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La Dame sans terre tome 3 sur 5
EAN : 9782253116783
408 pages
Le Livre de Poche (27/06/2007)
3.88/5   205 notes
Résumé :
1304. Dans ce troisième volume de La Dame sans terre, Andrea H. Japp nous donne enfin les clés des multiples intrigues nouées dans les deux précédents tomes, Les Chemins de la bête et Le Souffle de la rose...

Le lecteur découvre qui est véritablement le jeune Clément et qui a commandé les meurtres de l'abbaye des Clairets. L'enquête nous entraîne à Rome, jusque dans l'entourage du souverain pontife. Quant à l'histoire d'amour entre Agnès et Artus, com... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce troisième tome de "La Dame sans terre", je poursuis mon expédition à travers le Moyen-Age. Même si le voyage est dangereux car au nom de Dieu, certains n'hésitent pas à manier l'art de l'estoc ou du poison, le plaisir reste le même.

Le style d'Andrea H. Japp contribue à cette immersion en collant grâce à un vocabulaire et à une écriture adaptée, à l'époque. Rassurez-vous, certains mots sont expliqués pour les néophytes, comme moi en termes médiévaux. Toxicologue de formation, l'auteure nous transmet par l'intermédiaire de la sœur apothicaire de l'Abbaye des Clairets qui mène l'enquête sur une série d'empoisonnements, toute sa science sur les bienfaits et la dangerosité des plantes. Elle nous fait découvrir également les us et coutumes de l'époque en décrivant avec précision de quoi sont faits les repas ou la façon de se vêtir. Comme il est agréable de se laisser prendre par une intrigue où les femmes mènent la danse, en un temps où cela n'était pas monnaie courante. J'ai apprécié également l'humour qu'Andrea H. Japp dispense par petites touches, humour de situation ou glissé dans les dialogues de ses personnages. Et même si la quête du chevalier hospitalier Francesco de Leone n'est pas vraiment menée à son terme, beaucoup de secrets nous sont révélés notamment sur la filiation d'Agnès de Souarcy. L'écheveau de laine se démêle peu à peu. Mais heureusement que comme il était prévu, l'histoire ne s'arrête pas avec ce tome car malgré le pied-de-nez du sort dans le dernier chapitre, je serais restée sur ma faim.
En dépit d'un petit bémol pour les nombreuses coquilles de l'éditeur, j'accorde un 19/20 à ce tome.
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Une seule critique pour les 4 tomes, parce que cette saga constitue bien un ensemble complet et cohérent. Je copie donc la même critique à chaque fois.

Dans cette grande fresque historique, Andrea H Japp fait revivre pour nous la France du XIVe siècle, avec ses luttes de pouvoir entre le roi, le pape et les ordres de moines combattants, ses injustices fondamentales liées à la naissance, au sexe ou à l'argent, et ses particularités : l'inquisition, les sorcières, les 'enherbements'... Au centre de ce canevas, Agnès de Souarcy, une jeune veuve, intelligente, courageuse, honnête et belle, qui fait naître autour d'elle de grandes passions, sans qu'on comprenne bien pourquoi (du moins au début).

Rien de très original, donc, mais pourtant un excellent roman àmes yeux. En effet, on pénètre vraiment dans l'univers de l'héroïne, on vit avec elle dans son manoir du Perche, avec sa fille Mathilde, son mystérieux serviteur Clément, Gilbert le Simple et la 'mefaisante' Mabile... On suit Clément à l'abbaye des Clairets, on y découvre la vie des moniales, les différentes fonctions qu'elles occupent, la routine des offices... de même pour la vue quotidienne des templiers, des hospitaliers, des banquiers, des serviteurs ou du camerlingue... C'est comme un livre d'histoire, mais avec une intrigue en plus, pour maintenir notre intérêt éveillé et lier le tout !

Et l'intrigue est bonne, avec un poil de mysticisme, des méchants prêts à tout et rusés, beaucoup d'amour, des crimes en pagaille dans l'abbaye et autour, un peu de féminisme, une multitude de personnages secondaires drôles, attachants ou étonnants... J'ai souri aux premiers moments entre Agnès et Artus d'Authon - l'histoire des abeilles ou les trois mots, par exemple. J'ai frémi lors de l'enquête aux Clairets, menée avec intelligence et audace par Annelette Beaupré, la religieuse râleuse au bon coeur. J'ai été émue par Eleusie de Beaufort, Clémence de Larnay ou le chevalier de Leone, si pur et dévoué à sa quête qu'il risque de la faire échouer.

J'ai bien aimé le style aussi, fait de belles phrases fluides semées de vocabulaire médiéval : 'manants', 'esconces', 'enherbement' et autres 'palsambleu'... Ces mots un peu mystérieux ajoutent à la poésie de l'histoire et nous transportent au temps d'Agnes de Souarcy (nous faisant oublier les notes de bas de page trop répétitives !)

Enfin, peut-être est-ce naïf de ma part, mais j'aime la morale de l'histoire : on arrive à ses objectifs en se battant pour eux; la justice finit toujours pas triompher; la bonté et la générosité mènent à l'amour, à l'amitié et au bonheur... Ce n'est pas toujours vrai dans le monde réel. Raison de plus pour moi pour apprécier ces livres optimistes et 'moraux'.
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À l'issue des trois premiers livres de cette série, au moins deux fils de narration sont arrivés à leur terme :
- l'enquête sur les enherbements (empoisonnements) à l'abbaye de femmes des Clairets, absolument passionnante et qui rebondit sans cesse . On reconnaît là le talent de l'auteure pour ménager le suspense.
- l'histoire d'amour entre Agnès de Souarcy et le comte Artus d'Authon qui se termine par un mariage et même la naissance d'un fils. À ce propos, si le moment de la déclaration est assez drôle autant qu'émouvant, je regrette que l'auteure ait expédié la suite en trois phrases. Une romance bien plantée dans un roman historique assortie de mystère apporte un équilibre avec les horreurs et les meurtres. Mais j'imagine que la suite et fin de cette tétralogie va se dérouler quelques années plus tard.

Certains personnages n'ont, à l'évidence, pas encore donné toute leur mesure :
- Clément, le petit protégé d'Agnès de Souarcy
- Francesco de Leone, le chevalier hospitalier investi d'une quête et la jeune Esquive d'Estouville qui le protège
- le camerlingue du pape, Honorius Benedetti assisté de sa femme de main, la très belle et féroce Aude de Neyrat.
- Mathilde, la fille d'Agnès de Souarcy, envoyée au couvent par Eudes de Larnay, demi-frère d'Agnès, après qu'il se soit servi d'elle dans le procès en inquisition contre sa mère.
Ces personnages vont devenir essentiels dans la trame principale qui reste toujours ouverte : un oracle a prédit que six femmes apporteraient un sang nouveau à... quoi exactement ? On ne fait que le subodorer pour l'instant. On connaît juste l'identité de ces femmes à la fin des trois volumes et aussi que la plus jeune d'entre elles refuse son "destin" et s'est enfuie.
Le quatrième et dernier volume, que j'ai déjà commencé, va nous donner, en principe, la clé de cette énigme.
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Juste génial! J'ai été tenu en haleine du début à la fin. La prophétie se précise et on en apprend plus sur la meurtrière de l'abbaye. Les personnages sont toujours aussi attachants et on ne cesse de trembler avec eux. J'ai hâte de lire la suite mais en même temps je ne me presse pas trop car cela veut dire la fin de cette histoire juste superbe. Il faut s'accrocher au premier roman car tout paraît obscure mais une fois l'intrigue en place, on ne peut plus lâcher ces livres. Je vais voir ce que l'auteure a écrit d'autres pour ne pas rester sur ma faim.
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Ce troisième tome clôt admirablement l'enquête sur les meurtres à l'abbaye des Clairets.
Après avoir subi les tourments de l'Inquisition, Agnès est de retour au manoir. Le voile est enfin levé sur les mystères qui entourent sa naissance. Clément et Francesco font preuve encore et toujours d'une grande ingéniosité et forment un duo hors-pair.
Le comte Artus d'Authon bien que maladroit est toujours, si ce n'est plus, attendrissant dans ses sentiments pour Agnès. L'issue de leur relation ne laisse planer aucun doute. Enfin, les moniales de l'abbaye des Clairets vivent toujours dans la peur de l'empoisonneuse mais la courageuse Annelette veille au grain. La bête a enfin un nom et la soeur apothicaire met tout en oeuvre pour la percer à jour.

Un récit toujours aussi palpitant qu'à ses débuts, une plume maîtrisée, et des détails jubilatoires concernant le quotidien moyen-âgeux (les délicieux mets aux épices et au miel mentionnés souvent me font toujours saliver) C'est toujours un plaisir de plonger dans cette asmophère. La vie est rude, mais les plaisirs y sont simples et vrais.
J'ai beaucoup aimé la dimension scientifique donnée à l'enquête ainsi qu'à l'énigme du parchemin araméen. On sent que l'autrice, scientifique d'état, aime nous offrir plein de précisions techniques. L'arc narratif qui se termine ne nous laisse pas au bout de nos surprises.
Je ne me lasse pas de ce récit et je commence immédiatement le quatrième et dernier volume.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Ah, mon Dieu...
- Pas encore, car le pire, ou du moins le plus alarmant, reste à venir. Le dernier ouvrage porte le titre de "Traité de Vallombroso". Il.. (Eleusie hésita, butant sur la suite, redoutant déjà les conséquences des révélations ahurissantes qu'elle s'apprêtait à livrer à Annelette) Il... rapporte... Allons, il me faut oser. Il démontre sans équivoque possible que... la terre est mobile autour du soleil. Elle se meut autour de l'astre en empruntant toujours le même chemin, comme si une sorte de force l'y maintenait.
- Quoi ! Voulez-vous dire que le système décrit par Ptolémée, dans lequel la terre figure immobile au centre de l'univers, est inexact ?
- Totalement erroné. Vous êtes, bien sûr, consciente que si notre conversation s'ébruitait, nous serions taxées d'hérésie.
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La logique de ce stratagème ne fit qu'amplifier le malaise de l'apothicaire : elle n'était pas de taille pour lutter dans les affaires humaines.
- Décidément, le préfère les potions, les toxiques et les simples. Nulle retorse surprise lorsqu'on les connaît bien.
- Oh... C'est affaire comparable avec les humains, rétorqua Esquive avec gentillesse. L'erreur que l'on commet le plus souvent à leur sujet est de croire, à tort, qu'on les connaît.
- De fait, les vipères demeurent des vipères et les colombes des colombes, énonça l'apothicaire d'un ton sentencieux.
- Justement pas. Aussi convient-il de se méfier également des colombes.
- Quelle tristesse, soupira Annelette.
- Certes, mais quel bonheur lorsqu'une vipère cesse de cracher son venin.
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Vois-tu, la pluie ne te semble jamais si belle que lorsque le soleil du désert t'a tanné la peau durant des semaines. C'est la même chose avec le reste.
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Nous portons la mort en nous dès la naissance et nous le savons. La vie n'est qu'un transitoire emprunt. La mort nous le concède mais c'est un usurier farouche, implacable. Elle se fait toujours rembourser. C'est ce qui rend la vie si précieuse. La sienne, celle des autres. Je m'étonne toujours que l'on puisse alors l'exterminer ou la martyriser si volontiers
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Ta femme n'est jamais si séduisante que lorsqu'elle plaît aux autres. Or, on n'est généreux qu'avec les femmes séduisantes.
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