'un genre littéraire, ce qu'illustre ‘Homunculus'. Les récits se passent à la belle époque de la révolution industrielle et des impérialismes européens, donc au XIX° siècle ou à la rigueur au tout début du XX°, en tout cas dans le monde d'avant 1914. Ils prolongent la littérature d'imagination de cette époque, celle des J. Verne, H.G. Wells, R.L. Stevenson, A. Conan Doyle, B. Stoker, M. Shelley, E. Poe etc. On y trouve donc des inventions rétrofuturistes (un dirigeable à moteur perpétuel par exemple), des savants maléfiques (le Dr Ignacio Narbondo, qui réanime les morts avec des glandes de carpes…) ou gentils (Langdon St-Ives, qui met au point dans son manoir un vaisseau intersidéral), un marin unijambiste en retraite et plein d'autres personnages pittoresques, des aventures mêlant le fantastique et le policier, et ce qui n'était pas encore de la science-fiction (l'homuncule qui donne son titre au roman est un extraterrestre d'origine non identifiée).

Blaylock a pris le parti d'une narration d'apparence confuse, qui donne plus d'importance au détail des scènes qu'à la lisibilité de l'histoire – sachant que celle-ci est passablement absurde. Peut-être pour retrouver le style de certains feuilletonistes de l'époque ? Quoi qu'il en soit, le résultat est plutôt agréable, si on abandonne l'intention de comprendre précisément les agissements de tous les personnages et qu'on se laisse porter par le flot, en essayant de visualiser toutes ces scènes.
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