AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de emeralda


Je sais par expérience qu'Andréa H. Japp ne laisse que rarement se glisser dans ses écrits des éléments liés au hasard. Elle cherche, se documente en amont de la phase d'écriture.
J'ai appris via l'éditeur qu'en effet, pour ce titre aussi, elle avait beaucoup travaillé (note de l'éditeur ci-après) :

"Durant deux années, l'auteur a réuni de nombreuses affaires criminelles qui illustrent l'inquiétante progression de la violence "gratuite". Surtout, elle s'est intéressée aux récentes études en neurosciences – citées dans le roman – consacrées aux dysfonctionnements comportementaux, aux addictions et à la sur-agressivité. Elle retrouve ici sa formation de docteur en biochimie, toxicologue de recherche, en revenant au roman contemporain avec ce thriller pré-apocalyptique à la pointe des dernières découvertes scientifiques. Les racines de la barbarie 2.0 sont abordées sous un angle neurobiochimique mais également économique. Car la violence est aussi un juteux marché."

Cela pose un roman aussi "fictionnel" soit-il. Et justement, si on est dans un récit aussi bien construit, c'est qu'il repose sur des faits réels légèrement transformés.
Crédible, l'intrigue se tient bien, mais c'est aussi glaçant pour nos sangs car ce n'est pas seulement le fruit de l'imaginaire d'une auteure prolifique. Les chiffres, les données statistiques me donnent véritablement l'impression que nous vivons dans un monde fou. La barbarie est partout même là où on ne l'attend pas. Pour un peu, on deviendrait largement aussi méfiant que certains protagonistes.

Roman résolument tourné également sur les nouvelles technologies qui peuvent dérouter quelques lecteurs de la vieille école. Il est possible qu'ils se sentent d'autant plus perdus et vulnérables. N'est pas un NERD qui veut.
Et puis, il y a l'aspect scientifique axé sur le fonctionnement de notre cerveau. Il est un brin stimulé par l'évocation des publications dans ce domaine et surtout si tout ceci est bien vrai, on se dit que beaucoup de problèmes neurobiologiques pourraient être évités, diminués, voir éradiqués avec peu de moyens. Mais effectivement comme le dit le personnage nommé Ariel Goldberg, je dois avoir un mauvais esprit car ce n'est peut-être pas assez cher (ça ne rapporte pas assez quoi).

Personnages marqués et quelques fois marquants donc pour ce roman.
On a assez vite nos petits préfèrés, protégés. Lucie Dormois par exemple. Pas une jeune première, mais une femme qui sait faire mouliner ses neurones et qui adore les douceurs. Je n'oublie pas non plus la jeune Artémis. Attachante, courageuse et si aimante aussi envers Jeanne. Et d'autres encore que je vous laisse découvrir.
Ça foisonne et les liens se resserrent. Bel imbroglio.

Écriture soignée et factuelle.
C'est efficace, bien rythmé, cadré et maitrisé. Limite scientifique, mais à la vue du thème, c'est plutôt un plus.
Une trame bien menée de bout en bout même si le final m'a laissé un brin sur ma faim.

Lien : http://espace-temps-libre.bl..
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}