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Les enquêtes de Adam Dalgliesh tome 14 sur 14

Odile Demange (Traducteur)
EAN : 9782213643021
440 pages
Fayard (29/04/2009)
3.39/5   214 notes
Résumé :
Quand la célèbre journaliste d'investigation Rhoda Gradwyn est admise dans la clinique privée du docteur Chandler-Powell pour faire disparaître une cicatrice qui la défigure depuis l'enfance, elle a en perspective une opération réalisée par un chirurgien reconnu, une paisible semaine de convalescence dans l'un des plus beaux manoirs du Dorset et le début d'une nouvelle vie. Pourtant, malgré le succès de l'intervention, elle ne quittera pas Cheverell Manor vivante. L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 214 notes
Cette enquête policière se passe dans une clinique esthétique renommée.
Une femme, journaliste de profession, décide de se faire enlever la cicatrice qui la défigure depuis des dizaines d'années, et elle choisit cette clinique isolée pour son opération et sa convalescence, mais elle meurt assassinée.
Il s'agit encore une fois d'une enquête qui nous fait découvrir un milieu, un univers, ici, celui d'une clinique privée accueillant des femmes riches voulant procéder discrètement à des petits changements esthétiques. Mais la journaliste en question n'était pas seulement aisée, elle avait aussi la fâcheuse habitude de dévoiler tous les vilains secrets de tout le monde....est-ce la raison de son meurtre ?
J'aime beaucoup les enquêtes dans lesquelles nous pénétrons un univers particulier, avec ses habitudes, ses personnages singuliers, nous y découvrons des professions mais aussi des ambiances et des mentalités propres au milieu en question, sans oublier des policiers avec des personnalités bien affirmées.
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Par hasard, j'ai enchainé Une mort esthétique de P.D. James après Une avalanche de conséquences d'Elizabeth George. Les deux romans policiers sont sensés de passer en grande partie dans le Dorset. Je suis restée sur ma faim pour les paysages avec le roman d'Elizabeth George, mis à part les falaises qui se retrouvent sur toute la côte sud de l'Angleterre. P.D. James, comme dans bon nombre de ses romans, n'hésite pas à inventer un manoir historique avec un cercle de menhirs qui aurait été célèbre pour avoir servi de bûcher pour des sorcières.

Une mort esthétique est le dernier roman mettant en scène le Commandant Adam Dalgliesh de Scotland Yard. Né sous la plume de P.D. James en 1962, il a quand même eu une carrière exceptionnellement longue jusqu'en 2008 !
La réforme de l'âge de la retraite n'est pas à l'ordre du jour en Grande-Bretagne et P.D. James a inventé une fin toute victorienne pour son héros, plutôt qu'une retraite amplement méritée : .
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Rhoda Gradwyn, célèbre journaliste d'investigation, est défigurée depuis l'enfance par une cicatrice sur sa joue gauche. Cela fait près de trente ans qu'elle vit avec ce défaut physique et, pourtant, elle décide, peu après son 47e anniversaire, de se faire opérer par un chirurgien esthétique car, d'après ses propres termes, « elle n'a plus besoin de cette cicatrice ».
Pour ce grand changement, Rhoda s'adresse à l'un des meilleurs plasticiens de Grande-Bretagne, le docteur George Chandler-Powell. Celui-ci propose à sa patiente de choisir son lieu d'hospitalisation : le chirurgien peut l'opérer à l'hôpital St Angela de Londres ou dans sa clinique privée du Dorset, installée à Cheverell Manor, une superbe propriété de Stoke Cheverell. Souhaitant une discrétion absolue, Rhoda opte pour cette seconde solution.

Le jour de l'opération, prévue pour le 14 décembre, arrive à grand pas. L'intervention se passe bien et, après un repas léger, la patiente se repose dans sa chambre. Mais voilà que, peu avant minuit, une personne se glisse dans sa chambre.
Le lendemain matin, l'infirmière de Chandler-Powell constate le décès de Rhode Gradwyn. La journaliste a été étranglée dans son lit…


Quel beau suspense que cette Mort esthétique (son titre en français).
Impossible, encore une fois (mais chez moi c'est presque pathologique) de découvrir l'identité du meurtrier avant que P.D. James ne daigne la dévoiler. Et, d'ailleurs, le dénouement de l'histoire est des plus surprenants.
L'identité du coupable est particulièrement étonnante, ainsi que le mobile du crime. Etant donné la haine qui se dégage des meurtres (car il y en a plusieurs) et le voile de mystère qui entoure chaque personnage habitant le Manoir ou gravitant autour de la maisonnée, on s'attend à un mobile beaucoup plus élaboré que celui qui nous est révélé.

Finalement donc, ce roman vaut surtout d'être lu pour l'ambiance générale qui s'en dégage que pour l'intrigue qu'il renferme. Cette enquête de Dalgliesh et de son équipe se caractérise par la grande patience des policiers de Scotland Yard, qui n'hésitent pas à se déplacer à gauche et à droite, à interroger plusieurs fois la même personne, à fouiller les moindres recoins de la vie des victimes. du moins, lorsque ces recoins sont un tant soit peu mis en lumière. Car de nombreuses zones d'ombre subsistent, même à l'issue du roman, dans la vie de Rhoda Gradwyn. Femme farouchement indépendante, n'entretenant pas de bonnes relations avec sa mère (celle-ci étant la seule parente de Rhoda), la journaliste reste un mystère pour Dalgliesh, Miskin et Benton-Smith.

Et pour moi aussi. Peu de victimes m'avaient autant passionnée dans un roman policier. Peut-être parce que P.D. James prend le temps d'installer ses personnages et de nous faire partager quelques moments de la vie de Rhoda Gradwyn avant de nous raconter sa mort. En tout cas, comme Dalgliesh, j'ai eu envie d'en apprendre plus sur Rhoda, de savoir ce qu'elle avait voulu dire en affirmant ne plus avoir besoin de sa cicatrice. Quel besoin peut-on avoir d'une marque qui vous défigure ? Est-ce cette cicatrice qui a forgé le caractère de Rhoda ? Est-ce à cause de cette marque qu'elle est devenue une femme à la fois aussi forte et tellement discrète ? Voulait-elle s'ouvrir aux autres une fois la cicatrice enlevée ? Autant de questions qui restent sans réponse et en deviennent presque obsédantes.

"The Private Patient" était donc un excellent polar. Un joli mélange de suspense et de calme (l'enquête se déroule sans rebondissements excessifs et les deux meurtres ne font pas l'objet de descriptions scabreuses) que P.D. James maîtrise à la perfection. Jusqu'aux dernières pages et à cette fin qui me laissent un goût de trop peu. Impossible de m'habituer à l'identité du meurtrier, je ne vois absolument pas cette personne commettre des actes aussi barbares que ceux qui mènent à la mort de deux victimes. Mais c'est vraiment le seul défaut que je trouve à cette intrigue so british.
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The Private Patient
Traduction : Odile Demange

ISBN : 978-2253133742


C'est l'un des derniers romans de P. D. James et, disons-le tout net, ce n'est pas son meilleur. Avec près de six-cents pages en format Livre de Poche, de belles descriptions, certes, mais qui font parfois "remplissage" et des personnages que je qualifierai de "mous" ou alors de "stéréotypés", "Une Mort Esthétique", bien qu'il parvienne à accrocher son lecteur, surtout si celui-ci est un inconditionnel de la romancière britannique, reste plutôt indigeste. L'ambiance, pourtant, est très bien posée et même, à certains moments, inquiétante avec un naturel tel qu'on se demande comment l'auteur y est parvenue.

Il faut dire que l'intrigue se déroule dans un vieux manoir anglais du XVIIIème, rénové cela va sans dire pour répondre aux normes exigées par une clinique d'esthétique de luxe. le contraste entre Cheverell Manor et tout ce qui y témoigne d'un passé glorieux, et le modernisme réclamé par les nouvelles activités de ceux qui l'occupent, peut en déstabiliser certains. Mais en général, le décalage est agréable. Pour faire vraiment "couleur locale", il y a en prime "les pierres de Cheverell", tout à côté, où jadis fut brûlée une jeune sorcière, Marye Keyte, dont le spectre vengeur passe pour errer la nuit sur les lieux de son supplice. de fait, bien que cela agace particulièrement le Dr Chandler-Powell, directeur de l'établissement, on aperçoit régulièrement des "feux" et des "lumières" du côté des pierres ... (Lui-même va parfois s'asseoir la nuit parmi elles, simplement pour se sentir bien : comme quoi ... )

La patiente qu'il s'apprête à recevoir pour la débarrasser enfin d'une cicatrice que lui a laissée la violence de son père dans son enfance, n'est autre que Rhoda Gradwyn, célèbre et très sérieuse journaliste d'investigation qui, comme tous les membres de sa profession, ne dédaigne pas de fouiner par-ci, par-là, pour dénicher un scandale, récent ou beaucoup plus ancien. L'essentiel, c'est que les rotatives tournent à plein temps et que les gros titres s'arrachent comme des petits pains . Toutefois, si Rhoda vient à Cheverell-Manor, c'est initialement pour des raisons personnelles et donc esthétiques. Ce n'est qu'après un entretien avec la jeune servante du coin, Sharon, - et une visite guidée du parc et des fameuses pierres - que son comportement semble changer imperceptiblement. le limier journalistique dresse le museau et flaire ...

Mais quoi ? Et surtout, est-ce quelque chose en rapport avec son assassinat ? ...

Car, dans la nuit même qui suit une opération très bien réussie, une créature étrange, dont Rhoda jurerait qu'elle porte un masque de peau, s'introduit dans sa chambre et étrangle la jeune femme.

Les tabloïds anglais sont en deuil et combien de temps, se demande le Dr Chandler-Powell, pourra-t-on retenir la meute ? Une clinique privée célèbre et luxueuse, une journaliste brillante et reconnue par ses pairs de façon unanime, une opération de chirurgie esthétique et enfin, un meurtre : comment pourraient-ils y résister longtemps ? Et puis, Rhoda peut bien être morte en raison de son métier. Et puis ...

La machine aux rumeurs, cancans, suppositions (même les plus ineptes ) se met en route illico presto et Chandler-Powell, pourtant si flegmatique, s'en taperait bien la tête contre les murs. Mais comment s'opposer, notamment à l'enquête qui amène au manoir le commandant Dalgiesh, le policier-poète que nous connaissons bien, et toute son équipe, dont Benton-Smith et Kate Miskins (je ne vous garantis pas le nom de cet excellent officier de police mais je vous précise qu'elle est amoureuse de son chef, mais sans espoir.)

A l'atmosphère non pas dérangeante mais très spéciale de la demeure, au crime lui-même, s'ajoute une équipe médicale et administrative qui recèle pas mal de tensions. Ainsi, Chandler-Powell aimerait bien qu'on ignore qu'il est sur le point de rompre avec son infirmière préférée (très compétente, soit dit en passant), Flavia Holland. N'oublions pas la Directrice administrative qui descend, en droite ligne, des anciens propriétaires des lieux. Et puis, il y a Robin Boyton, un ami de Rhoda et un parent de la famille, qui loge dans un pavillon lorsqu'il le désire ... et qu'on retrouvera mort, enfermé dans son propre congélateur. Ah ! ne pas oublier l'attendrissant petit couple de Kimberley et David, les jeunes cuisiniers et insister sur le fait que Mog, l'homme a tout faire des lieux, a vraiment une sale tête.

Et pourtant, la fin déçoit, quelque chose manque ou alors elle est trop simple si on la compare à l'amas de renseignements et de soupçons et d'indices que l'auteur sème dans les deux tiers du livre.

Quoi qu'il en soit, Dame P. D. James fut un très grand auteur de romans policiers britanniques, celle qui n'hésitait pas à évoquer très nettement (et sans prêchi-prêcha) les questions spirituelles tandis que sa grande rivale, Ruth Rendell, elle aussi désormais décédée (à Londres, le 2 mai 2015, sacrée foutue année ! ) s'intéressait plus au psychologique - et avec quel génie, on peut le dire ! Ne lui disons donc pas un "au-revoir" teinté d'amertume : on ne gagne pas à tous les coups et elle nous laisse deux héros qu'on n'oublie pas : Dalgliesh bien sûr mais aussi Cordelia Grey.

Si ce n'est déjà fait, découvrez-la et, si possible, commencez par le début - là, j'avoue qu'il y a un tel désordre chez moi que je ne trouve plus les premiers livres que j'ai d'elle. Mais croyez-moi : je les retrouverai ! ;o)
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Étant une fidèle lectrice de cet auteur, j'ai tendance à anticiper le plaisir de ma lecture. Retrouver un certain style, une ambiance, des personnages, ça met en appétit.

Dans ce volume, on retrouve les ingrédients habituels qui rendent le crime si attrayant : une victime qui ne se doute pas de ce qui l'attend, des circonstances peu conventionnelles et des coupables très distingués.
Quelle idée d'aller se faire charcuter 10 jours avant Noël ? Ma chère Rhoda, vous auriez mieux fait de préparer un Christmas pudding et de la dinde farcie. Au lieu de ça, vous vous êtes jetée dans la gueule du loup!

Tant pis, grâce à AD et à ses fidèles lieutenants, les criminels sortent au grand jour, les méchants sont châtié s et de sombres et inavouables secrets révélés.

Et le comble pour un polar, c'est de se conclure sur un happy end !

Une enquête à tiroirs où se mêlent quelques réflexions de notre cher Commandant sur les vicissitudes de l'existence. Amour, suspense et cruauté, un cocktail épicé !
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Les colères d'enfants peuvent être terribles. Si un petit de quatre ans déchaîné avait une arme à feu et la force de s'en servir, combien de familles seraient encore intactes ?
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Le mardi 27 novembre à quatorze heures, Rhoda était prête à partir pour son premier séjour à Cheverell Manor. Ses derniers articles avaient été rédigés et remis à temps, comme toujours. Elle n'avait jamais pu quitter sa maison, fût-ce pour une nuit, sans que tout soit en ordre, le ménage impeccablement fait, les poubelles vidées, les papiers rangés dans son bureau, la fermeture des portes intérieures et des fenêtres vérifiée. Le lieu qu'elle considérait comme son foyer devait être impeccable avant son départ, comme si ce souci du détail garantissait qu'elle y reviendrait saine et sauve.
En même temps que la brochure du manoir, on lui avait remis un plan pour se rendre dans le Dorset, mais comme elle le faisait toujours quand l'itinéraire ne lui était pas familier, elle avait noté les étapes sur un bristol qu'elle placerait sur le tableau de bord. Il y avait eu des éclaircies au cours de la matinée, mais malgré son départ tardif, elle mit du temps à sortir de Londres et au moment où, près de deux heures plus tard, elle quitta la M3 pour s'engager sur la route de Ringwood, le jour déclinait déjà. Le crépuscule s'accompagna de violents bourrasques de pluie qui, en l'espace de quelques secondes, se transformèrent en averse diluvienne. Tressautant comme des créatures vivantes, les essuie-glaces n'arrivaient pas à écarter cette masse d'eau. Elle ne voyait devant elle que la lueur de ses phares sur un ruissellement de plus en plus dense. Elle ne distinguait que très peu d'autres véhicules. Elle jugea plus prudent de s'arrêter et scruta le bord de la route à travers un mur de pluie, cherchant un accotement stable, recouvert d'herbe. Quelques minutes plus tard, elle put se diriger précautionneusement vers quelques mètres de terrain plat, devant le lourd portail d'une ferme. Ici, au moins, ses roues ne risquaient pas de s'enfoncer dans un fossé caché ou dans de la boue spongieuse. Elle coupa le moteur et écouta la pluie qui martelait le toit comme une grêle de balles. Sous ce déluge, la BMW était un havre de paix métallique, qui accentuait encore le tumulte extérieur. Elle savait qu'au-delà d'invisibles haies taillées s'étendait une des plus belles campagnes d'Angleterre, mais pour le moment, elle se sentait murée dans une immensité à la fois étrangère et potentiellement hostile. Elle avait éteint son portable, avec soulagement, comme toujours.
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Le monde est un lieu magnifique et terrible. Des actes d'horreurs s'y commentent à chaque instant et pour finir , ceux que nous aimons meurent. si les cris de toutes les créatures vivantes de la terre se rassemblaient en un unique hurlement de douleur , il ébranlait sûrement les étoiles. Mais nous avons l'amour. La défense peut paraître frêle face aux horreurs du monde , mais nous devons nous y cramponner et y croire , car c'est tout ce que nous avons.
P598
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Personne au monde ne savait où elle était, personne ne pouvait la joindre. Aucun véhicule ne passait et, à travers le pare-brise, elle ne voyait que la muraille d'eau et, au-delà, des traînées lumineuses tremblotantes qui indiquaient la présence de maisons lointaines. Généralement, elle appréciait le silence et n'avait aucun mal à tenir son imagination en bride. Elle envisageait sereinement l'opération à venir, tout en étant consciente des risques d'une anesthésie générale. Mais elle se sentait en proie à un malaise plus profond que la simple appréhension due à cette visite préliminaire ou à l'imminence de l'intervention. C'était un sentiment, jugea-t-elle, trop proche de la superstition pour être agréable, comme si une réalité qu'elle avait ignorée ou refoulée jusque-là s'imposait progressivement, exigeant d'être reconnue.
La rivalité sonore de l'orage rendait vaine toute tentative pour écouter de la musique ; elle se laissa donc aller contre le dossier de son siège et ferma les yeux.
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Le monde est un lieu magnifique et terrible. Des actes d'horreur s'y commettent à chaque instant et pour finir, ceux que nous aimons meurent. [...]ous avons l'amour. La défense peut paraître frêle face aux horreurs du monde, mais nous devons nous y cramponner et y croire, car c'est tout ce que nous avons.
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