AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Mortagne, bourreau tome 1 sur 3
EAN : 9782081256644
412 pages
Flammarion (01/10/2011)
3.81/5   145 notes
Résumé :
XIVe siècle. Une province de France apeurée. Des enfants assassinés sans que nul ne parvienne à déjouer les manœuvres du meurtrier.
Comment arrêter ces crimes abominables ? Qui osera s'atteler à cette tâche redoutable ?
ardouin cadet-Venelle, un être différent au masque de cuir noir, dont la mort est le métier, s'y risquera-t-il ? Qu'il soit bourreau l'aidera-t-il pour mener l'enquête ? Comment concilier cette soif de vérité et le fait qu'il torture e... >Voir plus
Que lire après Mortagne, bourreau, tome 1 : Le Brasier de justiceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 145 notes
5
2 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
3 avis
Ou l'on fait connaissance de Hardouin Cadet-Venelle, dit Monsieur Justice, Maître de haute justice ou exécuteur de haute justice, vous l'avez compris, nous avons affaire à un bourreau. En l'an 1305, à Nogent -le-Rotrou, des enfants sont assassinés et torturés de la plus vile façon, et notre maître des hautes oeuvres se voit confier une enquête dans le but de démasquer l'assassin de ces petits « traine-ruisseau », c'est ainsi que l' on appelle les gamins des rues, orphelins pour un certain nombre, ce qui fait de ce roman, un thriller Moyenâgeux passionnant et fort bien documenté, car si l'intrigue n'est pas des moindres avec ces crimes, mais aussi les manigances du pouvoir impliquant Charles de Valois, le frère du roi, Philippe le bel , les intrigues au sein de la maison d'une veuve de haut lignage qui soupçonne sa bru de quelque enherbement fort réprimé à l'époque, l'ensemble du roman apporte beaucoup de savoir concernant la société médiévale, la nourriture, les recettes de cuisine, les soins médicaux, la vie rythmée par la religion, et certains termes employés à l'époque, qui pour beaucoup, ressurgissent de nos jours avec ou sans évolution au niveau du sens. le livre est rempli de notes de bas de page fort instructives.

Le personnage principal, Cadet-Venelle ne manque pas des qualités qui le rendent attachant aux lecteur, voire aux lectrices si l'on en juge par les descriptions qui en sont faites : beau jeune homme bien constitué, alerte, habile, plein de finesse, capable aussi d'intervenir chirurgicalement, ce qui fera sa fortune, plaisant et intelligent personnage qui ferait oublier qu'il est tout de même le maître de haute justice, son excuse étant qu'il n'a pas choisi cette voie, mais qu'il est issu d'une lignée d'exécuteurs, et que cette tâche lui incombe parce que son frère aîné meurt , lui laissant cette charge. La destinée de Cadet Venelle fait donc partie de mes préoccupations de lectrice : il est le bourreau détesté de tous, que l'on ne peut fréquenter… Trouvera-t-il femme en dépit de sa charge ?

Il semble également que l'intrigue ne s'arrête pas à ces crimes et manigances, mais que le bourreau lui-même soit victime de je ne sais quelle possession venant d'une condamnée innocente qu'il aurait amenée sur le brasier de justice, victime qui le hante, peuple ses rêves… ? y aura-t-il une explication rationnelle ? le roman contiendrait-il du fantastique moyenâgeux ? ou l'auteure tente-t-elle de comprendre le parcours psychologique d'un homme qui exécute les ordres de la justice, et qui prend lui-même conscience de ce qu'est la justice ? Il me reste deux tomes à lire, je m'empresse d'attaquer !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          280
Enquêtes criminelles à la sauce médiévale, fiction documentée à Mortagne-au-Perche.

Dépaysement temporel assuré, l'histoire se passe en 1305. Un polar historique donc, et, avec un bourreau pour mener l'enquête, on comprend qu'il n'hésitera pas à faire couler le sang pour découvrir la vérité. Même si la torture ne lui répugne pas, notre Monsieur Justice ainsi qu'il se fait appeler, est aussi un homme de réflexion, avec une vie intérieure parfois tourmentée. Il n'a pas choisi ce métier et cette charge qui lui a été léguée par son père, lui est souvent lourde, surtout à cause de l'opprobre social dont sont victimes les bourreaux.

On apprend beaucoup de chose dans ce roman. de très nombreuses notes de bas de page apportent des informations supplémentaires. Cela rend toutefois la lecture laborieuse surtout dans les premiers chapitres et nuit un peu au rythme de l'intrigue. Cependant, si le lecteur a de l'intérêt pour l'aspect historique, il sera ravi de ces digressions qui précisent des dates ou des faits, mais aussi le vocabulaire et l'origine d'expressions utilisées de nos jours.

J'ajouterais une curiosité personnelle comme Québécoise puisque plusieurs pionniers de la Nouvelle-France proviendront de la région Mortagne (quelques siècles plus tard, bien sûr).

Au final, un polar étonnant pour se balader dans une autre époque…
Commenter  J’apprécie          260
Hardouin Cadet-Venelle est bourreau. Il intervient suite aux procès pour "poser la question" (torturer) ou pour exécuter la sentence décidée par les autorités. Il ne juge pas, ne condamne pas, il ne fait qu'exécuter les sentences.

Hardouin exécute sur le bûcher Marie de Salvin accusée d'avoir proféré des mensonges concernant un viol qu'elle aurait subi et ayant entraîné la mort de son mari en duel divin (celui qui survit est déclaré innocent).
Quelques temps plus tard, dans une taverne, Hardouin entend le "violeur" se vanter d'avoir violé Marie puis d'avoir trompé aisément la justice. Lui, qui pensait n'exécuter que des coupables puisqu'il avait une telle confiance dans la justice (qu'il pensait faite au nom de Dieu) demande qu'on reconnaisse l'innocence de Marie de Salvin et l'autorisation de tuer le violeur. A partir ce cet instant, Hardouin décide de ne plus être seulement un bourreau... mais un enquêteur.
Cela tombe bien... dans un petit bourg, des jeunes enfants sont assassinés et le coupable court toujours. Hardouin décide de mener l'enquête et comprend rapidement que ces crimes sont un élément d'un plan plus vaste visant de hautes personnalités.


Un roman remarquable nonobstant la présence de nombreuses notes de bas de page qui certes, apporte des informations mais qui cassent le rythme de lecture. Andrea H. Japp joue avec les mots en remplaçant des termes modernes par des termes d'époque, ce qui apporte un vrai plus à la lecture.

Le seul point négatif de ce roman : la pauvreté du cadre historique. Nous avons ici un récit relaté de manière dynamique et vivante avec une préférence donné aux dialogues mais, nous n'avons pas de cadre historique clairement défini. de simples allusions par-ci, par-là mais rien permettant de se faire une idée de l'époque.

Un roman addictif puisque la fin du récit nous oblige à nous précipiter sur le second tome, "En ce sang versé" afin de connaître la suite des aventures. ^^
Commenter  J’apprécie          180
Suite à ma critique, fort négative de ce livre, j'ai reçu de la part de Mme Japp un message empli de suspicions et de menaces. Aussi, amère et dégoûtée, je retire ma critique de mon blog, mon site et de Babelio... et qu'on ne vienne plus me parler de cet auteur !!! Vous connaissez le dicton : le meilleur mépris...
Commenter  J’apprécie          248
Mes amis, quelle joie de retrouver cette auteure ! J'avais adoré sa plume, il y a un moment, avec les livres de la dame sans terre. C'est avec un livre de la même veine que j'ai été une nouvelle fois enchantée. Mais commençons par le commencement.

"Les enquêtes de M. Mortagne, bourreau : le brasier de justice" est le premier tome, je l'espère, d'une longue saga. Dans les policiers historiques de Japp (elle écrit aussi des policiers contemporains), on retrouve souvent la même époque, le Moyen Age, vers 1300-1400 (il en va de même pour la précédente trilogie : Les mystères de Druon de Brévaux). On retrouve aussi des personnages ou lieux à travers les livres (je pense notamment aux monniales de l'abbaye des Clairets). C'est une période qui m'intéresse beaucoup, c'est déjà un bon point.

Cette fois-ci, le personnage principale est un bourreau. Personnage peu commun, avouons le. Et ceci m'a intrigué ainsi que la fond de la couverture, le bûcher. Je ne suis pas fan des enquêtes mais celle-ci m'a aussi interpellé. Ni une ni deux, je me suis lancée dans cette lecture, pour mon plus grand plaisir.

Outre l'intrigue(s) policière(s), c'est l'époque qui sont mit en avant. Les moeurs et coutumes, le langage. Alors bien sûr, passionnée d'Histoire, ça m'a tout de suite plut. Ce qui m'a moins plut par contre c'est le grand nombre de notes de bas de page. Je ne vais pas dire que ça m'a gâché ma lecture mais je n'avais pas toujours le réflexe d'aller les consulter, dommage.

Tant que je suis sur ma lancée des petites choses qui m'ont déplu, ce sont aussi tous les personnages. J'ai eu dû mal à retenir les noms, les associer dans leurs affaires ou leur fonction. Ceci dit c'est peut-être moi qui n'étais pas assez attentive.
Pour finir, j'ai aimé les interrogatoires de Cadet-Venelle, on voit peu à peu se se profiler le dénouement. Et paf, un évènement vient tout bousculer et en deux temps trois mouvements on a trouvé le coupable et pourquoi... Un peu trop rapide à mon goût. Mais là n'est pas le premier but de ces romans, je suppose que l'on va découvrir une machination qui vient de beaucoup plus haut...

Voilà, je terminerais en disant que j'ai hâte de lire le second tome pour connaître la suite des évènements.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Marie de Salvin le fixait, un rideau de flammes les séparant. Une médaille étincelait à son cou. Pourtant, on enlevait leurs bijoux aux condamnés. Ses longs cheveux couleur de blé mûr cascadaient jusqu'à sa taille. Pourtant, on les lui avait coupés à la hâte. Le silence. Un silence compact. Le brasier était muet. Aucun son, nul rire ne sortait des bouches ouvertes des badauds assemblés pour assister à son exécution. Il lui souriait, semblant inconscient du feu qui allait la consumer. Il s'entendait alors déclarer avec un calme joyeux :
- Je ne vous ouïs point, ma mie. Votre pardon.
Elle souriait à son tour et, entre deux langues roux-jaune de feu, lançait :
- Peu importe, mon doux, attendons le demain.
Leurs deux voix enchâssées dans un univers de silence.
Commenter  J’apprécie          100
La justice des hommes était le biberon qu’on faisait miroiter aux pauvres ou aux faibles d’esprit pour leur faire accroire que l’on prenait soin d’eux. La justice des hommes ne concernait pas les vrais puissants, sauf lorsqu’ils étaient assez bêtes pour que leurs forfaits s’étalent aux yeux de tous.

(J’ai lu, p.365)
Commenter  J’apprécie          252
Marie de Salvin le fixait, un rideau de flammes les séparant. Une médaille étincelait à son cou. Pourtant, on enlevait leurs bijoux aux condamnés. Ses longs cheveux couleur de blé mûr cascadaient jusqu'à sa taille. Pourtant, on les lui avait coupés à la hâte. Le silence. Un silence compact. Le brasier était muet. Aucun son, nul rire ne sortait des bouches ouvertes des badauds assemblés pour assister à son exécution. Il lui souriait, semblant inconscient du feu qui allait la consumer. Il s'entendait alors déclarer avec un calme joyeux :
- Je ne vous ouïs point, ma mie. Votre pardon.
Elle souriait à son tour et, entre deux langues roux-jaune de feu, lançait :
- Peu importe, mon doux, attendons le demain.
Leurs deux voix enchâssées dans un univers de silence.
Commenter  J’apprécie          60
…fier comme un poul
« Poul », masculin de « poule » à l’époque, c’est-à-dire « coq ». De la dérive notre expression actuelle, incompréhensible, « fier comme un pou ».

(Note de bas de page, J’ai lu, p.125)
Commenter  J’apprécie          101
Estrevers faisait partie de ces hommes que Tisans aurait volontiers vus sous les traits de grand inquisiteur. Existaient à ses yeux Dieu, le roi et la loi, rien avant ni après. Or le roi était le représentant laïc de Dieu sur Terre et le détenteur de la loi. En d’autres termes, la vie de messire d’Estrevers se résumait au service du roi, donc de son frère. Les rares fois où il s’était entretenu avec lui, Tisans s’était toujours senti mal à l’aise. Couvait une sorte de passion glaciale et implacable dans les yeux d’un bleu presque blanc du grand bailli d’épée. Arnaud de Tisans ne pouvant, ne tenant guère à s’y opposer, le duel aurait donc lieu, devant quatre témoins de belle réputation, sans compter lui-même, le bourreau et la plaignante, Marie de Salvin, en la salle d’armes du château de Mortagne, au jour levé. Deux belligérants, Salvin et Faussay, tous deux de petite mais bonne noblesse, l’un accusant l’autre du viol de son épouse, Marie, l’autre criant à la calomnie et à la machination. Marie de Salvin, quant à elle, était de haut
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Andrea H. Japp (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea H. Japp
Andrea H. Japp P2
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (371) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3175 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}