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EAN : 9782081305076
435 pages
Flammarion (24/09/2014)
3.08/5   42 notes
Résumé :
Yann Lemoulec est chargé d'enquêter sur une professeure dont le fils a été tué douze ans plus tôt par des délinquants. Ceux-ci ont été retrouvés morts, tout comme l'avocat général du procès en appel, Thomas Delebarre.
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Partout, en France, au Canada, aux Etats Unis la criminalité explose. Les faits divers s'étalent à longueur de colonnes dans les journaux. Dans ce contexte Yann Lemadec, analyste à la Brigade d'Intervention Secondaire au Ministère de l'Intérieur, est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un ancien avocat général. Son patron lui demande notamment d'axer son enquête sur la personnalité du Professeur Alexandre Beaujeu, ancienne directrice du service neurologie d'un hôpital lyonnais. En effet quelques années plus tôt, le fils du médecin avait été torturé et assassiné par une bande de jeunes car il était homosexuel. L'avocat général à l'époque ( celui qu'on venait d'assassiner) avait requis une peine minimale contre les agresseurs. le patron de Yann est persuadé que le médecin a tué l'avocat général pour se venger. C'est quand il est convoqué le lendemain à la DCRI La direction générale de la Sécurité Intérieure que Yann se rend compte que cette affaire est bien plus compliquée qu'il n'y paraît.


Parallèlement à l'enquête de Yann, nous suivons la correspondance de deux jeunes apparemment malades qui se sont nommés Apollo et Artemis, d'après les divinités grecques et dont le contenu à de quoi surprendre. En effet les deux jeunes analysent l'un sur le continent américain, l''autre en Europe, les faits divers, les statistiques de la criminalité, décryptent et retranscrivent des conférences ayant pour thème l'homme et la violence. Chacun de leurs courriers se terminent par cette phrase :" L'automne est là et l'hiver arrive. Il durera." Phrase qui fait penser à ces slogans utilisés dans les secte. Quel rapport ont-ils avec l'affaire???


Dans ce thriller Andrea Japp met en scène et analyse un monde ou la violence est presque devenue la règle, un comportement humain naturel mais poussé à son paroxysme dans notre société actuelle.


"L'insondable sadisme humain le révoltait. Aucune espèce animale, hormis l'homme, n'en est capable. les animaux peuvent être féroces. Mais la férocité n'est jamais jouissive contrairement au sadisme. Il existe dans le véritable sadisme une sorte d'esthétisme malsain, de délectation tordue de la souffrance d'autrui qui n'appartient qu'à l'homme."


Dans ce roman très documenté, (même s'il ne s'agit que d'un roman le texte comporte de nombreuses notes en bas de page renvoyant à des articles de presses ou à des études scientifiques), Andrea H Japp nous montre un monde ou la volonté d'éradiquer la violence est quasi nulle voire même où elle est érigée en système pour le profit financier ou le pouvoir de quelques uns.

"La barbarie 2.0 , la déferlante du sadisme à l'humaine. Toutes les conditions sont réunies. Notre trop grand nombre sur cette planète, nos haines des autres savamment orchestrées, les dysfonctionnement du cerveau engendrés par des carences, des pollutions, aggravés par les drogues, sans oublier une anesthésie générale des populations à qui l 'on repourvue du pain et des jeux pour qu'elles ne voient rien venir, tant qu'elles peuvent payer. Les agneaux seront égorgés, seuls les fauves survivront. Les pires des fauves. L'automne est là et l'hiver arrive. Il durera."


Barbarie est un thriller passionnant, un thriller qui fait réfléchir, un livre très documenté qui fait froid dans le dos. le seul bémol que j'apporterais à ce roman très efficace est la pléthore de documentation qui peut parfois rendre la lecture un peu pénible. Mis à part cela, un très bon moment de lecture.
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Je sais par expérience qu'Andréa H. Japp ne laisse que rarement se glisser dans ses écrits des éléments liés au hasard. Elle cherche, se documente en amont de la phase d'écriture.
J'ai appris via l'éditeur qu'en effet, pour ce titre aussi, elle avait beaucoup travaillé (note de l'éditeur ci-après) :

"Durant deux années, l'auteur a réuni de nombreuses affaires criminelles qui illustrent l'inquiétante progression de la violence "gratuite". Surtout, elle s'est intéressée aux récentes études en neurosciences – citées dans le roman – consacrées aux dysfonctionnements comportementaux, aux addictions et à la sur-agressivité. Elle retrouve ici sa formation de docteur en biochimie, toxicologue de recherche, en revenant au roman contemporain avec ce thriller pré-apocalyptique à la pointe des dernières découvertes scientifiques. Les racines de la barbarie 2.0 sont abordées sous un angle neurobiochimique mais également économique. Car la violence est aussi un juteux marché."

Cela pose un roman aussi "fictionnel" soit-il. Et justement, si on est dans un récit aussi bien construit, c'est qu'il repose sur des faits réels légèrement transformés.
Crédible, l'intrigue se tient bien, mais c'est aussi glaçant pour nos sangs car ce n'est pas seulement le fruit de l'imaginaire d'une auteure prolifique. Les chiffres, les données statistiques me donnent véritablement l'impression que nous vivons dans un monde fou. La barbarie est partout même là où on ne l'attend pas. Pour un peu, on deviendrait largement aussi méfiant que certains protagonistes.

Roman résolument tourné également sur les nouvelles technologies qui peuvent dérouter quelques lecteurs de la vieille école. Il est possible qu'ils se sentent d'autant plus perdus et vulnérables. N'est pas un NERD qui veut.
Et puis, il y a l'aspect scientifique axé sur le fonctionnement de notre cerveau. Il est un brin stimulé par l'évocation des publications dans ce domaine et surtout si tout ceci est bien vrai, on se dit que beaucoup de problèmes neurobiologiques pourraient être évités, diminués, voir éradiqués avec peu de moyens. Mais effectivement comme le dit le personnage nommé Ariel Goldberg, je dois avoir un mauvais esprit car ce n'est peut-être pas assez cher (ça ne rapporte pas assez quoi).

Personnages marqués et quelques fois marquants donc pour ce roman.
On a assez vite nos petits préfèrés, protégés. Lucie Dormois par exemple. Pas une jeune première, mais une femme qui sait faire mouliner ses neurones et qui adore les douceurs. Je n'oublie pas non plus la jeune Artémis. Attachante, courageuse et si aimante aussi envers Jeanne. Et d'autres encore que je vous laisse découvrir.
Ça foisonne et les liens se resserrent. Bel imbroglio.

Écriture soignée et factuelle.
C'est efficace, bien rythmé, cadré et maitrisé. Limite scientifique, mais à la vue du thème, c'est plutôt un plus.
Une trame bien menée de bout en bout même si le final m'a laissé un brin sur ma faim.

Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ce roman porte bien son nom, car le monde, tel qu'il est décrit ici, soit tel qu'il est réellement, finalement, est en train de devenir une arène remplie de barbares. C'est du moins le constat que nous pouvons faire en lisant cet ouvrage.

L'auteur nous sort la totale sur la violence qui nous entoure, qui nous bouffe et qui nous détruit à petits feux. Les valeurs, nos valeurs n'existent plus, place à la haine, au plaisir de faire mal, de faire souffrir. Les exemples, les références ne manquent pas; ce thriller n'est pas spécialement une fiction, et ceci sur bien des aspects.

L'auteur étaye sa trame en utilisant maints faits divers concrets ayant choqué la population durant ces dernières années. Choqué et intéressé, voir fasciné! Constat inquiétant? Sûrement. Quelles sont les causes de ces violences toujours plus barbares, justement, et motivées la plupart du temps par du vent, soit rien du tout! Les explications figureront en partie dans ces lignes.

Comment vient la violence, qu'est-ce qui la nourrit, d'où prend-elle sa source? Comment se provoque-t-elle, quels paramètres font en sorte qu'une personne sereine, calme et respectueuse se transforme en concentré de violence? Peut-être la frustration, mais aussi le manque de considération, les moqueries à répétitions, par-exemple.. L'auteur nous démontre tout ceci par ce récit plus que réaliste. Pensons ici à la pyramide de Maslow, qui est assez parlante à ce qui a trait à nos besoins.

La violence dite gratuite aura justement sa place dans ce roman, et pas des moindres. Au niveau neurologique, l'auteur nous donne quelques explications quant aux raisons possibles du déclenchement des actes de violences. Nous apprendrons, par exemple, qu'une carence alimentaire, notamment aux Oméga-3, sauf erreur, peut engendrer la violence (constat suite à de réelles études).

Bref, nous n'allons pas tourner énormément de pages avant de découvrir une première scène de crime, respectivement un premier cadavre. Colette Sermattini, femme de ménage pour un ancien magistrat, découvre le corps de celui-ci dans son bureau, poignardé. Sur son front, "porc", inscrit au feutre. Sur l'écran de son ordinateur, des images pédophiles sont encore affichées. Nous sommes à Mougins, au sud de la France.

Quelques jours plus tard, une femme est retrouvée assassinée sur la route, tabassée à mort pour son fric, sa montre et sa Mercedes. Nous sommes à Boston, dans un secteur malfamé; la violence est quotidienne, les vols, les viols, les meurtres sont devenus habituels. Ce fait divers est un exemple parmi tant d'autre. Mais peut-être il s'agit encore d'autre chose...

D'autres cas dans le monde seront cités, expliqués, comme ce riche de la finance énuclée sur un terrain de golf.

Parallèlement, au gré des chapitres, nous suivons des échanges d'emails entre un garçon malade, en sursis, et une fille handicapée, tous deux adolescents, surnommés Apollon et Artemis, l'un au Canada, l'autre en France. Des échanges portant sur la criminalité, les statistiques, les constats que nous pouvons en tirer, sur des faits divers violents, très violents et parfois malsains. Ces deux personnes jouent un rôle intéressant dans ce roman, soit de s'interroger sur une population, un monde qui court droit dans le mur, s'éclatant en morceaux. Pourquoi des mères violent, donnent à violer, tuent leurs progénitures alors qu'une mère est sensée les protéger envers et contre tout?

Voilà le genre de questions que se posent ces deux jeunes gens, trouvant difficilement les réponses. Mais, évidemment, il y a quelque chose d'un peu plus complexe derrière tout cela.

Les gènes se modifient-ils? La société en perpétuel changement tendrait-elle à nous faire devenir des monstres en puissance? Est-ce le cerveau qui commence à dérailler? Les usages de drogues? Quelques éléments de réponse seront là dans ce roman écrit par cette femme Docteur en biochimie et toxicologue, notamment.

Nous rencontrons également - et surtout! - Yann Lemadec, titulaire d'un master de chimie organique et de psychologie. Yann est analyste à la Brigade d'intervention secondaire, une unité aux missions relativement floues. Pour donner un exemple, cette brigade s'occupe de la cybercriminalité à caractère pédophile. le cas de l'ancien avocat général assassiné, dont je parlais avant, sera d'ailleurs un dossier majeur.

Yann va recevoir une mission découlant du ministère de l'Intérieur, enfin, pas 100% sûr, sa hiérarchie étant assez trouble il faut le dire! Sa mission, il va l'obtenir d'un curieux personnage, Henri de Salvindon, grand patron de la DCRI (Direction générale de la sécurité intérieure). Yann est un personnage qui nous interpelle rapidement. Malin, méfiant, intelligent et débrouille, mais aussi "électron libre", insolent et "je-m'en-foutiste". Mais peut-être pas assez vigilant? Pour ma part, un type qui a l'art de me faire envie de suivre son histoire. Sa mission consistera à enquêter sur une ancienne neurologue dont le fils de 16 ans, à l'époque, a sauvagement été assassiné et torturé.

Yann va débuter son enquête en usurpant "légalement" le rôle d'inspecteur de police, et va suivre une piste qui commencera chez l'ancienne neurologue, tout un programme, je vous assure. Yann, avec l'aide précieuse de sa collègue Lucie, informaticienne passionnée, génie des nouvelles technologies, il va rapidement se rendre compte que son enquête est un leurre, un prétexte, la pointe d'un iceberg qui flotte au-dessus de "quelque chose" de très gros.

Je ne veux pas trop vous en dire, peut-être juste le fait que Yann va s'apercevoir qu'il a été utilisé, comme un pion, dans le cadre d'une partie très dangereuse, complexe aux retombées qu'il ne faut surtout pas négliger. En ce qui nous concerne, nous n'allons pas voir venir la chose qui fonce sur nous, depuis le début, sans s'arrêter. Et peut-être même que nous n'arriverons pas à esquiver.

Nous allons voir ce que peut entreprendre un groupe de personnes immensément riches, ayant le pouvoir sur le commun des mortels tels que nous sommes, afin de prendre le pouvoir absolu, le contrôle total; un égoïsme à l'état pur. Former une élite? Pas impossible... Nous ne savons pas vraiment en quoi ce plan préparé par "l'élite" mondial consiste, mais l'auteur nous donne tout de même quelques indices au fil du parcours

Aussi, nous verrons que quelques personnes sont en train de se préparer, s'organiser, dans l'ombre, contre un fléau qui est là, qui progresse, qui ne s'arrêtera jamais; soit la violence qui nous entoure et qui s'apprête à nous étrangler, lentement, jusqu'au dernier souffle.

L'apocalypse serait "enfin" là? Sous la forme d'un "tsunami" de violence qui ne peut désormais plus être géré. Pas si faux, dans le fond. Nous suivons quelques-uns de ces personnages qui ont décidé de se lancer dans LE combat ultime, contre un "ennemi" qui approche à grands pas, sans se retourner, sans hésiter. de quelle manière? Cela, je vous laisserai le soin de vous en rendre compte par vous-même. Vous remarquerez qu'il y a un gros souci de moral dans tout cela!

Le milieu médical et ses représentants semblent avoir un grand rôle à jouer dans cette machination bien gardée. Un duel impliquant deux visions différentes de l'avenir va faire surface, et surtout va faire probablement beaucoup de dégâts.

Un petit bémol quand même, ou plutôt un grand bémol en ce qui me concerne; le dénouement me laisse terriblement perplexe, comme un sentiment d'inachevé, limite bâclé. Une impression que l'auteur, qui brille pourtant tout au long du roman par cette écriture si incisive et intelligente, s'est retrouvée prise au piège d'une trame difficile à boucler, d'un fil rouge qui a été démêlé et ensuite laissé de côté. J'en attendais bien plus de ce dénouement qui, malheureusement, me gâche en partie le plaisir accumulé lors de la lecture. Dommage.

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Barbarie 2.0 commence par nous faire un état des lieux terrifiant du monde dans lequel partout la criminalité explose. Les faits divers s'étalent à longueur de colonnes dans les journaux. Dans ce contexte, Yann Lemadec, analyste à la Brigade d'Intervention Secondaire au Ministère de l'Intérieur, est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un ancien avocat général. Son patron lui demande notamment d'axer son enquête sur la personnalité du Professeur Alexandre Beaujeu, ancienne directrice du service neurologie d'un hôpital lyonnais.

En effet quelques années plus tôt, le fils du médecin avait été torturé et assassiné par une bande de jeunes car il était homosexuel. L'avocat général à l'époque ( celui qu'on venait d'assassiner) avait requis une peine minimale contre les agresseurs. le patron de Yann est persuadé que le médecin a tué l'avocat général pour se venger. C'est quand il est convoqué le lendemain à la DCRI La direction générale de la Sécurité Intérieure que Yann se rend compte que cette affaire est bien plus compliquée qu'il n'y paraît.

On le voit avec le résumé du livre, le nouveau roman policier d'Andréa H. Japp, une romancière qui connait un vrai succès public depuis un certain nombre d'années mais que je n'avais encore jamais lu, est un peu un patchwork de tous les maux de notre société actuelle :scandales judiciaires, complots pré apocalyptiques, cybercriminalité, malversations financière, le tout sous fond de conversations virtuelles, Andrea H Japp nous montre un monde où la barbarie est partout et dans laquelle la volonté d'éradiquer la violence est quasi nulle voire même car la violence a une vraie finalité pour certains qui en profitent ouvertement.

On pourra reconnaitre un mérite à Andrea H Japp, celui de connaitre son sujet sur le bout des ongles, on voit qu'elle s'est énormément documentée sur tous les cas possibles de violence et même de barbarie, pour écrire son livre, en témoigne le nombre de notes de bas de page en bas de son livre.

Hélas ce côté ultra documenté n'est pas une plus value pour le roman, bien au contraire. Cet empilage de notes sonne un peu artificiel et empeche la fluidité de l'intrigue. L'ensemble parait quand même bien confus, enfonce quelques portes ouvertes, et surtout un peu idéologiquement douteux, même un peu réactionnaires sur certains côtés (sur la question de l'homosexualité notamment).

Barbarie 2.0 apparait surtout plus comme une oeuvre à thèse sur la barbarie qu'une fiction policière digne de ce nom...belle déception qui donne pas forcément envie de connaitre les autres livres de son auteur, mais en même vu le succès que l'auteur a, le fait que les deux chroniqueurs de Baz'art (car on l'a lu tous les deux Michel et moi ,et hélas personne n'a pu le sauver comme ca arrive parfois) n'empechera pas Andrea H Japp de dormir, et tant mieux pour elle..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Andrea Japp nous offre une vision, sa vision, du monde qui nous entoure. Fait de violence, de complot, de trahisons, de sur-trahisons, de génétique, de malbouffe, de crise énergétique, de méchants très méchants avides de fric et de méchants aussi méchants avides de pouvoir. L'auteur choisit quand même "son" camp", car les "mauvais" ne sa valent pas. Certains tuent par plaisir et par profit, d'autres tuent "parce qu'ils y sont contraints".

Je schématise, mais le roman ne vaut pas une thèse de doctorat non plus.

J'ai eu un mal fou à croire aux personnages. Les profils psychologiques ne sont pas fouillés, et pour cause, l'auteur nous balade aux 4 coins du monde, à tel point qu'on en attrape le tournis. le même tournis qui peut nous prendre à la lecture des notes de bas de pages. C'est une tendance lourde depuis des années, il faut que l'auteur nous montre "qu'il en a gros dans le crâne". Avant on chargeait du lourd en testostérone, ça tronçonnait, découpait, vitriolait... maintenant, il s'agit d'atomiser le lecteur à grands coups de Journal of Medical Psychology ou de Review of Neurological Studies... Cherchez pas, je les ai inventés.

Andrea Japp y ajoute Le Figaro, et d'autres canards.

Trop... En général, l'auteur signale simplement dans une postface les crédits et atteste la véracité de ses sources. Et le lecteur le croit sur parole. Ici, Japp doit se dire que cela ne suffit pas. On a la totale. A tel point que je me suis cru dans du Dantec (et la comparaison n'est pas à l'avantage de Japp).

Je me suis ennuyé, surtout quand on comprend tout (avant le personnage principal) et que l'on se rend compte que le roman est une baudruche qui fait flop. 450 pages pour ça !

Y a-t-il une morale? On peut le croire au vu des quelques derniers §. Une morale qui justifie une forme d'eugénisme. de totalitarisme. Comme si la foi en l'humain pouvait s'exprimer à travers des meurtres de masse. Je n'adhère pas au propos.

Reste le style. Cela se lit aisément. Andrea Japp fait le pari de ces chapitres déconstruits retraçant une histoire à travers le puzzle habituel des courts chapitres déconnectés, sur mode "page turner". Pas convaincu. D'autant que la mécanique du page turner fait long feu au moment d'expliquer les fondements "scientifiques", réexpliqués à 2 reprises en fin de livre pour être sûr que le lecteur comprend.

Enfin, je n'ai pas aimé car je connais des personnes qui poursuivent aisément le raisonnement de Japp vers davantage de racisme, d'eugénisme et d'exclusion. L'auteure reste fort en retrait par rapport aux dérives possibles. Et cela me déplaît aussi. Bref, si vous cherchez un vrai bon thriller... allez ailleurs.
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Le cynisme est encore la meilleure parade contre la déception. De plus, lorsque tu étudies l'histoire humaine, il est amplement validé. Épluche tous les conflits du monde, ceux pour lesquels des centaines de millions d'humains sont morts au nom de Dieu, de la liberté, de la patrie, de l'honneur et des droits de l'homme, et cite-m'en un seul derrière lequel il n'y avait pas, en réalité, de gros intérêts financiers ? Les Anglo-saxons disent « Cherchez la femme », en français dans le texte. Non, il faut chercher où est le fric. Et on le trouve presque toujours.
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Le mouvement libertarien aux USA ne peut être catalogué ni à droite, ni à gauche, même si cette "sensibilité" se retrouve chez nombre des membres du Tea Party, mais pas exclusivement. Il prône le respect absolu de la liberté individuelle, de la propriété privée, de la liberté d'entreprendre, un affaiblissement drastique des interventions de l’État, une baisse majeure de la fiscalité compensée par les dons et la charité privée, etc...
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C'est un des grands projets de nombre de milliardaires, notamment des seigneurs de la Silicon Valley. Nous... les grandes démocraties occidentales, sommes obsolètes, par assez inventives, pas assez réactives. Ajoute à cela que nos peuples coûtent trop cher, il faut les soigner, leur payer des retraites, trop d'impôts. Selon eux. L'idée géniale consiste donc à construire des micro-Etats flottants en zone offshore. Tu y entasses l'élite de la planète et tu la dorlotes avec des salaires mirobolants, la meilleure médecine, les avancées du génie génétique, la meilleure architecture, les meilleurs enseignement pour elle et ses rejetons. Ceux qui restent de l'autre côté se démerdent.
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Nos actes parlent de nous plus sûrement qu'une déclaration. Sous nos maquillages d'intentions, d'espoirs ou de regrets, bref sous le voile de nos fantasmes ou de nos mensonges, l'acte met à nu notre esprit, notre âme, ce que nous sommes. Les subterfuges de la parole, des attitudes, des affirmations ou dénégations ne résistent pas à la crudité de l'acte dépouillé de ses cosmétiques.
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On ne choisit pas, ni le sexe, ni l'âge, ni… l'état médical, notamment un éventuel sida ou une hépatite B. Une effroyable perspective à l'époque lorsqu'on l'associait à « son enfant », même si les trithérapies existaient déjà. Cependant, on ne savait pas trop quelle longévité elles permettraient, ni si elles étaient vraiment compatibles chez le très jeune enfant. Quoi qu'il en soit, c'était à prendre ou à laisser.
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