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EAN : 9782815910231
496 pages
L'Aube (05/06/2014)
3.22/5   9 notes
Résumé :
«Ceci est mon cinquième roman. Dans les trois premiers j'ai ajouté un contenu juridique à mes expériences vécues ; dans les deux derniers, dont celui-ci, c'est le droit ou la loi qui en constitue le thème central, mes expériences accumulées tout au long d'une vie de juriste me fournissant par ailleurs le fonds de l'histoire que je raconte. En relâchant un coupable, on commet certes une erreur mais en condamnant un innocent on en commet deux : celle qui consiste à me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Crime impuni au mont Wuji

Ce pourrait être un rendez-vous d'Agatha C . , ces six étudiants qui se retrouvent à l'hôtel, trente ans après dans un lieu touristique qu'ils avaient fréquenté dans leur jeunesse et où l'un d'eux meurt empoisonné. Qui a tué ?

Sauf que l'inspecteur Zheng n'est pas Poirot et qu'He Jiahong n'est pas « la grande dame du Nil ».

He Jiahong tient la route pendant 170 pages avec son huis clos et se crashe dans une digression improbable qui nous fait passer abruptement de la Chine mythique, ses montagnes et ses nuages à la non moins mythique Provence française ses olives et ses vignes. le choc est assuré, qui nous assène un cours plutôt raide sur la définition juridique comparée de « la preuve » entre l'empire du milieu et notre belle civilisation occidentale.

Malgré les efforts pédagogiques et louables de la traductrice qui nous assure que ce livre est destiné à ouvrir l'esprit des chinois à la démocratie, on ne peut adhérer à une structure littéraire aussi bancale.

Des parties décomposées en chapitres rassureraient le lecteur qui s'interroge. L'épisode « aixois » est douteux et s'inscrit sans réalité dans l'histoire sauf à la truquer et tarir le plaisir du développement.

La fin est plus qu'invraisemblable, elle est impossible. Et l'ultime pirouette est un chausse trappe.

Pour le coup, aucun des personnages n'est sympathique et l'inspecteur Zheng qu'He Jiahong semblait vouloir défendre apparait comme un imbécile prétentieux et familier de l'erreur judiciaire.

Beaucoup de frustration malgré l'ambition et le naïf engagement de la traductrice qui se perd dans les notes de bas de page, enivrée du plaisir de révéler le mystère des sinogrammes. En existe-t-il un d'ailleurs qui signifierait « avoir le cul entre deux chaises »?... Surement !

Tellement de distance culturelle dans la tradition écrite entre la Chine et l'Europe mérite cependant de l'indulgence.
Mais pas plus que ça tout de même.


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Présumé innocent :
Lors d'un procès au pénal, la personne mise en accusation, quelle qu'elle soit, doit d'emblée être présumée non coupable avant de pouvoir être condamnée pour crime. Il revient ensuite au ministère public de faire la preuve de sa culpa­bilité. L'accusé n'a aucune obligation, quant à lui, de prouver qu'il est innocent ou coupable. Si le ministère public ne peut apporter les preuves dignes de foi susceptibles de déterminer la culpabilité pleine et entière de l'accusé, la Cour doit le déclarer non coupable.
En résumé, suspicion ne vaut pas condamnation, et le doute profite à l'accusé.
En 1998, à Wuyishan, dans le sud-est de la Chine, un homme se voit déclarer non coupable, faute de preuves, dans une affaire de meurtre. C'est le premier cas de la sorte dans l'histoire du pays. Cette enquête aura au moins eu le mérite de me permettre de se plonger dans le système judiciaire chinois. Car He Jiahong est professeur de droit à l'université du Peuple de Pékin, juriste et criminologue reconnu et il manie avec intelligence le verbe et nous propose ici une enquête parfaitement huilée avec en plus un soupçon d'humour assez surprenant ici. ça fonctionne à merveille et on passe un très bon moment de lecture. Un auteur à découvrir sans contexte.
Lien : https://collectifpolar.com
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Ce n'est pas le meilleur roman de l'auteur, et comparé au "Mystérieux tableau ancien", nettement plus drôle et vif, l'intrigue est moins bien menée. Cela dit, cela reste un récit intéressant pour mieux comprendre l'histoire contemporaine de la Chine, on passe tout de même un agréable moment.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Wuyishan était autrefois un petit district de montagne économiquement arriéré et difficile d’accès. En 1989, il a été doté du statut de commune de la région de Nanping. En 1994, Nanping elle-même est devenue une municipalité. Dernièrement, grâce au développement du tourisme, on y a construit de grandes voies de communication ainsi qu’un aéroport d’où partent des vols directs à destination de Pékin et d’autres grandes villes du pays ; par ailleurs, en tant que centre d’une région connue pour ses superbes paysages, on y a installé des infrastructures faisant du Wuyishan un véritable centre de vacances. Ce lieu de villégiature est parcouru par cinq routes touristiques, respectivement appelées route du Nuage rouge, route du Nuage orangé, route du Nuage blanc, route du Nuage gris et route du Nuage noir.
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Qian Mingsong s’empressa de répondre : « Menglong, toi qui as l’expérience du monde, toi qui as fréquenté nombre d’érudits, comment peux-tu accorder un quelconque crédit aux menaces de Yanmei ? En quoi le noir serait-il la couleur du mal ? Moi, c’est celle que je préfère ! Le noir est la combinaison des trois couleurs primaires, qui comportent toutes les qualités esthétiques. Si vous ne me croyez pas, demandez donc à notre spécialiste en la matière. Fenzhu, ce que je dis est vrai, n’est-ce pas ? »
Avec la plus grande conscience professionnelle, Wu Fengzhu répondit : « Selon leurs origines ethniques ou leurs professions, les gens jugent les couleurs différemment. Ceci est surtout vrai pour les poètes qui ne voient pas les choses de la même façon que nous, simples mortels que nous sommes.
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La nuit tombait. L’hôtel des Immortels des Cinq Nuages était noyé dans une atmosphère de mystère ; les arbres dansaient en ombres chinoises dans ses lumières et les cris des oiseaux se propageaient de loin en loin au gré d’une brise légère. Derrière portes et fenêtres closes s’écoulait un flot confus de vagues confidences. La porte du pavillon de l’Immortel du Nuage noir s’ouvrit et nos six voyageurs ­sortirent à la queue leu leu tout en devisant gaiement pour se rendre au restaurant, en passant par le promenoir.
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La jeune employée leur dit qu’il était le grand prêtre taoïste des Cinq Nuages, qu’il lisait l’horoscope et que ses prévisions étaient sans faille.

Qian Mingsong, fort intéressée, se précipita vers lui la première. Le moine se leva, vint à sa rencontre, échangea avec elle quelques politesses d’usage et lui demanda si elle voulait consulter le sort et tirer les signets de divination. Qian Mingsong prit place sur la chaise de bambou devant la table basse tandis que ses cinq compagnons de voyage faisaient cercle derrière elle.
Le prêtre prit deux tablettes de bambou qu’il présenta : « J’ai ici deux tablettes : dans ma main droite, un paysage célèbre de Wujishan ; dans ma main gauche, un animal rare de cette contrée ; choisissez-en une. »
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Dans l’après-midi du 30 avril 1998, un bus de marque « Feng Tian » circulait sur la route du Nuage noir dans la région touristique de Wuyishan, celle des monts Wuyi ; à son bord, six passagers, trois hommes et trois femmes, tous d’une cinquantaine d’années : au premier rang, un homme du nom de Zhao Menglong , professeur universitaire de droit, avec, à ses côtés, une poétesse jouissant d’une petite renommée, Qian Mingsong ; au second rang, Sun Feihu , sous-chef du département administratif de la Culture, en compagnie de Li Yanmei , spécialiste de la doctrine bouddhiste ; derrière eux, Zhou Chiju , un négociant en pierres précieuses qui se rend souvent aux frontières du Yunnan avec la Birmanie, et Wu Fengzhu , enseignante en esthétique.
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