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EAN : 9782361070304
368 pages
XO Editions (13/09/2012)
3.73/5   1151 notes
Résumé :
Il était juste parti poster une lettre.
Mais c’est mille kilomètres qu’il va parcourir à pied.
Un roman inoubliable qui a conquis le monde entier.
« Je suis en chemin. attends-moi. Je vais te sauver, tu verras. Je vais marcher, et tu vivras. »
Harold Fry est bouleversé par la lettre qu’il reçoit de Queenie Hennessy, une ancienne amie qui lui annonce qu’elle va mourir.
Alors que sa femme, Maureen, s’affaire à l’étage, indifférente à... >Voir plus
Que lire après La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (280) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 1151 notes
Je ne sais pas pour vous, mais moi ce week-end j'ai fait une longue marche, plus de mille kilomètres. Vous ne me croyez-pas !!! Demandez à Harold Fry, j'étais avec lui.
Ce brave Harold, qui à la suite d'une lettre reçue d'une ancienne collègue et amie lui annonçant qu'elle est condamnée, décide de traverser l'Angleterre pour l'accompagner dans son dernier voyage. Au grand dam de Maureen son épouse, femme aigrie mais surtout terriblement malheureuse. Une marche pour une rédemption.
Rachel Joyce réussit un magnifique roman, à travers l'histoire d'un couple écrasé par un passé tragique, handicapé des mots, celle d'un homme insipide et discret, enfermé par l'image qu'il renvoie aux autres. Un baroud d'honneur pour montrer qui il est vraiment.
Au hasard, des rencontres, l'incroyable chaine d'amitié permettra t'il à Harold de croire en son improbable quête ?
Un roman qui va droit au coeur, avec des personnages ordinaires au combien touchant et humain. Harold bien sur, mais aussi Maureen, Rex, Kate, Wilf, le Chien etc…
Préparez vos chaussures de randonnée, les aventures d'Harold méritent de mettre vos pas dans les siens.
Un grand merci à Babelio et bien sur aux Editions XO pour cette émouvante ballade anglaise.

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Chère Rachel Joyce,

Je ne sais pas comment vous vous y êtes prise pour me transporter ainsi avec votre premier roman… En tout cas, cette lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry m'a bouleversée de fond en comble. Elle va rester gravée à jamais dans mon coeur et mes tripes.

Les pèlerinages d'Harold et de sa femme Maureen s'entrecroisent continuellement pour former un tissu cousu de fils d'or, fils d'amour, de compassion, de regrets et de rédemption.

En effet, Harold effectue près de mille kilomètres à pied, mais il fait aussi un pèlerinage dans son passé, jusqu'à son enfance et son adolescence où il a été maltraité, mal aimé par des parents indignes. Et cette blessure m'a profondément touchée. Il part donc dans la vie avec un handicap : ne pas pouvoir exprimer ce qu'il ressent. J'ai pris en pitié cet homme sensible mais pudique à l'extrême, qui n'arrive pas à dire son amour pour son fils, qui n'arrive pas à communiquer son chagrin à son épouse.
Sa collègue, Queenie, va le sauver, de toutes les façons possibles. C'est elle le catalyseur. En lui envoyant une lettre lui disant qu'elle va mourir, elle va lui permettre de se dépasser, de croire en sa volonté, en lui-même ! Et cela ne se fera pas sans mal, car c'est un homme rempli de compassion, c'est-à-dire qu'il « souffre avec »…Donc toutes les rencontres qu'il va faire le toucheront à l'extrême. J'ai ressenti une totale sympathie pour lui.

Et sa femme, mon Dieu, sa femme ! Quel chemin intérieur va-t-elle parcourir, elle aussi ! de la rancoeur à la fusion des coeurs, elle a été rongée par la culpabilité. Mais elle a été aidée par son excellent voisin, Rex, qui a perdu sa femme six mois auparavant. Faut-il donc souffrir pour être meilleur ?

Et ces scènes finales qui regorgent de toute l'émotion du monde…Quelle explosion de non-dits qui vont se dire !

Rachel Joyce, pour cette sensibilité à fleur de peau tout en retenue, pour ce profond amour de l'être humain, pour cette foi en la vie, pour cette fusion avec la nature, aussi, je vous remercie. Vous m'avez entièrement, totalement et pour toujours conquise.
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Harold le poussif ! L'ennuyeux ! Harold l'effacé ! le maladroit ! le loukoum !
Homme vide, sans intérêt, qu'on oublie définitivement dès qu'on lui tourne le dos.
Il a pourtant toute une existence derrière lui, Harold ! un sacré paquet de fous-rire. Quelques instants de bonheur, de flamboyance ; des éternités d'ennui, de meurtrissures, et de grandes lâchetés. Est-ce pour cette raison qu'Harold se fait invisible à ce point ; qu'il marche cahin-caha sur la pointe des pieds jusqu'au bout du chemin sans laisser de traces derrière lui ?
Jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre de Queenie ! Une grande amie perdue de vue qu'il croyait à jamais rangée dans les rayons poussiéreux des vieux souvenirs. Atteinte d'un cancer, elle l'informe de sa mort prochaine. L'insignifiant Harold lui répond quelques mots d'encouragements et décide d'aller poster sa lettre. Pendant qu'il marche, les moments passés avec Queenie remontent à la surface. Moments joyeux, moments douloureux, moments bénis. Il ne s'arrête pas à la boite aux lettres, et continue à pied son chemin à travers l'Angleterre pour rejoindre Queenie. Près de 1000 kilomètres et 87 jours de marche. Non ! La messe n'est pas dite pour Harold le terne.
Bravache, déraisonnable, insensé pour la première fois depuis une éternité, Harold le grand timide a cette certitude chevillée au corps que Queenie survivra tant qu'il marchera vers elle : « Je suis en chemin. Attends-moi. Je vais te sauver, tu verras. Je vais marcher, et tu vivras. »
Long périple à travers champs, sous-bois et villes, sous le vent, la pluie, le soleil qui tanne la peau de son visage, blanchit sa chevelure et sa barbe devenue broussailleuse. Longue marche où Harold se dépasse, se transcende pour s'éloigner de lui-même ; pour abandonner sa vie tellement insipide, se venger de ses couardises, de tous ces défis qu'il n'a jamais su relever.
Les anonymes écoutent son histoire extraordinaire, aident ce vieil homme à l'idée fixe en train de se clochardiser doucettement. Ils ont confiance, confient leurs peines, leurs appréhensions, sans fards, sans façons.
La longue marche d'Harold devient aussi leur marche…
Harold se métamorphose. Il se dépouille de tout le superflu. Il se désincarne, devient une sorte de saint des temps modernes qui montre la voie de la rédemption. Harold le lumineux !
Harold devient célèbre ; les marchands du temple le cernent, lui vole son pèlerinage. Peu importe ! Harold continue à se dépouiller de tout et marche jusqu'au bout de son rêve et de ses limites physiques.
Maureen, son épouse, voit son falot de mari la quitter pour une autre femme, pour un rêve qu'elle ne parvient pas à saisir, dont elle est exclue. Elle crie à l'injustice. Une injustice de plus ! Puis elle finit par comprendre. Elle ne comprend que trop. Elle aussi, à sa manière, va entreprendre son long périple…
Ce refus obstiné de solder les comptes, cette volonté de changer coûte que coûte son destin : une belle histoire individuelle qui se transforme en conte universel.

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C'est un récit à lire absolument.
Un homme âgé entreprend un voyage, du Sud au Nord de l'Angleterre, comme une sorte de rédemption envers les personnes qui ont compté dans sa vie.
Cependant, ce livre n'est absolument pas moralisateur.
Après avoir été bouleversé d'apprendre le cancer de son ancienne collègue et amie, Harold Fry décide, sur un coup de tête, de lui porter lui-même sa réponse, à pied, en quittant son domicile familial.
Ce roman magnifique retrace son histoire, celle de sa femme, de son amie malade, de son fils et des nombreux personnages qu'Harold croise sur sa route au cours de multiples péripéties.
Il y déjà un certain temps que j'avais envie de lire ce bouquin, et je n'ai pas été déçue. est une véritable leçon de vie que Rachel Joyce nous propose ici.
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Un matin, Harold Fry reçoit une lettre de Queenie Hennessy. Elle lui apprend qu'elle est atteinte d'un cancer incurable et le remercie pour son amitié. Harold n'a pas eu de nouvelles de Queenie depuis des années. Sur un coup de tête, il décide de lui rendre une visite. À pied. Mais Queenie est hospitalisée à plus de 800 km. « Harold pensait à ce qu'il avait écrit à Queenie. Il n'avait pas trouvé les mots justes et il avait honte. » (p. 19) le vieil homme espère trouver les mots en marchant. Surtout, il espère que son voyage sauvera sa vieille amie. « Je vais marcher et elle va vivre. Je vais la sauver. » (p. 34) Comme les voeux des enfants, cette promesse emplit le périple d'Harold à travers l'Angleterre.

Restée seule, son épouse Maureen s'inquiète du départ spontané d'Harold. Même si leur couple est fragile et sans épaisseur depuis des années, la présence d'Harold était une évidence. Maureen s'adresse alors à leur fils, David, qui semble soutenir le projet de son père. Tout au long de sa marche interrogative, ce dernier revient sur lui-même et son passé. À mesure qu'il avance, il se souvient et il regrette. « Pendant que je marchais, dit-il, je me suis souvenu de tellement de choses ! Des choses que j'ignorais avoir oubliées. » (p. 352) Harold Fry se sent coupable de bien des choses, notamment d'avoir abandonné Queenie, David et Maureen. La fatigue et les douleurs de la marche sont des mortifications qu'il accepte et qu'il intègre à son curieux pèlerinage à travers le pays.

Harold fait de nombreuses rencontres qui donnent du sens à son voyage. « Il comprenait que dans sa marche pour racheter les fautes qu'il avait commisses, il y avait un autre voyage pour accepter les bizarreries d'autrui. » (p. 108) Son entreprise obstinée devient un fait divers qui le précède dans les villes qu'il projette d'atteindre. Ah, il semble bien loin le vieux retraité discret. « Il avait toujours été trop anglais ; autrement dit, il se trouvait ordinaire. Manquant de relief. » (p. 161) Harold Fry est-il un vieux toqué ? Probablement, mais il est ouvert à la sagesse et il comprend que, bien souvent, on ne peut que se sauver soi-même.

Le titre original du roman est The Unlikely Pilgrimage of Harold Fry. Je le trouve bien plus parlant que le long titre français. Il est surtout plus facile à garder en mémoire. Ce fut une lecture plaisante, divertissante, mais sans grand enthousiasme. le mystère qui entoure David est assez limpide et la révélation finale est assez maladroite. Harold Fry est un personnage attachant, mais je me suis rapidement lassée de ses ressassements mornes. le roman m'a rappelé le film de David Lynch, Une histoire vraie. Et j'ai une nette préférence pour le film. Voici une lecture dont je ne garderai pas grand-chose, si ce n'est une envie certaine de découvrir l'Angleterre.
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Citations et extraits (221) Voir plus Ajouter une citation
- Je sais combien Elizabeth vous manque.
- Elle me manque en permanence. Ma tête sait bien qu’elle est décédée, mais je continue à la chercher. La seule différence, c’est que je me suis habitué à la souffrance. C’est comme de découvrir un énorme trou dans le sol. Au début, on oublie qu’il est là et on tombe tout le temps dedans. Et puis, au bout d’un moment, il n’a pas disparu, mais on apprend à le contourner.
(…)
- Quand le médecin nous a dit qu’elle était perdue, je lui ai tenu la main et j’ai lâché prise. On a lâché prise tous les deux. Je sais que cela n’aurait rien changé au bout du compte, mais je regrette de ne pas lui avoir montré à quel point j’avais envie de la garder. J’aurais dû me mettre en fureur.

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Harold songea à tout ce qu'il avait laissé passer au cours de son existence. Des sourires. Des coups à boire. Les gens qu'il avait croisés mille fois sur le parking de la brasserie ou dans la rue, sans même lever la tête. Les voisins qui avaient déménagé et dont il n'avait pas gardé la nouvelle adresse. Pire : son fils qui ne lui parlait pas et son épouse qu'il avait trahie. Il se souvint de son père dans la maison de retraite et de la valise de sa mère près de la porte. Et maintenant, il y avait cette femme qui, vingt ans plus tôt, lui avait prouvé qu'elle était son amie.
Fallait-il toujours qu'il en soit ainsi? Que, juste au moment où il voulait faire quelque chose, ce soit trop tard?
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La lettre qui devait tout changer arriva un mardi. C'était une matinée de la mi-avril comme les autres, qui sentait le linge fraîchement lavé et l'herbe coupée. Rasé de près, en chemise et cravate impeccables, Harold Fry était installé à la table du petit déjeuner devant une tartine de pain grillé à laquelle il ne touchait pas. Par la fenêtre de la cuisine, il contemplait la pelouse bien entretenue, transpercée en son milieu par le séchoir télescopique de Maureen et limitée sur les trois côtés par la palissade du voisin.
- Harold! lança Maureen par-dessus le bruit de l'aspirateur. Le courrier!
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Il avait intériorisé un rythme lent que la fureur de la grande ville menaçait maintenant de bouleverser. Il s'était senti à l'aise à l'air libre, dans la sécurité de la campagne, où chaque élément était à sa place.Il avait pris conscience d'appartenir à quelque chose d'immense, qui dépassait sa simple existence.
En ville, on n'avait aucun recul. N'importe quoi pouvait arriver et il n'était pas prêt. (...)
Il perdit un jour entier à déambuler. Chaque fois qu'il décidait de partir, il apercevait quelque chose qui le détournait de son but et une heure encore s'écoulait. Il réfléchissait à des achats dont il ne pensait pas auparavant avoir besoin. Ce qui lui avait paru si clair lorsqu'il marchait seul, un pied devant l'autre, disparaissait dans cette abondance de choix, de rues, de vitrines et de magasins. Il lui tardait de retourner en pleine nature.
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Avec la fin de la pluie, la végétation repartit de plus belle. Les fleurs et les arbres semblaient exploser de couleurs et de senteurs. Sur les branches frémissantes des marronniers se balançaient de nouvelles grappes de fleurs en forme de cierge. Les ombelles du cerfeuil des bois poussaient en rang serré sur le bord des routes. Les roses grimpantes montaient à l'assaut des murs dans les jardins et les premières pivoines rouge sombre s'ouvraient telle des fleurs de papier. Les pommiers commençaient à éparpiller leurs pétales et portaient des bourgeons à fruit ; dans les sous-bois, les jacinthes sauvages s'étalaient comme de l'eau. Les pissenlits étaient déjà des aigrettes de poils prêtes à se disperser.
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Videos de Rachel Joyce (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rachel Joyce
SI ON DANSAIT... de Rachel Joyce ? http://bit.ly/siondansait EN LIBRAIRIE LE 16 MAI 2018
Pour écouter la playlist du roman : ? Deezer : http://bit.ly/deezer_siondansait ? Spotify : http://bit.ly/spotify_siondansait
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