Ce livre bref et dense m'a donné un aperçu des différents courants mystiques à travers l'histoire. La brièveté et la densité probablement imposées par le format de la collection "Découvertes" de Gallimard sont aussi son point faible : la compréhension en est parfois difficile et j'ai eu souvent envie d'en savoir plus, d'avoir de plus longs développements.
Il est richement illustré.
En résumé, un point de départ pour approfondir tel ou tel courant mystique .... ce qui ne sera peut-être pas ma priorité.
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L’objectif des moines hésychastes est de retrouver l’Unité originelle perdue : « Le principe et la cause des pensées, c’est, à la suite du péché, l’éclatement de la mémoire simple et homogène.
En devenant composée et diverse, elle a perdu le souvenir de Dieu et corrompu ses puissances.
Le remède pour délivrer cette mémoire primordiale de la mémoire pernicieuse des pensées, c’est le retour à la simplicité originelle, (…) à savoir le souvenir immobile et persévérant de Dieu dans la prière » (Grégoire le Sinaïte)
(page 34)
Dans les déserts d’Égypte et de Syrie, à partir du Ive siècle, des ermites inventent une forme de prière courte, répétée, favorisant l’union à Dieu.
Des techniques liées au souffle, des spéculations sur la lumière vont s’y ajouter jusqu’à culminer, au mont Athos, entre le Xe et le XIVe siècle, en une forme remarquable de vie mystique : l’hésychasme.
Grégoire Palamas en est la figure la plus marquante.
(page 23)
Les Pères du désert
Au début du IV siècle, les déserts d’Égypte, de Palestine et de Syrie se peuplent d’anachorètes, moines isolés, et de cénobites, religieux vivant en communauté.(…)
Les Pères du désert pratiquent une forme d’oraison populaire : la « prière du cour ». Elle témoigne d’une passion, celle de trouver une manière très simple de prier permettant une proximité incessante de l’Aimé.
(page 25)
Le Moyen Age occidental voit fleurir diverses formes de mystique. La plus originale apparaît en pays flamand et rhénan. Les béguines, puis des spirituels, notamment dominicains, vont enseigner une mystique spéculative, audacieuse.
Plus que tout autre, le nom de Maître Eckhart reste lié à ce courant. Il enseigne l’unité entre le fond de l’âme et la Déité inconnaissable.
(page 41)
Le mot "mystique" est lié au vocabulaire de l'initiation.
Parmi ses divers sens, se dégage l'entrée dans une aventure étonnante : celle d'une recherche, dans la prière, d'union essentielle à Dieu, moyennant un dépouillement radical.
Elle vient du néoplatonisme, mais s'est adaptée aux aspects caractéristiques de la foi chrétienne.
(page 13)