Je l'ai lu il y a fort longtemps, mais je me souviens qu'il m'avait déçu : où était passé l'humour qui faisait l'intérêt du Complexe d'Icare?
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Isadora ne prend-elle pas prétexte de l'attitude indifférente de son mari pour assouvir ses désirs ? Car elle n'a pas attendu de savoir la vérité sur l'infidélité de celui-ci pour le tromper avec plusieurs amants et va meme jusqu'à le qualifier d'hypocrite. J'ai du mal à croire en la sincérité de sa colère envers son mari. Elle aura choisi de le quitter au moment où sa célébrité allait s'accroissant lui permettant de se détacher de l'assurance financière qu'il lui apportait.
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Dans une certaine mesure, le fait qu’il pouvait baiser une femme au foyer, pendant que moi, je travaillais, aggrave encore la chose. Moi et mes pulsions ! Moi et mon fichu besoin d’enseigner, de faire carrière, de gagner de l’argent, de ne pas être dépendante. Et qui va-t-il se dénicher, lui ? Une femme d’officier qui n’est jamais allée au bout de ses études, n’a pas de carrière et passe ses journées entre le PX et ses divers amants. Non, pas « divers ». Mieux vaudrait ne pas me mettre à croire mes propres mensonges. Je ne peux pas jurer qu’elle ait eu de nombreux amants.
J’avais envié les écrivains publiés – envié et idolâtré. Je les imaginais pareils à des demi-dieux, insensibles à toute peine, bienheureusement dotés de réserves inépuisables d’amour et de confiance en soi. Or, voici que j’apprenais à découvrir l’autre face du miroir magique de la renommée. C’était comme si, pénétrant dans une salle où rares sont les admis, mais que le monde extérieur croit pleine, indiciblement, de beauté, d’opulence et d’enchantement, on s’apercevait, une fois dedans, qu’elle est revêtue de glaces ne renvoyant au visiteur que son image mille et mille fois déformée.
Je descends d’une famille de portraitistes et de peintres de natures mortes. La sagesse familiale voulait que l’on peignît ce que l’on avait chez soi. La raison en saute aux yeux : ce que l’on a chez soi est ce que l’on connaît le mieux, que l’on peut étudier à loisir en en tirant des leçons, en le disséquant, l’analysant. On peut apprendre l’art du clair-obscur, de la couleur, de la composition, aussi bien à partir d’une pomme, d’un oignon ou de la familiarité de son propre visage que des fontaines de Rome ou des nuées d’orage vénitiennes.
Pourquoi est-il plus dur de quitter un mariage sans amour qu’un mariage plein d’amour ? Parce que le premier est né du désespoir, tandis que le second est le fruit d’un choix…
Le pire, dans la jalousie, c’est le degré d’abaissement où elle vous fait descendre.
Love Comes First by Erica Jong
(en anglais)