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Walt Longmire - Romans tome 4 sur 17

Sophie Aslanides (Traducteur)
EAN : 9782404080000
384 pages
Gallmeister (17/05/2023)
4.01/5   389 notes
Résumé :
Dans le comté d'Absaroka, Wyoming, la découverte du corps d'une jeune Asiatique étranglée en bordure de route n'est pas monnaie courante.
Et quand on retrouve près des lieux du crime un vagabond indien au physique de colosse, Virgil White Buffalo, en possession du sac à main de la victime, l'affaire semble être vite expédiée.
Pourtant, le shérif Longmire a du mal à croire que Virgil soit l'assassin, d'autant que dans le sac à main de la morte, on déc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 389 notes
Alors qu'il s'apprête à dîner au Busy Bee Café, le shérif Walt Longmire est informé par Rosey Wayman, de la police de l'autoroute, que le corps d'une jeune femme a été retrouvé le long de la route par deux ranchers, James et Den. Arrivé sur les lieux, il interroge ces derniers et constate que la jeune femme, d'origine vietnamienne, a visiblement le cou brisé. Ses pieds nus lui font supposer qu'elle a été tuée ailleurs et déposée ensuite ici. Allant jeter un oeil aux alentours, Walt se fait attaquer par un Indien immense et fort alors qu'il arpente un tunnel. Si rien ne le désigne coupable du meurtre, les hommes du shérif décident de le mettre au frais. Ce n'est que plus tard qu'un sac à main, appartenant à la jeune femme asiatique, est retrouvé dans le tunnel. À l'intérieur, des clés de voiture, des quarters, aucun papier d'identité mais une photo, vieille et décolorée. Tout de suite, Walt reconnaît le jeune homme assis devant un piano. C'était lui, des années auparavant, lors de la guerre du Vietnam, alors qu'il effectuait sa première enquête en tant qu'inspecteur des marines...

Pour ce quatrième tome des aventures du shérif Longmire, Craig Johnson nous offre carrément deux enquêtes qui se font écho pour le prix d'une. La première, sise Tan Son Nhut, Vietnam, concerne la mort, par overdose d'héroïne, d'un marine première classe. Walt, alors tout jeunot mais déjà prompt et déterminé à découvrir la vérité, va pourtant rencontrer bien des obstacles. La deuxième n'est autre que le meurtre d'une jeune Vietnamienne, dans le comté d'Absaroka, au coupable bien trop vite désigné. Deux enquêtes pour le moins complexes mais ô combien prenantes d'autant que Craig Johnson alterne, avec habileté, passé et présent, nous dévoilant ainsi un pan de la jeunesse de Walt et mettant en lumière une bien triste réalité, celle des enfants de poussière. Deux enquêtes rondement menées, des personnages qui, au fil des tomes, s'approfondissent, des dialogues et une plume savoureux.
Une réussite, encore une fois...

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Le cadavre d'une jeune vietnamienne est découvert le long d'une route du comté d'Absaroka, Wyoming. Un crime odieux vite résolu puisqu'à quelques pas de là, sous un tunnel, vit un indien SDF, en possession du sac à main de la victime, et particulièrement violent lorsque Walt Longmire veut procéder à son arrestation. Pourtant, le shérif n'est pas homme à se contenter d'un coupable tout trouvé. Ancien marine, vétéran du Vietnam, Longmire croit reconnaître l'un des siens en ce colosse indien, muet et fou furieux. Il ne lui en faut pas moins pour chercher ailleurs l'assassin de cette ''enfant de poussière'', née d'une mère vietnamienne et, sans doute, à la recherche de son père américain. Dans le sac de celle-ci, une vieille photo de Walt, assis au piano d'un bar, quelque par au Vietnam, il y a quarante ans de cela... Une affaire compliquée pour le shérif qui voit affluer ses souvenirs de guerre, lorsque, envoyé à Tan Son Nhut, il effectuait sa première enquête en tant qu'inspecteur des marines.

Si Craig Johnson aime habituellement nous faire voyager dans son magnifique Wyoming, il va plus loin dans cet opus, en nous entraînant au Vietnam, dans cette guerre qui a tant marqué les américains.
On savait que Walt et son ami Henry étaient des vétérans, on découvre ici quelques épisodes de leur guerre où, fidèles à leurs valeurs, ils ont combattu en tentant de sauver leur peau et quelquefois celle des autres. le tout jeune Longmire de la police des marines y mènera sa première enquête, sans souci des grades ou de la hiérarchie, se liera d'amitié avec une prostituée, et échappera de justesse à la très meurtrière offensive du Têt. Moins expérimenté, l'homme a pourtant déjà la même pugnacité et le même sens de la justice que le futur shérif.
Mêlant les époques, Johnson déroule deux enquêtes qui ont pour point commun le Vietnam et les fantômes de la guerre. Toujours aussi attachante, la petite communauté du comté d'Absaroka devient, au fil des tome, une famille que l'on retrouve avec plaisir et qu'on aime à connaître mieux. Jamais décevantes, les aventures de Walt Longmire gagnent en profondeur à chaque tome et sont un véritable plaisir de lecture. A savourer sans modération.
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Je trace un peu plus avant, avec l'ami Craig, sur l'autoroute du bonheur.

Absaroka, tout le monde connait.
Là-bas, très certainement, puisqu'il s'agit de l'État le moins peuplé d'Amérique.
La faune y est locale et clairsemée.
Difficile d'imaginer la découverte d'un corps tranchant furieusement avec les stéréotypes locaux.
Dans un souci d'ironie à peine voilée, c'est bel et bien le cadavre d'une jeune asiatique que l'on retrouvera étranglée, rien de franchement novateur pour le moment, en possession d'une vieille photo immortalisant Walt Longmire alors en villégiature au Vietnam en pleine saison du pruneau létal.
Interloquant, n'est-il pas ?
Une victime atypique et un suspect tout désigné, ce colosse indien mutique ayant pris ses quartiers annuels dans un boyau débectant déserté par les rats eux-mêmes.
Faut dire que se trimballer avec le sac à main de la victime n'était sans doute pas le meilleur moyen de se disculper de tout soupçon policier, enfin crois-je.

Quatrième volet traduit en français, ces enfants de poussière allie investigation et jeunesse "Longmirienne" avec un égal bonheur.
Des temps reculés et guerriers se rappelant aux bons souvenirs de notre shérif qui rame comme jamais pour élucider cette nouvelle affaire.

Le chassé-croisé "présent passé" est habilement acheminé, apportant une vraie respiration à cette enquête visiblement insoluble tout en dévoilant un pan non négligeable de l'album photo personnel de Walt Longmire.
Autre aspect ingénieusement traité qui suscite l'interrogation, les relations étroites, en temps de guerre, entre occupant et michetonneuse locale, qui donnèrent naissance à bon nombre d'enfants non désirés à l'avenir mort-né.

Au logique questionnement de la filiation avec la victime viendra naturellement se greffer ce doute abyssal quant à la culpabilité supputée de cette force de la nature taiseuse.
Un coupable idéal au mauvais endroit au mauvais moment.

Enfants de poussière convoque les fantômes du passé tout en déroulant, pour notre plus grand plaisir, une galerie de personnages que l'on se plait à retrouver.

La trame est complexe et plurielle.
L'ambiance des plus sombres.
Mais gageons que l'ami Longmire, assisté de ses fidèles enquêteurs et amis, saura faire toute la lumière sur ce bien triste fait divers.
En tout cas, moi j'y crois.
En même temps, j'en connais l'issue, donc pour l'intuition à deux balles...
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Faut-il dire à nouveau combien je suis adepte de la saga Walt Longmire ? Car sans être l'alpha et l'omega du polar US, l'oeuvre de Craig Johnson que je remonte à rebours offre des intrigues solides, des personnages récurrents extrêmement attachants et, en fil rouge à chaque livre, des cases qui s'ouvrent petit à petit sur le passé de Walt, renforçant le lien ou le liant entre les différents opus. Au rythme d'un tous les semestres, c'est un peu ma récréation littéraire…

Et bonne nouvelle, Enfants de poussière – toujours traduit par Sophie Aslanides – est un excellent cru, probablement un des meilleurs lus jusque-là. Quand la découverte du cadavre d'une jeune asiatique vient troubler la quiétude du comté d'Absaroka dans le Wyoming, c'est tout le passé du shérif Walt Longmire qui va remonter : le Vietnam, l'offensive du Têt, le démantèlement d'une filière clandestine de drogue au sein de l'armée, mais aussi une jeune prostituée au destin tragique.

Ce mélange des périodes traité à grands coups de courts flashbacks fonctionne parfaitement et le livre devient un véritable page-turner, n'oubliant pas – comme d'hab' – d'intégrer l'indispensable lien de culture indienne, qui voit la Nation Cheyenne se trouver un double inattendu.

Pour le reste, c'est toujours un bonheur de retrouver la tribu Longmire à l'heure des amours débutantes avec Vic, du rapprochement de Cady et Michaël ou de l'amitié rassurante et manifestement ancienne d'Henry Standing Bear. Certains puristes-élitistes font la fine bouche devant Craig Johnson. Tant pis. Moi je ne boude pas mon plaisir…
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Qui sont « Les Enfants de poussière » ? Derrière cette appellation poétique se cache une triste réalité, celle de centaines d'enfants nés durant les années 60 et 70 de pères américains et de mères vietnamiennes. Fruits de la guerre, ces enfants sont généralement condamnés à rester apatrides, déchirés entre leurs deux nations d'origine. Certains parviennent pourtant à partir pour les Etats-Unis à la recherche de parents souvent peu désireux de faire leur connaissance. le périple de l'un d'eux, une adolescente vietnamienne d'une quinzaine d'années, l'a menée jusqu'à la ville de Durant dans l'état du Wyoming où sa courageuse obstination a été durement récompensée. Quelques heures à peine après son arrivée dans le comté d'Absaroka, son corps a été découvert au bord d'une route, le cou brisé.

Walter Longmire, shérif vieillissant de Durant et vétéran de la guerre, est chargé de l'enquête – une enquête qui semble a priori toute tracée puisque un indien SDF et à moitié fou a été capturé à quelques dizaines de mètres du cadavre. Mais Walt ne croit guère à la culpabilité de son étrange prisonnier et le mystère autour de la mort de l'adolescente s'épaissit encore quand les enquêteurs découvrent une curieuse photo dans son sac à main. Sur cette photo prise au Vietnam en 1968, une jeune prostituée asiatique assise dans un bar sourit à l'objectif et, derrière elle, un marine de vingt ans joue du piano. Et devinez qui est ce jeune type ? Bravo, vous avez mis dans le mille ! Walt lui-même, bien entendu !

Après quatre tomes lus avec un enthousiasme jamais démenti, je peux maintenant l'affirmer haut et fort : Walt Longmire est mon copain. Chacune de ses nouvelles aventures est pour moi la promesse de longues heures de plaisir vautrée sur mon canapé ou sur la pelouse d'un jardin public. Et si Craig Johnson décide d'entraîner son héros loin des terres du Wyoming vers le lointain Vietnam, eh bien, va pour le Vietnam ! Tous les pays se valent quand on les visite en si bonne compagnie.

Avec « Enfants de poussière », Craig John innove donc par rapport à la structure narrative de ses oeuvres précédentes : au lieu de nous livrer un récit linéaire, il alterne les passages se déroulant à notre époque au Wyoming et des flash-back contant la courte et malheureuse carrière militaire de Walt au Vietnam dans les années 60. le procédé est intéressant et bien mené, même s'il a pour désavantage de diminuer un peu notre intérêt pour l'enquête elle-même. Ce défaut reste pour moi très mineur, puisque je ne lis pas tant les aventures de Walt Longmire pour leur aspect policier, que pour leur narrateur tellement attendrissant, leurs personnages secondaires si hauts en couleur et leur chaleureuse humanité. Pas déçue pour un sou, je me suis donc immédiatement procurée la suite « Dark Horse » d'occasion et je vais peut-être même déroger à mon sacro-saint principe de lectrice économe en m'achetant le sixième tome « Molosses » plein pot. Ah la la, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ces copains…
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critiques presse (1)
Lexpress
12 juin 2012
Alternant les époques et les énigmes, Johnson signe un thriller remarquable, dans un Wyoming rempli de revenants.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Les romanciers vous feraient volontiers accroire que ce lieu spectaculaire était le Hole in the Wall célèbre dans tout le grand Ouest, mais en réalité, il s'agissait au mieux d'une invention du cinéma et au pire d'un mensonge par ignorance. Le vrai Hole in the Wall se trouvait à environ quarante-cinq kilomètres au sud, et on le voyait à peine tant la faille dans l'à-pic était étroite, permettant tout juste à un homme à cheval de passer. Mon père me l'avait désigné comme le lieu historique le moins mémorable du Wyoming.
Willow Creek Ranch se trouvait désormais sur des terres privées, et Ferg m'avait harcelé pendant des années pour que je lui trouve un moyen d'y accéder, afin de pêcher un peu là où vivait le voleur de chevaux, à l'endroit où Buffalo Creek sortait du canyon et débouchait dans un pré parfaitement triangulaire. La douzaine de cabanes en rondins habitées par Butch, Sundance et les membres de la Horde sauvage avaient toutes disparu, la dernière ayant été transportée jusqu'à Cody pour être remontée dans le musée Buffalo Bill.
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Il savait que nos chemins n'étaient pas si différents l'un de l'autre. Nous nous étions tous les deux enfuis le plus loin possible de la guerre, jusqu'aux franges de notre société, mais le Vietnam nous avait rattrapés..
Peut-être n'était-ce pas tant que nous étions hantés, mais c'était la manière dont nous choisissions de gérer ces échos dans notre vie et le moment que nous choisissions pour le faire qui faisaient de nous des êtres à part. peut-être que le combat que j'avais choisi de mener au Vietnam avait laissé des marques. C'était un héritage qui me liait plus fortement aux morts qu'aux vivants. C'était là, disait Ruby, mon défaut.
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Je continuai à conduire et contemplai un autre endroit de l'autoroute où d'autres vies avaient trouvé une fin brutale. Je me rappelai les victimes, leur nom, leur famille, leurs amis. Ce n'étaient pas ces morts-là qui m'inquiétaient – des gens se souviendraient d'eux. C'étaient ceux qui étaient morts vraiment seuls qui me préoccupaient le plus. Si personne ne se souvenait d'eux, ce serait comme s'ils n'étaient jamais venus par ici.
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- Oui, madame. Comment va george ?
- Il est mort.
Voilà ce qu'on gagne à demander des nouvelles de personnes âgées.
- Je suis désolé de l'apprendre.
Elle secoua sa chevelure argentée et je contemplai mes bottes en manque de cirage.
- Pas moi. Il devenait grincheux, sur la fin.
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Fais ce que tu as appris et peut-être que tu sortiras vivant de cette histoire. Prends les bonnes décisions comme si ta vie en dépendait, parce que c'est le cas. Si tu hésites, tu hésiteras jusqu'à la fin des temps.
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Videos de Craig Johnson (51) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Craig Johnson
https://www.laprocure.com/product/1439358/johnson-craig-le-pays-des-loups
Le Pays des loups Craig Johnson Éditions Gallmeister
©Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris
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