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EAN : 9782221116883
408 pages
Robert Laffont (02/09/2010)
2.45/5   20 notes
Résumé :
May a dix ans. Peut-être est-elle en train de mourir. Le Dr Goldberg l’a envoyée en vacances dans la maison ronde, au milieu de la forêt, rejoindre quatre locataires, Thomas et Lola, Nora et la docteure Anne.
Ils sont chargés en fait de distraire les enfants malades. Et de leur apprendre le monde. Un monde qui ressemble au nôtre. Mais qui n’est pas le nôtre, qui en est prodigieusement distinct et distant, sur une autre « brane ». Où tout, en réalité, est dif... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Roman de Michel Jeury. Épreuve non corrigée. Texte à paraître le 2 septembre 2010.

May a dix ans. Elle est une enfant comme les autres. Elle aime courir et jouer. Mais elle est malade. Dans une maison ronde au milieu de la forêt, Anne, Nora, Lola et Thomas lui tiennent compagnie. May attend les résultats de ses analyses à l'hopîtal Eckart de Parys. Dans le monde de May, la vie n'est pas de tout repos. Une panthère sème la pagaille dans les environ, des hélicoptères font un barouf d'enfer et les oiseaux-chemises pululent dans les arbres. Et dans les autres mondes, Isabelle tente d'échapper aux médecins pour entrer dans un monde en formation, Judith subit les expériences du professeur Goldberg. Chacun a des vies secondaires et peut être soumis aux changements, aux voyages vers un autre lui-même.

Je connaissais Michel Jeury pour son touchant roman Nounou. Je ne savais pas qu'il était aussi auteur de science-fiction.

Clairement, je ne sais pas quoi dire de ce livre. Arrivée en page 60, j'ai recommencé depuis le début, persuadée d'avoir manqué quelque chose. Et apparemment, j'ai tout manqué... parce que je n'ai rien compris! Je ne parlerai donc pas du fond mais de la forme.

La langue est mutante sous la plume de Michel Jeury. Les mots-valise, les abréviations, l'argot, les glissements des voyelles, les anglicismes détournés, tout cela et bien davantage crée un langage nouveau pour décrire un monde nouveau. Ce logos intuitif est débarassé des contraintes de vocabulaire, de grammaire et de tout ce qui structure sa forme. Ainsi libéré, le langage est caméléon, modelable à l'infini selon les désirs de celui qui l'utilise. Fondé sur une oralité puissante et convoquant une foule d'images, ce texte gagnerait sans aucun doute à être porté à l'écran.

Une conscience écologique semble être à l'oeuvre tout au long du récit. Dans les propos de May et les agissements des protagonistes, il m'a semblé entendre un discours contestataire envers le consumérisme effréné d'une société aveugle et égoïste.

J'ai cru discerner des références à La Planète des singes, mais aussi des allusions à la seconde guerre mondiale et à l'Holocauste. le texte s'ouvre sur les mondes dystopiques et horrifiques créés par l'homme.

Voilà voilà...
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May le monde. Un titre accrocheur qui fait rêver et appelle à l'imagination. D'ailleurs, il a eu le grand prix de l'imaginaire (là ça reste un mystère pour moi).

D'emblée le lecteur est plongé dans un autre monde. Celui de la cacophonie à l'imagination médiocre. En effet, Michel Jerry a tout chamboulé, l'histoire, les personnages, les mondes et …. Les mots et les constructions de phrases. Ce qui veut dire que si le lecteur n'arrive pas à être en osmose à 100% dans sa démarche et sa logique (en fait être lui), et bien il ne comprend pas tout. Il ne comprend pas des pans entiers de ce qu'il lit ce qui est fort gênant pour accrocher au livre.

Par ailleurs, se dissimule un érotisme non avoué au fil des pages qui met mal à l'aise car cet artifice frise non seulement l'hypocrisie mais également la vulgarité. le stratagème est grossier et ne rend pas les personnages agréables. A la base, hormis notre petite May, il est déjà difficile de s'attacher aux autres « héros » du roman qui restent fadent dans n'importe quelle situation. le roman manque de consistance dans son ensemble malgré ses 393 pages.

Le côté positif, est l'idée de base de l'auteur qui aurait pu écrire effectivement un très bon roman au cachet spécifique, une marque de fabrique très originale. le process est aussi attirant que la quatrième couverture. le passage d'un monde à l'autre simultanément est intéressant et aurait pu entraîner le lecteur dans un univers fantastique donnant le frisson.

Un livre surement écrit trop vite au vu du travail intellectuel qu'il a dû générer. Dommage pour le lecteur qui passe de ce fait à côté d'une excellente lecture et se contente de subir péniblement une histoire en se demandant à quel moment il va accrocher. Les cinquante dernières pages auraient pu toucher le lecteur, mais une absence de sensibilité empêche cette cohésion. Il restera en mémoire, un joli titre sur une belle couverture au scenario plaisant. Un livre qui sera très vite oublié.
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Ce roman part du postulat que les êtres vivants –seulement eux ? – sont soumis à des changements intempestifs et plus ou moins brutaux (personnalité, physique, souvenirs,...). Il tourne autour du personnage de May et des personnes qui la côtoient. Pour certains le changement est l'occasion d'un véritable voyage qui les fait changer de monde.
Depuis que j'ai lu Enig Marcheur, j'ai de l'empathie pour les romans qui utilisent des mots deformés. Dans celui-ci j'ai particulièrement aimé les gros mots ! "Tutain", "chiterie" ou "thon" volent au moindre prétexte.
Plus sérieusement, ce roman est une occasion de s'interroger sur les notions d'infini, de monde parallèles, de mort, de vie antérieure...
Le monde est charmant, il est hanté par une magie passée ou onirique. Les personnages sont très sensuels et plutôt "normaux".
Le lecteur est baladé de monde en monde sans ménagement et parfois sans cohésion, le Grand Lien se chargeant de nous donner l'illusion d'une continuité qui disparaît au dernier chapitre pour nous permettre de goûter totalement le "changement", sujet central du livre.
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Plongeons dans ce livre vraiment très particulier.


Dans un monde proche du nôtre, les gens connaissent le Changement, une “évolution” qui les fait changer, surtout psychologiquement, et les fait voir différentes dimmensions.

C'est dans ce monde que se trouve May, une jeune fille de 10 ans qui est malade. Dans l'attente de ses résultats, elle se retrouve chez son grand-père, accompagnée de “la bande des quatre”, de jeunes gens qui sont là pour la soutenir.

Mais comment les choses vont-elles évoluer, dans ce monde de changement ? Et dans quelle genre de réalité sommes-nous ?

Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce livre, et je pense être passé à côté de beaucoup de choses.


L'histoire est vraiment très particulière, et on se retrouve vite emporté dans des évènements très étranges, avec May d'un côté, dans son “monde”, et d'autres personnages. Nous apprenons ainsi, petit à petit, l'univers créé par l'auteur, toute cette histoire de “changement” vraiment complexe.

Le tout est vraiment très bien pensé, et on voit tout le travail fait par l'auteur pour nous créer quelque chose de vraiment abouti.

Le problème, à mon niveau, est que j'ai trouvé que les choses restaient fort confuses, et qu'on manque clairement d'éclaircissements sur certains aspects de l'univers, ce qui nous empèche de bien comprendre ce qui arrive, et donc de pleinement profiter du livre. On se retrouve alors vite désintéressé de l'histoire, qui évolue d'ailleurs sur plusieurs pôles, mais de façon assez lente et décousue, et on finit ainsi par passer à côté de nombreuses choses et par être perdu...

La fin est, quant à elle, en partie fort prévisible, et j'ai également trouvé cela assez dommage.

On perd ainsi, au fil de la lecture, et à défaut d'un grand investissement de la part du lecteur (aussi bien pour l'histoire que pour le style d'écriture), tout intérêt pour l'histoire, et on ne comprend plus rien.


Suite voir lien
Lien : http://www.lireoumourir.com/..
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« May le monde », roman original et inclassable, emmènera son lecteur dériver aux marges du réel, vers l'infinité des possibles, pour peu qu'il accepte de quitter un temps son monde candide et sa vie bonobo où l'ennui pesant du non changement le guette et mémore que « je est un autre ». En compagnie d'une petite fille rêveuse et vive, au langage primesautier, il se lancera dans un insolite et énigmatique périple.

Pour ce qui me concerne, le charme de la découverte n'a pas tenu sur la durée. L'intérêt suscité par les curiosités langagières s'est émoussé, une fois que j'en eus fait le tour. de même pour le fond du roman, malgré la coexistence des interprétations possibles. J'ai regretté l'absence d'arrière-plan sociétal, au-delà d'une préoccupation écologique sous-jacente (May s'inquiète de la surpopulation éventuelle, du sort des animaux…). Et les immersions à répétition dans ces fragments de vies mouvantes des uns et des autres, dont j'avais trop souvent l'impression qu'elles tenaient des récits de rêves, m'ont à la longue paru fastidieuses.

(critique intégrale sur le blog)
Lien : http://brize.vefblog.net/May..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
P. 186 : Les neuf dixièmes des oeufs mondes ratent leur éclosion, dit le docteur Goldberg. Ils projettent des éclats dans toute l'extension. Certains de ces fragments rejoignent des mondes en fin de précohésion.
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« Nous ne croyons pas aux vies antérieures. Il n’y a que des vies simultanées, même si elles ne sont pas décalées dans le temps. Une infinitude. » (p. 121)
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« Encore heureux qu’il y ait le changement, sans lequel la vie ne vaudrait pas d’être vécue. » (p. 14)
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« Tous les mondes contiennent chacun de nous. Et chacun de nous contient tous les mondes. »
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