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EAN : 9782213699035
288 pages
Fayard (16/03/2016)
3.3/5   53 notes
Résumé :
Le genre humain se découvre, à sa très grande surprise, au bord de l'extinction. À cette menace, il ne réagit que mollement, en tentant de manière dérisoire de dégager un bénéfice commercial de toute tentative de réponse. Sommes-nous outillés pour empêcher notre propre extinction ? Notre constitution psychique et notre histoire jusqu'ici suggèrent malheureusement que notre espèce n'est pas à la hauteur de la tâche : la découverte que chacun d'entre nous est mortel l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Paraissant facile d'accès au premier abord, la lecture, au fils des chapitres se révèle en fait assez ardue. Analysant d'abord les causes financières, puis les causes biologiques et comportementales, inhérentes au genre humain, l'auteur nous démontre pourquoi nous ne réussissons pas à penser à long terme, afin de sauvegarder notre planète et nous avec. Cette incapacité à modifier nos comportements dans tous les domaines, nous mènera vraisemblablement à notre perte, cadeau que nous laissons à nos descendants. L'auteur étaie sa thèse avec beaucoup d'exemples, puisant dans l'économie, la philosophie, la psychologie…
Cependant, je pense qu'il faut quand même avoir déjà de solides bases dans ses domaines pour suivre sa pensée. J'ai voulu absolument terminer le livre, car c'est un sujet qui me tient énormément à coeur, mais j'ai eu bien du mal.
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Cet essai philosophique et économique, un peu ardu pour moi, expose de quelles façons l'homme peut assimiler l'idée non seulement de l'inéluctabilité de sa propre mort mais aussi celle de la probabilité de l'extinction de l'humanité.
Êtres humains qui seront peut-être remplacés par les robots crées par lui, ce qui constitue un des thèmes favoris de l'auteur.
J'ai cependant beaucoup apprécié la conclusion, plus simple.
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Selon Paul Jorion, l'humanité est sur le point de disparaître. Cette disparition est inéluctable compte tenu du mode de fonctionnement de nos sociétés (capitalistes), et de la nature humaine elle-même.
Le propos de cet ouvrage m'a en partie rappelé celui d'Arthur Koestler dans 'Janus', dont Jorion reprend même certaines thèses.
Les thématiques traitées ici sont diverses : économie, philosophie, sociologie, et psychologie. Ceci contribue à la richesse de cet essai mais l'auteur s'égare parfois dans des considérations sans rapport direct avec le sujet traité et le propos perd alors beaucoup en clarté.

Je partage la prévision de l'auteur sur la disparition future de l'humanité (ne serait-ce que parce que l'espèce évolue), mais pas sa vision catastrophiste du phénomène ni le calendrier qui en découle. Jorion parie en effet sur une extinction imminente, suite à des changements catastrophiques. Certes l'accroissement de la population humaine et des modes de vie entraînent des changements d'environnement catastrophiques. Le réchauffement climatique, les risques de catastrophes nucléaires - d'origine civile ou militaire - sont des menaces réelles. Jorion semble cependant oublier la capacité de l'espèce humaine à s'adapter aux milieux qu'il occupe, des déserts du Sahel aux plaines de l'Arctique. En outre, les catastrophes qu'il invoque (sans d'ailleurs en préciser la nature), pourraient limiter l'accroissement continu de la population humaine, voire la réduire, sans supprimer le genre humain dans son ensemble. D'ailleurs, de tous temps la population humaine s'est régulée par les famines, les guerres et/ou les épidémies. Contester ces thèses de Jorion ne font pas de moi un climato-sceptique, ni même un ardent défenseur de logiques économiques qu'il dénonce.

Les problématiques posées par Jorion sont pertinentes mais certains de ses points de vues catégoriques (notamment l’idée centrale de l’essai : l’humanité va très bientôt disparaître, c’est "écrit" d’avance - dans nos gènes et dans nos institutions) me semblent excessivement démagogiques, voire racoleurs.
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Le dernier qui s'en va éteint la lumière de Paul Jorion qui est anthropologue et il a été chercheur en intelligence artificielle parle dans ce bouquin de la fin de l'homme, le livre est en deux volets une économique l'autre philosophique. Pour la partie économique il fait la preuve que le système capitaliste basé sur la croissance infinie est en phase terminale et au bord de l'effondrement, rien de nouveau sous le soleil car le rapport Meadows de 1972 avait les mêmes conclusions, pour la partie philosophique celle qui m'a le plus intéressé j'apprends que l'Homme depuis son origine n'a pas accepté sa mortalité et que dans son inconscient il souhaite d'être jamais né, notre cerveau sait qu'il y a une fin mais le coté résilient l'emporte afin que la vie soit possible expliquant de la même manière notre attitude face aux changements climatiques, le futur est la mort mais nous sommes enchainés au présent. Il arrive aux mêmes conclusions que Yuval Noah Harari (Homo Deus Une brève histoire de l'avenir) que la machine intelligente va prendre la place de l'Homme et soulignant ainsi la fin de notre histoire.



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Soyons honnête : la partie sur l'économie (qui se veut une science mais n'en est pas une) ; cette même partie qui explique aussi l'emprise des marchés financiers sur les politiques, sont à mes yeux convaincantes et bien documentées. P. Jorion maîtrise ici son domaine. Mais quelle n'a pas été ma stupeur de découvrir la partie suivante, consacrée à l'image que Paul Jorion se fait : et de l'homme, et de la conscience, et du moi !! N'ayons donc pas peur des mots : Paul Jorion ne connaît rien à ce sujet et s'avère très vite dogmatique, rempli d'idées reçues avec une vision biologisante des plus vieillottes et idéologiques (survie, adaptation, illusion du moi, de la volonté, de l'intention). Les références s'amenuisent et s'orientent vers le littéraire ou le cinématographique (et les interprétations qui en sont données sont plus que suspectes : je rêve en lisant l'analyse qu'il fait de Eyes Wide Shut ou de Snow therapy !!!). Non, monsieur Jorion. Il vous faut rester dans votre analyse économique où vous excellez. Vous n'êtes pas un brillant philosophe de l'esprit : votre pessimisme économique vous a fait sombré dans un conception bio-scientifique plus qu'ethnocentrique des plus noires où tout est simplifié. De plus, on ne peut traiter ainsi d'un sujet si complexe en invoquant les pauvres travaux de Libet, en survolant Lacan et j'en passe. Non : soit on fait un livre pointu sur l'économie, soit on fait un livre sur l'esprit. Mais on ne peut mélanger les deux ; on risque autrement de faire une mauvaise soupe poireau-pommes de terre. Et votre poireau économique est remarquable, mais la pomme de terre philosophie de l'esprit l'est beaucoup moins.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
J’ai souligné, à l’adresse de mes amis de Lille, qu’au-delà du leurre à usage personnel que peut constituer l’espérance, au sens qu’a ce mot quand il renvoie à une projection de soi-même dans un espoir infatigablement renouvelé, elle contribue, si l’on pense à la communauté des hommes dans son ensemble, à une démobilisation générale. Parce qu’il y a un autre élément, malheureusement, dans la manière dont les catholiques envisagent la vie – même s’ils mettent le doigt, avec les paroles d’Évangile, sur une grande vérité quant aux ressorts de la condition humaine – qui va dans le même sens de la démobilisation : il existe, à l’arrière-plan de tout ce que l’on perçoit dans le monde sensible, un lieu où l’on se rendra après avoir passé l’épreuve de la mort – laquelle n’est pour les vrais croyants rien d’autre qu’une transition –, où justice sera enfin rendue, tous comptes soldés, où nous serons récompensés pour les vertus dont nous avons fait preuve ici-bas et punis pour les vices qui furent tristement les nôtres. Il y a dans cette croyance – « croyance » parce qu’il n’y a en sa faveur pas un atome de preuve – un facteur démobilisant.

Cette idée que, même si l’on cesse un beau jour de se retrousser les manches, même si l’on finit par baisser les bras, une récompense vous sera cependant accordée, quelque part, le moment venu, pour ce qui aura été accompli durant la vie terrestre, constitue un facteur de démobilisation pour ce qu’il convient d’accomplir ici et maintenant.

Mais ce n’est pas ainsi que le voit le christianisme dans sa dévalorisation du monde qui est le nôtre. Il est écrit dans l’Évangile de Jean : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui, car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde… » (1 Jean 2 : 15-16). Ce dénigrement du seul séjour qui nous soit véritablement offert est exprimé plus crûment encore dans L’Imitation de Jésus-Christ : « Celui-là est vraiment sage qui, pour gagner Jésus-Christ, regarde comme de l’ordure, du fumier, toutes les choses de la terre » (I, 3, 6).
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Rousseau avait écrit : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : "Ceci est à moi", et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, que de guerres, que de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : "Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne" ».
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Pour Freud, l'homme abandonne une part de sa liberté pour gagner en sécurité et, du coup, tandis que la civilisation progresse, sa satisfaction libidinale doit consentir des sacrifices de plus en plus lourds : plus la sécurité augmente, plus les société peuvent devenir densément peuplées, et plus la satisfaction libidinale se voit frustrée.
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Nous pouvons nous identifier à d'autres êtres humains - une disposition qui vient tout naturellement à certains d'entre nous -, mais nous sommes incapables de nous identifier au destin du genre humain tout entier, et donc de nous impliquer pleinement dans sa survie. Nous arrivons à donner un sens à notre propre vie, mais donner un sens à l'histoire de notre espèce dépasse les frontières de notre imagination.
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Hegel : « On recommande aux rois, aux hommes d'Etat, aux peuples de s'instruire principalement par l'expérience de l'histoire. Mais l'expérience et l'histoire nous enseignent que les peuples et les gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer. »
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Videos de Paul Jorion (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Jorion
Thomas Jorion - Silencio .Thomas Jorion vous présente son ouvrage "Silencio" aux éditions La Martinière. http://www.mollat.com/livres/silencio-9782732460154.html Notes de Musique : 06 Sewing Song (by Weerthof). Free Music Archive
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