Forever Evil, tome 2

Après un début en fanfare Forever Evil prend sérieusement du plomb dans l'aile, et ce à tous les niveaux. D'abord en ce qui concerne les dessins sont-ce les délais, toujours plus serrés, ou le changement de certains dessinateurs ? Toujours est-il que la qualité baisse et, par moments, ça fait mal au yeux. Si on ajoute quelques défauts d'impression le sentiment, par rapport à l'aspect graphique, est plus que mitigé.

Quant au scénario l'épisode du mois fait clairement office de transition en attendant des scènes (on l'espère) plus relevées. Il ne se passe, en effet, pas grand chose de neuf (je parle ici de l'histoire principale). le Syndicat du Crime (pour plus de détails sur les méchants voir ma critique précédente) gère sa domination mondiale pendant que (attention figure de style) les Teens Titans tentent de réagir, dans un combat contre Johnny Quick qui fait flop. On veut bien que ce dernier soit balèze mais quand on a dans ses rangs des ados avec, peu ou prou, les pouvoirs de Superman, Wonder Woman et Flash on est en droit d'espérer un peu plus de répondant. Lex Luthor, jamais à cours d'idée ni de volonté, prépare sa riposte, non par amour de son prochain, mais parce que s'il doit y avoir un méchant en haut de la chaîne difficile pour lui d'accepter que ce ne soit pas lui. Et puis aller savoir ce qu'il pourrait exiger en échange de son éventuelle réussite. En tout cas j'attends beaucoup de son plan qui, au passage, nous permet d'assister à la naissance de Bizzaro (un clone raté de Superman), version DC Renaissance. Bref tout ceci est un peu plat, mais le cliffhanger, ainsi que le sort du prisonnier Nightwing et de sa doublure de Terre 3, nous donne suffisamment envie de lire la suite.

En ce qui concerne les back up (histoires de complément)...Bon inutile d'en rajouter sur le dessin, je ne veux pas être désobligeant. L'histoire de Black Manta (un ennemi d'Aquaman) est correct mais sans plus (même si on se demande pourquoi lui ?). Rogues Rebellion continue de nous narrer les aventures des Lascars : l'idée qu'ils sont un peu, pardonnez moi l'expression, le cul entre deux chaises (habituellement ce sont des méchants, mais uniquement des voleurs), du fait de la présence du Syndicat du Crime est intéressante mais pas suffisamment exploitée à mon goût. Et mon Dieu, qu'ils sont moches à regarder (merci le dessinateur). A.R.G.U.S nous raconte les réaction de ce qui se veut, dans le nouvel univers de DC, l'équivalent du S.H.I.E.L.D. chez Marvel, organisation dirigée par le colonel Trevor (qui fut le premier homme à entrer en contact avec Wonder Woman). Malheureusement celui-ci ne possède pas le charisme de son collègue borgne. Enfin Arkham War poursuit les aventures de Bane qui, profitant du chaos, tente de s'emparer de Gotham, pour l'instant dirigée par les ennemis de Batman (le Pingouin, Poison Ivy, l'Epouvantail, Freeze etc...). de loin la plus réussie de toutes, à tous les niveaux. En bonus, nous avons droit à l'épisode relatant la première apparition du Syndicat du Crime : sympa mais un peu vieillot quand même.