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EAN : 9782812607448
288 pages
Editions du Rouergue (14/01/2015)
3.41/5   17 notes
Résumé :
Il s’appelle Walter ou William. Peu importe. Ceux qui l’ont formé à Naples, dans les années 1980, des types farouchement anticommunistes du Gladio, l’appellent W. Et aujourd’hui, le rock dur et ample d’un groupe de Minneapolis dans les oreilles, il se rend au World Trade Center pour y exécuter un contrat. Aujourd’hui, 11 septembre 2001. Une cible unique. Une mallette à récupérer. La routine pour un professionnel comme lui. Mais d’une, il a une drôle de baby-sitter à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce n'est pas ce livre qui me fera aimer les romans policiers !
Un tueur à gages que j'ai trouvé très antipathique exécute un contrat dans le World Trade Center au moment fatidique... Mais sa tête à lui est aussi mise à prix, il se demande pour quelle raison...
Beaucoup d'armes, beaucoup de sang versé, comme il se doit...
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Pour son premier roman, Jean-Paul Chaumeil met en scène un tueur, W, qui s'apprête à honorer un « contrat » dans les tours jumelles le 11 septembre 2001, au moment même où le premier avion vient s'encastrer dans l'une des deux tours.

Dès lors, tout ne va bien sûr pas se dérouler comme prévu.
W est le narrateur, et il s'adresse directement à son lecteur. Dès le début du livre, on est happé par son récit et il ne va plus être possible de relever la tête jusqu'au dénouement. En ce qui me concerne j'ai lu ce livre en moins de 24 heures.

W nous déroule le film des heures et des jours qui suivent ce matin du 11 septembre, en l'entrecoupant de retours sur son passé, sur sa formation et quelques anciens contrats.

Les références musicales sont nombreuses puisque W a toujours des écouteurs dans les oreilles ou un CD dans l'autoradio de sa voiture. Les styles musicaux varient en fonction de son humeur du moment, ou de l'état d'esprit dans lequel il veut être.
Les références aux armes ne manquent pas non plus, W ne se contente pas de parler de fusils et de revolvers, il en cite de nombreux modèles, précisément, et détaille leur esthétique et les matériaux qui les composent.
Bien que n'étant expert ni en musique ni en armement, je ne me suis pas senti submergé par ces détails, qui donnent du relief au livre.

W a une vision assez particulière de son métier. Son parcours s'inscrit dans le contexte politique et économique mondial de la seconde moitié du XXe siècle. Les contrats qu'il exécute permettent de débloquer des situations ou d'en faire progresser certaines plus rapidement. Il n'est donc pas pour lui question de morale puisque ses interventions sont nécessaires à la bonne marche du monde.

Il s'agit là d'un très bon roman, qui tient en haleine de la première à la dernière ligne.

Merci à Masse Critique et aux éditions du Rouergue de m'avoir permis de découvrir cet auteur.
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Walter, ou Max ou W, tueur à gage endurci, se voit un jour devenir gibier. Lui qui a toujours été du bon côté du viseur devient la cible. Nous sommes le 11 septembre 2001. Rien n'est ordinaire dans cette journée. L'atmosphère enfumée est lourde, la tension perceptible, les rues désertes et le silence de plomb. A qui se fier ? Comment sortir de là ? Et surtout pourquoi est-il devenu l'homme à abattre ? Voilà bien un thème cher au thriller que celui de l'arroseur arrosé ou du héros « au mauvais endroit, au mauvais moment ».
Dès la première phrase du récit « Pourtant, tout avait bien commencé. » nous entrons dans le vif du sujet et dans la tête du tueur. Plongé dans ses pensées, parfois interpellé par ce narrateur, nous vivons cette journée et la suivante, heure par heure comme si nous y étions. Quelques flashbacks nous expliquent comment il en est arrivé là, quels furent son parcours et ceux que le hasard a mis sur sa route. Cynique et professionnel avant tout, il nous devient cependant sympathique et l'on espère qu'il sortira de ce mauvais pas avec élégance.

Le style incisif et l'écriture épurée vont droit au but et rendent ce récit rythmé d'un bout à l'autre. Même si sa morale est aléatoire, on se surprend à partager quelques pensées du tueur lorsqu'il dénonce la société américaine ultralibérale, sclérosée et cynique elle aussi. Quoiqu'on fasse, l'argent mène le monde et alors que des milliers de personnes vivent dans l'angoisse d'avoir perdu un proche dans cet attentat, d'autres se lamentent sur la chute des cours à la bourse. Triste monde déshumanisé que le nôtre.

Jean-Paul Chaumeil nous offre un très bon premier roman
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Une coulée de lave en fusion : c'est l'image qu'évoque, pour moi, ce 1er roman.

Un torrent composé :
de rouge, ... comme le sang.
de noir, ... comme l'environnement.
de brillant, ... comme des éclats de lumière dont l'intensité vous agresse les yeux.
Et un pouls, rapide ou lent, une pulsation implacable, qui vous mène .... jusqu'à la dernière page.

Se pose-t-on la question du bien ou du mal, face à un torrent de lave ?
Et lui, se pose-t-il la question du bien ou du mal ? Non, force de la nature, il est. Et s'impose. Avançant sur son chemin, à son rythme,simplement, implacablement.

"Pourtant , tout avait bien commencé."
Telle est la première phrase du premier chapitre. Après, à vous de découvrir cette histoire étonnante d'un personnage au job pas commun (celui de certains "voisins" au cinéma) qui part remplir un "contrat" dans les tours du World Trade Center un matin du 11 septembre 2001.

Trop tard ! En lisant la première phrase vous aurez mis le doigt dans l'engrenage. Vous serez entrainé, inexorablement, dans le magma bouillant, gluant, speedé et froidement analytique à détaché du personnage principal et de son monde ... jusqu'à la fin.

Une écriture nerveuse comme certaines des musiques évoquées, un style "parlé" qui colle parfaitement aux côtés "rocailleux" et "bruts" évoqués .... dans une belle adéquation à l'histoire contée et à son rythme.

En un mot : BRAVO !

Et, pour un CONTRASTE étonnant et saisissant, je vous conseille d'enchaîner cette lecture par celle d' "Amours" de Léonor de Récondo ... ou de vous faire une idée des raisons de ce conseil en lisant la critique que j'en ai faite !
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Pénétrer dans le monde décrit par JPC n'est pas sans danger. Tout d'abord par la vie plutôt agitée de son héros Walter ou William ou W si on veut faire court, c'est comme vous voulez car ce Walter là, genre tueur à gages au service d'un capitalisme qui tient mordicus a régner sur le monde, ce Walter là donc ne fait pas dans la dentelle mais foin de sensiblerie il y a des moments pour penser et d'autres pour agir et on le paye pour ça et même cher...très très cher...Alors pourquoi se gêner surtout que le boulot il le fait pas mal d'ailleurs c'est bien pour ça qu'on le paye si cher alors tout le monde y trouve son compte.

Mais la mission qu'il doit effectuer cette fois ci dans le World Trade Center, éliminer un mec, récupérer sa mallette et la remettre à un tiers ne va pas du tout se passer comme prévu car bien sur ça tombe un certain 11 Septembre. C'est ballot.

S'en suit une course effrénée car tout le monde tout à coup a l'air d'en vouloir à sa peau. Ses anciens collègues de travail comme ses ennemis.

Je ne dis pas que chacun de nous rêve ou a rêvé de vivre la vie de Walter mais le moins que l'on puisse dire c'est que c'est plutôt punchy. Peu de moments de repos, dialogues nerveux pour ne pas dire libérés de toute retenue servis par une connaissance pointue du monde des armes et tel un JP mais cette fois si Manchette, il nous les décrit avec précision comme doivent être les tirs, m'autoriserais-je. Agrémentez le tout d'une bande son particulièrement bien choisie et imaginez vous naviguer dans un NY dévasté par ce jour fatidique et vous avez un cocktail vraiment bien foutu. Grâce à des allers et retours retraçant la vie de notre héros, JP Chaumeil nous renseigne d'une manière très précise sur les rouages de la société dominante et ses manières de gérer les petites contrariétés qui pourraient nuire à son bon fonctionnement. Instructif et haletant !!!!
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, tout avait bien commencé. J'aime New York en automne, septembre y déploie un ciel bleu et pur et les journées ne sont pas trop longues. C'est pourquoi j'avais choisi d'écouter dans mon Walkman un groupe basé au sud de Minneapolis, moins connu que les MC5 ou les Stooges, les Struggle for life parce que j'avais besoin dans la fraîcheur de ce petit matin new-yorkais d'être un peu électrisé. Ils jouaient un rock dur et ample avec une sonorité de garage, c'est d'ailleurs ce qui me plaisait. En réalité je les avais entendus au fond d'une grange -mais attention ce n'était pas du rock agricole - après une mission de tout repos, mais très bien payée, et croyez-moi depuis que j'ai intégré le circuit je suis au top question salaire dans notre branche d'activité. J'avais quitté le Chelsea dans la 23e West vers sept heures du matin.
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J'avais contacté des agences, effectué quelques visites et ce qu'on me montrait me bottait bien : je savais qu'une fois entré dans la zone en question, plus personne ne viendrait me poser de questions à condition que je fasse un saut, de temps en temps, sur Greenwich Avenue, chez le bijoutier Manfredi pour acheter une montre qui passe la barre des 150 000 dollars. Les types qui résidaient là c'était du lourd comme me l'avait fait comprendre un employé de l'agence immobilière D. Ogilvy & Associates. Ceux qui y affluaient depuis quelque temps c'étaient les cadors des hedge funds et c'est justement ce qui m'intéressait. Je me disais que je finirais par en rencontrer un à qui je pourrais confier la gestion de mon portefeuille sans avoir besoin de justifier une appartenance à un clan de la Nouvelle-Angleterre depuis trois générations.
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L'endroit ne vous aurait peut-être pas plu car le lieu était fréquenté par pas mal de farfelus ; mais finalement je m'étais vite aperçu que j'y passais inaperçu, si vous me permettez ce jeu de mots. Non pas que j'aie le genre de la plupart de ceux que j'y croise, loin de là, mais ils l'ont choisi. Pareil pour moi, donc pas de lézard, on est dans un pays libre. J'avais l'air d'un businessman international qui en avait assez des palaces anonymes, souvent en déplacement et pressé, qui se faisait un petit extra de temps en temps en compagnie d'une fille classe ou avec une rencontre réalisée sur place. Vous aurez compris que plus personne ne faisait attention à moi, c'est ce qui me convenait.
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J'avais hésité avec une villa à Greenwich, dans le Connecticut, de crainte de laisser des traces trop visibles. C'est une ville située à une cinquantaine de bornes de NYC. D'après ce que j'avais lu, la «médiane» des revenus dans ce bled passait facilement les 100 000 dollars annuels par foyer. À moi tout seul je n'étais pas tout à fait un foyer, mais en matière de salaire, depuis mes débuts dans cette profession, je ne me défendais pas trop mal. J'estimais avoir le droit de vivre au milieu de ceux qui brassaient la thune naturellement.
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Dans notre job la règle est simple : quelqu’un passe commande, il paye, on exécute. États d’âme s’abstenir ou passer son chemin. ainsi, il avait un contrat sur moi, commandité par ceux qui m’avaient recruté et formé. Comme moi, me dis-je, j’en avais eu un Samarkand sur un ex-crâne rasé lui aussi recruté et entraîné par Dan est sa bande.
J’ouvris à nouveau le téléphone mais plus rien n’était accessible et le réseau était saturé ; je le mis sous mon pied, me levai et l’écrasai consciencieusement. Je n’avais qu’une chose à faire, continuer à vivre avec les atouts à ma disposition : j’avais un gros avantage, j’étais vivant et ils ne le savaient pas encore, moi si, ça me donnait quelques longueurs d’avance, après on verrait. p. 54
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Video de Jean-Paul Chaumeil (1) Voir plusAjouter une vidéo
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