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EAN : 9782258097063
480 pages
Presses de la Cité (17/10/2013)
  Existe en édition audio
3.5/5   1654 notes
Résumé :
"Statistiquement la probabilité qu'une analphabète née dans les années 1960 à Soweto grandisse et se retrouve un jour enfermée dans un camion de pommes de terre en compagnie du roi de Suède et de son Premier ministre est d'une sur quarante-cinq milliards six cent soixante-six millions deux cent douze mille huit cent dix.
Selon les calculs de ladite analphabète."

Tout semblait vouer Nombeko Mayeki, petite fille noire née dans le plus grand ghett... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (246) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 1654 notes
Après le désopilant "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", Jonas Jonasson remet le couvert avec "L'Analphabète qui savait compter" et autant dire que c'est très drôle et très bien écrit, bien qu'un cran en dessous du premier roman.

On démarre sur les chapeaux de roues avec notre héroïne, Nombeko, une jeune fille noire vivant à Soweto et travaillant pour les latrines municipales. Oui, en sommes elle transporte des seaux de merde toute la journée... enfin, quand elle ne s'occupe pas de donner un coup de main à son chef pour tout ce qui concerne les chiffres. Et il faut bien reconnaître que dans ce domaine, elle est vraiment douée.

Les cents premières pages sont désopilantes et il mérite d'être relevé que Jonas Jonasson fait preuve d'un humour très raffiné, limite British voir plus intelligent. Ce doit probablement être l'humour suédois dont on entend finalement très peu parler.

Bref, Nombeko, après quelques péripéties, va nous emmener en Suède et c'est principalement là que l'histoire va se dérouler. le seul bémol, à mon avis, est qu'il y a beaucoup plus de politique dans ce roman et certains passages sont un peu plus lourd à lire. Cela casse un peu le rythme mais les cents dernières pages sont absolument fantastiques et il serait dommage de rater quelques uns des passages épiques que contient ce roman.

Un bon remède contre la morosité, un livre qui met de bonne humeur et qui fait travailler les muscles zygomatiques. Que demander de plus. Jetez-vous sur cet agréable moment de détente et de plaisir.

Wiitoo Takatoulire
Note 4/6
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Jonas Jonasson, auteur du fameux « Vieillard qui ne voulait pas fêter son anniversaire », nous propose une nouvelle épopée jubilatoire. L'héroïne est cette fois une toute jeune fille, Nombeko, dont les origines et le début dans la vie n'auraient jamais du lui permettre de vivre un tel destin, si ce n'était son haut potentiel cognitif et son opportunisme. le temps et l'espace, même si nous sommes sur cette terre et sur une période qui couvre la deuxième moitié du 20è siècle, semblent singulièrement rétrécis, et l'histoire politico-économique pourtant bien documentée dans les faits prend une allure de farce grâce à l'imagination de l'auteur : les dirigeants les plus en vue, en Chine, en Russie ou en Suède, et bien sûr en Afrique du Sud sont des pantins, que peut manipuler Nombeko. Et c'est d'autant plus drôle que son seul but est de se débarrasser d'une bombe nucléaire malencontreusement arrivée en colis postal en Suède! Les faits exposés ainsi semblent loufoques mais l'ensemble est très cohérent.
Les personnages secondaires sont tout aussi étonnants : des jumeaux dont un seul à une existence propre, une éternelle révoltée, une grand-mère affabulatrice, et des soeurs chinoises gaffeuses : voilà une petite communauté qui ne laisse aucun répit à Nombeko.

On retrouve donc bien la patte de l'auteur, tant dans l'écriture que dans le genre du récit, mais on n'a pas de sensation de répétition et si on a apprécié le premier , on ne peut qu'adhérer à celui-ci.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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"Et la bombe restait où elle était." p.336 Cette bombe nucléaire made in South Africa, arrivée en Suède à l'ambassade d'Israël via la valise diplomatique pour être récupérée par une réfugiée politique pas encore officiellement reconnue avant de finalement se retrouver dans les bagages du président chinois en lieu et place d'une Volvo blindée va occuper toute l'attention des protagonistes pendant la grande majorité de cet hilarant roman. Il faut dire qu'une puissance de 3 mégatonnes, ce n'est pas rien. Au bas mot tout sur une circonférence de 58 kms serait éradiqué de la surface de cette terre (et il n'y en a pas d'autre) on serait inquiet à moins surtout si l'on se trouve en permanence au centre du cercle. Sinon la Suède c'est loin, mais imaginez si l'auteur avait été français ?

Bien, bien supérieur à L'assassin qui rêvait d'une place au paradis, quelle chance pour moi de les découvrir dans l'ordre inverse de leur parution ! Et il paraît que le premier est meilleur encore, j'ai pourtant déjà passé moult excellents moments à sourire (car rire tout seul n'est pas trop bien vu dans les hôpitaux de nos jours et dans le cas présent m'aurait sans doute valu de descendre de deux étages passant d'urologie à neurologie, non, non, non et rire aux éclats n'est du reste pas recommandé à proximité d'une bombe nucléaire amorcée) des situations cocasses ou du décalage caustique de certains propos.

De plus les personnages sont très attachants et fort bien croqués même si la plupart des sud africains ne sont point cannibales. Je me suis donc délecté ou régalé, choisissez ce que vous préférez. En plus tout en s'amusant les plus sérieux trouveront à parfaire leurs connaissances géopolitiques, calcul mental, histoire Afrique du Sud / Chine / Scandinavie, marché de l'art, économie et même la recette d'un cocktail : le (maréchal) Mannerheim p.392. Mais chuut, entre amis pour votre érudition je l'ai déjà déposée en citation. Que demande le peuple ? L'abdication du roi de Suède et l'instauration d'une république parce que certains ne sont jamais contents et toujours en colère ?

Je m'en voudrais de ne pas dire deux mots sur l'attachante personnalité de Melle Nombeko Mayeki pleine d'une grande sagesse et de bon sens acquis (et non alimenté comme en nos contrées où l'enfant est surprotégé et surpondéré) par l'expérience d'une jeunesse vraiment difficile : pousser des tonneaux de merde dès cinq ans à travers Soweto pour assurer sa survie, cela pue. Autrement dit il n'est pas aisé de vidanger les lieux d'aisance. Ces conditions sont propices à attraper toutes sortes de maladies mais aussi à développer des capacités d'observation, de compréhension et d'assertivité pour bien se faire comprendre dans les situations les plus difficiles. Aussi lorsqu'à treize ans elle sera approchée par un vieux libidineux, il lui suffira d'une paire de ciseaux pour le calmer et d'une autre pour le convaincre de lui apprendre à lire et à écrire en tout bien tout honneur.

Un exemple me semble-t-il à l'heure où les mouvements moi-aussi et dénonce ton porc explosent les réseaux sociaux, je ne peux cependant m'empêcher de penser qu'avec un peu d'assertivité et de détermination... Mais bien évidemment Melle Nombeko Mayeki n'a quant à elle jamais participé au loft, ne s'est jamais comportée comme Kim Kardashian ou Madonna dans ses plus jeunes années, au lieu de cela elle court les bibliothèques. Bref je m'arrête là, car n'ayant jamais eu de gestes déplacés, de comportements machistes... force est de constater que je me retrouve vieux célibataire^^. Donc il y a toujours à apprendre dans un bon bouquin et celui-ci en est un, assurément.
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Le hasard a voulu que je lise ce roman pendant la semaine qui commémorait la mémoire de Mandela. Une nouvelle dimension s'est donc ajoutée à cette improbable aventure, à la hauteur du "vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire". La bande qui entame ce périple est toute aussi haute en couleur que dans le premier roman de cet auteur et l'intrigue est très documentée sur l'histoire de la Suède et de ses relations internationales. L'énigme loufoque m'a ravie et je me demande ... que nous réserve-t-il pour la prochaine fois ?
A lire sans modération, idéal pour une pause entre deux thrillers car on y rit beaucoup !
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...ami(e)s des explosifs bonjour !

Pour votre/notre…enfin ma plus grande joie (charité bien ordonnée etc.), Jonas Jonasson est de retour !

Joie d'autant plus grande que je ne l'attendais pas.

Pour le coup, respect pour le marketing subliminal : inconsciemment, rien que du coin de l'oeil, la couverture a activé mes connexions neuronales et avant de lire le nom de l'auteur, je savais que ça ne pouvait être que lui !

Bien beau tout cela, mais le livre est-il à la hauteur du précédent ? Est-il possible de faire aussi bien-sinon mieux ? L'auteur va-t-il se plagier et faire un décalquage ou un copier/coller ?

En gros, vais-je aimer et être aussi enthousiaste que pour le « Vieux » ?


Mais quel suspense insoutenable, quel stress, quelle tension…presque pire que dans « plus belle la vie » ! C'est vous dire !

Allez, remisez le xanax et l'omeprazole, annulez votre rendez vous chez le psy, buvez un verre à ma santé (histoire que je pète la forme pour 2014) et si vous avez aimé le « Vieux », je gage que vous aimerez « L'analphabète »

Clairement, oui, il y a des similitudes, bien sûr : d'abord la propension de l'auteur pour tout ce qui pète…enfin, explose…en même temps, comme Nobel, c'est un suédois, les chiens ne font pas des chats.
Ensuite, le côté « Road-Movie », les situations rocambolesques et les personnages plus barrés les uns que les autres.

Alors, oui, c'est gros, énorme (3 mégatonnes et pouvant rayer tout à 58 km à la ronde).
Oui, les personnages sont « caricaturaux » (à ne pas prendre dans le sens péjoratif mais je ne trouve pas d'autre terme dans mon lexique) mais tellement attachants.
Oui les situations sont invraisemblables…avec le bonus du choc culturel Afrique du Sud-Suède…et oui, je me fais violence pour ne pas en dévoiler trop, histoire de vous laisser le plaisir de la surprise…arghhhh, c'est trop dur ; juste comme ça alors, en vrac : hélicoptère, statue, oreillers, Edith Piaf, menottes, pommes de terre, diamants, ciseaux, Mosad, latrines…ouf, va mieux, merci...


…mais nom de nom, tout cela n'enlève en rien le plaisir de la lecture, ça passe comme une lettre à la poste : cette écriture visuelle, ce délire, ces répliques, ces situations, cette imagination…mais j'en redemande des comme ça !

Donc évidement que j'ai aimé, j'ai eu plus que le sourire sur ma bête tête, je me suis bien marré et me suis payé plus d'un fou rire…et di dju, qu'est ce que ça fait du bien.

Alors, Jonasson, le Pennac suédois ?...et pourquoi pas après tout, il y a bien une Célestine dans cette histoire…

Je me demande si je ne vais pas me l'emballer et me le remettre sous le sapin tiens !

Fred-Fichetou-Beg mode La java des bombes atomiques activé
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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
Sur le front de l'amour, il n'y eut qu'un seul incident à déplorer, quand les habitants d'un village de montagne découvrirent que le seul homme de chorale avait promis fidélité éternelle à au moins cinq des neufs voix féminines. L'homme d'église contacta les pères des cinq victimes, qui décidèrent d'organiser un interrogatoire traditionnel. A la prochaine nuit de pleine lune, Thabo recevrait des flèches de cinq directions différentes alors qu'il serait assis, cul nu, sur une fourmillère.
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Entre autres choses, c'était une enfant travailleuse. Dès l'âge de cinq ans, elle portait des tonneaux d'excréments aussi grands qu'elle. Son travail de videuse de latrines lui permettait tout juste de gagner l'argent dont sa mère avait besoin pour l'envoyer acheter sa bouteille de solvant quotidienne. Quand Nombeko revenait de mission, elle l'a gratifiait d'un "Merci, ma chère fille", dévissait le bouchon et entreprenait d'anesthésier l'infinie souffrance de ne pouvoir leur assurer un avenir. Le dernier contact entre Nombeko et son papa remontait à environ vingt minutes après sa conception.
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- Vous voulez vous débarrasser de votre bombe atomique ? Et vous appelez le Premier ministre pour la lui refiler ?
- Oui...
- Je dois dire qu'il arrive souvent que des gens cherchent à refiler des objets au Premier Ministre. Pas plus tard que la semaine dernière, c'était un monsieur qui insistait pour lui envoyer une nouvelle machine à laver.
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Piet entra dans le bureau des latrines et ne pût s'empêcher de lâcher une remarque sur l'odeur. Là était assis le chef des latrines, celui qui allait devoir partir. Et, à côté de lui, une petite fille qui, à la stupéfaction de Piet, ouvrit la bouche et répondit que la merde avait en effet la fâcheuse propriété de puer.
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Gustaf Mannerheim était un homme, un vrai. [...]
Il était considéré comme le plus grand combattant finlandais de tous les temps, et reçut des ordres et des distinctions du monde entier. [...]
C'était pendant la Seconde Guerre mondiale que la boisson du maréchal avait été inventée : une mesure de vodka, une d'aquavit, une de gin et deux de vermouth. Ce cocktail était devenu un classique.
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Videos de Jonas Jonasson (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonas Jonasson
Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Mais pour passer à l'acte sans prendre de risques inconsidérés, mieux vaut faire appel à un professionnel expérimenté et discret. Hugo Hamelin a une idée visionnaire : créer une société de vengeance à la carte, un service sur mesure destiné à laver affronts, camouflets, coups bas et autres vexations. Rien ne prédestinait pourtant Hugo à croiser la route d'un marchand d'art cynique et sans scrupule, d'une jeune ingénue moins oie blanche qu'il n'y paraît, d'un orphelin jeté en pâture aux lions, ou d'un homme-médecine kenyan qui se double d'un guerrier massaï. Sans compter la peintre expressionniste Irma Stern ! Si le business s'annonce lucratif, il risque aussi d'être plus délicat que prévu…
Entre appât du gain, choc des cultures, amour de l'art et haine de son prochain, une comédie facétieuse et déjantée, comme le truculent Jonas Jonasson en a le secret !
https://www.lisez.com/livre-grand-format/douce-douce-vengeance/9782258193475
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