Le Crime du syndicat

Idée : lire en 2014 une réédition de 2003 d'un livre paru en 1984 !
Sujet : l'affrontement entre le monde bancaire et le monde syndical !
30 ans se sont passés depuis !
Eh bien j'ai honte !
Je me rappelle ce soir du 10 mai 1981, le métro bondé emmenait des gens rayonnants, destination Bastille, à l'arrivée le temps des cerises raisonne encore dans ma tête, la nuit passée, fut très arrosée et très courte.
Je me rappelle ce lendemain, la rose rouge à la boutonnière, l'euphorie des uns, la panique des autres ....
Ça c'était les rêves, et puis il y a eu la réalité, le choc face aux problèmes, il ne suffit pas de croire que tout va changer, il faut que .... y a qu'à .... Il suffit de .....
Je fais partie de ceux et de celles qui ont pu dire :
"J'ai eu la faiblesse de croire qu'après mai 81 les entreprises nationalisées seraient les vitrines du changement social et que nous pourrions, ensemble, faire avancer les choses."
Eh bien plus de 30 ans après, je suis fière de quelques avancées, mais j'ai honte car la photographie du monde de la finance est toujours la même, l'étude psychologique du personnel pourrait être reprise aujourd'hui par un quelconque cabinet de psycho chose, le monde syndical est loin d'être dans une forme olympique. Il n'a pas su évoluer et n'a pas été le creuset de réflexions et de propositions qu'il aurait dû être ! À qui la faute ? Si seulement je le savais, cela pourrait me consoler !
Cette réédition est une excellente idée et il est salutaire de relire ce texte et de pouvoir partager une de ses conclusions, entre amis car la vie continue :
"Maintenant, buvons et mangeons..."

De l'amour des rivières irlandaises à la détestation de l'univers bancaire, il y a si loin. Hervé Jaouen passe de l'un à l'autre en toute aisance. Toute l'habileté de l'auteur est semblable à celle du pêcheur à la mouche. Il nous ferre dès le début de cette intrigue haletante et nous conduit doucement à la chute de cette machiavélique machine à broyer les êtres humains au service de la grande lessive financière. Comment se débarrasser de syndicalistes insupportables sans se salir les mains et sans risquer le jugement des prudhomes ?