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Critique de SophieLesBasBleus


De grands espaces glacés, des bûcherons, des chiens et des loups, des rapports sociaux déterminés par la violence et le pouvoir des poings et de la force sur les autres. C'est le Terminus marqué comme la fin des codes régissant le reste de la société. Ici, tout appartient à un grand patron que nul ne connaît. Ici, les hors-la-loi, les meurtriers ont la possibilité d'échapper à la police à condition de ne rien troubler d'un code établi de longue date. C'est ici que Natsume est venu se venger de l'homme qui l'a torturé. Il soupçonne Sean le nouveau contremaître du grand patron, mais il manque 1% de certitude pour passer à l'action. Dans ce microcosme où la brutalité semble s'ériger en règle sociale, son amitié avec le vieux Tom, son amour pour Sarah, la nièce de ce dernier, et sa tendresse pour Leïla, la jeune prostituée, sont autant de points faibles par lesquels on peut le faire souffrir. Sa vengeance risque de déséquilibrer l'ordre fragile dans lequel il parvient à survivre.
Le roman de Stéphane Jolibert possède la force des meilleurs romans noirs américains, qui campent en quelques mots un paysage, des personnages et les sentiments les plus fiévreux. Par sa puissance, par ses nuances, l'écriture nous plonge dans cet univers de tragédie inexorable. C'est un roman noir atypique, très visuel et sensoriel, à l'atmosphère envoûtante magnifiquement traduite par une narration haletante.
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