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3,86

sur 539 notes
En refermant ce livre, je me suis posée de nombreuses questions, entre autres :
Qu'est-ce que la normalité ? Et combien sont ceux qui croupissent dans des institutions, jugés " anormaux " ?

Le récit de son parcours, atypique et chaotique, témoigne avec humour mais sans complaisance, de l'extraordinaire force de vie de ce jeune philosophe qui tutoie Socrate sans complexe.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce témoignage, au point d'envoyer par SMS la photo de la couverture blanche et rouge à quelques amis, pour faire partager visuellement ma découverte, mettant ainsi en pratique immédiatement les bienfaits de l'amitié soulignés par Alexandre.
Ce livre est précieux, et aide beaucoup à relativiser les petites misères du quotidien.
Un très beau moment de philosophie vivante.

Quelle force possède Alexandre malgré sa faiblesse apparente !
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La vie d'Alexandre Jollien est une leçon. de philosophie, de courage, de sagesse, de compassion, de liberté et même de bonheur. Car, de sa condition de handicapé moteur cérébral placé en institution spécialisée, il a réussi à faire une vie "normale' sans rien renier de ses faiblesses, de ses amis internés ou de son humilité...

Pour autant, cet Eloge de la faiblesse, son premier livre, est-il si riche en enseignements ? Je n'en suis pas sûre. Certes, il a le mérite de nous familiariser avec la vie de son auteur, de nous alerter sur nos préjugés par rapport aux a-normaux et de nous rappeler les merveilles de tendresse, de bonté et de joie dont peuvent faire preuve ces mêmes a-normaux victimes de nos préjugés.

Mais il n'a rien non plus de révolutionnaire ou d'abouti, que ce soit dans la forme ou le fond. le message de tolérance, bien que fondamental, n'est absolument pas original. La présentation de notions somme toute assez banales sous la forme d'un dialogue entre l'auteur et Socrate m'a semblé incongrue et trop dénuée de simplicité.

Les seuls moments véritablement intéressants sont à mon sens ceux où Alexandre Jollien nous livre un témoignage concret et personnel : son ressenti face aux éducateurs, l'amour indéfectible de sa mère, le sourire de ses amis devant ses progrès, ses rêves ou ses bêtises.

Challenge PAL et challenge Petits plaisirs 13/xx
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Éloge de la faiblesse, c'est aussi l'éloge d'Alexandre Jollien, né infirme moteur cérébral ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de son courage, malgré son infirmité motrice, d'entreprendre de sérieuses études ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la compassion, de l'empathie, qualités ignorées des valeureux guerriers ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de Socrate, seul contre tous ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge des "épreuves" [chères à mon coeur ] ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de l'acceptation de soi, l'effort pour dépasser l'orgueil, se connaître et s'accepter tel que l'on est ;
Éloge de la faiblesse, c'est accepter les torts que causent les incompétents et les suffisants ( on se rapproche d'Épictète ) ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la carapace qu'on se construit quand les forts ne vous comprennent pas ;
Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la lutte pour l'accession progressive à l'autonomie....
Éloge de la faiblesse, c'est aussi un questionnement sur la normalité.
.
Qu'est ce que la normalité quand on est IMC, ... ou presque Asperger, ... ou qu'on rencontre un Ange Terrestre ?
La "normalité..." : )
La première fois que j'enseignais la voile, près de Beg Rohu, un collègue donnait des cours théoriques ; il était IMC, et avait du mal à parler, mais j'admirais son savoir étendu.
Quand j'ai passé mon agrégation, j'ai eu un sujet sur la santé et le corps : j'ai démarré mon questionnement par quelqu'un qui me surprenait : Stephen Hawking.

Mais Éloge de la faiblesse, c'est aussi Papa, atteint d'un AVC, qui à force de volonté, remarcha avec une canne.
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Alexandre Jollien est 'infirme moteur cérébral', il a passé son enfance et son adolescence dans une institution pour handicapés. Il garde de bons souvenirs d'amitié et de solidarité entre les pensionnaires, mais déplore le manque de subtilité de certains éducateurs. Il estime que le centre était trop coupé de l'extérieur et regrette d'avoir été confronté aussi tardivement et brutalement au monde des 'valides'. Son arrivée dans la 'vraie vie' lui a semblé difficile lorsqu'il a quitté l'institut pour suivre des études. « Aujourd'hui, on prône l'intégration ; à mon époque [années 80], on préconisait l'immersion : un groupe plongé dans un autre groupe. »
Jollien évoque aussi le regard et le comportement des autres, les 'normaux' (l'occasion pour lui de revenir sur la notion de normalité), trop gentils ou pas assez. Moqueurs, condescendants ou trop attentionnés - surtout mal à l'aise et malhabiles, pour la plupart.

Cet ouvrage est présenté dans la collection 'Philosophie' des éditions Marabout. Je l'ai plutôt perçu comme un manuel 'de développement/épanouissement personnel', selon la formule consacrée. Plutôt une philosophie personnelle que de LA Philosophie, donc : conseils pour apprendre à s'accepter tel qu'on est, à avoir confiance en soi, à s'affirmer, à trouver sa place dans la société. Les problèmes liés au handicap de l'auteur sont d'ailleurs applicables à d'autres types de 'différences'.
Le choix de narration (dialogues fictifs avec Socrate) me semble un brin prétentieux. Je mets ça sur le compte de la jeunesse de Jollien, qui n'avait que vingt-quatre ans lorsqu'il a rédigé ce texte, de même que tous les poncifs, les bons sentiments et la naïveté du propos - une naïveté que l'auteur reconnaît en préface.

Témoignage certainement émouvant, mais gentillet, superficiel et décevant si on s'attend à lire de la "philosophie", même simplifiée.
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J'ai bien compris... c'est un peu prétentieux de dialoguer avec Socrate.
Mais, moi, je m'en fiche de l'irrévérence d'Alexandre Jollien. Je n'ai jamais fait de philo, de toute façon ! Alors, les grands philosophes antiques... pensez donc si je m'en cogne de savoir si c'est leur faire outrage que de les tutoyer et d'imaginer copiner avec eux.
Passionnée de lecture depuis ma plus tendre enfance mais n'ayant pas suivi d'études secondaires, le seul mot de "philosophie" évoquait pour moi une science bien compliquée qui ne m'était pas accessible.
Jusqu'au jour où, mon fils, à l'époque lycéen, m'a montré un sujet de philo :
"Une table n'est pas une table, c'est un esprit de table. Développez."
Je ne comprenais même pas l'énoncé ! Et aujourd'hui pas plus qu'hier.
À partir de ce moment précis, la philosophie est passée directement pour moi, du stade "compliqué" à celui de "complètement perché" et, de fait, résolument rédhibitoire en ce qui me concerne.

Par conséquent, je ne sais pas si "L'éloge de la faiblesse" est un texte philosophique - j'imagine que les puristes du genre diront que c'est une gentillette approche. Ce que je sais c'est que je l'ai compris et apprécié. Même si je n'y ai pas trouvé de grandes révélations et que, dans l'ensemble, il ne m'a pas subjuguée outre-mesure.
Quoiqu'il en soit, c'est, de mon point de vue, un essai autobiographique honnête et sincère.
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J'ai découvert Alexandre Jollien avec le livre « Trois amis en quête de sagesse » paru plus récemment et écrit avec Matthieu Ricard et Christophe André. J'avais aimé son parcours et sa façon de voir les choses.
Dans ce petit livre (moins de 100 pages), il revient sur son parcours, comment il s'est intéressé à la philosophie et les bienfaits de celle-ci dans sa vie. Il apporte aussi beaucoup de réflexions sur « la normalité », les préjugés… Des éléments finalement peut originaux mais une piqure de rappel ne fait jamais de mal et peut être que ce livre ouvrira l'esprit de certains. :D . L'originalité tient peut être à sa forme, il a décidé de présenter le texte sous forme de dialogue entre lui et Socrate. J'ai trouvé que cette forme rendait le texte plus digeste et plus accessible. Un support qui peut être intéressant pour commencer à aborder cette notion de « normalité » avec des élèves.
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Voilà un petit livre compact où l'auteur, handicapé de naissance et sous forme de conversation avec Socrate, nous invite à réfléchir sur la normalité, sur la philosophie et l'amitié. Malgré un début de parcours chaotique en institution, l'auteur nous livre des petites clés pour apprendre à se surpasser et à s'intégrer dans une société où la normalité règne en maître. Il démontre que finalement le handicap nous renvoie à un sentiment de souffrance et de culpabilité que nous fuyons inconsciemment. Nous sommes formatés à une certaine vision de la condition humaine et nous ressentons un véritable malaise face à l'anormalité.
J'ai été très touchée par la force et la sincérité de l'auteur, par sa quête de liberté et de compréhension tout en refusant l'apitoiement ou la pitié d'autrui. A la fin de cette conversation, les termes de Socrate ouvrent une véritable réflexion sur la conception de la normalité physique ou mentale et sur la limite de celle-ci.
Une très belle réflexion philosophique rythmée par une conversation qui offre une légèreté dans la lecture.
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Ce petit livre superbe me rappelle, de façon simple, à partir du vécu d'Alexandre, tout ce que j'ai moi-même découvert en thérapie, y compris l'espèce de vacuité qu'on atteint en fin de travail psy dont il parle. Il tombe à pic dans ma vie, comme souvent avec ce genre de livre.
Une piqûre de rappel sur la sagesse et la lucidité du regard et de la pensée ne peut être que salutaire.
Cela s'adresse à ceux qui cherchent, à ceux qui ont trouvé, qui doutent, qui veulent "connaître l'homme", davantage... Un lent parcours parfois très difficile, sur lequel Alexandre pose le voile pudique de l'humour avec pas mal de tendresse. C'est un gars que j'aime beaucoup, lui aussi.
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Quel livre pertinent!!!
Tout au long du livre,qui est écrit dans un dialogue entre Socrate et Alexandre Jollien...la reflexion a été présente...
Je me suis poser la question moi aussi,sur cette fameuse normalité,sur le jugement,sur la différence...
Je conseil ce livre
C'est le deuxième que je lis de cette auteur et je suis toujours autant fasciné par la force spirituelle et psychologique de cette homme...
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Admirable!
Ce petit livre est une leçon d'optimisme
Alexandre Jolien démontre d'une manière très claire, que si le handicap est accepté, il permet d'avoir une vie très riche, de faire des études et d'avoir ddes enfants.
Et pourtant, la première partie de sa vie ne fut loin d'être une partie de plaisir.
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