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Otto T. (Illustrateur)
EAN : 9782357610248
120 pages
FLBLB (18/11/2010)
4.22/5   23 notes
Résumé :

La Françafrique n'existe pas, elle n'a jamais existé. D'abord, qu'est-ce que ça voudrait dire la Françafrique ? Ça voudrait dire qu'après la décolonisation, dans le dos du peuple français, en dehors du champ démocratique, nos élites politiques auraient conservé des liens de sujétion avec nos anciennes colonies d'Afrique en plaçant à leur tête des présidents dévoués &... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Comme dit un proverbe africain, “les intérêts de la France ont souvent besoin de petits coups de pouce donnés par des gros bras“. » Lorsque la France accorda l'indépendance à ses colonies d'Afrique, en 1960, le pouvoir à été confisqué aux peuples fraichement émancipés dans le plus grand secret et sans passer par le contrôle démocratique de l'Assemblée nationale. « C'était la seule manière de perpétuer la grandeur de la France, d'enrichir de façon colossale nos grandes entreprises, d'augmenter le niveau de vie de nos concitoyens, et d'empêcher les communistes de prendre le contrôle de l'Afrique. » La Françafrique racontée par les présidents qui l'ont créée et perpétuée.
(...)
Seul l'humour incommensurable des auteurs nous aura permis de ne pas sombrer dans la déprime à la lecture de cette accumulation d'ignominies commises en notre nom. Et le final, jubilatoire, parvient même à satisfaire notre besoin de justice.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Pourquoi parle-t-on de Françafrique ? Pourquoi unir le nom de notre pays à celui d'un continent éloigné si sous-développé ? Que s'est-il passé après les Indépendances des pays Africains dans les années 1960s ? Vous connaissez peut-être les réponses, mais les piqûres de rappel se font tellement rares que vous écouterez avec attention les personnages parfois familiers qui racontent l'histoire qui n'est pas encore inscrite dans les livres d'Histoire.... car elle fait encore partie du Présent.

Un livre rare. Rare parce que difficilement réédité. Rare parce que pédagogiquement ironique. Rare parce que menacé par la censure, et, si on en croit les auteurs, victime d'une erreur d'impression.


Bref, en tournant les pages, on assiste à ce cours sur la Françafrique, avec un texte qui relate de quelle manière la France a conservé ses atouts économiques et stratégiques tout en organisant les Indépendances. Comment des présidents élus, très révolutionnaires et indépendantistes, ont été remplacés, en y laissant parfois leur peau, par des militaires ou des civils ravis de se comporter en petits soldats de la France. Comment les gains sont partagés. Comment les millions de l'Aide Publique au Développement accordée par la France, servent en réalité à financer des projets de construction ou d'aménagement réalisés au prix fort par de grandes sociétés France. On lit les noms de Cogema, Elf bien sûr, et aussi EDF, le CEA, Bolloré et Bouygues.... C'est ainsi. C'est dur à croire, ça fait mal à entendre, mais force est de constater que la classe politique depuis De Gaulle se complaît dans ce système de malversations, de contrats occultes, de valises et de rétro-commissions, d'intérêts personnels, d'instrumentalisations. Il est question de cas précis, de Bongo au Gabon, des Eyadéma au Togo, et de la douloureuse plaie rwandaise, de ce génocide dont on dit très vite que la France aurait une part de responsabilité dans l'instauration du conflit ethnique.


Il y a le texte, une narration très ironique parfois, et puis les cases et les dessins, avec très peu de bulles, qui illustrent le texte plus haut, ou bien qui vont plus loin, de manière muette mais précise, humouristique mais implacable. Et on s'aperçoit que nos narrateurs ne sont autres que ces messieurs les présidents, De Gaulle, Sarkozy, Mitterand, Pompidou, Giscard d'Estaing. Et oui ! (.........)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Une petite histoire de la Françafrique passionnante !
Avec un humour au 4ème degré, Grégory Jarry et Otto T. nous questionnent efficacement sur L Histoire française et son rôle en Afrique. Attention contagieux !
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Avec le même humour et le même décalage que dans les tomes précédents, les auteurs dénoncent la Françafrique, ou comment maintenir les anciennes colonies sous la coupe de dirigeants souvent dictateurs mais à la botte des entreprises françaises... qui s'enrichissent sur le dos des populations locales exploitées et spoliées... Elf, la Cogema, Bouygues etc. ont bénéficié du système... et continuent à mettre en coupe réglée ces pays, au profit de leurs seuls intérêts (et de ceux de quelques dirigeants corrompus). Un petite réflexion personnelle : pourquoi ne parle-t-on pas plus des mines d'uranium d'Areva (qui a absorbé la Cogema) en Afrique du Nord, exploitées à bas prix et sans respect de l'environnement ni des ouvriers sous payés et non protégés des radiations...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un peuple fort ne prend pas son vélo pour aller chercher son pain, il prend sa voiture. Un peuple fort prend l’avion pour faire Poitiers-Lyon en une demi-heure. Un peuple fort a besoin de fusils d’assaut, de chars, d’hélicoptères de combat. Un peuple fort fabrique des centrales nucléaires pour s’éclairer et faire rouler son TGV. Un peuple fort se dote de la bombe atomique. Quand il s’est payé tout ça, et ça coûte quand même bonbon, le peuple fort n’est pas plus avancé, car il a oublié l’essentiel : le combustible. Or, la France n’est pas gâtée par la nature, chez nous il n’y a que du fromage et du vin rouge. 
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Au moment des indépendances de 1960, Foccart fit signer des accords de coopération qui comprenait plein de clauses sur les routes les hôpitaux, l'alphabétisation, les droits de l'Homme et tout en bas, en petit caractère, il y avait toujours une clause secrète de coopération militaire. C'est comme ça que des bases françaises permanentes purent être installées au Sénégal, en Côté d'Ivoire, au Gabon, en Centrafrique et à Djibouti. Là où ce ne fut pas possible, on obtint que nos officiers forment les armées nationales, ou au minimum qu'ils assurent la protection rapprochée des chefs d'État
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Pour maintenir les anciennes colonies dans le giron de la France, il fallait deux choses : que les nouveaux présidents soient favorables à une coopération étendue avec notre pays, et surtout que l'opinion publique française croie dur comme fer à leur indépendance, ce qui nous permettrait d'avoir les mains libres. Jacques Foccart n'a fait que remplacer les gouverneurs blancs, qui menaient la politique du ministère des Colonies, par des gouverneurs noirs, qui prenaient leurs ordres à la cellule Afrique de l'Élysée
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(...) des élections libres dans des urnes en verre avec des observateurs internationaux, et le plus étonnant, c'est qu'elles permettaient aux présidents de se faire réélire trois ou quatre fois puis de faire élire leur fils après leur mort. La magie des Français était plus forte que toutes les magies africaines réunies.
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Croyez-vous que notre président de l'époque, le général De Gaulle, ait pu lâcher notre empire colonial comme ça pouf, parce qu'un vent de liberté soufflait sur le monde? Je suis désolé de vous l'annoncer si brutalement mais au moment des indépendance africaines, nos élites avaient déjà un plan précis pour confisquer le pouvoir aux peuples fraîchement émancipés.
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