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Dominique Vitalyos (Traducteur)
EAN : 9782877307550
449 pages
Editions Philippe Picquier (28/01/2005)
3.33/5   101 notes
Résumé :
Après la mort de son père, la jeune Lîla découvre Paris et fait l’apprentissage de la vie, avec pour seul repère la singularité de son odorat qui, peu à peu, colorera les moindres moments et émotions de son existence. Ce don qui est aussi une malédiction deviendra la clé d’une révélation de soi et du monde.

"Jamais depuis Le Parfum de Süskind, un écrivain n’avait réussi à explorer avec autant de maestria le monde méconnu des effluves" (Elle).
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai été attirée tout d'abord par la couverture: un beau visage de trois quarts couleur sépia, portrait très "latourien" de jeune femme indienne. le titre également m'a intriguée: pourquoi "L'odeur" et non " le parfum" ou " La fragrance"? La réponse à cette quetion, vous l'aurez en lisant ce roman captivant.
Radhika Jha, nous dépeint le parcours cahotique, sensuel et violent de Lilâ, jeune indienne originaire du Kenya et contrainte à l'exil, suite au décès de son père. Envoyée chez son oncle et sa tante paternels à Paris, elle découvre la cuisine indienne et ses épices qu'elle apprend à maîtriser à la perfection. Cependant, chassée par sa tante, suite à une violente altercation, Lilâ erre dans Paris et enrichit son univers olfactif, culturel et relationnel.
La découverte de son corps, de sa féminité et de sa sexualité s'accompagne d'une peur incontrôlable. Entre angoisse et insouciance, timidité et hardiesse, la jeune femme nous entraîne dans sa quête qui démarre par une fuite. Parviendra-t-elle à se comprendre et à s'accepter?
Une bien belle découverte!
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Impression étrange que me laisse cette lecture. J'ai été plutôt séduit par toute la première partie et ce personnage à l'histoire singulière et plutôt difficile et dont l'environnement prenait particulièrement forme à partir de l'odorat.

J'ai en revanche trouvé beaucoup de fausseté, de clichés au coeur du roman, avec des personnages un peu trop caricaturaux pour certains. L'étrangeté du propos était certes voulu et compris par moments mais j'ai rencontré à mon sens beaucoup de maladresse dans la description de certains rapports humains, de certaines péripéties qui s'enchainent avec peu de vraisemblance, plus posées là pour traiter à tout prix de certaines questions de société.

La fin m'a plutôt réconciliée avec le personnage et j'ai davantage compris ses ambivalences et ses volte-faces... mais en restant circonspect sur le talent d'écriture. Il est vrai également que c'est un premier roman et que je manque de légitimité pour me poser en critique trop dur mais l'impression du début m'avait plutôt enthousiasmé et c'est sans doute la déception qui parle plutôt que le jugement objectif.
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Voilà un roman que j'avais hâte de découvrir et dont j'ai dévoré les cent premières pages avec beaucoup de plaisir...pour m'ennuyer profondément durant tout le reste du livre! Une grande déception!

Cela commençait pourtant bien: Lîla, une jeune fille Indienne qui a grandi au Kenya vient vivre chez son oncle et sa tante près de Paris, abandonnée par sa mère après le décès de son père. Elle se retrouve donc loin de chez elle, de tout ce qu'elle connait et doit s'adapter à un monde qui n'est pas le sien. Alors que sa tante lui apprend à cuisiner, Lîla découvre, au contacte des épices, qu'elle est dotée d'un odorat particulièrement sensible.

A ce stade de l'histoire, j'étais pleine d'enthousiasme, l'eau mise à la bouche par ces descriptions si vivantes des saveurs de plats indiens. de plus, j'ai été très intéressée par les références à la culture indienne, les difficultés d'intégration de Lîla, perdue dans un monde qui n'est pas le sien, sa découverte d'une culture si différente de la sienne et son sentiment d'abandon vis à vis de sa mère qui lui fait croire que son séjour chez son oncle et sa tante n'est que temporaire alors qu'elle n'a nullement l'intention de la faire venir avec elle en Angleterre.
Je m'apprêtais donc à poursuivre une excellente lecture dans ce registre là. Sauf que...

...sauf que mon enthousiasme est rapidement retombé! Après ce début plus que prometteur, Lîla se brouille avec sa tante et s'enfuit de chez elle, tournant ainsi le dos à la cuisine et à ses odeurs. A partir de là, les descriptions d'odeurs se font non plus culinaires mais corporelles. Je pensais me régaler d'odeurs culinaires tout le long du livre mais tant pis. J'ai passé outre, après tout, les descriptions des odeurs corporelles sont également très bien décrites, parfois d'une grande sensualité. Pourquoi pas, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais mais cela m'intéressait également. Sauf que...

...sauf qu'à partir de là, l'histoire est devenue, à mes yeux, totalement inintéressante. Lîla part de chez son oncle et sa tante et entame une vie étrange, voguant d'amant en amant, ne cherchant pas à se prendre en main mais plutôt à trouver à chaque fois quelqu'un à qui s'accrocher pour l'héberger et la nourrir. Certes, on sent qu'elle recherche aussi l'amour et la pauvre ne tombe pas sur des hommes qui la rende heureuse mais j'ai également eu l'impression d'avoir affaire à une sangsue, recherchant surtout les opportunités...qu'elle laisse passer une à une!

Le personnage de Lîla ne m'a absolument pas paru sympathique. Opportuniste, prétentieuse, méprisante, elle juge vite et pourtant se fait avoir facilement, semble incapable de vouloir se prendre en main, ayant une grande préférence à passer la moitié de ses journées au lit lorsqu'elle le peut et oublie les gens qui ont compté pour elle sans tarder dés qu'elle passe à autre chose.

Quand à ce fameux odorat, elle n'en fait...rien! Alors que ce don pourrait être utilisé de formidable manière, elle le traîne parfois comme un boulet, d'autres fois, en profite un peu mais...rien d'autre! de plus, cette odeur n'apparaît en réalité pas tant que ça dans ce livre, bien qu'elle en soit le fil conducteur. Elle apparaît de temps à autre, nous réserve alors un passage souvent très agréable...et très court!

Ce livre aurait pu être un beau roman à la fois sur les odeurs, sur l'art culinaire, mais également sur le choc des cultures et les difficultés d'intégration. C'était bien parti pour être le cas. J'en suis encore à me demander pourquoi l'auteur a ensuite changé aussi radicalement de chemin!
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Née à Delhi en 1970, Radhika Jha perd sa mère à trois ans, grandit à Bombay puis atterrit dans un pensionnat himalayen avant d'obtenir une bourse pour aller poursuivre ses études aux Etats-Unis. Ensuite elle découvre la France et la Suisse, avant de rentrer en Inde. Aujourd'hui, Radhika Jha vit à Delhi. L'Odeur est son premier roman, il a reçu le prix de la Fondation Guerlain en 2002. « Au début, j'avais l'intention d'écrire quelque chose de court sur une idée qui m'était venue à Paris, l'histoire d'une femme obsédée par son odeur et par ses racines. Finalement, j'ai pris tant de plaisir à l'écrire qu'elle s'est passablement amplifiée », livre-t-elle lors d'une interview. Empli de couleurs et d'odeurs, ce roman à la sensualité envoûtante et saturé de volupté est un bel hommage à l'art culinaire et à l'Inde, terre natale de l'auteure, pays des senteurs et des saveurs s'il en est. Une lecture où tous les sens sont à l'honneur, à savourer avec un vrai bonheur.
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*Prix Guerlain

“Odeur: Émanation volatile qui se dégage de quelque chose et que l'on perçoit par l'odorat.” Dict. Larousse.

Lîla vit au Kenya. Lorsque son père est tué dans une émeute, sa mère décide de l'envoyer chez son oncle Krishenbhai et sa femme Latha à Paris pendant qu'elle ira avec ses deux garçons chez son frère à Londres … La séparation est très difficile pour Lîla, elle ne connaît personne à Paris oncle et tante compris. L'adaptation est difficile, sa tante exigeante. Elle apprend à cuisiner et développe son odorat à différentes épices, arômes, … Après un malentendu, Lîla se retrouve à la rue, découvre peu à peu la ville lumière, les parisiens. Les odeurs culinaires font place maintenant aux odeurs corporelles …

Un roman magnifique qui nous incite à humer ce qui nous entoure, la nourriture, les gens, …. on ne se promène plus de la même façon une fois enivré par se livre !
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Mon odeur de pourri m'enrobe comme un linceul et fermente avec suavité. Je décide que mon corps pue plus fort qu'une benne d'ordures. A l'inverse du camion à ciel ouvert où s'accrochent chaque jour les éboueurs, mon odeur reste bouclée à l'intérieur, en un lieu privé d'air et de lumière, et filtre par tous mes pores comme un redoutable déchet chimique auquel personne ne veut toucher. Je sens ses relents d'épices tout autour de moi, agglutinés à l'air humide, et la puanteur d'aliments pourris s'accentue chaque fois que je prends une inspiration.
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D’abord, les oignons se défendent. Ils gardent leur eau, ils ont peur de mourir. Ils chantent, ils te crient dessus, ils te maudissent et ils dégagent une odeur horrible. Puis le feu et l’huile font leur travail et les oignons abandonnent la lutte. L’odeur les quitte comme le souffle quitte un mourant, et entre dans les autres ingrédients.
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Une sombre odeur de fauve, trop forte pour être civilisée, trop puissante pour être dissimulée. Une odeur si impudique n’appartient qu’à la nuit, à ces moments privés de solitude que personne ne peut partager. J’ai été surprise de la trouver là, dans ce lieu public, accessible à tout le monde. Elle se collait à moi, me montait implacablement aux narines.
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La musique rend les états d'âme supportables en leur donnant forme et beauté. (Page 377)
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Les jours devinrent familiers et prévisibles, limités à une série d'impressions insignifiantes sur fond immuable d'espoir.
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