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Critique de MissG


De gloire il n'y a plus, ne reste que la décadence de cette famille si puissante dans ce quatrième et dernier tome de la série s'attachant aux Borgia.

A trop vouloir dominer le monde, tous s'y sont brûlés les ailes et lourde est la chute.
Dans ce quatrième et dernier tome de la saga Borgia, leur puissance et leur gloire ne sont plus qu'un souvenir passé et c'est leur inéluctable chute qui se dessine sous les yeux des lecteurs.
Lucrèce, la sulfureuse et doublement incestueuse meurt en couches, d'un enfant qualifiable de monstre, avec deux têtes, l'une ressemblant à son frère César et l'autre à son père :"Un de ses visages ... ressemble à ... mon père ... l'autre est celui ... de mon frère ... tuez-le !".
Si Rodrigo Borgia rejette pendant un temps son fils César, avide de pouvoir : "L'Italie toute entière sera mienne !", lui préférant son cadet, il va devoir revoir sa position à la mort de ce dernier.
Rodrigo Borgia meurt, laissant la place à César, qui travaillera pendant un temps avec Leonardo da Vinci.
Au final, il sera lui aussi assassiné et ainsi disparaîtra la lignée des Borgia.
Il ne restera que l'homme de main des Borgia, qui retournera voir sa vieille mère pour lui raconter la chute de cette si puissante famille et qui se pendra avec elle pour mettre fin à leur vie dans ce monde.

Dans ce dernier tome, l'histoire s'éloigne définitivement de la réalité et même de la légende des Borgia pour finir dans de l'hystérie collective.
Tout va vite, très vite et sans doute trop vite.
Mais voilà, le scénario d'Alexandro Jodorowsky exerce une fascination certaine sur le lecteur, et même s'il est très éloigné de la réalité j'ai relativement apprécié cette lecture et je trouve que cela constitue une parfaite conclusion à cette série en quatre volumes.
Je pars du principe qu'il s'agit d'une libre adaptation et que c'est aussi un choix de la part des auteurs de nous présenter cette histoire sous la forme d'une bande dessinée.
Les dessins de Milo Manara sont toujours aussi agréables à regarder, mais à réserver tout de même pour un public averti car rien n'est épargné dans ce dernier tome particulièrement sanglant et horrible.
Pour une fois, Milo Manara travaille en couleurs directes et le résultat est plus que satisfaisant et réussi.

"Tout est vanité", tel est le sous-titre de ce quatrième et dernier volume de la série Borgia.
Vaniteux, ils l'ont sans aucun doute été et ils l'ont très chèrement payé.
Je suis partagée sur ce dernier volume, conquise par les traits et les couleurs de Milo Manara mais dérangée par les trop grandes libertés historiques d'Alexandro Jodorowsky.
Ce cycle des Borgia constitue une adaptation libre de la légende des Borgia qui mérite toutefois d'être découverte.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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