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Citations sur Le vent qui siffle dans les grues (8)

Elle comprenait tout. Elle venait d'entrer dans le vaste groupe de femmes qui se plaignaient d'avoir donné le jour à des bébés parés de volants et de dentelles et dix-huit ans plus tard, au lieu d'enfants modèles, des hommes efflanqués aux dents pourries se présentaient à la porte, traînant des boîtes en carton qui faisaient office de maison et des mouchoirs pour tout mobilier, leur quémandant leurs derniers sous et leurs disant qu'ils étaient leurs fils. Mensonge. Ils n'étaient pas leurs fils. Ce n'était pas ces fils-là que ces mères avaient mis au monde.
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Ils dirent cela certainement pour salir sa vie, anéantir son mystère dans l'intention de la repousser vers l'insignifiance et l'obscurité, là où tout se perd et s'annule avant terme. Mais nous les avons pas laissé faire.
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Elle avait horreur de souffrir longtemps. D'ailleurs elle détestait souffrir, elle ne voulait pas souffrir, il en avait toujours été ainsi, il en serait toujours ainsi. Cette histoire venait d'avoir un dénouement. Cette histoire était finie.
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Le corps s'imposait. Sa chair, ses os, sa graisse. Ses tumeurs qui n'étaient qu'une floraison exubérante du corps, une prolifération de jacinthes au fond des eaux. La nature dans son fonctionnement déchaîné, sa luxuriance organique, ses emballements biologiques, ses excédents tissulaires.
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On ne sait pas qui envoie la colère, ni pourquoi, ni dans quel but, mais en fait c’est quand on s’y attend le moins qu’elle s’abat sur vous. Les jours où, dès qu’on se lève, on se trouve nez à nez avec le fumier de la vie… Et après elle disparait soudain, mais elle emporte toujours quelque chose de vous qu’elle ne rend jamais…
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Qu'était-il arrivé ? Les abîmes, les jours tristes, sans parler des fleurs charnues et des femmes avec des mollets carrés, avaient cessé d'empoisonner sa vie.
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Le problème, c’est que tout ça est tellement conforme à la vérité que ça peut paraître un mensonge.
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Ensuite tout avait changé de place et les murs extérieurs avaient englouti la douce pénombre qui avait entouré Milène depuis onze heures du matin. Les saints glissaient. Tout changeait d'apparence. Elle aussi était transportée par cette énorme voiture. C'était indéniable. Milène ferma les yeux, elle sentit un moteur sous le siège, autour d'elle les fleurs occupèrent l'espace, elles se serrèrent contre les vitres et remuèrent comme si elles étaient des bêtes vivantes prêtes à respirer, s'installant, changeant de place et de forme, les gardénias au dessus des glaïeuls, et Milène aperçut le paysage de la rue blanche de Sao Francisco, très paisible et très solide, à travers le verre fumé qui protégeait les yeux contre la clarté intense de l'après-midi, comme si toute la voiture n'était plus qu'une grande lunette de soleil.
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