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EAN : 9782752910462
320 pages
Phébus (25/08/2016)
2.65/5   27 notes
Résumé :
Traduit par Andrée Lück-Gaye

Un matin, Ciril joue la Marche Turque de Mozart dans le métro de Vienne et croise l’étonnant Štefan Dobernik – Slovène comme lui. En quelques secondes, la vie du jeune violoniste bascule. Le lendemain, il rentre à Ljubljana dans la voiture de Štefan et devient son plus proche conseiller au sein de l’énigmatique D & P Investments. Là, il retrouve ses rêves et ses amours d’étudiants, passés au moulin du temps. Son épopée dér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Pas que Ciril soit de la race des suiveurs mais l'imitation est à s'y méprendre.

Violoniste de talent, il exerce son art au sein d'un groupe, dans un troquet obscur, lorsqu'il ne joue pas dans le métro.
Vinko Globokar dit un jour, en brandissant sa énième coupette ingurgitée à l'apéro dinatoire de mam'zelle Zwickzzdebrutzw: "Slovène un jour, Slovène toujours!"
Ouais, bon, il aurait pu le dire .
C'est précisément grâce à cet état de fait que notre Ciril, au charisme aussi prononcé qu'une motte de beurre sans sel irritant se dorant la pilule en plein cagnard, se retrouvera, tout comme E.T. maison, de retour sur ses terres, dans les bagages d'un investisseur de renom ayant subitement décidé de le rapatrier parmi les siens pour cause de patriotisme exacerbé.
Štefan, investisseur et mécène à ses heures perdues, aura su convaincre notre musicos, branché sur alternatif, qu'un avenir meilleur n'attendait plus que lui au pays.

Voilà, voilà…
Tout comme son héros, le lecteur suivra, sans enthousiasme démesuré, les nouvelles pérégrinations, assaisonnées sauce nostalgie, de notre Cici imperator du violon à défaut d'Autriche-Hongrie.

Le rythme est puissamment lent.
Les regrets et moult tergiversations de Cici sont à l'unisson, à savoir un tempo et freinez!
Peu d'accroche à se mettre sous le dentier.
Cici déroule son cortège de misères sans faire montre d'un réel désir d'émancipation.
Fatalitas, sur tous les murs j'écris ton nom…

A l'instar de nos amis bovins, il m'a semblé regarder le 12h58 Angers-Angers sans qu'aucune émotion notoire ne vienne effleurer mon système limbique et ça, c'est moche…

J'ai passé six mois dans la vie de Ciril.
Six c'est bien, c'est rond. de plus, c'est un multiple de trois, c'est pas rien.
Autant rester sur une bonne, sur une favorable, enfin sur une impression.

Merci néanmoins à Babelio et aux éditions Phébus pour ces six mois qui m'en auront paru le double.
Devra faire des efforts au second semestre.

PS : j'ai adoré la couv'...
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Si Ciril a quitté Ljubljana pour Vienne, c'est avec l'espoir qu'il s'y passe quelque chose, côté violon. Et il s'y est passé quelque chose. « Tout est possible dans la vie, surtout le plus vraisemblable » dixit Drago Jancar. Ainsi Ciril passe ses nuits dans une cave avec le Sejny Klezmer Band, ses journées dans les couloirs du métro à emmancher son violon. Autant dire qu'il n'a pas trop vu la lumière viennoise.
Mais si Ciril a un don officiel, le violon, il en a aussi un autre : se faire prendre en charge. Désabusé sur sa propre vie, il la laisse dériver au gré d'un « Boglonaj » adressé à un inconnu de Vienne, en guise de remerciement pour une somme conséquente laissée dans son étui de violon. Stefan Dobernik, qu'il s'appelle l'inconnu, décideur d'à peu près tout, notamment de la vie de Ciril. Re-voilà donc notre anti-héros à Ljubljana, intégré à D&P Investments par Stefan le Grand. Ciril ne sait pas ce que peuvent bien signifier les initiales D&P, mais peu importe puisque c'est l'opportunité d'un nouveau départ dans sa vie, et surtout la possibilité de la gagner, cette p... de vie. A trente ans. Alors, qu'il soit coursier ou coiffeur de girafes...

Récit d'une non vie, ou plutôt d'une vie en quête de sens, on s'attend à ce que la réalité ramène Ciril au sens des responsabilités vis à vis de sa destinée, à minima. Il y a bien quelque engrenage malheureux qui titille des vélléités de révolte, mais pas de quoi non plus réveiller le tigre anesthésié en lui. Non décidément Ciril est un apathique. Mystèrieux aussi, comment se fait-il que tant de personnes s'attellent à ses petits soins ?
Au final, il fait presque figure d'observateur détaché de sa propre vie, de celle des autres aussi, comme un témoin relais à l'écriture limpide de Drago Jancar. le roman m'a paru efficace et bien mené, même si, me semble-t-il, prendre pour personnage principal un anti-héros aussi peu maître du cours de sa vie déteint parfois sur l'intérêt porté à celui-ci.

Merci aux éditions Phébus et à Babélio pour ce livre à la couverture aussi originale que son contenu.
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Drago Jancar
Six mois dans la vie de Ciril
Traduit du slovène par Andrée Lück Gaye
Editions Phébus

L'histoire se passe à l'époque actuelle, débute à Vienne en Autriche et se poursuit en Slovénie, à Ljubljana. Ciril Kraljevic, notre héros éponyme, a vingt-sept ans. Il est musicien et joue du violon dans un orchestre de klezmer (tradition musicale des Juifs ashkénazes d'Europe Centrale) qui se produit dans une cave. Il est un violoniste de talent, mais son talent n'est pas reconnu. Pour subsister, il joue aussi dans le métro. C'est là qu'il fait une rencontre qui va changer sa vie, en six mois, comme nous l'annonce le titre du roman. Un matin, Stefan Dobernik lui laisse une grosse somme dans l'étui de son violon. Très vite, ils vont se rendre compte qu'ils sont tous les deux Slovènes. Stefan va entraîner Ciril dans une odyssée qui est sensée faire de lui « un homme ». Tous deux vont rentrer en Slovénie. Stefan, est homme d'affaires et dirige une grosse société d'investissements et va faire de Ciril, d'abord son coursier auquel il va confier des missions de plus en plus secrètes, puis son conseiller. La vie matérielle de Ciril s'améliore au prix d'un certain nombre de compromissions qui l'obligent à s'interroger sur le sens de sa vie. Au prix aussi de l'abandon de son violon.
Notre « héros » n'est pas un héros. C'est un être rêveur, velléitaire, balloté par les circonstances et incapable de détermination. Il sent que la vie qui s'offre à lui n'est pas celle dont il rêvait, mais il ne sait pas dire « non ». Il ne sait pas ce qu'il veut. Ses relations avec les femmes sont aussi incertaines que celles qu'il entretient avec son art ou avec son travail : il croit aimer des femmes qui ont appartenu à son passé mais qui, comme Milena, ne l'admirent plus, ou ont continué à vivre sans lui, comme Ewa. En revanche, la relation qu'il vit avec la fille de Stefan Dobernik ne le satisfait pas … La jeune fille devient trop envahissante….Avec les femmes, il invente des romances qui n'existent pas vraiment et il se détourne de la réalité, comme si elle était pesante et étouffante.
Nous apprenons, au cours de notre lecture, que Ciril a fait des études d'ethnologie mais qu'il n'a pas réussi ses examens parce qu'il avait semblé remettre en question les compétences d'un de ses professeurs, celui qui enseignait l'architecture populaire. Ce dernier, furieux, a non seulement bloqué Ciril dans la poursuite de ses études mais l'a aussi traité de « Tabula Rasa », ce qui a complètement traumatisé le jeune homme fragile. Il est aussi hanté par les préceptes moralisateurs (chrétiens) que son père lui distillait tout au long de son enfance et qui ont contribué à faire de lui un éternel coupable… qui ne sait rien faire et qui ne fait rien de bon.
Toutefois, le texte n'est pas psychologisant…. Il s'agit plutôt d'un long poème sur le thème de l'insatisfaction, de l'échec, de l'inadéquation entre le rêve et la réalité. C'est une description onirique de la fragilité des hommes, de leurs faiblesses, de leurs incertitudes. le parcours de Ciril est décrit de manière parallèle à celui des hommes qui réussissent dans la société : Le Professeur « Toplar », l'ancien ami « Baryton » et enfin l'homme fort, Stefan. Mais notre sympathie est réservée à Ciril, à celui qui ne décide pas mais qui est une marionnette crédule entre les mains de ceux qui décident pour lui. Avec ironie, le personnage incarne dans ce très beau texte, toutes nos déceptions, toutes nos lâchetés, tous nos renoncements… Il est aussi question du rapport que les artistes entretiennent avec leur art, entre efforts et exaltations et parfois, abandon….
Le roman est construit selon une forme circulaire : tout se déploie et revient, et recommence et repart et se clôt…. Des cercles concentriques dessinent ces vies qui se croisent et ne se « rencontrent » pas. Ainsi, Ciril croise des personnages secondaires qui évoluent dans leur propre sphère : Ewa, dans son orchestre, « la chanteuse qui chante avec son âme » tourne dans son univers de chant et de danse et s'éloigne comme dans une bulle de savon ; Piscanec, lui aussi, évolue à côté, dans une autre bulle, l'ingénieur qui a tout perdu se relève de ses échecs pour aller travailler avec son frère ; Madame Adèle, emberlificotée dans ses disputes incessantes avec son mari se réfugie dans le chant et la musique de Puccini ; Feliks, la jeune femme exigeante finit par s'enfuir à Tahiti (peut-être ?) où elle rejoindra (se confondra avec) les jeunes nageuses de Gauguin dans le tableau « Fatate te miti » ; Madame Kopriva, l'ancienne logeuse, vient aussi faire son tour de piste avec ses brosses et ses balais. La circularité de l'oeuvre est non seulement due à ces personnages qui, comme des feuilles mortes dans le vent de novembre, tournoient sans fin et sans but les uns autour des autres mais aussi à de nombreuses marques du texte. Ainsi, des récurrences surgissent régulièrement …. Récurrences de mots, récurrences de phrases, récurrences de thèmes … Ces répétitions, à intervalles réguliers, soulignent l'aspect musical du texte qui se déploie comme un chant, émaillé de refrains, de rythmiques qui se répondent dans une savante mélopée en volutes gracieuses.
Toute l'oeuvre est parcourue d'une ironie légère, douce-amère. Il ne s'agit ici ni de cynisme, ni de sarcasme, mais plutôt d'un regard désabusé et bienveillant sur les humains qui se débattent dans un monde qui n'a pas beaucoup de sens. Cette ironie se manifeste à travers des interventions discrètes d'un narrateur omniscient mais parfois lui-même dubitatif… l'ironie du texte est aussi accentuée par de nombreuses ellipses qui seront ensuite comblées par des analepses (l'auteur revient en arrière pour détailler la manière dont les choses se sont passées) qui permettent de mettre en évidence l'aspect fortuit et aléatoire des événements qui s'emboîtent les uns dans les autres. de nombreuses prolepses (le narrateur « prévient le lecteur ») servent aussi à créer une atmosphère de douce suspicion….
Un mot sur la traduction :
Je ne connais pas le slovène et ne puis donc garantir la fidélité au texte. En revanche, le français utilisé est remarquable de finesse et de justesse et pourtant, on se sent dépaysé par une langue qui nous incite à penser autrement, à visualiser ces villes de l'Est et ses habitants, dont il est ici question !
Un mot encore sur l'édition :
Pas de fautes de frappe, pas de coquille -et de nos jours c'est devenu bien rare ! La typographie est élégante, comme la couverture. le papier est de bonne qualité : un joli bijou précieux !
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Provincial arrivé à Ljubljana pour étudier soit la musique, soit l'ethnologie, Ciril quitte la Slovénie pour Vienne où il joue le soir dans un orchestre klezmer, et de jour dans le métro. Il voit tellement peu comment s'en sortir qu'il accepte de suivre un compatriote, Dobernik, rencontré par hasard, et devient son coursier. Il a vaguement conscience que Dobernik ne traite pas des affaires très claires, mais ne s'en soucie guère. Il abandonne petit à petit toute ambition musicale pour gagner un peu d'argent en entretenant des relations troubles avec Dobernik et la famille de celui-ci. Ce n'est pas un choix délibéré, bien sûr, il ne fait que remettre à plus tard ses rêves artistiques.
Ce jeune musicien slovène un peu paumé est au début aussi rafraîchissant que le rythme des mots de Drago Jancar, mais sa manière de se laisser porter par les événements devient peu à peu crispante. À force de ne réagir à rien ou presque, il agace, et on se demande ce que l'auteur a voulu montrer. Ce qui est arrivé de pire à Ciril dans la vie, qu'il ressasse souvent, est qu'un professeur d'ethnologie l'a recalé de manière un peu brutale à un examen, ou qu'il ait eu un compagnon de chambre particulièrement désagréable ! L'auteur a sans doute voulu forcer le trait en dressant le portrait de la génération qu'il l'a suivi, d'une génération désabusée et manquant d'objectifs, mais ça ne fonctionne qu'à moitié, tant il est difficile de faire le portrait et de décrire les agissements d'un tel anti-héros, dont la passivité n'a d'égale que la lâcheté.
C'est dommage, mais j'ai le sentiment que, sans forcément rendre Ciril différent, il devait être possible de donner plus de force à son histoire, qui au bout d'un moment paraît tourner en rond, et ne savoir que faire, à l'image de Ciril. Sans doute certains lecteurs apprécieront-ils l'humour un peu voilé contenu entre les lignes, je ne peux pas dire que cela ait été mon cas, passées les cent premières pages...
L'objet livre, la couverture, sont très réussis et donnent un peu l'impression de camoufler un certain vide. Je reste malgré tout curieuse de lire le précédent roman de Drago Jancar, Cette nuit, je l'ai vue, qui a beaucoup plu à celles et ceux qui l'ont lu.
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Ciril est un jeune Slovène exilé à Vienne. Bien qu'il soit diplômé d'ethnologie, il ne cherche pas à employer ses connaissances universitaires et préfère gagner sa vie en jouant des airs traditionnels sur son violon. Il n'a pas de projet de vie et ne comprend pas quand on lui fait remarquer qu'il serait temps qu'il prenne sa vie en main. Bref, il erre. Se présente un riche donateur qui le ramène à Ljubljana où il retrouve des souvenirs et des amis d'enfance.

Ciril a donc un caractère très effacé. D'autres auteurs ont composé des romans denses sur l'atonie d'un caractère ou la très grande réserve d'un personnage à s'investir dans un monde qu'il ne comprend pas ou qu'il refuse : par un personnage attendrissant (Gros Câlin), par une dérive vers la dépression (Les souffrances du Jeune Werther), par une réflexion sur le sens de la vie (Les mandarins), voire de l'existence (La nausée), par un choix qui oriente la vie du personnage, quitte à ce qu'il regrette ensuite ce choix (Le désert des Tartares), en entraînant le personnage dans une aventure, heureuse (La promesse de l'aube) ou tragique (La mort est mon métier), par une description de la psychologie du personnage de différents points de vue (Lol V Stein), par beaucoup d'autres moyens sans doute, mais dont on peut supposer que tous cadrent l'errance du personnage et lui donne une utilité à révéler un sens de l'existence (la valeur des émotions, le sens de l'engagement, l'esprit critique, le temps qui passe, etc.). Il m'a semblé qu'avec Ciril, le roman erre lui aussi. Pourtant, pour un lecteur français, beaucoup d'éléments s'annonçaient comme des promesses : Vienne appelle la Mitteleuropa et le cosmopolitisme de l'Autriche-Hongrie, Ljubljana, une ville à découvrir, la rencontre incongrue avec Stefan dès le premier chapitre appelait des aventures stimulantes. Mais aucun détail des raison de l'exil du personnage à Vienne, de ses émotions à retrouver Ljubljana, de description de cette ville, de symbolisme de la Slovénie, de décision ou de choix du personnage ou de son entourage qui donnerait un sens ou réduirait le conflit de Ciril avec le monde extérieur, sa vie et l'avenir. Peut-être le roman contient-il une réflexion sous-jacente sur la manière dont un jeune homme slovène du début du XXIème siècle peut se représenter le monde (puisque l'auteur évoque Vienne, la Bosnie et l'Empire ottoman), de l'existence (puisqu'il erre). Pourtant, je doute qu'il s'agisse d'éléments essentiels : la transparence des noms propres et les nombreuses citations d'auteurs slovènes semblent plutôt aller dans le sens d'une certaine facilité de lisibilité du sens. Peut-être n'est-ce tout simplement, indépendamment du cadre du déroulement du roman, qu'une évocation de la nostalgie que provoquent les souvenirs. Mais les évènements de la vie de Ciril m'ont paru être une succession infinie de non-aventures sans reliefs notables. Reste une facilité d'écriture, une certaine légèreté qui glisse et une histoire qui se déroule sans heurts, comme un cours d'eau régulier.
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critiques presse (1)
Lexpress
06 septembre 2016
A travers son personnage de violoniste naïf, le Slovène Drago Jancar brosse un portrait piquant de son pays. Tout en ironie.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Certains s'occupent d'affaires utiles, d'autres de choses inutiles, il en était ainsi depuis que le monde est monde ou au moins depuis qu'on a commencé à jouer du klezmer pour célébrer Dieu ou pour fêter les mariages, pour exprimer sa tristesse quand, la nuit, on regarde le ciel et la petitesse de l'homme sous lui. Certains avaient toujours biné les champs ou vendu des chevaux, d'autres s'étaient couverts d'une capuche et avaient marché dans les couloirs glacés des monastères, ils s'étaient levés à deux heures du matin pour prier. Certains s'étaient accrochés sous le plafond de la chapelle Sixtine pour y peinturlurer la création divine, d'autres avaient chevauché en Terre sainte et pillé des villes en chemin pour arrondir avantageusement leurs revenus. Certains d'entre nous jouent du violon, de la contrebasse ou de l'accordéon, d'autres brassent des papiers et écarquillent les yeux sur les écrans de leur ordinateur. C'est comme ça.
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Il s'assit sur le siège avant de la grosse automobile noire qui partit en mugissant sur les routes désertes et ils se retrouvèrent vite sur l'autoroute. Il jeta un coup d’œil circonspect sur le large visage de Dobernik éclairé par les lampes témoins du tableau de bord. Pendant un moment, sa tête dodelina et Ciril saisit le siège à deux mains. Et si le bonhomme s'endormait ?
Il ne s'endormit pas.
Il secoua la tête et se pencha en avant pour mieux voir la route éclairée par les phares puissants. Il dit que ces longs virages étaient assez difficiles la nuit, il fallait être sacrément concentré.
-Et bien reposé, ajouta-t-il.
Tous les deux éclatèrent de rire ; personne dans cette voiture n'était vraiment bien reposé.
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Le jeune violoniste ne pouvait pas savoir que c'était bel et bien son destin qui descendait d'un pas un peu incertain l'escalier de la station Schottentor. La démarche hésitante de l'homme en costume sombre et cravate rouge desserrée allait changer sa vie quelques minutes.
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Ciril avala sa salive et par la même occasion, sa philosophie, finalement, c'était vrai, il aurait fallu qu'il gagne un peu plus sa vie qu'il ne l'avait fait jusqu'ici à Vienne.
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La colère le saisit. Contre lui, contre toute cette pagaille, contre l'homme qui l'avait ramené de Vienne et l'avait mis dans cette mouise. Il se leva et d'un pas décidé partit par le long couloir vers le bureau de Dobernik. C'était ses premiers pas décidés et sa première action décidée depuis qu'il était revenu à Ljubljana. Jusqu'alors il avait seulement zigzagué, maintenant il allait faire quelque chose.
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Vidéo de Drago Jancar
Drago Jancar - Six mois dans la vie de Ciril .Drago Jancar vous présente son ouvrage "Six mois dans la vie de Ciril". Parution le 25 août aux éditions Phébus. Rentrée littéraire 2016. Traduit par Andrée Lück-Gaye. Retrouvez le livre : Notes de Musique : Bach: Sonate pour violon seul No. 2, BWV 1003 & Partita pour violon. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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