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Théo Varlet (Traducteur)André Topia (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080705365
288 pages
Flammarion (07/01/1993)
3.75/5   523 notes
Résumé :
"Cette absence de moutarde jeta un froid sur le bateau. L'existence nous paraissait vide et terne" : quand trois gentlemen anglais, totalement dénués de bon sens, décident d'entreprendre une croisière sur la Tamise, un simple voyage devient une épopée. Pour Jérôme, George, Harris et Montmorency, le fox-terrier irritable et grognon, monter une tente est un casse-tête, trouver l'ouvre-boîtes, un effort titanesque, et survivre sans "cup of tea" totalement insensé. De ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 523 notes
Trois amis, passablement cabotins, un brin hypocondriaque, un poil paresseux, pas très doués non plus, et de surcroit un tantinet de mauvaise foi, accompagnés de leur cabochard de chien, décident pour s'aérer et décompresser un peu, de remonter la Tamise en canot. C'est leur périple que nous narre Jérôme, l'un des trois compères, des tribulations truffées de rencontres, d'anecdotes personnelles et touristiques.

Publié en 1889, ce livre, bien que fusillé par les critiques littéraires de l'époque, a connu un énorme succès auprès du public. Alors c'est vrai, ce n'est peut être pas de la grande littérature mais qu'est ce que c'est drôle! J'ai éclaté de rire à plusieurs reprises, surtout dans la première partie. Évidemment il faut apprécier ce type d'humour, principalement axé sur le comique de situation et relaté avec ce légendaire flegme britannique, ce ton pince sans rire et désinvolte. Une histoire absurde ? Sans aucun doute. Mais aussi un bon prétexte pour railler l'absurdité de certains comportements humains à l'époque victorienne, pas si différente de la notre finalement. C'est certainement cet aspect du livre que j'ai préféré. Par contre, à coté de ça, les anecdotes historico-touristico-comico qui s'enchainent au fil de l'eau tombent parfois comme un cheveu sur la soupe, des longueurs qui à mon avis auraient pu être évitées... Mais peu importe les petits défauts, nos trois gentlemen (et leur chien pas très 'gentledog'!) affrontent vaillamment la Tamise comme une tempête dans une tasse de thé! C'est drôle, c'est distrayant, c'est pile ce qu'il me fallait!
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♬ Rame, rame, rameurs, ramez
On avance à rien dans c'canoë ♬
Si vous avez l'âme pas gaie, venez vous astiquer les zygomatiques dans cette promenade en canot sur la Tamise. Trois hommes dans un bateau, sans oublier le chien, c'est un vieux roman anglais publié en Angleterre en 1889 par un certain Jerome K. Jerome. Je me souviens d'une édition ancienne qui traînait chez moi quand j'étais enfant. Je me rappelle que c'est une tante qui m'avait offert ce livre pour mon anniversaire. Comme elle avait de la barbe et ça piquait un peu quand elle m'embrassait, j'avais mis le livre dans le grenier, en attendant...
En attendant quoi ? Je ne sais pas. Perdu de vue, sans doute lors de nombreux déménagements, je savais qu'il existait quelque part ailleurs. Il m'aura fallu attendre près de cinquante ans, le hasard d'un vide-grenier dimanche dernier pour retrouver peut-être la même édition de 1953, de la Bibliothèque Rouge et Or, avec d'amusantes illustrations. J'ai attendu de devenir presque un vieil enfant pour enfin le lire.
J'ai eu un plaisir fou à embarquer avec les quatre personnages de ce truculent roman. Quatre ? Oui, Trois hommes, le narrateur J., George et Harris, sans oublier le chien, Montmorency, un fox-terrier insupportable ! Je me suis bien amusé à cette lecture.
L'histoire est toute simple. Nos quatre personnages décident de s'offrir des vacances en remontant en canot la Tamise depuis Londres jusqu'à Oxford.
Embarquement immédiat ! Ne craignez rien pour le mal de mère, elles seront toujours là à nos côtés, quels que soient les remous et les méandres de cette navigation de plaisance...
Ils ont pourtant envisagé un instant de partir en mer... Bon, un instant ça dure quoi chez eux ? Trois secondes ? Non, j'exagère ! À peine deux...
Ici, pourtant ce n'est jamais un fleuve tranquille auquel nous invite le narrateur, même si ce fleuve se nomme la Tamise. Voici un voyage au long cours de quinze jours et ses péripéties inattendues.
Ces trois jeunes hommes de cette merveilleuse époque victorienne, aux moustaches frétillantes et retroussées, - c'est ainsi qu'ils apparaissent dans les illustrations du livre, qui décident d'en finir avec la routine quotidienne qui les ennuie tant.
Ils ont beaucoup d'élégance, ne se trouvent aucun défaut, ils aiment fumer la pipe ensemble, apprécient le thé à seize heures, un bon whisky tourbé d'Écosse à dix-neuf heures.
Mais surtout, surtout, ils n'aiment ni le travail ni les contraintes. Oui ils sont paresseux, détestent les réveils, sauf ceux qui ne sonnent pas à l'heure, et sont partis en aventure pour cela. En aventure, c'est un bien grand mot pour eux, ils détestent l'inattendu sauf lorsqu'ils sont capables de le prévoir suffisamment à l'avance.
Ce ne sont pas les bateliers de la Volga, mais presque...
Alors, ils ont bien quelques petits défauts si on cherche un peu... Ils sont hypocondriaques, misogynes, pratiquent l'art de la mauvaise foi et de la procrastination.
Boucler une valise est tout un poème. S'apercevoir que la brosse à dents qu'on cherchait depuis une heure se trouve au fond de la valise en est un tout autre.
Un pot de moutarde qui disparaît et c'est un vent de panique sur la Tamise.
Même la bouilloire pour le thé se permet une perfidie outrancière... Sans oublier le chien...
Les berges de la Tamise recèlent des trésors inavoués. On pourrait imaginer un récit qui va nous amener à découvrir ce fleuve anglais dans une balade touristique désuète et sa géographie bucolique. Cela l'est un peu, mais le texte vaut surtout pour les nombreuses digressions que chaque événement du voyage est prétexte à susciter, telle une madeleine de Proust, façon britannique.
Car nos amis bavardent... Se souviennent...
Du canotage au cabotinage, il n'y a que la distance d'une pelle à aviron... Et alors, ce sont de petits récits loufoques et désopilants qui s'invitent à bâbord et à tribord... L'histoire d'un oncle qui met plus d'une journée à accrocher un tableau à un mur, l'histoire d'un fromage qui aide un des protagonistes à voyager seul dans le wagon d'un train...
C'est un tantinet drôle !
L'art du canotage, c'est aussi l'art de se poser sur la berge, regarder les étoiles et évoquer philosophiquement le temps qui passe, qui pousse la barque de la vie. Mais n'allez pas chercher dans la prose de Jerome K. Jerome, une once d'Epicure...
La Tamise recèle aussi des méandres et des écluses... Mais pourquoi diable posent-ils sans cesse des écluses sur ce maudit fleuve !
Nos amis rament, nos amis râlent. Ces canotiers en goguette parfois se mettent en colère, s'irritent du voisinage, de l'autochtone sur la berge qui bien sûr n'existe que pour menacer la quiétude de leur voyage, il faut alors chercher la rixe. Mais ces tyrans d'eau ne sont pas méchants pour deux sous...
Il souffle juste sur cette Tamise désuète un vent de liberté, un esprit buissonnier... et surtout une mauvaise fois délicieuse...
Oui, mes amis, je vous assure, Trois hommes dans un bateau est un vieux livre qui n'est pas prêt de prendre l'eau.
So british !
♬ Rame, rame, rameurs, ramez
On avance à rien dans c'canoë
Là-haut, on t'mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame ♬
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C'est "sans parler du chien" de Connie Willis qui m'avait donné envie de lire "3 hommes dans un bateau". C'est, bien sûr, l'aspect science-fiction des voyages temporels qui m'avait séduite dans le roman de Willis, mais pas seulement. J'avais également été charmée par le côté comédie pétillante dans la société victorienne, aspect que j'espérais retrouver dans le roman de Jerome K. Jerome. C'est en partie le cas, en partie seulement.

Il m'est bien difficile de donner une note à "3 hommes dans un bateau". le récit alterne le meilleur et le pire. Certains passages m'ont fait rire à gorge déployée (pour de vrai), d'autres m'ont plongée dans un profond ennui. Si Jerome a un talent indéniable pour la comédie, il ne brille vraiment pas lorsqu'il s'essaie au lyrisme de descriptions poétiques ou à des considérations historiques.
Le livre a fait l'objet de plusieurs éditions dont certaines sabraient ces passages touristico-culturels et ne conservaient que le récit humoristique. Et bien, pour une fois, je me dis que la "censure" peut avoir du bon. Ces versions raccourcies doivent sans doute être meilleures que le texte intégral.

Quoi qu'il en soit, malgré ces réserves sur certains passages, j'ai globalement passé un bon moment. Les digressions historiques ou descriptives sont heureusement moins nombreuses que les passages humoristiques. Et Jerome est un auteur comique né. Il excelle à la fois dans l'absurde (l'épisode des fromages puants, les mensonges des pêcheurs), les scènes loufoques (le chanteur allemand qui provoque l'hilarité en interprétant une chanson dramatique, des touristes s'égarant dans un labyrinthe) mais aussi en faisant référence à des situations de la vie quotidienne (un homme qui accroche un tableau à un mur, le problème de la brosse à dents dans la valise).
Toutes ces saynètes savoureuses permettent à l'auteur de brocarder gentiment les travers humains, paresse, vanité, égoïsme...

Malgré quelques baisses de régime, j'ai donc passé un agréable moment de lecture avec ce roman frais et léger.

Challenge Multi-défis 2017 - 23 (item 39 - un roman dont le titre comporte un nombre ou un chiffre)
Challenge XIXème siècle 2017 - 4
Challenge ABC 2016-2017 - 21/26
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Trois amis, tous un peu hypocondriaque, décident de se refaire une santé en passant quelques jours en canot sur la Tamise. Au programme, piques-niques, couchers à la belle étoile, et autres petits moments agréables propres aux croisières.

Sur le papier en tout cas, puisque la réalité est toujours différente. Entre la liste des objets indispensables qui nécessiterait de louer une péniche, les cordes qui s'obstinent à s'enrouler n'importe comment, le climat qui laisse parfois à désirer et les amis insomniaques, le voyage n'est pas aussi reposant que prévu.

Ce voyage sur la Tamise nous donne plutôt une foule d'anecdotes sur la tyrannie des objets du quotidien, la mesquinerie du comportement humain et d'autres situations délicieusement absurdes qui font le charme de l'humour anglais. le livre avait reçu un très mauvais accueil des critiques à sa sortie, l'écriture restant encore en cette fin de XIXè siècle l'apanage des classes aisées : « vulgaire », « auteur de dixième ordre », « un exemple des tristes conséquences à attendre de l'excès d'éducation parmi les classes inférieures », « Combien ce livre apparaîtra démodé avant même la fin du siècle. » Et c'est tout l'inverse qui se produit, certains passages demeurent irrésistibles malgré les années. Ou même grâce à elles : le charme suranné des situations vient mettre une touche finale au récit.
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Jerome K. Jerome a offert un délice d'humour, raffiné comme un de ces Tea time qui ne se goûtent vraiment(comme les breakfast) que derrière une fenêtre donnant sur la campagne britannique plombée d'un ciel au bord des larmes.
C'est inimitable, et tout le monde n'apprécie pas le genre.
Initié par la lecture de Saki, aux subtilité de cet humour anglais, je ne pouvais que tomber sous le charme de cette randonnée sur l'eau fort divertissante.
Of course...
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Citations et extraits (97) Voir plus Ajouter une citation
Une énorme vague m’enlève et m’envoie valdinguer le plus brutalement du monde en plein sur un roc qu’on a mis là exprès pour moi. Et avant que j’aie pu pousser le moindre « Aïe ! Ouille ! » et faire le compte des membres qui me restent, voilà la vague qui se retire en m’emportant au large. Frénétiquement, je me mets à nager vers le rivage, me demandant si je reverrai jamais foyer et amis, regrettant de n’avoir pas été plus gentil avec ma sœur cadette quand j’étais petit. Et c’est à l’instant même où tout espoir me quitte qu’une autre vague, déferlant, me ramène brutalement sur le sable où elle me plaque comme une étoile de mer. Je me relève, m’ébroue, me retourne… et découvre que les profondeurs où je viens de lutter désespérément avec la mort, voisinaient les soixante centimètres. Je repatauge jusqu’à la plage, me rhabille et m’en retourne, piteux, vers l’hôtel. Et là, si d’aventure on me demande : « Alors, ce bain ? », je répondrai bien entendu : « Tout à fait délicieux ! »
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Nous arrivâmes en vue de Reading vers les onze heures. La Tamise est ici morne et laide. On ne s’attarde guère dans le voisinage de Reading. La ville elle-même est une vieille cité célèbre, datant des jours lointains du roi Ethelred, lorsque les Danois ancraient leurs vaisseaux de guerre dans le Kennet avant de partir ravager le pays de Wessex. Ce fut ici qu’Ethelred et son frère Alfred les combattirent et les mirent en déroute. Ethelred priait pour la victoire pendant qu’Alfred conduisait la bataille.
Par la suite, Reading semble avoir été appréciée comme lieu de refuge, quand les affaires allaient mal dans Londres. Qu’il y eût la peste à Westminster, et le Parlement se précipitait à Reading. En 1625, la Justice suivit son exemple, et tous les tribunaux vinrent y siéger. Cela valait quand même la peine d’avoir de temps à autre une bonne petite peste londonienne, ne fût-ce que pour vous débarrasser d’un coup des magistrats et des politiciens.
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J’ai toujours en mémoire cette visite faite un jour au British Muséum. Je voulais me renseigner sur le traitement d’une légère indisposition dont j’étais plus ou moins atteint – c’était, je crois, le rhume des foins. Je consultai un dictionnaire médical et lus tout le chapitre qui me concernait. Puis, sans y penser, je me mis à tourner les pages d’un doigt machinal et à étudier d’un œil indolent les maladies, en général. J’ai oublié le nom de la première sur laquelle je tombai – c’était en tout cas un mal terrible et dévastateur – mais, avant même d’avoir lu la moitié des « symptômes prémonitoires », il m’apparut évident que j’en souffrais bel et bien. Un instant, je restai glacé d’horreur. Puis, dans un état de profonde affliction, je me remis à tourner les pages.

J’arrivai à la fièvre typhoïde… m’informai des symptômes… et découvris que j’avais la fièvre typhoïde, que je devais l’avoir depuis des mois sans le savoir. Me demandant ce que je pouvais bien avoir encore, j’arrivai à la danse de Saint-Guy… et découvris – comme je m’y attendais – que j’en souffrais aussi. Je commençai à trouver mon cas intéressant et, déterminé à boire la coupe jusqu’à la lie, je repris depuis le début par ordre alphabétique… pour apprendre que j’avais contracté l’alopécie et que la période aiguë se déclarerait dans une quinzaine environ. Le mal de Bright – je fus soulagé de le constater – je n’en souffrais que sous une forme bénigne, et pourrais vivre encore des années. Le choléra, je l’avais, avec des complications graves. Quant à la diphtérie, il ne faisait aucun doute que j’en étais atteint depuis la naissance. Consciencieux, je persévérai tout au long des vingt-six lettres de l’alphabet et, pour finir, il s’avéra que la seule maladie me manquant était bel et bien l’hydarthrose des femmes de chambre.

J’en éprouvai quelque dépit, tout d’abord. Cela me paraissait tenir d’une injustice. Pourquoi n’avais-je pas l’hydarthrose des femmes de chambre ?
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Il semble qu'on tienne en réserve, à mon intention, un vent d'est particulièrement aigre, quand je vais me baigner de grand matin ; on trie tous les cailloux pointus pour les mettre par-dessus les autres, on aiguise les rochers et on dissimule leurs pointes sous une légère couche de sable, pour que je ne les voie pas, et on emmène la mer à trois kilomètres, de sorte que je suis obligé de serrer mes bras contre moi et de sautiller, tout grelottant, dans quinze centimètres d'eau. Et quand j'arrive à la mer, elle est glacée et tout à fait agitée et mufle avec moi.

Une énorme vague m'enlève et me plaque, de toutes ses forces, en plein sur un rocher qu'on a mis là pour moi. Et avant que j'aie pu crier : « Aïe ! Houlà ! » et me rendre compte des dégâts, la vague s'en retourne et m'emporte au large. Je me mets à nager frénétiquement vers le rivage, me demandant si je reverrai jamais mon chez moi et mes amis, et regrettant de n'avoir pas été plus affectueux envers ma petite sœur quand j'étais gamin. Je viens juste d'abandonner tout espoir, lorsqu'une vague, en se retirant, me laisse étalé sur le sable comme une étoile de mer, et en me relevant, je me retourne et découvre que je viens de nager comme un perdu dans soixante centimètres d'eau. Je regalope vers la place, me rhabille, et rentre la tête basse à l'hôtel, où il me faut faire semblant d'avoir pris un bon bain.
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Il y avait [un baromètre] au mur dans un hôtel d'Oxford où je fis un séjour au printemps dernier. Lors de mon arrivée, il marquait « beau fixe ». Dehors, la pluie tombait tout bonnement à seaux, et elle n'avait pas cessé de tout le jour. Cette contradiction me parut singulière, et je tapotai le baromètre, qui fit un bond et marqua « très sec ». Le garçon de l'hôtel s'arrêta et me dit qu'à son idée le baromètre parlait du lendemain. Je demandai si par hasard il ne pensait pas plutôt à la semaine précédente : mais le garçon me répondit qu'il ne le croyait pas.

le lendemain matin, je tapotai de nouveau le baromètre, et il monta encore plus haut, tandis que la pluie tombait toujours plus dru. Le mercredi, j'allai de nouveau donner un coup. L'aiguille se mit à tourner vers « beau fixe », « très sec » et « forte chaleur », et elle ne s'arrêta qu'en rencontrant le butoir, qui l'empêcha d'aller plus loin. Il était plein de bonne volonté, cet instrument, mais il était construit de façon à ne pouvoir, sans ce briser, prédire un beau temps plus intensif encore. Son intention évidente était de continuer à monter et de pronostiquer sécheresse, disette d'eau, insolation, simoun, et autres fléaux analogues, mais le butoir l'en empêcha, et il dut se contenter d'indiquer ce banal « très sec ».

Pendant ce temps-là, la pluie tombait en un torrent continu, et la partie basse de la ville était déjà inondée par suite du débordement du fleuve.
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