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Critique de Alfaric


La série "Nains" se déroule dans le même univers que la série "Elfes", et est calquée sur elle, sauf que Nicolas Jarry assurera le scénario de tous les tomes la série : les nains forgerons, marchands, prêtres, guerriers et errants remplaçant les elfes bleus, verts, blancs, noirs et sang-mêlé. Ainsi chaque tome sera un one-shot mis en valeur par un dessinateur différent éclairant un aspect différent de la société naine.


Ce tome 1 raconte une très belle histoire que n’aurait pas reniée feu David Gemmell le maître de l’heroic fantasy (ou Paul Kearney, Joe Abercrombie, Javier Negrete, Michael J. Sullivan ou même Akira Toriyama le papa de "Dragon Ball") : celle d’un père prêt à tous les sacrifices pour son fils, et celle d’un fils qui par ambition s’est perdu avant de se retrouver pour suivre la voie que son père lui avait toujours montré, malheureusement trop tard… (Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire !)
Après "Le Petit roi", où un homme abandonnait son art pour exercer le pouvoir, Nicolas Jarry traite ici d’individus qui abandonnent le pouvoir pour exercer l’art. Et ce qui est plaisant, c’est qu’on ent le vieux routard qui a roulé sa bosse avec "Warhammer" ! ^^

Ulrog est le plus grand forgeron nain de sa génération, et de très loin. Mais forts de ses convictions pacifistes il refuse de forger quelques armes que ce soit. Redwin, traité de lâche et de fils de lâche est la risée des siens, à commencer du puisant et arrogant Rom qui l’humilie à la moindre occasion. Redwine ne comprend pas le manque d’ambition d’un père qui se contente d’une vie simple et heureuse au lieu de courir après la fortune et la gloire...
Il fait le serment de devenir Seigneur des Runes, pour laver l’affronte qu’il pense avoir subit. C’est donc à la première occasion qu’il suit son oncle Jarsen qui lui apprend l’art de la forge et l’art du combat, espérant ainsi exploiter son talent et réaliser un retour sur investissant. Et c’est dans les arènes de la cité des sang-mêlé qu’il va apprendre la haine et la violence…
Bien que grièvement blessé, il participa au tournoi désignant le nouveau Seigneur des Runes. Et c’est grâce à la présence de son vieux père venu le supporter malgré son aversion pour la violence qui va lui apporter la force d’accomplir ses ambitions : se venger de Rom et devenir champion de justice… Mais une fois ceci accomplit, le vide de son cœur n’est pas comblé pour autant, il se perd en femmes, boissons et drogues avant de se donner un nouvel objectif : devenir Seigneur de Guerre. C’est à ce moment qu’il se rend compte que seule la violence peut lui faire oublier l’horreur de la violence, de sa propre violence en fait…
La guerre avec les mages noirs lui offre une occasion d’en finir en beauté : les rois nains en fort mauvaise posture ont décidé d’un duel judiciaire pour sauver la face, envoyant ainsi de pauvres bougres au casse-pipe au lieu d’assumer leurs erreurs…



Les dessins de Pierre-Denis Goux sont très réussis, bien servis par les couleurs de Digikore Studios, réussissant l’alliance parfaite de la bande dessinée et du comics, dans un mélange des genres si cher aux éditions Soleil ! Ils sont même plus aboutis que ceux de sa participation au cycle des Maîtres inquisiteurs car on sent clairement qu’on lui a accordé plus de temps pour peaufiner son travail.


Bref, du bien bel ouvrage pour les amateurs de fantasy et un beau lancement pour la série (notons aussi la présence d’un cahier graphique de 6 pages nous dévoilant les esquisses du projets "Nains"). Mais ce n’est que le début : Redwin entrera encore plus dans la légende en éradiquant les royaumes nécromanciens à lui tome seul (voir Nains tome 6), en rejoignant la Grande Alliance contre la Bête Immonde (voir Elfes tomes 11, 13 et 16), et en se trouvant un héritier pour (voir Nains tome 11)… Sera-t-il celui qui permettra la convergence des luttes dans l’univers des Terres d’Arran ? Seul Nicolas Jarry le sait, ou plutôt son niveau d’espérance ou désespérance face aux turpitudes et aux vicissitudes du TINA reagano-thatchéro-macronien… Sinon critique fadasse, pisse-froide et à côté de ses pompes des spécialistes d’Elbakin.net : je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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