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Adrien Tchou (Traducteur)
EAN : 9782380715255
192 pages
Kurokawa (17/08/2023)
3.7/5   44 notes
Résumé :
La nouvelle traduction du célèbre essai de Mill est accompagnée d'un important commentaire de G. Boss. — Cette méditation sur la liberté d'un penseur trop négligé en France mérite d'être connue, non seulement comme un moment important de l'histoire de ce concept, mais aussi comme une incitation très actuelle à la réflexion sur la liberté concrète de l'individu dans une société démocratique et massifiée. Le profond sens historique de Mill, la perspicacité de ses obse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

En ces temps de pandémie, de confinements successifs, puis de vaccination à laquelle certaines et certains s'opposent sous le motif de leur liberté de choix, dans un contexte aussi de menaces pour notre sécurité et de développement de la surveillance et du traçage dans tous les domaines, pas seulement par les pouvoirs publics, mais aussi par exemple par les GAFA, on peut lire avec profit je crois, cet essai de John Stuart Mill qui date du milieu du dix-neuvième siècle, essai dont le but principal est de définir les rapports entre liberté individuelle et vie sociale dans une société gouvernée par une autorité démocratiquement élue.

Une relecture passionnante et stimulante.

De la liberté n'est pas un essai sur le concept de liberté tel que l'ont traité de nombreux philosophes avant et après lui.
Il ne s'agit pas ici de se libérer d'une oppression extérieure, ou de se définir une loi intérieure, ou d'être seul responsable de soi-même.

Non, et c'est en ce sens qu'il est, me semble-t-il, un sujet extrêmement actuel, c'est plutôt quelle est la part de la liberté individuelle dans une société démocratique, ou encore, quelles sont les limites de l'autorité et de la contrainte que peut exercer une société démocratique sur la liberté de l'individu.

Stuart Mill développe sa conception du principe de non-nuisance à travers un premier exemple assez simple en apparence: celle de la liberté de pensée et de parole, ce que nous appellerions la liberté d'expression. Dans le chapitre consacré à cette question, l'auteur insiste tout au long sur l'importance qu'il y a dans une société démocratique de l'expression libre des opinions.
Quelques extraits pour illustrer ce propos:
« S'il y a quelques personnes qui contestent une idée reçue, ou qui la contesteraient si la loi ou l'opinion le leur permettait, qu'on les remercie pour cela, que l'on ouvre nos esprits pour les écouter, et que l'on se réjouisse, s'il se trouve quelqu'un pour faire ce qu'il nous incomberait autrement de faire pour nous-mêmes à plus grand' peine, si du moins nous avons quelqu'égard pour la certitude et la vitalité de nos convictions. »
Ou encore:
« Lorsqu'il se trouve des gens qui représentent une exception sous l'unanimité apparente du monde, sur un sujet quelconque, même si le monde est dans le vrai, il est toujours probable que les opposants ont quelque chose à dire qui vaut la peine d'être écouté, et que la vérité perdrait quelque chose à leur silence. »

Cela vaut pour toutes les opinions, y compris les croyances religieuses. Et Stuart Mill considère dans ce dernier domaine que le politique doit adopter une attitude de neutralité. Et par ailleurs, est assez lucide pour écrire que cela ne mettra pas fin « aux maux du sectarisme religieux ou philosophique ».
Mais cela ne signifie pas que l'on peut dire n'importe quoi.
Et le philosophe d'affirmer que c'est un devoir des hommes et plus particulièrement des gouvernements (et même que ce serait de la lâcheté de ne pas le faire) d'interdire des « doctrines dangereuses pour le bien-être de l'humanité ». Une notion, il faut en convenir, qu'il n'est pas toujours facile à établir.

L'exemple de la liberté de pensée et de parole permet à Stuart Mill de proposer son concept de la liberté, le principe célèbre de non-nuisance.
« La seule raison légitime que puisse avoir une communauté civilisée d'user de la force contre un de ses membres, contre sa propre volonté, est d'empêcher que du mal ne soit fait à autrui. »
Et pour le reste:
« le seul aspect de la conduite d'un individu qui soit du ressort de la société est celui qui concerne autrui. Quant à l'aspect qui le concerne simplement lui-même son indépendance est, en droit, absolue. L'individu est souverain sur lui-même, son propre corps et son propre esprit. »

Ce principe, qui pourrait être pris comme la possibilité pour un individu de mener sa vie comme bon lui semble, trouve sa cohérence dans l'idée d'autonomie qui le sous-tend. Et c'est en cela que ce traité est passionnant, malgré la foi en l'être humain qu'il suppose.
En effet, Stuart Mill affirme que la société se porte bien mieux si elle laisse aux individus qui la composent le maximum de liberté pour entreprendre, l'autonomie pour agir.
Avec pour corollaire le fait que l'Etat doit s'efforcer d'empêcher le moins possible la liberté individuelle, car « un État qui rapetisse ses hommes afin qu'ils puissent être entre ses mains des instruments plus dociles, même pour des objectifs bénéfiques, verra qu'avec de petits hommes, rien de grand ne peut vraiment être accompli ».
On voit là ce qui fait pour Stuart Mill d'être considéré comme un tenant du libéralisme, qui affirme que c'est bon pour une société que chacun puisse entreprendre, et, au final, si le meilleur gagne, toute la société en bénéficie. Sauf que, on le sait, tous les humains ne partent pas sur la même ligne de départ, etc….
Et poursuivant la même idée, Stuart Mill critique la bureaucratie aussi bien que le fait pour les citoyens de tout demander à l'Etat. Un passage savoureux que je vous cite m'a d'ailleurs fait penser à un certain pays que je connais bien:
« Dans des pays à la civilisation plus avancée, et à l'esprit plus insurrectionnel, le public, accoutumé à attendre que tout soit fait pour lui par l'État, ou du moins à ne rien faire pour lui-même sans demander à l'État, non seulement de le laisser faire, mais même comment faire, tient naturellement l'État pour responsable de tous les maux qui l'accablent, et lorsque le mal excède son seuil de tolérance, il s'élève contre le gouvernement….. »

Mais, et c'est une notion essentielle pour comprendre cette primauté de la liberté individuelle avancée par le philosophe, c'est qu'elle ne vaut que pour des individus autonomes. Et ce principe d'autonomie est, à mes yeux, aussi, voire plus important que celui de non-nuisance. En effet, Stuart Mill précise que la liberté individuelle ne s'applique qu'aux personnes disposant des facultés requises pour juger de ce qui est bon pour elles, ne n'applique pas à celles et ceux qui ne sont pas autonomes, en particulier les enfants, que l'on ne peut de son plein gré choisir de devenir l'esclave d'un autre…Il milite ( on est au milieu du 19 siècle) pour l'obligation de l'éducation des enfants qui doit leur apporter la capacité de faire des choix éclairés.

En conclusion , « primum non nocere », ce principe médical qui remonte à Hippocrate, et que reprend ici Stuart Mill pour le fonctionnement d'une société ou d'un État, rejoint sûrement l'obligation vaccinale pour les soignants, pour ne prendre que cet exemple, et sans doute l'obligation du pass sanitaire. Mais, on peut s'interroger sur le bien-fondé de toutes les contraintes et normes, de tous ces dispositifs de surveillance et traçage auxquelles chacun de nous est confronté, dans sa vie personnelle et professionnelle. Sont-elles là au nom du principe de non-nuisance? Sûrement pas dans tous les cas. Et l'idée que, pour le reste, les individus sont à même de décider de ce qui est bon pour eux, sans contrainte, elle relève, je trouve, d'une vision optimiste de l'être humain, et de sa capacité à faire des choix éclairés, vision qui me semble bien éloignée de la réalité, beaucoup préférant qu'on leur dise ce qu'il faut faire pour ensuite critiquer ce qu'on leur a imposé.

Pour finir, Stuart Mill ce farouche partisan de l'égalité homme- femme, ajoute à son traité tout un chapitre émouvant qui rend hommage à la contribution prééminente de son épouse qui vient de décéder. J'en joins un extrait dans les citations.
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De la liberté de John Stuart Mill, comme son nom l'indique, traite de la liberté individuelle et collective. C'est aussi un éclaircissement sur la société des années 1850 qui peut dans une certaine mesure s'adapter à notre société.

L'essaie est découpé en plusieurs parties. J'ai trouvé la préface de Pierre Bouretz assez fastidieuse à lire mais je ne regrette pas de l'avoir lu cette introduction est précieuse pour bien comprendre l'essaie en lui-même ainsi que le contexte de sa rédaction. Au fil des parties successives, on découvre la notion de liberté individuelle, de liberté d'expression. Chaque partie est bien démontrée avec thèse anti-thèse et le tout de manière simple. Une dernière partie se consacre à l'application de cet essaie permettant une synthèse affinant la compréhension de l'oeuvre dans son ensemble, cette dernière partie fut la bienvenue.

Au niveau du style d'écriture, on se retrouve face à des phrases un peu longue de construction complexe. Il ne m'a pas été rare que je relise plusieurs fois certaine phrase avant de comprendre, mais je dois dire que c'est mon premier essaie que je lis. Sinon ça reste fluide à la lecture excepté la préface qui est, je trouve, un calvaire à lire même si c'est tout à fait intéressant.

J'aimerais terminer avec une citation, la dernière phrase du livre : « un État qui rapetisse les hommes pour en faire des instruments dociles entre ses mains, même en vue de bienfaits, un tel État s'apercevra qu'avec de petits hommes ; rien de grand ne saurait s'accomplir, et que la perfection de la machine à laquelle il a tout sacrifié n'aboutit finalement à rien, faute de cette puissance vitale qu'il lui a plu de proscrire pour faciliter le jeu de la machine. » Cette phrase m'a fait penser à la fable romaine Des membres et de l'estomac qui montre que les choses sont complémentaire, qu'il faut laisser certaine liberté même si la société pense que c'est néfaste pour qu'elle progresse. C'est cette idée de, il faut des gens qui soutienne la thèse et d'autre l'antithèse pour progresser, cette idée que si on est tous ''formaté'' on ne peut plus progresser.

Ce livre est vraiment passionnant et ne demande pas de base solide en philosophie, la préface apporte tous les éléments à la compréhension de l'oeuvre. C'est un bon ouvrage de science politique et de philosophie.
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Le principe énoncé dans ce livre sonne à la fois comme une évidence et comme une nécessité. Sur tous les sujets qui ne le concernent que lui, l'individu est absolument libre et la société n'a aucun droit de lui imposer quoi que ce soit, ni sa façon de vivre (et Dieu sait si encore aujourd'hui, les modes de vie sont déterminés par la société), ni sa croyance religieuse (alors que toutes les religions, qui se disent vérité, cherchent à s'imposer par tous les moyens), ni son opinion politique, ni ce qu'il achète ou vend, ni les gens qu'il fréquente. Cette liberté ne peut être limitée que si elle touche à celle d'autrui, que si elle nuit à la société et non à l'individu seul. Celui que se nuit à lui-même, on peut certes essayer de l'en dissuader, mais non lui imposer une pensée ou une action qu'il refuse. le rôle de l'Etat sera donc de créer les conditions pour que la liberté de chacun puisse s'exprimer et se vivre. La liberté n'est donc pas l'ennemie de l'égalité. Elle en est le but. Mill s'attarde ensuite sur des cas pratiques, des situations-limites, en essayant toujours de trouver l'équilibre entre la valeur fondamentale de la liberté individuelle et le bien commun. Cet équilibre est bien sûr toujours précaire mais je crois qu'il doit toujours être un but à atteindre. le plus grand bien qu'un homme puisse avoir, c'est la liberté.
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Essai sur la liberté (vaste sujet, il va sans dire), sur les liberté individuelles et ses rapports à la société.
Écrit en 1859 -- l'année de L'origine des espèces ! --, le Britannique John Stuart Mill signe ici parmi les "grands" discours de la philosophie politique.
Malgré des longueurs un peu datées et un prisme forcément marqué par la situation politique de la Grande-Bretagne de l'époque, le propos reste très intéressant au regard des interrogations qui sont les nôtres presqu'un siècle et demi plus tard. Par exemple, Mill examine en détails les modalités souhaitables de ce qu'on appelle le "débat public". Les plateaux télévisuels qui ponctuent notre campagne présidentielle de 2022 montrent à quel point cette problématique reste d'actualité...

A lire pour celles et ceux qui s'intéressent de près à la "chose" politique. Dans le domaine, il me semble que Raymond Aron offrait une approche plus contemporaine et plus intéressante que Mill.
Comme quoi il faut beaucoup lire pour se faire une idée des choses...




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à lire pour ceux qui veulent comprendre les rouages de nos sociétés et comprendre l'actualité
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J’ai déjà observé qu’à cause du manque de prin-
cipes généraux reconnus, la liberté est souvent ac-
cordée là où elle devrait être refusée, et refusée là où
elle devrait être accordée. Et l’un des cas où, dans le
monde de l’Europe moderne, le sentiment de la li-
berté est le plus fort, est précisément à mon avis un
cas où il n’est pas du tout à sa place. Une personne
devrait être libre de faire ce qui lui plaît dans ses
propres affaires, mais elle ne devrait pas être libre de
faire ce qu’elle veut lorsqu’elle agit pour un autre
sous prétexte que les affaires de cet autre sont ses
propres affaires. Tout en respectant la liberté de cha-
cun dans ce qui le concerne spécialement, l’État a
l’obligation de continuer à contrôler avec vigilance
l’exercice par l’individu de tous les pouvoirs qu’on lui
octroie sur d’autres. Cette obligation est presque en-
tièrement négligée dans le cas des relations familiales
— un cas qui, par son influence directe sur le bon-
heur humain, est plus important que tous les autres
pris ensemble. Il n’est pas nécessaire de s’étendre ici
sur le pouvoir à peu près despotique des maris sur
les femmes, parce que, pour supprimer entièrement
ce mal, il ne faut rien de plus que de donner aux
femmes les mêmes droits et la même protection lé-
gale qu’aux autres personnes, et parce que, sur ce
sujet, les défenseurs de l’injustice régnante ne se pré-
valent pas de l’excuse de la liberté, mais se posent
ouvertement comme des champions du pouvoir.
C’est dans le cas des enfants que le mauvais usage de
l’idée de liberté empêche réellement l’État de remplir
ses devoirs. On croirait presque que les enfants d’un
homme sont supposés être littéralement une part de
lui-même, et non pas seulement métaphoriquement,
tant l’opinion est jalouse de la moindre intervention
de la loi dans le contrôle absolu et exclusif qu’il a sur
eux, plus jalouse que de presque n’importe quelle
intervention dans la liberté d’action privée : tant
l’humanité estime généralement moins la liberté que
le pouvoir.
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De même que les autres tyrannies, la tyrannie de la majorité inspirait - et inspire encore généralement - de la crainte d'abord parce qu'elle transparaissait dans les actes des autorités publiques. Mais les gens réfléchis s'aperçurent que, lorsque la société devient le tyran - lorsque la masse en vient à opprimer l'individu - ses moyens de tyranniser ne se limitent pas aux actes qu'elle impose à ses fonctionnaires politiques. La société applique les décisions qu'elle prend. Si elle en prend de mauvaises, si elle veut ce faisant s'ingérer dans des affaires qui ne sont pas de son ressort, elle pratique une tyrannie sociale d'une ampleur nouvelle - différente des formes d'oppression politique qui s'imposent à coups de sanctions pénales - tyrannie qui laisse d'autant moins d'échappatoire qu'elle va jusqu'à se glisser dans les plus petits détails de la vie, asservissant ainsi l'âme elle-même. Se protéger contre la tyrannie du magistrat ne suffit donc pas. Il faut aussi se protéger contre la tyrannie de l'opinion et du sentiment dominants, contre la tendance de la société à imposer, par d'autres moyens que les sanctions pénales, ses propres idées et ses propres pratiques comme règles de conduite à ceux qui ne seraient pas de son avis
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Après la perte irréparable que j'avais subie, l'un de mes premiers soins fut d'imprimer et de publier le traité, dont une si grande part avait été l'œuvre de celle que j'avais perdue, et de le dédier à sa mémoire. Je n'y ai fait aucun changement, ni non plus aucune addition, et je n'en ferai jamais. Quoiqu'il y manque la dernière retouche de sa main, jamais la mienne n'essayera d'y suppléer.
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Il est étrange que les hommes admettent la validité des arguments dans une discussion libre, mais qu'ils récusent le fait qu'on les pousse à l'extrême, – comme on dit – ne voyant pas qu'à moins que des raisons soient bonnes pour un cas-limite, elles ne sont bonnes en aucun cas. Il est étrange qu'ils imaginent ne pas présumer leur infaillibilité quand ils savent qu'il doit y avoir une discussion libre sur tous les sujets potentiellement douteux, en pensant toutefois qu'on doive interdire de remettre en question un certain principe particulier ou une certaine doctrine particulière au motif qu'ils en sont très certains, c'est-à-dire au motif qu'ils sont certains que ce motif ou cette doctrine sont certains. Dire d'une proposition qu'elle est certaine, tandis que n'importe qui nierait sa certitude si on le lui permettait – mais on ne le permet pas – c'est prétendre que nous sommes nous-mêmes, avec ceux qui sont de notre côté, les juges de la certitude, et des juges qui n'écoutent pas la partie adverse.
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Dans des pays d'une civilisation plus avancée et d'un esprit plus insurrectionnel, les gens, habitués à attendre que l'État fasse tout pour eux - ou du moins à ne rien faire par eux-mêmes sans que l'État leur en ait non seulement accordé la permission, mais indiqué la marche à suivre -, ces gens tiennent naturellement l'État pour responsable de tout ce qui leur arrive de fâcheux, et lorsque les maux excèdent leur patience, ils se soulèvent contre le gouvernement et font ce qu'on appelle une révolution; après quoi, quelqu'un d'autre, avec ou sans l'autorité légitime de la nation, saute sur le trône, donne ses ordres à la bureaucratie, et tout reprend comme avant, sans que la bureaucratie ait changé et que personne soit capable de la remplacer.
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Videos de John Stuart Mill (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Stuart Mill
La liberté d'expression est le sujet d'ardentes polémiques depuis plusieurs années. D'un côté, l'abondance de commentaires, d'analyses "à chaud" et de polémiques donnent l'impression d'un brouhaha permanent. de l'autre, de nombreuses voix s'inquiètent de l'apparition de nouvelles formes de censures qui émaneraient de la société civile elle-même et redoutent la "cancel culture".
Des juristes s'inquiètent quant à eux des appels à durcir la législation dans le cadre de la lutte antiterroriste et redoutent que l'État ne finisse, au nom de la protection de la liberté d'expression, par s'en prendre à cette dernière. Dans un essai dense, "Sauver la liberté d'expression", la philosophe Monique Canto-Sperber retrace l'histoire de ce principe moral, élevé au pinacle du système de valeurs dans nos sociétés libérales. Elle rappelle que pour de nombreux auteurs fondateurs de nos modèles politiques comme le philosophe John Stuart Mill, c'est de l'échange public et contradictoire qu'émerge le progrès intellectuel et, éventuellement, la vérité.
L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer, l'invité était Monique Cantos-Sperber (07h40 - 08h00 - 23 Avril 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr
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