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Justice League - Urban tome 1 sur 10
EAN : 9782365770439
176 pages
Urban Comics Editions (25/05/2012)
3.82/5   101 notes
Résumé :
Il y a cinq ans, nul ne connaissait l'existence des surhommes, et encore moins celle des super-héros... Avec l'apparition de Superman, Batman, Green Lantern et Wonder Woman, les autorités, effrayées par la puissance de ces individus, les déclarèrent hors-la-loi. Cependant, lorsque Darkseid projeta de conquérir la Terre, les Humains durent se placer sous la protection de leur héros. Voici le récit de la première union des plus grands justiciers qui allait bientôt dev... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une fois, j'ai craqué devant un tome de la Renaissance de DC Comics, et aujourd'hui c'est au tour de la célèbre Justice League, qui d'ailleurs aura droit à son film en 2015, alors il est grand temps de s'y mettre !

J'ai eu peur au départ en voyant que les super-héros apparaissaient avant tout comme immatures, notamment Green Lantern, alors que ce sont pour la plupart des adultes accomplis. Mais au fil des pages, on se prend au jeu des répliques à deux balles : Aquaman vanné sur son dentifrice Aquafresh et des surnoms qui fusent dans tous les coins, ça n'a pas de prix ; pour tout le reste, il y a… Jim Lee ! En effet, loin de remettre en doute le talent de Geoff Johns, qui chapeaute l'ensemble de l'univers DC, mais ici c'est clairement lui qui pêche un petit peu car son scénario est bateau, même si pour une histoire des origines, j'imagine que l'enchaînement des rencontres et des combats téléphonés est inévitable. Face à cette baise de régime au niveau du scénario, on a une énorme compensation : le dessin. Et quel dessin ! Oh-la-la ! Quel dessin ! Jim Lee nous sort la totalité de sa palette graphique pour des dessins d'une expression assez rare, je crois, avec une vivacité dans le trait et une variété dans les expressions vraiment enthousiasmante. C'est un bonheur fou de regarder ses planches ! L'ensemble fait parfois irréaliste, mais ce n'en pas moins agréable, d'autant plus qu'on nous gratifie follement de planches énormes qui dépassent du cadre habituel, l'une se permettant d'être magnifique sans être dans le sens habituel de lecture.
Finalement, face à un Superman hautain, à un Flash trop décalé et à un Green Lantern vantard, on découvre un Batman charismatique et fier d'être sans pouvoir, un Aquaman plus bad-ass que jamais et surtout, surtout, une Wonder Woman splendide, qui est, je crois, ma favorite ici (choix facile, j'avoue, tellement elle paraît pétillante de vie) : elle dégage une vigueur, une candeur et une sincérité phénoménales (dans le trait comme dans sa personnalité), on a vraiment envie de découvrir le monde de la Justice League en la suivant à la trace. En « bonus », Geoff Johns place son chouchou : j'ai nommé Cyborg, qui est surtout intéressant dans son rapport familial, mais rien de bien passionnant à son propos sinon qu'il sert à nouer l'intrigue par des ficelles scénaristiques, car c'est là que le bât blesse : ce titre « Justice League » est là pour épater la galerie et pour nous en mettre plein les yeux. On ne s'embarrasse donc pas de fioritures ; laissez votre cerveau au placard avant la lecture car ici c'est le combat qui prime ! L'avantage est qu'au moins, chacun a son franc moment de gloire.
La jolie édition d'Urban Comics nous offre également de nombreux bonus graphiques en fin de tome : une dizaine de couvertures alternatives (et vu la diversité des traits et des dessinateurs, c'est de l'or !) et les recherches faites par Jim Lee sur chaque personnage de la Justice League. du très bon.

Un tome implacable donc, l'épilogue laisse énormément de pans de l'univers DC Comics en suspens devant une scène qui pourrait paraître anecdotique pour les non-initiés. L'intrigue principale est simple, mais ça fait plaisir de retrouver des super-héros avec des personnalités bien contrastées, mais surtout avec des designs tout bonnement parfaits !
Je tâcherai sûrement de me procurer la suite un jour... encore des sous à dépenser... (aaaaah !)

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Si l'on connait les Avengers grâce à leur médiatisation cinématographique, on peut moins connaitre, la Ligue Justice, ce regroupement de super-héros mais dans l'univers DC. Cette ligue qui se compose dans ce premier tome de Superman, Batman, Green Lantern, Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg.

Alors, autant je connais un peu Superman et Batman, un peu moins Flash, Green Lantern et Aquaman, et pas du tout Wonder Woman et Cyborg. Disons que les deux premiers sont bien plus populaires et qu'on a tous vu ou lu au moins une de leur aventure.

Véritable point de départ de la relance des News 52 organisé par DC Comics il y a deux ans, je n'avais pas encore eu l'occasion de me lancer dans cette série, préférant découvrir dans leurs séries respectives les aventures de chacun des super héros (hormis Cyborg et Flash qui n'ont pas encore de série personnelle ).

J'avais une petite appréhension, j'avais peur que cette surenchère de super-héros donne quelque chose de bâclé, focalisé sur de l'action pure et laisse peu de place a un scénario. Ce n'est pas du tout le cas, l'intrigue est d'ailleurs bien ficelé et donne tous son sens au regroupement des personnages. Les caractères de chaque héros est bien respecté, et l'on se rend compte que chacun a son utilité suivant les situations.

Ce premier tome est une bonne entrée en matière. L'intrigue se conclut à la fin, et la Ligue de Justice est fondé. Un chapitre supplémentaire, relance légèrement l'intrigue, en implantant l'arrivé de nouveaux héros, et l'éventuelle formation d'un ligue de vilains.

Je n'ai pas trouvé un seul défaut au cours de cette lecture, c'est simple, abordable, travaillé. Bref, rien à redire si ce n'est que je suis parti pour une nouvelle série.
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J'ai renoué avec le monde merveilleux des super-héros avec l'opération 48 heures BD 2017. J'adore les scénarios et les dialogues de Geoff Johns, j'adore les dessins de Jim Lee, c'est cool, c'est fun et l'epicness to the max est bien au rendez-vous. Mais si j'ai passé un bon moment, en matière de super-héros il en faut désormais plus que cela pour m'emballer !
On nous explique que DC Comics a pris un pari en refaisant redémarrer toutes ses séries au numéro 1 sous le nom de « New 52 »... Mais comme c'est la 5e fois depuis le début de l'âge moderne des comics (avec un 6e reboot/relaunch en cours sous le nom de « Rebirth »), ce n'est ni risque ni pari mais un simple processus marketing (sans parler que plus les choses changent et plus elles semblent les mêmes).
Entre le dictatorial Comics Authority Code, le castrateur cahier des charges, le suranné politiquement correct, les pesanteurs des impératifs économiques, et l'ancestral poids des totems, la marge de manoeuvre pour les auteurs est assez mince ! On a un turn-over de scénaristes, de dessinateurs et de coloristes, qui utilisent le peu de liberté qui leur est alloué en remettant au goût du jour des personnages délaissés ou en inventant de nouveaux personnages... Dans un cas comme dans l'autre les séries dérivées se multiplient, et au final les astres finissent pas être propices au retour des Grands Anciens tellement archétypaux qu'ils en sont éternels, ce qui nous amènera au reboot / relaunch suivant qui enverra à la poubelle toutes les innovations du reboot / relaunch précédent... Et la Justice League ou Ligue de Justice en VF est l'un de des archétypes universaux : on appelait ses membres Chevaliers de la Table Ronde au Moyen-Âge, et on appelait ses membres Argonautes dans l'Antiquité... Les intellos débilos les considère comme appartenant au cul-de-basse-fosse de la culture populaire, mais c'est justement de voire comment les super-héros épousent leur époque qui est intéressant : véritables reflets des sociétés qui les ont vus naître, ils ont porté les espoirs et les craintes de leurs auteurs et de leurs lecteurs en étant successivement anti-nazis, anti-communistes, groovy, rebelles, punks, post-guerre froide et post 11 septembre...

Dans l'univers « New 52 » (appelé « Renaissance » en VF, ce que mettra les éditeurs dans la merde avec le reboot / relaunch appelé « Rebirth » ^^), les super-humains sont considérés comme des aberrations quand ils ne sont pas suspectés d'être des monstres voire des ennemis publics... Sauf que ce bon vieux Darkseid recyclé en collecteurs ressources humaines décide de moissonner la Terre et que seuls les super-humains peuvent empêcher l'extinction de l'humanité ! (enfin celle de New York / Métropolis, parce que le reste du monde les Yankees s'en battent les steaks hein ^^)
Par ordre d'apparition, nous avons :
- Batman est une légende urbaine et non une célébrité superhéroïque, sérieux mais non sombre c'est par son humanité qu'il apporte un point d'équilibre au groupe de super-humains destiné à devenir les Super Sept / la Justice League
- Hal Jordan est arrogant, égoïsme et m'as-tu vu, du coup on se demande comment il a pu intégrer le noble corps plus Space Opera tu meurs des Green Lanterns (remember "Lensman" / "Fulgur" d'Edward Elmer "Doc" Smith ^^)
- les épaules débarrassés du poids de la civilisation kryptonienne, Superman est plus humain, plus accessible, mais plus fragile et plus faillible...
- Barry Allen alias Flash est ici toujours un membre de la police scientifique, et son altruisme compense l'égoïsme de son ami Hal Jordan / Green Latern
- Wonder Woman est une transfuge de l'âge d'or de la mythologie, c'est donc tout naturellement qu'elle est chapeautée par l'agent Steve Trevor qui s'échine à l'empêcher de faire trop de dégâts... DC Comics s'est inspiré du Thor des films Marvel Comics qu'ils ont trouvé trop cool, et comme Marvel Comics a trouvé trop cool la déesse badass de DC Comics c'est tout naturellement qu'ils ont décidé de travestir Thor en princesse guerrière... C'est d'autant plus ridicule que la série possédait des personnages féminins très forts qui ne demandaient qu'à être mis en valeur (Hela, Sif, Jane Foster, l'Enchanteresse... Oui mais non, "Thor : Ragnarok" qui aurait pu faire cela a réalisé l'exploit de presque toutes les oubliées... Soupirs).
- Aquaman débarque d'un peu nul part, mais en tant que souverain né dans la pourpre il veut absolument prendre la tête de la Justice League / Ligue de Justice bien qu'il se fasse un peu bolosser par tous ceux qui sont appelés à devenir ses compagnons d'armes
- Concernant Cyborg alias Victor Stone, comment dire… Déjà que je suis dubitatif sur les quotas ethniques, ici le personnage qui est au centre de moult clichés m'a bien énervé ! Victor Stone est un afro-américain champion universitaire (cliché), fils d'un savant génial qui travaille dans un département secret (cliché), et son père obnubilé par les performances des super-humains en a rien à carrer des performances humaines de son fils (nous sommes dans une mauvaise relation père / fils, donc dans un cliché), et quand il est victime d'un technologie non-humaine son père utilise une technologie non-humaine dans l'espoir de le sauver (cliché ?)...

La part belle est évidemment faite aux super-héros, et Darkseid, ses lieutenants et ses sbires sont dévolus aux rôles de faire-valoir (du coup on ne sait pas d'où ils viennent, qui ils sont et ce qu'ils veulent... du coup nous sommes une fois de plus victimes de l'incurie des scénaristes yankees, et du coup je vous dis concernant Star Wars épisode 8 « fuyez, pauvres fous ! »). On suit l'origin story de la Justice League / Ligue de Justice à travers de Cyborg, et les relations se nouent rapidement entre les différents personnages, et ce d'autant plus que les auteurs nous font bien sentir que l'union fait la force...
Au final c'est le plus faible qui vient au secours du plus fort, les plus égoïstes qui se mettent le plus au service du groupe, et le plus inexpérimenté qui les fait triompher... Un pour tous et tous pour un ? Désolé , même si c'est loin de démériter j'ai déjà lu ça ailleurs, et en mieux (genre le manga "My Hero Academia" qui pioche à parts égales chez ces éternels rivaux que sont DC Comics et Marvel Comics). Mais je serais le pire des pisse-froid si je n'écrivais pas que j'ai bien envie de continuer l'aventure New 52 quand même ! ^^
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Bon, résumons. Dans un précédent épisode dénommé « Flashpoint », Flash, à force de vibrer à tort et à travers, a définitivement rebooté la multi-réalité DC Comics, fixant un nouveau big-bang originel des super-héros à notre époque. Oubliez tout ce que vous avez lu précédemment, cela n'a jamais existé. Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait le coup. Ça ne me plaît pas plus que ça mais il faut bien rafraichir le héros pour le nouveau public qui apprend à lire, sans ça le Deux ex machina perd de l'argent, met la clé sous la porte et adieu nos beaux comics.
Et puis baste ! J'aime bien Justice League, rajeunie ou pas.

Justice League vol.1 raconte donc les nouvelles origines de la plus puissante équipe de super-héros du méta-univers. Tout d'abord, ils sont tous recherchés par le gouvernement américain qui déteste l'idée de voir des mégalos ultra-forts et hors de contrôle (surtout hors de contrôle) se pavaner dans les rues en cassant tout. Ensuite les gaillards (et la gaillarde) se rencontrent, se jaugent à coup d'humour mi-figue mi-raisin et de méchants coups de pouvoir, se rendent compte qu'ensemble c'est mieux et groupent donc leurs forces contre un sacré adversaire (Darkseid pour ne pas le nommer).

Ce qui m'a le plus surpris, c'est le caractère des personnages, qui dévie de ce que je connaissais (ah oui, c'est vrai, reboot ! J'aurais dû oublier, un bug probablement). On a un Superman qui ne se prend pas pour un extraterrestre de quatre sous, un Batman qui essaie de faire de l'humour, un Green Lantern mégalo et de dix ans d'âge mental (sérieux, c'est lui qui a la responsabilité de tout le secteur de la Galaxie ? On est pas dans la m… !), un Flash trop lisse, un Aquaman qui veut être le chef et une Wonder Woman qui sort de son île pour la première fois, aime la baston et ignore les dégâts qu'elle provoque chez tous les mâles qu'elle croise. Ah, j'oubliais le pitchoun, Cyborg, qui avec Batman est celui qui a le plus la tête sur les épaules.

Pour le scénario, c'est basique, mais efficace, mais basique. Faut dire que j'ai lu «Justice League - Crise d'identité » il y a peu de temps, où le scénario atteint des sommets. du coup ici on tombe de plusieurs étages. Mais ne vous y trompez pas, c'est marrant !
Et puis il y a le dessin de Jim Lee (que je découvre). Un vrai peintre ce garçon. Ces doubles pages sont titanesques. Quelque chose en lui me rappelle John Byrne. C'est un compliment sous mon clavier. Class !

Que dire de plus ? Que la fin du magnifique objet (vive Urban Comics) montre un petit teaser présentant des personnages plus typés mystiques, comme Phantom Stranger et Pandora. Teaser qui produira sûrement de beaux fruits plus tard.
Et que vous passerez un bon moment si vous aimez ces super-héros.
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Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série, parus en 2011. Cette histoire se déroule après la clôture de la précédente version de l'univers partagé de DC, suite aux événements de Flashpoint (en anglais). Il s'agit du début de la Justice League, version 2011. Aucune connaissance préalable n'est requise pour comprendre ce qui se passe. Qui plus est, Geoff Johns (le scénariste) a indiqué que cette série (Justice League) est à la fois le point de départ et la pierre angulaire du nouvel univers partagé DC.

Le récit se déroule il y a 5 ans (par rapport à l'époque "actuelle" de la remise à zéro de l'univers partagé DC). Batman poursuit une créature extraterrestre sur les toits de Gotham. Les hélicoptères de la police suivent la scène en hauteur et somment le poursuivi et le poursuivant de se rendre. Puis ils ouvrent le feu sur les 2. Tout d'un coup surgit un gugusse très sûr de lui vêtu d'une tenue vert brillante, avec un anneau de pouvoir et une tendance marquée à la fanfaronnade : Green Lantern (Hal Jordan). Une fois que Batman a réussi à le calmer, Green Lantern accepte de l'aider et ils découvrent que la créature a installé un dispositif technologique dans les égouts, qui émet un son "ping" de manière chronique. du fait du caractère extraterrestre de l'engin, Batman et Green Lantern décident d'aller demander des explications à Superman, à Metropolis. Ailleurs, Victor Stone marque un nouveau point dans un match de football américain, faisant ainsi gagner son équipe. Les recruteurs l'attendent dans les vestiaires, mais son père est absent.

Première approche de lecture, vous êtes novice dans l'univers DC : une vague notion de l'existence de certains personnages et vous découvrez la Justice League avec cette histoire. Au fur et à mesure des épisodes, le lecteur découvre les 7 superhéros composant la Justice League qui se rencontrent pour la première fois (sauf Green Lantern et Flash qui se connaissent déjà). Geoff Johns prend grand soin de donner un caractère marqué et différent pour chacun. Cette histoire repose sur une invasion extraterrestre très classique, sans grande surprise, avec un clivage Bien/Mal très basique (les superhéros luttent pour le Bien, le grand méchant sème la destruction sans arrière pensée et ses sbires emploient même la torture). Les interactions entre les personnages sont sympathiques, même si leur portrait psychologique n'est jamais développé au-delà d'un unique trait de caractère prédominant. Jim Lee dessine des planches très vivantes, avec des personnages toujours en mouvement et débordant d'énergie, avec plein de traits partout. Scott Williams encre chaque case avec application pour conserver le même style du début jusqu'à la fin, des traits fins et nombreux renforçant les détails, accompagnant les mouvements, texturant chaque surface, tout en restant lisible. Ça pète de partout et c'est tout juste si le lecteur remarque qu'au fur et à mesure des épisodes Jim Lee semble de plus en plus pressé et allège ses cases en détails.

Il s'agit donc d'un récit rapide, avec des personnages ayant la réplique facile et lutant pour le bien de l'humanité contre un envahisseur qui conserve la majeure partie de son mystère à la fin. Ça se lit très rapidement, c'est agréable et nerveux, mais finalement assez creux, un pur divertissement très coloré, peu substantiel que ce soit pour le scénario ou pour les dessins. 4 étoiles.

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Deuxième approche de lecture, il s'agit d'une nouvelle origine de la Justice League, comme il y en a déjà eu d'autres. Après tout les révisions et le concept de continuité rétroactive sont une nécessité pour des personnages dont les aventures paraissent mensuellement depuis des décennies. Geoff Johns pose calmement les fondations de la Justice League : après la rencontre entre Batman et Green Lantern, les personnages sont rajoutés un par un ce qui permet de bien montrer leur spécificité par rapport aux autres, de leur donner une voix particulière (exercice dans lequel Johns excelle) et de mettre en valeur l'apport de chacun. Sur ce point le récit est irréprochable et il constitue une référence pour les aventures à venir quant à la dynamique entre ces personnages. L'aventure par contre manque d'envergure et d'imagination. Johns a recours à l'une des trames les plus usées (l'invasion extraterrestre, éculée à égalité avec le robot tueur indestructible) pour pouvoir consacrer le coeur de son récit à la justification et l'explication de la Justice League. Jim Lee met le tout en image avec son style si énergétique, mais il se contente de servir les visuels attendus, se reposant sur les versions précédentes sans essayer de renouveler leur univers visuel (la perte du slip rouge de Superman restant finalement très anecdotique par rapport aux précédents changements, comparé par exemple avec les costumes de Superman Rouge et Superman Bleu quand il était divisé en 2 entités).

Dans cette nouvelle version des origines de la Justice League, les éléments les plus originaux sont les échanges entre ses membres (plus secs, et un peu moins drôles que ceux de la JLI - en anglais - de Keith Giffen et JM DeMatteis), la nouvelle personnalité de Wonder Woman et l'intégration de Cyborg à l'équipe, avec son origine concomitante à la création de la Justice League. Les illustrations sont efficaces et dynamiques, sans être exceptionnelles. Entre 3 et 4 étoiles en fonction de l'état d'esprit dans lequel vous le lisez.

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Troisième approche de lecture, vous êtes un lecteur de longue date de l'univers DC. Vous acceptez (de mauvaise grâce) la remise à zéro de cet univers (il n'y a pas le choix de toutes façons), mais vous espérez que cette nouvelle mouture apportera du neuf, et sera meilleure que les précédentes, qu'elle justifie son existence en quelque sorte. Là, le bilan est plus mitigé. Avec tout son talent, Geoff Johns a du mal à sortir des sentiers battus. Son récit n'a pas la poésie de la version qui avait été réalisée par Peter David, Keith Giffen et Eric Shanower, ni l'originalité de la première version (dès que la boîte commence à émettre des "ping", le lecteur a compris qui se cache derrière cette invasion). Les relations entre Batman et Green Lantern sont directement copiées sur la version de Frank Miller (dans All Star Batman & Robin, The Boy Wonder, en anglais). le lecteur a du mal à saisir pourquoi Batman enlève soudainement sa cagoule devant Green Lantern, si ce n'est pour permettre à Johns d'intégrer ce point de continuité dans cette histoire (sinon ça arrive comme un cheveu sur la soupe). L'inclusion de l'origine de Cyborg dans cette histoire n'apporte pas grand-chose au récit et sert uniquement de pierre de fondation pour la suite. La distribution des rôles de chacun (leur apport spécifique à l'équipe) rappelle ce que Grant Morrison avait déjà fait dans ses propres histoires (Nouvel ordre mondial et suivants).

La vraie surprise est la nouvelle personnalité de Wonder Woman qui apparaît pour la première fois ici et qui laisse augurer du meilleur pour la suite.

Les illustrations de Jim Lee sont agréables à l'oeil, mais un peu décevantes par rapport à son travail sur Silence ou sur "All Star Batman". Donc pour cette approche de lecture, ce tome mérite 3 étoiles du fait d'une histoire convenue et peu remarquable par rapport à des versions précédentes, et du fait d'illustrations en dessous de ce que l'on pouvait attendre de Jim Lee.

Ce tome contient également les crayonnés des couvertures dessinées par Jim Lee. C'est l'occasion d'admirer le travail de Scott Williams par comparaison avec les couvertures encrées, et je lui tire mon chapeau pour sa capacité à donner de la profondeur en priorisant les différentes formes. Il y a également les couvertures alternatives de David Finch, Ivan Reis, Greg Capullo et Eric Basaldua, ainsi que quelques crayonnés de conception des personnages.
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critiques presse (9)
Sceneario
21 juillet 2016
Coté graphisme, là, rien à redire face au talent de Jim Lee. Les planches sont efficaces et souvent assez surprenantes. Quelques cases qui remplissent la page vous en mettent plein la vue ! Jim Lee montre qu'il est encore l'un des "patrons" au dessin.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
05 mars 2015
Coté graphisme, rien à redire face au talent de Jim Lee. Les planches sont efficaces et souvent assez surprenantes et époustouflantes.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
09 juillet 2012
Une introduction réussie par un duo d’auteurs prestigieux !
Lire la critique sur le site : BDGest
BulledEncre
27 juin 2012
Le dessin magnifique de Jim Lee est pour beaucoup dans ce lancement réussi qui, en plus d’offrir un nouveau regard sur la JLA, ose s’approprier les personnages en leur donnant un caractère assez différent de celui qu’on leur connait […].
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Auracan
19 juin 2012
La ligne temporelle choisie, les quelques fautes de goûts, la légèreté du scénario ne font pas de Justice League un sommet du genre. Il va falloir attendre le second recueil pour que l'ensemble soit vraiment lancé.
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
13 juin 2012
Offrant de l’action sans tomber dans une débauche de testostérone, [l'intrigue] glisse habilement de page en page, animée par Jim Lee avec son habituel brio, le lecteur retenant son souffle jusqu’à la fin, happant un peu d’air avant de se replonger dans la suite.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
04 juin 2012
Les planches sont efficaces et souvent assez surprenantes et époustouflantes. Quelques cases qui remplissent la page vous en mettent plein la vue ! Jim Lee montre qu'il est encore l'un des "patrons" au dessin.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
21 mai 2012
Les planches sont efficaces et souvent assez surprenantes et époustouflantes. Quelques cases qui remplissent la page vous en mettent plein la vue ! Jim Lee montre qu'il est encore l'un des "patrons" au dessin.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
07 septembre 2011
Le scénario de Geoff Johns est assez convenu mais vraiment efficace. À la fin du numéro, on a qu’une seule envie : avancer la montre pour accéder à la suite.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Fais-toi à l’idée, Batman…Green Lantern peut tout gérer. Et toi tu sais faire quoi ? Pas voler déjà ?
- Non.
- Force sur-humaine ?
- Non.
- Attends voir…ne va pas me dire que tu n’es qu’un pékin moyen déguisé en Dracula ?!?
- Et ça, ça fait quoi ?
- Mon anneau ? Hé ! Comment tu me l’as ôté ?
- Vu qu’il n’a pas de touche dessus, il doit obéir à la force mentale, non ? Et…là-dessus, je te bats !
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Green Lantern (à Aquaman) : Une minute ! Superman jongle avec des camions, Flash est l’homme le plus rapide du monde, Wonder Woman écharpe des armées, et moi… je sais tout faire avec cet anneau. Et toi, alors, Flipper… ?
[Aquaman appelle une armée de requins pour détruire les ennemis et en tranche un avec son trident.]
Green Lantern : … D’accord.

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Le monde est en train de changer !
Ils sont partout ! Cette nouvelle espèce humaine... capable de voler, d'abattre un mur à mains nues, de courir à une vitesse super-sonique... ! Et tu rêves d'une carrière d'athlète... ? d'athlète humain... ? Tous tes exploits sont déjà dépassés !
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Hé "Patrick Duffy" pour les ordres adresse toi à Victoria Principal
(de Green Lantern à Aquaman : référence à l'acteur principal de la série L'Homme de l'Atlandide et sa compagne à l'écran dans son autre série phare Dallas)
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Green Lanter: Et toi, tu sais faire quoi? Pas voler, déjà.
Batman: Non.
GL: Force sur-humaine?
Batman: Non.
GL: Attends voir... Ne vas pas me dire que... Tu n'es qu'un pékin moyen déguisé en Dracula?!?
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