Le monde que nous contemplons est un monde de vision car vous portez en vous votre ciel et votre enfer et tout ce que vous regardez, même si cela parait être en dehors, est en dedans, dans votre imagination.
William Blake
Pour voir autre chose, il suffit de remplacer une imagerie matérielle en imagerie spirituelle en minimisant pour cela toutes nos approches sensitives fabriquées par notre quotidien.
Il existe deux mondes celui ou nous vivons et que nous validons comme étant celui de notre devenir et celui des esprits et de leurs fantaisies.
Aux yeux de l'homme d'imagination, la nature est l'imagination même.
Pour celui qui sait voir le monde est ouvert à l'infini.
Les autres n'ont qu'une approche bloquée, biaisée et ne voient rien d'autres que les clichés de leurs époques.
"Pour moi, ce monde n'est qu'une vision continue de la fantaisie ou de l'imagination, et je me sens flatté que l'on m'en impute l'idée."
L'imagination est une sensation spirituelle contenant l'espace, le temps et tous les mondes qui existent en nous.
Un autre niveau de conscience insérée dans une hiérarchie progressive passant d'un état de demi-sommeil à celui d'éveil.
"J'étais Socrate, une sorte de frère, j'ai du avoir des conversations avec lui, comme avec Jésus Christ. J'ai le vague souvenir d'avoir été avec l'un et avec l'autre. "
Une citation jugée par des contemporains hostiles à tout changement comme étant le produit d'un génie mais trop dépourvu de lucidité divaguant au fil de l'eau de ses états d'âmes.
Un décalage difficile à accepter dans un XIXe siècle moralisateur et conformiste en pleine ascension matérialiste.
Selon Blake Rousseau s'est trompé, l'homme est mauvais interné dans un environnement n'étant qu'enfermement, souffrance, cauchemars, vision d'horreur, dépression, apocalypse, tourbillons et ténèbres.
Des maux installés durablement depuis la nuit des temps.
Au plus loin de l'allégresse et de l'élévation d'un monde n'appartenant qu'à soi, ôté de sa médiocrité dévoilant tel un nouveau dieu des images inconnues.