Djedré de Cavillon

Merci aux Éditions du Jasmin et à Babelio pour cette lecture dans le cadre de l'opération Masse Critique Spécial Jeunesse.

En s'appuyant sur les dernières recherches archéologiques, l'auteur nous propose d'explorer la vie quotidienne d'un petit groupe de personnes qui occupaient la grotte du Cavillon, près de ce qui sera la frontière franco-italienne, il y a de cela 25 000 ans.
Et ce sont véritablement des tranches de vie que l'auteur nous fait revivre, des moments plus ou moins fondateurs pour la vie du groupe et des humains qui le constituent. L'on n'a donc pas réellement affaire à une intrigue à proprement parler, dans le sens traditionnel du terme, construite tout du long, ce qui pourra surprendre ou décontenancer le lecteur. Y perd-on au change ? Pas du tout !
Le récit se veut presque contemplatif par moments, on est surtout dans les pensées et actes des personnages, ce qui fait qu'on s'attache tout de suite à eux, partageant les joies et peines de leur quotidien, leurs émotions et manière de penser.
Peu de dialogues, mais dans un style plutôt moderne qui fonctionne très bien selon moi. Un autre parti pris, celui d'un langage plus primitif par exemple, aurait pu s'avérer laborieux à la lecture, voire artificiel ; la fluidité et la compréhension pour les lecteurs semblent avoir été privilégiées, sans que l'on ne sorte jamais de la lecture.
Le style de l'auteur est à souligner, lui qui sait se faire poétique et évocateur quand il le faut, réservant de beaux moments de lecture, parfois très touchants.
La vie et la spiritualité du groupe à cette époque, presque leur philosophie de vie, sont très intéressantes à lire et découvrir, au point qu'on voudrait que le roman se prolonge encore sur plusieurs dizaines de pages, voire dans un second tome tant on quitte cette tribu et ses membres à regret.
J'aurais certes aimé plus de descriptions, afin de m'immerger encore plus dans ce monde. Descriptions de paysages, des tenues, des pratiques, d'absolument tout tant je suis fasciné par cette période et que l'histoire est prenante, mais l'auteur colle à son fil narratif peut-être de peur de lasser un jeune public. En tout cas, l'histoire se suffit amplement à elle-même.

Quelques petits défauts sur la forme, mais pas grand chose à redire sur le fond, que j'ai grandement apprécié, donc.
Ainsi, les photos et illustrations sont une bonne idée, mais laissent un goût soit de trop soit de trop peu, avec une mise en page pas toujours des plus pertinentes. Peut-être aurait-il mieux valu les regrouper et en ajouter en fin d'ouvrage ou après la préface.
A noter également quelques petites coquilles, surtout de ponctuation, mais qui ne gênent pas trop la lecture.

J'ai lu ce livre il y a deux semaines, et certains passages ou personnages me restent encore parfaitement en mémoire, preuve d'un très bon récit. Et ceci que l'on fasse partie d'un public jeunesse ou adulte.

Un grand merci à Babelio pour ce masse critique spécial jeunesse et les éditions du Jasmin pour ce petit roman riche de connaissances.
Un sacré bon dans le passé puisque l'histoire nous invite 24000 années en arrière dans la grotte de Cavillon en Italie.

Le livre en tant qu'objet est plaisant, sobre, et agrémenter de photos, dessins, qui le rend vivant, et intéressant pour un jeune public, de plus ça aiguise notre curiosité, moi compris car je n'ai pas pu résister à l'envie d'aller au-delà du livre et fouiller sur internet pour poursuivre cette visite dans la grotte de Cavillon.

L'origine de cette histoire est donc partie d'une découverte longtemps appelé l'homme de menton, après études il s'est révélé que le monsieur était une dame.
L'histoire va donc s'organiser autour de cette dame de Cavillon, guérisseuse du clan, amoureuse des chevaux, elle faisait souvent un rêve : page 132 : « Et dans son rêve, souvent elle se tenait sur le dos d'une jument à la peau claire,. Elle aimait ce rêve parce que disait-elle : ce n'est plus moi qui marche, c'est la jument qui me porte et m'emporte. Parfois tranquillement et parfois aussi vite que le vent.

Forcément à cette époque, il n'était inconcevable d'aller sur un dos d'un cheval, c'était donc un drôle de rêve.
Suite : - Aller sur le dos d'un cheval ? Quel drôle de rêve ! C'est impossible !
- Les rêves sont toujours en avance sur les humains, tu sais. Peut-être un jour saurons-nous tenir même sur un cheval cabré.

Dans ce livre, il est question de la vie de ce clan, vivant de chasse et de cueillette, mais aussi de « spiritualité » et d'autres phénomènes , je dois dire qu'ils se posaient moins de question, c'était comme ça et puis c'est tout, si tel ou tel événement survenait c'était que cela devait être. Tout est relié à la nature, à la terre et au ciel, la mort n'est pas encore une question qui turlupine l'esprit humain, c'est juste la fin d'un chemin pour l'un des leurs, et ils poursuivent leur route avec le souvenir de cet être qui reste malgré tout parmi eux par les dessins par exemple, ou autre amulette. Mais aussi le savoir qui était transmis de l'un à l'autre.
Notre guérisseuse a su désigner son successeur pour sa différence et son pouvoir particulier. Elle l'envoie chez son maître qui finira son apprentissage.
Beaucoup de belles pensées au sein de ce livre, l'amitié, la solidarité, le respect des anciens et des différences, le partage, le courage.

Tout semblait simple malgré la rudesse de la vie ou la survie, la peur d'être la proie d'un prédateur, mais pour autant ils trouvaient la vie belle, heureux d'être.

page 133 « ils étaient heureux comme les enfants du premier jour » , ça résume bien, cet état de sérénité, innocent, et humble.

Le style est plaisant, abordable pour un jeune public, même intéressant avec un soupçon de poésie. Cependant, en tant qu'adulte, j'ai parfois trouvé que les dialogues ne collaient pas à l'époque de l'histoire, j'imagine que cela n'a pas dû être simple d'écrire un roman avec personnage, dialogue etc de cette époque. Mais je ne pense pas que ça soit un frein pour nos jeunes lecteurs.

Une lecture que je recommande donc à nos jeunes et moins jeunes d'ailleurs, pour approfondir leurs connaissances sur cette époque, mais aussi pour le plaisir de lire une belle histoire très bien écrite.

Merci aux Editions du Jasmin et à Babelio pour l'envoi tout frais du dernier roman de Patrick Joquel : Djedré de Cavillon, dans le cadre de l'opération Masse Critique Jeunesse. A chaque fois que la chance m'a été donnée de recevoir un ouvrage, j'ai toujours eu de bonnes surprises ; c'est encore le cas cette fois-ci.

En écrivant cette histoire destinée aux jeunes lecteurs, Patrick Joquel s'est livré à un exercice sans doute aussi passionnant que difficile : celui de reconstituer la vie de Djédré, une femme préhistorique morte 24000 ans plus tôt aux environs de l'actuelle Vintimille en s'appuyant sur les minces éléments historiques dont il disposait. A savoir, un squelette et des atours, une sépulture décorée de coquillages et de dents d'animaux, un dessin sur la paroi de la grotte où elle a reposé pendant si longtemps... Qui était-elle ? Quelle statut occupait-elle auprès de ses semblables ? Quelles mésaventures ont bien pu déglinguer son squelette ? Qui décida que sa dernière demeure serait la grotte du Cavillon ? Encore aujourd'hui, on n'est pas en mesure de répondre à ces questions. Pourtant, avec un peu d'imagination et beaucoup de documentation, l'auteur a réussi à donner un aperçu poétique mais plausible ! des derniers mois de cette dame que les archéologues ont longtemps désignée comme "l'Homme de Menton".

L'hiver approche. Comme tous les ans, le chasseur Segure et sa tribu ont pris pris la direction des falaises pour affronter le froid, bien à l'abri dans les grottes. La marche a été longue et fastidieuse, surtout pour Djedré, la sage guérisseuse à la jambe estropiée ; heureusement, ils seront bientôt arrivés. Tout dans son corps lui rappelle qu'elle est une vieille femme, mais elle garde pourtant le sourire en se nourrissant de l'espoir que lui donnent les trois adolescents du groupe, pleins de vie et unis comme les doigts de la main : Rousso, le vigoureux chasseur, Scalza le suiveur et Scarassan, l'artiste rêveur plus prompt à dessiner sa proie qu'à l'alpaguer avec une lance... Djedré de Cavillon nous fait vivre cet hiver à leurs côtés ; en quelques mois, leur vie va prendre un tournant important. Entre deuils, passage à l'âge adulte et ébauche de projets d'avenir, ils se demandent à juste titre si leur fraternité ne va pas d'effriter avec le temps...

J'ai beaucoup aimé Djedré de Cavillon, depuis la superbe couverture sur laquelle la Dame est représentée à partir des éléments du squelette dont on dispose _bravo Mme Claire Vergniault _ jusqu'au clin d'oeil des ultimes pages dont je ne dirai rien, en passant par les photos d'ornements retrouvés près de la sépulture...

Lien : http://pulco-suivezlepapillo..

Un livre très intéressant qui nous plonge dans le quotidien de nos ancêtres.
Nous suivons un petit groupe d'homme et de femme dans lequel se trouve Djedré.
L'auteur nous propose l'histoire de cette femme, connue à partir des données archéologiques. Ainsi, l'auteur imagine qu'elle aurait pu être la vie de cette femme, et nous propose une histoire très intéressante.
Un livre très agréable et qui se lit très vite.