Le point de départ de l'intrigue était on ne peut plus simple. Une menace sombre est détenue dans ses frontières par une barrière protégée par un puissant sortilège. Mais celui ci perd en vigueur et une troupe d'Orc doit partir à la recherche du moyen de le revitaliser. On ne sait rien de la menace en question, à part qu'elle est synonyme de fin du monde, et on n'en saura pas plus dans ce tome. Très certainement parce que l'objectif de
Nicolas Jarry n'est pas sur ce point là. Les enjeux se déroulent ailleurs et bien dans les personnages et leurs relations. Ils sont d'ordre politique et historique et c'est bien à cela que l'auteur s'évertue d'intéresser son lecteur.
En effet chaque personnage possède une personnalité bien posée, bien définie, chacun est caractérisé de manière à ce qu'il apporte quelque chose au récit. On le constatera avec l'évolution de chacun d'eux et les positions qu'ils prennent les uns par rapport aux autres ainsi que par rapport aux événements. Les révélations concernant chaque personnage est une surprise et induira forcément des changements majeurs dans la résolution de l'histoire.
À ce stade du récit, il est pratiquement impossible de prévoir la suite, même s'il ne reste qu'un seul tome, ce qui promet une bien belle fin pleine de rebondissements.
Les graphismes de Deplano collent particulièrement bien à l'ambiance et son trait semble se préciser, s'améliorer. Ils sont rehaussés par la qualité de la palette de couleurs choisie par
Silvia Fabris, particulièrement bien réussie. Graphiquement, ce tome est superbe.