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EAN : 9781090367044
Page centrale (28/10/2012)
4.12/5   4 notes
Résumé :
il y a dans ce livre quelque chose qui n'a pas d'équivalent dans la littérature", écrit Pierre Jourde dans la préface. En effet, Bernard Jannin, originaire du même hameau cantalien que Pierre Jourde, l’auteur de Pays perdu - qui avait fait couler beaucoup d’encre à sa sortie en 2003 -, revient sur l’ouvrage de son ami.

Mais afin que Pays éperdu s’en échappe résolument pour être un récit, voire un conte, et des réflexions apaisantes sur ce qui face au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bernard et son fils sont en route pour aller assister aux obsèques d'une très jeune fille décédée dans son village natal, loin, au bout du bout du bout d'une route étroite et sinueuse dans le Cantal, dont on ne repart qu'en faisant demi-tour. Plus de la moitié du livre est consacré au trajet en voiture et aux souvenirs que le paysage convoque chez l'auteur. C'est dense, touffus, foisonnant et peu compréhensible pour le lecteur. On dirait presque une posture, un parti pris mais pourquoi ? Pourquoi ce langage hermétique ? Pour avoir l'air de dire quelque chose là où il n'y a rien à dire ?
Vient ensuite une courte partie consacrée aux retrouvailles avec la famille de là-haut, entre silences et pudeurs puis les obsèques qui sont narrés de l'extérieur, en quelques lignes à peine. Vient ensuite le départ, le retour vers la ville où l'auteur a fait sa vie.
J'avais eu du mal à lire Pays perdu de Pierre Jourde, lui aussi peu compréhensible, bouillonnant de mots et de gestes dont le sens m'avait échappé et auquel ce Pays éperdu répond, plus soft, plus mesuré, encore plus soporifique. Sans doute ne suis-je pas réceptive à la manière dont toute cette nostalgie est transmise ?
Quel dommage que l'action se situe dans le Cantal, un chouette département qui mérite mieux !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Leur bossellement discret évoque la digestion des époques anciennes par le courant reptilien qui passe dessous... Virages en pente, en dévers, en graviers, aveugles ou tournant sur eux-mêmes entortillent telle une vipère dont on ne sait à chaque instant si elle ne va pas mordre voiture et voiturée.
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On suit en automates pour cinquante mètre jusqu'à l'église. Nous n'entrerons pas y écraser un peu plus, ou soutenir - comment savoir ? - les parents de D. Ni nous y coincer nous-mêmes, entre ceux qu'on connaît trop ou avec lesquels on se reconnaît depuis toujours.
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Cousue qu'elle [la ferme] est au tapis volcanique qui s'étend à partir de chez eux ; giflée en premier par le climat trop sévère ; cernée par les solitudes, et les Indiens, pourquoi pas, qu'on imagine pouvoir y surgir peinturlurée d'un moment à l'autre.
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