AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782265116368
528 pages
Fleuve Editions (13/04/2017)
  Existe en édition audio
3.86/5   180 notes
Résumé :
Manon est strip-teaseuse et escort girl dans le quartier du Triangle d'or à Paris. Elle vit avec sa soeur, étudiante en philo, et le bébé qu'elle a eu avec Bison, incarcéré en préventive pour un braquage raté. Manon ne mène qu'une bataille, celle de son avenir. Le plan : racheter une boutique sur les Champs-Élysées et par la même occasion, sa respectabilité. Mais ça, c'était avant qu'on pirate sa vie.

Pôle judiciaire des Batignolles. Les enquêteurs de... >Voir plus
Que lire après Femme sur écouteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 180 notes
5
24 avis
4
39 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
C'est un très bon polar que ce "femme sur écoute "que je viens de terminer.
D'abord,il est écrit par un policier et s'avère donc très et très bien documenté.
On découvre les rouages d'une enquête, les méthodes d'investigation, les "petites intrigues", les flics ripoux.....On suit avec intérêt les interrogatoires avec leur lot de pièges, la résistance plus ou moins habile des gens soupçonnés. Il y a aussi le langage spécifique du monde policier,celui des gens incarcérés ou celui des "escorts-girls".Il n'y a rien à dire,Hervé Jourdain connaît son affaire.Les personnages sont assez nombreux mais tous parviennent à nous toucher par leur passé plus ou moins cabossé,leurs relations familiales ,amicales ou conflictuelles.Une très bonne place est donnée aux femmes,sans ambiguïté et même avec beaucoup d'à propos.Ajoutons une très grande proximité avec l'époque contemporaine et l'on se sent vraiment au coeur de l'actualité.
L'intrigue est très bien ficelée ,intelligemment menée et,malgré sa longueur,jamais l'ennui ne vient s'immiscer,signe d'une grande maîtrise des événements et d'une grande logique de pensée. On a l'impression de voir défiler une foule d'affaires différentes,affaires qui, bien entendu n'en feront plus qu'une à l'heure du dénouement.
L'humour trouve aussi une -petite place-dans les propos,les échanges de mail,notamment,sont délicieux.
Je ne vous ferai pas l'injure du moindre résumé, je vous conseille cependant de vous saisir de "l'objet " dans votre librairie, de lire la quatrième, et,si vous aimez le genre,de vous laisser tenter.Je serais surpris que vous soyiez déçu(e).
Pour moi,il y a un peu de "Norek" et ça, j'adore.....
Commenter  J’apprécie          634
voilà un roman policier comme je les aime, écrit par un flic bien sur, un peu à la Olivier Norek. Ces auteurs sont imbattables dans leur façon de happer le lecteur, de le rendre addict à leur prose.

La narration d'Hervé Jourdain est tellement imprégnée de son vécu qu'il n'a aucune difficulté a entraîner son lecteur dans le nouveau Pôle judiciaire du nouveau 36 Batignolles. Visite guidée en plus, le lecteur est immergé dans le monde des écoutes téléphoniques, c'est une énigme à plusieurs tiroirs (enfin je dirais cela ainsi) et il est nécessaire de ne pas perdre le fil.

Un plus sur le plan humain avec une collaboratrice Lola Rivière. Hervé Jourdain fait passer un message sur la maladie de Crohn avec une référence à Béthany Townsend qui n'a pas hésité à poser avec ses poches de stomie.


Un grand merci à Jeanfrançoislemoine et Migdal pour leurs commentaires qui m'ont incitée à lire Hervé Jourdain dont j'avais lu auparavant "Le sang de la trahison".



Commenter  J’apprécie          532
Ce que j'ai ressenti:

📼 Retranscription d'une enquête.

Hervé Jourdain est un ancien capitaine de police à la brigade criminelle de Paris, et pour notre plus grand plaisir, il se lance dans le roman policier. Autant vous dire, qu'on sent de suite, dans cette lecture, la puissance du vécu et tous les éléments d'une enquête passionnante, au plus près du réel. C'est bluffant. Avec Femme sur écoute, on plonge dans une affaire complexe, où la force des détails et la persévérance d'une équipe font toute la différence. de petits riens mis bout à bout, des mots cachés, des petits « pas grands-choses » donnent une intensité de tension électrique à l'ensemble de ce thriller. de plus, avec ce déménagement du 36 Quai des Orfèvres, on sent une certaine nostalgie à quitter cet endroit mythique. Mais pas le temps de s'émouvoir! Un bébé a disparu, des meurtres s'enchaînent et des femmes inversent les pôles…Prêts à rentrer dans l'intimité d'une enquête?! Hervé Jourdain s'occupe de la retranscription des pires jeux de politiques et nous tient au bout du fil…

« Les mots cachent toujours quelque chose »

☎️Conversations entendues.

Entendez-moi bien, j'ai beaucoup aimé l'originalité des écoutes téléphoniques retranscrites. Elles s'insèrent dans les pages comme autant de matière énergétique! Des vérités pas si bonnes à entendre et des mensonges à tour de lignes, des éclats de voix et de colères, des cris et des souffles interrompus, c'est pile poil dans le bon ton pour être crédible. Fleuries, sans fard mais sexy à souhait, ses écoutes sont parfois torrides, à l'image des nuits parisiennes, sans doute…Dans ce pavé de 500 pages, la cybercriminalité est au centre de l'intrigue et chaque piste nous emmène vers des endroits sans cesse plus sombres, jusqu'aux catacombes de Paris…Il est maintenant temps d'entendre ce que les dossiers ont à dire et les morts à dévoiler…La connexion est établie, écouterez-vous attentivement les dessous d'une affaire sulfureuse?! A bon entendeur, bien sûr!

-A savoir que la mort est en nous et qu'on a pas d'autres choix que de l'affronter, de l'apprivoiser.

📞Femmes sur les lignes.

Hervé Jourdain a du coeur. du coeur pour les victimes et une belle sensibilité. Je trouve à ce polar, une jolie révérence aux femmes aussi. Dans ce métier encore trop masculin, l'auteur dénonce les pratiques de certains, rétablit un certain équilibre avec cette fiction, emmène un peu de douceur et de charme dans une enquête bien sombre de course aux profits. Ce métier est difficile, prenant, éreintant: c'est indéniable. On le sent dans chaque page: la violence est omniprésente et les enquêteurs souffrent…Entre les insomnies, la charge mentale et le stress, sans compter la pression personnelle, ce métier est chronophage autant que dangereux…Il serait dommage de se passer d'une aide, au prétexte, qu'elle serait féminine…Hervé Jourdain met en avant, cette complémentarité des sexes, avec cette équipe investie, et c'est une belle ligne de conduite!

La violence est masculine, et la souffrance est féminine;
Voilà les conclusions qu'elle tirait de cette affaire.

☎️Du coup, on se passe un coup de fil, et on en discute de ce super polar?! Moi, j'ai adoré!

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          402
Hervé Jourdain a été capitaine de police à la brigade criminelle et à la brigade des mineurs ; il occupe actuellement un poste d'analyste dans un service spécialisé de la Police.

Son dernier roman, Femme sur Ecoute, nous dépeint la manipulation dont est victime Manon Legendre, dite Monica, strip-teaseuse et escort-girl dans un club de nuit branché parisien, le Jardin d'Eden. Manon est la maîtresse d'un truand radicalisé, Bison, soupçonné de braquage et actuellement sous les verrous, dont elle a eu un fils de quatre mois, prénommé Jihad.
Pourquoi s'acharner contre Manon ? vider son compte en banque, mettre son appartement à sac, aller jusqu'à s'en prendre à son fils ?
C'est ce que cherche à découvrir une équipe de policiers du Pôle judiciaire des Batignolles. le mythique 36 quai des Orfèvres a fait son temps, il a été remplacé par un lieu tout aussi impressionnant, le Bastion. C'est dans ce tout nouveau décor du Bastion, en plein déménagement, que nous retrouvons le divisionnaire Compostel, le commandant Richard Kaminski, le commandant Guillaume Desgranges, le lieutenant Lola Rivière, et le brigadier Zoé Dechaume.
Yasmine Toumi, élève de première, mais aussi fille de Dalila Toumi, candidate à l'élection présidentielle, vient de décéder d'une overdose. La journaliste Milena Popovic est retrouvée assassinée dans les Catacombes…. Ces morts sont-elles liées ? Tout porte à croire qu'un lien existe également avec la jeune strip-teaseuse. Mais quel est-il ? Manon est sur écoute, et que peut apporter l'étude de toutes ces écoutes… Les manipulations semblent au coeur du roman. Mais au final, qui manipule qui ?
Le roman d'Hervé Jourdain est un pavé de 524 pages…. Dès l'introduction, nous sommes plongés dans le monde étrange des écoutes, du langage étrange, coloré et comique des retranscriptions. L'intrigue se déroule à un rythme ultra- rapide, nous passons sans aucune pause du Bastion au night-club aux villes de banlieue, nous découvrons les catacombes « sauvages », interdites au public, mais aussi l'hôpital du Val de Grâce.
L'action se déroule en avril et mail 2017, en pleine élection présidentielle... ce qui donne encore plus de réalité à cette enquête.
Les personnages sont dépeints avec finesse et humour ; j'ai particulièrement aimé le duo improbable formé par Manon et sa copine Diana Sangaré, mais aussi Julie, la soeur de Manon, étudiante en philo, spécialiste de Montaigne.
Hervé Jourdain nous présente une police ultra-professionnelle, qui dispose d'un matériel de pointe, en particulier dans le domaine de l'informatique, pour lutter contre les criminels quels qu'ils soient. Hommes et femmes, profondément attachés à leur métier, tout en restant humains, gravement malades, comme Lola, ou incapables de se remettre de la perte d'un être cher, comme Compostel.
J'ai lu Femme sur Ecoute très vite – trop vite peut-être et je vais le reprendre pour mieux l'apprécier, comme je le fais pour tous les livres que j'ai aimés.
Je souhaitais terminer cette critique en remerciant Hervé Jourdain et Pierre Krause, mais aussi toute l'équipe présente de Babélio, et les Editions Fleuve Noir, pour la rencontre de mardi dans les locaux de Babélio. La discussion a été passionnante, les questions ont fusé sans aucun temps mort. Nous avons rencontré un auteur cultivé, souriant, qui a su expliquer le fonctionnement d'une police qu'on connaît mal, qui a parlé avec émotion d'une vocation, et de l'écriture.


Commenter  J’apprécie          271
Des flics ou ex-flics qui se lancent dans l'écriture de polars, il y en a une flopée. Ils le font avec plus ou moins de bonheur. Hervé Jourdain s'était déjà fait remarquer en obtenant le Prix du Quai des Orfèvres en 2014. Son arrivée aux éditions Fleuve risque de faire du bruit.

520 pages sans aucune friture sur la ligne et reçues cinq sur cinq. Un pavé (dans la mare) aussi impressionnant qu'immersif. Un récit bien ancré dans l'actualité (avec le déménagement du 36 ou encore les élections présidentielles), et qui dresse un portrait sans concession de notre société et de nos institutions.

Hervé Jourdain m'a littéralement épaté. Par sa connaissance des rouages de la police, bien sûr, mais aussi par sa manière de mener cette intrigue. Tout y est décrit avec minutie, au point que les mécanismes d'une enquête et d'une mise en écoute sont d'une épatante limpidité, et que les engrenages s'emboîtent avec précision.

Rarement je n'ai vécu avec autant de crédibilité les détails d'un enquête policière, sans jamais avoir l'impression de suivre une démonstration. Car tout est mis au service de l'histoire et des personnages qui la composent.

Parce que Jourdain ne fait pas seulement montre de méticulosité, il met clairement en avant le facteur essentiel qui fait une très bonne intrigue : l'humain.

Les personnages sont formidables, autant par leurs forces que leurs failles. Tout autant crédibles qu'attachants (ou révoltants pour certains), ils sont le sel et le sang de ce récit. Les flics sont des êtres humains comme les autres et ceux de l'autre coté de la barrière ne sont pas tous des monstres.

Et ce sont les femmes qui sont particulièrement mises en avant dans cet échantillon de société qui est décrit par l'auteur. Hervé Jourdain s'est clairement mis à l'écoute des femmes du récit, loin du coté purement macho de bon nombre de romans du genre.

Tenir plus de 520 pages avec un polar dit « traditionnel » tenait de la gageure. Mais Femme sur écoute est formidable, très bien construit, complètement immersif et profondément humain. Toutes les qualités pour un vrai bon moment de lecture policière.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          281

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J’ai peur, reconnut-elle.
Lola aussi avait peur. Pour d’autres raisons. Peur de la mort en particulier.
- J’ai appris que vous prépariez un mémoire de philo sur la mort….
- Montaigne et la mort, précisa Julie Legendre.
- Pourquoi ce choix ? s’enquit Lola.
Elles étaient assises à la table du salon, l’une en face de l’autre.
- Peut-être parce que philosopher, c’est apprendre à mourir. Ce n’est pas de moi, c’est Montaigne qui l’a écrit. Et Montaigne est bien placé dans ce domaine. Il a vu mourir cinq de ses six enfants. En fait, il a considéré à un moment de sa vie que la philosophie devait être un remède contre l’angoisse quotidienne que suscite la fatalité de sa propre mort. Par la suite, il a changé d’avis, disant que la mort était trop momentanée pour qu’elle soit l’objet d’un sujet d’étude à part entière.
Lola n’avait comme référence qu’un vague souvenir de la Lettre à Ménécée d’Epicure. Elle laissa Julie poursuivre sur les causes d’un tel choix.
- Je me destine à l’enseignement de la philo. Alors, cette thèse ou une autre…. Peut-être aussi que la disparition de mes parents y est pour quelque chose.
- Ils sont morts de quoi ?
- Accident de la route. Un petit vieux qui roulait à contresens sur l’autoroute A1 les a percutés de plein fouet. Vous aussi, vous devez avoir un rapport particulier à la mort, non ?
Lola repensa à l’héritière des cimenteries Defoe, à Yasmine Toumi, à l’autopsie de Milena Popovic.
- Ce sont juste des objets d’étude, pour nous.
- Pas davantage ? Vous ne vous y attachez pas ?
- Si, parfois. Il y a des dossiers sur lesquels on a tellement travaillé qu’il arrive un moment où on souffre de ne pas avoir connu la victime de son vivant. Mais ça n’arrive pas souvent.
- Pourquoi ?
- Peut-être parce que beaucoup de nos clients qu’on retrouve la tête dans le caniveau naviguent dans des eaux troubles.
Julie Legendre finit par se lever de sa chaise. Elle se dirigea vers les étagères, se saisit d’un ouvrage qu’elle tendit à Lola.
- Tenez ! Je vous le prête.
Il s’agissait d’une biographie de Montaigne.
Commenter  J’apprécie          90
Les murs étaient nus et propres, ça puait encore la peinture fraîche. Une multitude de spots incrustés dans le plafond éclairaient l'immense bureau de Compostel, avec son mobilier aux angles arrondis, son double vitrage, et surtout sa vue panoramique sur l'ensemble de la capitale, à l'exception du Sacré-Coeur, déjà caché sur la gauche par le monumental tribunal de grande instance de Paris.
Label "haute qualité environnementale", avait vendu l'architecte au moment de chiffrer son projet. Les fonctionnaires ne seraient plus perturbés par les sirènes de police et les coups de klaxon intempestifs, les administratifs ne tomberaient plus malades à cause des courants d'air. Et - ô merveille - les conditions de sécurité étaient enfin réunies, avec des locaux de garde à vue et des couloirs entièrement sécurisés sous l'œil vigilant d'innombrables caméras de surveillance.
Mais il ne subsistait rien de la vue plongeante sur le Pont-Neuf et la Seine, de ce cœur apaisé à l'aurore qui, au fil du jour, s'agitait au rythme des péniches. L'heure était au changement. Beaucoup, au siège de la préfecture de police, voyaient là l'occasion de tourner la page d'une histoire du 36 quai des Orfèvres dont l'épilogue n'était pas joyeux. Une page écornée par une succession d'affaires, de bavures, de bêtises qui avaient entaché la police judiciaire pour des années.
Commenter  J’apprécie          100
"Les mots cachent toujours quelque chose", lui avait dit un Chinois chez lequel elle se ravitallait le midi lors de son séjour à Singapour. Elle avait longuement médité sur cet adage prononcé dans la pénombre d'un food court, alors qu'elle fixait le dos d'un Asiatique priant à voix haute le Bouddha qui lui faisait face. Depuis peu, Lola Rivière essayait de l'appliquer à son nouveau job, à ses nouveaux "clients". En l'occurrence, aujourd'hui, elle entendait déchiffrer cette langue qui ne parle pas, celle qui est inaudible, ces silences, soupirs et sanglots, ces notes blanches ou noires, ces demi-croches qui donnaient du corps, du sens au propos rétif, au discours retenu, au mensonge.
Commenter  J’apprécie          40
— Il nous reste combien d’heures de garde à vue ? coupa Compostel.
— Une douzaine, à peine, répondit le lieutenant Rivière. On fait quoi, alors ?
— On les libère. Je vais passer le bébé à un autre groupe. Un regard neuf ne peut pas faire de mal, décida le chef de service. Laissez-moi, je vais appeler le procureur.
— Putain ! Ils vont ressortir le cul propre, pesta à son tour Kaminski en claquant la porte au nez de sa collaboratrice.
Kaminski était fou de rage. Il avait perdu le combat, s’était laissé rouler, par une femme qui plus est. Et on lui retirait un dossier criminel mystérieux, cérébral, une « affaire d’estomac », l’une de celles qui font la réputation d’un homme…
Commenter  J’apprécie          20
Venons-en à la journée du mardi 10 janvier 2017. Pourquoi n’êtes-vous pas allée travailler ce jour-là ?
— J’étais en arrêt de travail.
— La cause ?
— Burn out.
— À quelle date, ce burn out ?
— La dernière semaine de décembre.
— Les causes de ce burn out ?
— Fatigue, stress, besoin de repos.
— Et le 10 janvier, vous avez fait quoi ?
— Je ne sais pas. Quatre mois après, c’est difficile de se souvenir.
— Et en règle générale, vous faisiez quoi durant votre convalescence ?
— Je me reposais.
— Où ?
— Chez moi.
— Chez vous ? À Paris ?
— Oui, dans le 15e.
— Pas de résidence secondaire ? Pas de repos dans votre famille, ou chez des amis, par exemple ?
— Non, pourquoi ça ?
— Parlez-moi d’une journée classique, pendant votre convalescence. Heure de lever, horaires des repas, sorties, coucher ?
— Je suis plutôt une lève-tôt.
— C’est-à-dire ?
— Réveil à 6 heures du matin, jus d’orange au petit déjeuner, je me forçais à sortir, au moins jusqu’à la boulangerie, je faisais une sieste après le déjeuner. Le soir, je me couchais de bonne heure.
Les enquêteurs avaient une autre théorie sur les raisons de son coup de fatigue : Mireille Dunois n’avait pas supporté que son amant l’éconduise la veille d’un Noël qu’il avait passé exclusivement en compagnie de son épouse, dans leur résidence secondaire du Périgord. Des coups de téléphone à n’en plus finir avaient été échangés entre le mari et son ex-maîtresse, puis, lorsque celui-ci avait coupé sa ligne, entre la maîtresse et l’épouse. Car les deux femmes se connaissaient.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Hervé Jourdain (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Jourdain
Hervé Jourdain - Sur écoute
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (437) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..