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Critique de Malahide75


Sous l'appellation peu ragoûtante de (feu) Prix du Cafard Cosmique, se cachait jusqu'en 2010 la crème de la crème, la fine fleur de la littérature de SF et de l'imaginaire. Pour la grande passionnée du genre que je suis, il n'était alors guère besoin d'hésiter : tout juste si je prenais la peine de jeter un coup d'oeil à la page 4, tant ma confiance était totale.
J'avais réservé ma lecture de « Janua Vera » pour en profiter au maximum, aussi quels ne furent pas ma surprise, ma stupeur, ma déception, mon ébahissement lorsque je pris conscience, à la fin du premier chapitre, de mon ennui. J'entamais tout de même le second, car je ne m'avoue pas si aisément déçue… et là encore, pas moyen d'accrocher : le vocabulaire moyenâgeux me gonflait (parce qu'il m'obligeait à me référer sans cesse à mon dictionnaire), je me perdais dans le système politique et les noms… Bref, je n'y étais pas.
Par respect pour l'auteur qui y a passé du temps, je décidais cependant de tenter un dernier essai.
« le service des dames » ne m'a pas bouleversée, mais indéniablement il s'est passé quelque chose, quelque chose qui m'a incitée à continuer et finalement à lire la deuxième moitié du recueil d'une traite.

Jean-Philippe Jaworski a une écriture précise, ciselée, parfois trop et aucune pièce de château, aucune ruelle, aucune bataille, aucune pièce d'arme n'est laissée au hasard. Cette profusion de détails a une étrange conséquence lorsque l'auteur laisse volontairement des vides, des trous, des non-dits. Comme en creux, de petites failles apparaissent et ouvrent sur un tout autre monde.
De l'acharnement, des manoeuvres politiques, des actes guerriers, on passe à la fragilité de la croyance religieuse, à la fidélité de l'amitié, au respect de la parole donnée et à l'amour.
Je ne regrette donc en rien mon excursion dans le Vieux Royaume, même si les premières marches m'ont causé quelques cloques. Au final, après un goût de fer et de sang, il me reste un goût de miel .
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