Certains la détestent, mais je fais partie des lecteurs qui adorent la plume alambiquée et chamarrée, tout en méandres et enjolivures de
Jaworski. Elle s'élève quelquefois à la poésie la plus éthérée pour tomber l'instant suivant dans la sanie et l'ordure du caniveau. Bref, elle ne laisse pas indifférent. Mouvementés ou contemplatifs, drôles ou tragiques, mélancoliques ou cruels, les récits de ce recueil changent de ton au fil de leurs narrateurs, sans lasser, en immergeant pleinement le lecteur dans cet autre monde où les soudards, les potentats et les créatures du merveilleux font la loi. Ceux qui sont allergiques à l'imagerie azur de l'Elfe noble et généreux apprécieront le portrait mordant et tellement plus savoureux que
Jaworski fait d'eux ici. À cet égard, mention spéciale pour moi au Conte de Suzelle, cruel, si cruel... mais si poignant.
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